Types d’agression sexuelle

Types d’agression sexuelle

Types d’agression sexuelle

Maddock et Larson (1995) spécifient que l’agression sexuelle peut être de trois types, en fonction du lien qui existe entre l’agresseur et la victime. Il peut être de type incestueux, intrafamilial ou encore extrafamilial. Premièrement, l’ agression sexuelle est considérée comme étant incestueuse lorsqu’elle survient entre deux membres d’une même famille. Un lien de consanguinité doit être présent afin de conclure à ce premier type d’ agression sexuelle. Deuxièmement, l’agression sexuelle est considérée comme étant intrafamiliale lorsqu’elle se produit au sein de la famille ou encore de la famille reconstituée (le lien de consanguinité n’étant pas nécessaire). Dans certains cas, il se peut donc qu’une agression sexuelle soit de type incestueux et intrafamilial (p. ex., dans le cas d’une agression sexuelle commise par un père sur sa fille) . Troisièmement, l’agression sexuelle est considérée comme étant extrafamiliale lorsqu’ elle se produit sans, lien de parenté ou de prise en charge légale de la part de l’agresseur envers la victime. Dans le cadre de cet essai, c’est la définition de l’agression sexuelle de type intrafamiliale qui s’avère pertinente, puisque dans l’échantillon utilisé, l’agression a pu être commise par le père de l’enfant ou encore par le conjoint de la mère.

Prévalence de l’agression sexuelle

Il est difficile d’obtenir un portrait exact du nombre d’enfants victimes d’agression sexuelle, puisque l’agression sexuelle d’un enfant n’implique presque jamais de témoin, outre que l’agresseur et la victime (Finkelhor, Hotaling, Lewis, & Smith, 1990). La plupart des victimes ne déclarent pas les agressions sexuelles subies pour de multiples raisons, dont la peur de ne pas être crues (Ministère de la Sécurité publique, 20 Il). Certaines enquêtes effectuées auprès de différents groupes de la population québécoise permettent d’estimer qu’environ 90% des agressions sexuelles ne seraient pas déclarées à la police (Freyd et al., 2005). Au Québec, selon l’enquête téléphonique menée par Hébert et ses collaborateurs (2009) auprès d’une population adulte, une proportion de 20% des victimes d’agression sexuelle infantile n’auraient encore jamais dévoilé l’agression. Aussi, plus de la moitié des participants auraient attendu au moins cinq ans avant de procéder au dévoilement. Compte tenu des limites des différentes études portant sur la prévalence de l’agression sexuelle d’enfants, les chercheurs doivent faire appel à différentes stratégies, autres que l’utilisation des statistiques de la police, pour tenter d’estimer le taux réel d’agression sexuelle dans l’enfance. Ces études, menées surtout chez des adultes, révèlent une prévalence d’agression sexuelle infantile mondiale de 19,7% chez les filles et de 7,9% chez les garçons (Stoltenborgh et al., 2011).

Le père de l’enfant et le conjoint de la mère seraient le parent abusif identifié dans plus de 90% des cas d’inceste (Williams & Finkelhor, 1990). De façon générale, les femmes et les enfants sont le plus souvent victimes d’agressions sexuelles. Les données de la police montrent qu’en 2007 au Canada, 58% des victimes d’agression sexuelle étaient âgées de moins de 18 ans. Les enfants de moins de 12 ans représentaient une proportion de 25% des victimes, alors que 81 % d’entre-elles seraient de sexe féminin (Brennan & Taylor-Butts, 2008). Au Québec, les infractions sexuelles déclarées à la police en 2009 avaient surtout pour victime des jeunes de moins de 18 ans (66% des victimes d’infractions sexuelles totales). Les jeunes filles de moins de 18 ans composaient 52% des victimes, suivi des femmes adultes (31 %), des garçons de moins de 18 ans (14%) et des hommes adultes (3%) (Ministère de la Sécurité publique, 2011).

Conséquences de l’agression sexuelle La documentation scientifique présente une variété considérable de symptômes présents chez les enfants victimes d’agression sexuelle. Les enfants victimes présentent notamment plus de problèmes physiques et psychologiques que ceux qui n’ont pas vécu ce type d’agression (Hébert, 2011; Kendall-Tackett, Williams, & Finkelhor, 1993; Maniglio, 2009). Les symptômes les plus fréquents sont l’état de stress posttraumatique, les comportements sexuels inappropriés, les distorsions cognitives, la détresse émotive, la compromission du développement de l’identité, l’évitement et les difficultés interpersonnelles (Perron et al, 2008). Plusieurs facteurs influencent les conséquences d’un tel acte sur l’enfant. Parmi ceux-ci, il est possible que les caractéristiques de l’agression (la présence de violence, le nombre, la fréquence et la durée cette agression) et de la victime (le sexe, les stratégies d’adaptation et les attributions) influent sur l’adaptation future de l’enfant (Hébert, 2011).

Pour l’enfant victime, l’agression sexuelle intrafamiliale a généralement des conséquences plus importantes que celle perpétrée par un individu extérieur à la famille (Donaldson & Cordes-Green, 1994). Cela s’explique notamment par le fait que dans l’agression sexuelle intrafamiliale, l’enfant se sent trahi par une personne dont il dépend et en qui il avait confiance (Feinauer, Mitchell, Harper, & Dane, 1996). Une réponse négative de la mère face au dévoilement de son enfant peut aggraver le traumatisme de l’enfant agressé sexuellement, tandis qu’une réponse positive de cette dernière peut aider l’enfant à mieux gérer l’événement difficile (Browne & Finkelhor, 1986). Puisque la présente recherche vise à dresser un portrait général des mères nonagresseures dont l’enfant a vécu une agression sexuelle intrafamiliale, la prochaine partie abordera l’état actuel des connaissances, au sujet des caractéristiques communes de ces femmes.

Variable relationnelle

Le soutien maternel se définit comme étant « le fait de croire l’enfant, de le protéger face à l’ agresseur et de s’engager envers lui» (Cyr, Wright, Toupin, & OxmanMartinez, 2001 , p. 3). Plusieurs études ont mis en relief l’importance du soutien maternel chez l’enfant victime d’agression sexuelle. La réaction de la mère est un élément central dans l’adaptation de l’enfant suite au dévoilement de l’agression sexuelle. Souvent, c’est elle qui est la première à recevoir les confidences de l’enfant au sujet de l’agression (Leifer et al., 1993; Runyan et al., 1992). La réponse du parent nonagresseur peut être un indicateur du niveau de perturbation de l’ enfant victime que les caractéristiques de l’agression elle-même (Everson, Hunter, Runyon, Edelsohn, & Coulter, 1989; Thériault, Cyr, & Wright, 1997).

Les enfants victimes d’agression sexuelle qui ne reçoivent pas de soutien maternel rapporteraient ainsi un niveau plus élevé de symptômes et un plus haut taux de difficultés relationnelles à l’âge adulte (Thériault, Cyr, & Wright, 1997; Wind & Silvern, 1994). Les sentiments d’ être blâmé pour l’agression sexuelle et de ne pas être cru par la mère ont été associés à des symptômes de dépression accrus et à une estime de soi plus faible (Morrow & Sorell, 1989). Morisson et Clavenna-Valleroy (1998) ont démontré que les adolescentes hospitalisées ayant l’impression d’ être crues et soutenues par leur mère rapportaient un niveau plus élevé d’estime de soi et une baisse au niveau des symptômes de dépression à la fin du traitement. Le soutien parental ne semble pas pouvoir être remplacé par celui des pairs. Effectivement, le soutien de la mère lors du dévoilement est associé à des symptômes psychologiques d’une intensité plus faible, tandis que le soutien du groupe d’amis est associé à une symptomatologie plus importante (Feiring, Taska, & Lewis, 1998).

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Table des matières

Sommaire
Liste des tableaux
Liste des figures
Remerciements
Introduction
Contexte théorique
Agression sexuelle
Définitions de l’agression sexuelle
Types d’agression sexuelle
Prévalence de l’agression sexuelle
Conséquences de l’agression sexuelle
Description des mères d’enfants victimes d’agression sexuelle intrafamiliale
Antécédents
Agression sexuelle
Violence
Variable relationnelle
Variables personnelles
Empathie
Traits de personnalité
Personnalité normale
Théories basées sur des opinions ou des études de cas
Théories basées sur des recherches empiriques
Le modèle de la personnalité en cinq facteurs
Personnalité psychopathique
Objectifs et hypothèses de recherche
Méthode
Participantes
Déroulement
Instruments de mesure
Antécédents de vie
Soutien maternel
Empathie
Personnalité
Résultats
Anal yses descri pti ves
Vérification des hypothèses
Discussion
Données descriptives
Analyse des hypothèses de recherche
Forces et limites de la présente étude et recommandations
Conclusion
Références

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