Type de VIH
INTRODUCTION
Lโinfection par le VIH est une maladie virale, dโรฉvolution chronique. Plusieurs thรฉories scientifiques ont tentรฉ de dรฉmontrer les origines du sida. Il a รฉtรฉ รฉtabli que son apparition a eu lieu en Afrique Centrale et son รฉclosion, plus prรฉcisรฉment, en Rรฉpublique Dรฉmocratique du Congo ร la fin des annรฉes 1950.
Pour mieux comprendre, il est nรฉcessaire de distinguer lโorigine des virus et celle des รฉpidรฉmies. Le VIH est un virus qui sโapparente au virus dโimmunodรฉficience simien (VIS), prรฉsent chez certains primates dโAfrique.
Cโest ร la suite de la contamination de lโhomme par le sang ou la chaire de singe infectรฉ quโil y a eu une mutation de ce dernier, donnant naissance au VIH [1].
Alors que la dissรฉmination du virus est enclenchรฉe en Afrique, le SIDA est officiellement diagnostiquรฉ en 1981 aux รtats-Unis.
Et cโest en 1983 que le virus sera dรฉcouvert et isolรฉ ร lโinstitut Pasteur de Paris (France) par le professeur Luc MONTAGNIER et ses collaborateurs [2].
Plusieurs facteurs tendent ร expliquer la propagation de la maladie devenue une pandรฉmie mondiale aujourdโhui. Cette pandรฉmie constitue un problรจme majeur de santรฉ publique et durable en Afrique sub-saharienne; car lโรฉpidรฉmie y est solidement implantรฉe [3].
Les estimations de lโONU/SIDA en 2012 montrent que le continent africain est de loin le continent le plus touchรฉ par cette maladie [3]:
– La prรฉvalence chez les adultes: 0,8% dans le monde; 4,7% pour lโAfrique sub-saharienne et 0,9% au Mali.
– Personnes de plus de 15 ans infectรฉes par le VIH: 32.100.000 dans le monde; dont 22.100.000 en Afrique sub-saharienne et 84.000 au Mali.
– Patients sous traitement ARV: 9.090.394 dans le monde dont 6.991.492 en Afrique sub-saharienne et 26.839 au Mali.
– Dรฉcรจs dus au VIH: 1.600.000 dans le monde; dont 1.200.000 en Afrique subsaharienne et 4.900 au Mali.
ย GENERALITES
Dรฉfinition du VIH
Les virus de lโimmunodรฉficience humaine (VIH1 et VIH2) appartiennent ร la famille des Rรฉtroviridea (prรฉcisรฉment aux sous types des lentivirus) appelรฉs ainsi en raison de la prรฉsence de la transcriptase inverse qui a la propriรฉtรฉ de ยซretrotranscrireยป le matรฉriel gรฉnรฉtique sous forme dโARN (Acide ribonuclรฉique) en ADN (Acide dรฉsoxyribonuclรฉique) complรฉmentaire (ADNc) dit pro viral [7].
ย Modes de transmission:
Si le VIH a รฉtรฉ isolรฉ dans la plupart des liquides sรฉcrรฉtรฉs par lโHomme, seuls le sang, les produits sanguins, le sperme, les sรฉcrรฉtions cervico-vaginales et le lait maternel ont รฉtรฉ incriminรฉs dans sa transmission.
Transmission sexuelle:
Elle constitue le principal mode de transmission de la pandรฉmie. Le VIH se transmet par relations homo et hรฉtรฉrosexuelles. La transmission hรฉtรฉrosexuelle est celle qui domine dans les pays en voie de dรฉveloppement. Cela est dรป ร des facteurs socio-รฉconomiques tels que [8]:
– la multiplicitรฉ des partenaires,
– lโexistence de lรฉsions gรฉnitales,
– les relations sexuelles occasionnelles non protรฉgรฉes,
– la pratique de la sodomie,
– les relations sexuelles pendant les menstrues,
– la pauvretรฉ.
Elle se fait par lโintermรฉdiaire des muqueuses buccales, vaginales, ou rectales lorsquโelles rentrent en contact avec des sรฉcrรฉtions sexuelles ou du sang contenant le virus. Lors dโune pรฉnรฉtration vaginale, le risque de transmission est supรฉrieur dโun homme sรฉropositif vers une femme sรฉronรฉgative ร celui qui existe dโune femme sรฉropositive vers un homme sรฉronรฉgatif. La pรฉnรฉtration anale multiplie ce risque par trois.
ย Autres modes de transmission
Mรชme sโil a รฉtรฉ retrouvรฉ dans la salive, les urines, les larmes, le LCR (liquide cรฉphalo-rachidien) et le liquide broncho-pulmonaire, la transmission du VIH nโest cependant pas automatique ร cause de la faible concentration de virus prรฉsents dans ces liquides et de la prรฉsence รฉventuelle de composants inactivant les virus. Pour ces liquides le risque de transmission est thรฉorique et les cas anecdotiques publiรฉs ne permettent jamais dโรฉcarter la possibilitรฉ de souillure du liquide impliquรฉ par le sang. La possibilitรฉ de transmission par les insectes hรฉmatophages a รฉtรฉ รฉcartรฉe [14].
ย Diagnostic de lโinfection au VIH/SIDA:
ย Diagnostic clinique:
Dans les quelques jours qui suivent lโintroduction du virus dans lโorganisme, on observe un pic de virรฉmie marquรฉ par lโapparition de lโantigรฉnemie P24 et de lโARN viral plasmatique qui peut atteindre plusieurs centaines de milliers de copies/ml [15].
La pathologie รฉvolue en trois phases successives:
– La phase de primo-infection ou phase aiguรซ :
Elle traduit le premier contact infectant du virus avec lโorganisme. Elle survient chez 50% des malades. Dans un dรฉlai de 5-10 jours, peut aller au-delร . Les manifestations cliniques sont semblables ร celle de la grippe ou de la mononuclรฉose, asthรฉnie ; รฉruptions cutanรฉo-muqueuses ; paralysie faciale ; adรฉnopathies… peuvent รชtre observรฉes.
– La phase de latence ou de lymphadenopathie chronique:
Elle rรฉsulte de lโรฉquilibre entre CD4 dรฉtruits et compensation en CD4. Dรจs que le virus sโintroduit dans lโorganisme, il attaque le systรจme reticulohistiocytaire.
La phase terminale ou SIDA
Diverses manifestations cliniques (manifestations pulmonaires, neurologiques, digestives, dermatologiques…) sont possibles. La phase terminale se manifeste essentiellement par un amaigrissement, des diarrhรฉes, des candidoses, une baisse sรฉvรจre du taux de CD4 et la mort devient alors un processus irrรฉversible [17].
Dรฉfinitions cliniques du SIDA chez lโadulte en Afrique
Il sโagit de la classification de Bangui rรฉvisรฉe par lโรฉquipe tanzanienne (voir tableau ci dessous). Dans cette classification sont dรฉfinis des critรจres majeurs, des critรจres mineurs et autres signes du SIDA. Le diagnostic du SIDA exige la prรฉsence de 4 signes avec au moins un critรจre mineur.
ย Interactions mรฉdicamenteuses
Il nโexiste pas dโinteractions mรฉdicamenteuses cliniquement significatives.
Aucune interaction pharmacocinรฉtique importante nโa รฉtรฉ trouvรฉe entre la Lamivudine et lโinterfรฉron alpha.
Une interaction avec la trimรฉthoprime, un constituant de cotrimoxazole, provoque une augmentation de 40% des doses thรฉrapeutiques de la lamivudine.
In-vitro, son activitรฉ est comparable ร celle de lโAZT et de la DDI, elle est synergique avec lโAZT, la D4T et additive avec la DDC et la DDI.
Elle est active sur les virus rรฉsistants ร lโAZT. La lamivudine ne doit pas รชtre prise avec la zalcitabine, injection de ganciclovir ou de foscarnet.
Inhibiteurs non nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse
Les INNTI (ou NNRTI pour non nuclรฉoside reverse transcriptase inhibitor) constituent une famille dโantirรฉtroviraux structurellement et fonctionnellement diffรฉrents des INTI. En effet, cโest directement, sans transformation intracellulaire, quโils inhibent la RT, et cela de faรงon non compรฉtitive en se fixant dans une petite poche hydrophobe situรฉe prรจs du site actif de la RT.
Ce sont des inhibiteurs puissants et trรจs sรฉlectifs de VIH1 inactifs sur le VIH2.
Ces produits peuvent prรฉsenter une activitรฉ antirรฉtrovirale importante mais ils se caractรฉrisent tous par lโรฉmergence rapide de rรฉsistance en situation dโรฉchec virologique [23].
ย Conclusion
Cette รฉtude nous a montrรฉ que les effets secondaires sont transitoires pour la plupart et quโils sont plus frรฉquents au dรฉbut du traitement (les deux premiรจres quinzaines), quโils sโestompent graduellement au fur et ร mesure que le corps sโhabitue aux manifestations de la thรฉrapie. Mais certains effets comme les troubles hรฉmatologiques apparaissent aprรจs plusieurs semaines de traitement antirรฉtroviral.
Les manifestations gastro-intestinales et neuropsychiques sont les plus notifiรฉes.
Les associations AZT+3TC+NVP, AZT+3TC+EFV et TDF+3TC+EFV ont รฉtรฉ les plus responsables dโeffets secondaires.
Il est donc important de rapporter les effets secondaires au mรฉdecin traitant pour une notification avant de prendre la dรฉcision dโarrรชter la thรฉrapie antirรฉtroviral.
Dans notre รฉtude, la modification thรฉrapeutique a concernรฉ environ le dixiรจme des patients (11,33%).
Alors lors du choix des ARV, lโobjectif ultime est donc de sรฉlectionner un schรฉma non seulement efficace, mais aussi sรฉcuritaire.
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Table des matiรจres
I-INTRODUCION
II-OBJECTIFS
2.1-Objectif principal
2.2-Objectifs secondaires
III-GENERALITES
3.1-Dรฉfinition du VIHย
3.2-Modes de transmissionย
3.2.1-Transmission sexuelle
3.2.2-Transmission sanguine
3.2.2.1-Transmission par des objets souillรฉs
3.2.2.2-Transmission par transfusion sanguine
3.2.3-Transmission verticale
3.2.4-Autres modes de transmission
3.3-Diagnostic de lโinfection au VIH/SIDA
3.3.1-Diagnostic clinique
3.3.2-Diagnostic biologique
3.4-Traitementย
3.4.1-Critรจres de mise sous traitement ARV et suivi des patients
3.4.1.1-Indications du traitement
3.4.1.2-Schรฉmas thรฉrapeutiques
3.4.1.2.1-Schรฉma de premiรจre ligne
3.4.1.2.2-Schรฉma de deuxiรจme ligne
3.4.2-Classification des ARV
3.4.2.1-Dรฉfinition des ARV
3.4.2.2-Diffรฉrentes classes dโARV
3.4.2.2.1-Inhibiteurs nuclรฉos(t)idiques de la transcriptase inverse
3.4.2.2.2-Inhibiteurs non nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse
3.4.2.2.3-Inhibiteurs de la protรฉase
Notification des effets secondaires des antirรฉtroviraux au cours du traitement chez 300 patients de 16 ans et plus vivant avec
le VIH ร lโUSAC du CSRef de la commune VI du district de Bamako de Janvier 2012 ร Dรฉcembre 2014
Thรจse de Mรฉdecine 2015-2016 Mahamadou Dougoutigui TRAORE
3.4.2.2.4-Inhibiteurs dโentrรฉe et de fusion
3.4.2.2.5-Les inhibiteurs dโintรฉgrase
3.4.2.2.6-Les combinaisons fixes
3.5-Les Effets secondaires
3.5.1-Effets secondaires digestifs
3.5.1.1-Nausรฉes et vomissements
3.5.1.2-Diarrhรฉe
3.5.1.3-Douleurs abdominales
3.5.1.4-Hรฉpatite mรฉdicamenteuse
3.5.2-Effets secondaires cutanรฉo-muqueux
3.5.2.1-Sรฉcheresse de la peau et des muqueuses
3.5.2.2-Syndrome dโhypersensibilitรฉ
3.5.3-Effets secondaires neuro-psychiques
3.5.3.1-Les manifestations centrales
3.5.3.2-Neuropathies pรฉriphรฉriques
3.5.4-Effets secondaires hรฉmatologiques
3.5.5-Effets secondaires nรฉphro-urologiques
3.5.5.1-Lithiase urinaire
3.5.5.2- Nรฉphrite interstitielle
3.5.6-Effets mรฉtaboliques
3.5.6.1-Lipodystrophie
3.5.6.2-Troubles glucidiques
3.5.6.3-Troubles lipidique
3.5.6.4-Lโacidose lactique
3.5.7-Atteintes osseuses
IV-METHODOLOGIE
4.1-Cadre et lieu dโรฉtude
4.1.1-Organisation du CSRef de la commune VI
4.1.2-Description de lโUSAC
Notification des effets secondaires des antirรฉtroviraux au cours du traitement chez 300 patients de 16 ans et plus vivant avec
le VIH ร lโUSAC du CSRef de la commune VI du district de Bamako de Janvier 2012 ร Dรฉcembre 2014
4.1.2.1-Objectifs de lโUSAC
4.1.2.2-Ressources
4.1.2.2.1-Ressources matรฉrielles
4.1.2.2.2-Ressources humaines
4.1.2.3-Les niveaux de dรฉcision
4.1.2.4-Les activitรฉs menรฉes
4.1.3-Organigramme de lโUSAC du CSRef de la commune VI
4.2-Pรฉriode et type dโรฉtude
4.3-Population dโรฉtude
4.3.1-Critรจre dโinclusion
4.3.2-Critรจres de non inclusion
4.4-Echantillonnage
4.5-Mรฉthodes
4.5.1-Techniques et dรฉroulement de lโรฉtude
4.5.2-Variables
4.5.2.1-Variables รฉtudiรฉes
4.5.2.2-Dรฉfinition de quelques variables et concepts
4.5.3-Analyse des donnรฉe
4.6-Considรฉrations รฉthiques
V-RESULTATS
5.1-Donnรฉes sociodรฉmographiques des patients
5.1.1-Age et genre
5.1.2-Statut matrimonial, profession et commune de rรฉsidence
5.2-Profils viro-thรฉrapeutiques des patients
5.2.1-Type de VIH
5.2.2-Schรฉmas thรฉrapeutiques ร lโinclusion
5.2.3-Observance thรฉrapeutique
5.3-Effets secondaires
5.3.1-Nature des effets secondaires
Notification des effets secondaires des antirรฉtroviraux au cours du traitement chez 300 patients de 16 ans et plus vivant avec
le VIH ร lโUSAC du CSRef de la commune VI du district de Bamako de Janvier 2012 ร Dรฉcembre 2014
5.3.2-Effets secondaires par systรจme et schรฉmas incriminรฉs
5.3.3-Pรฉriodes de survenue des effets secondaires
5.4-Frรฉquence des modifications thรฉrapeutiques
VI-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
6.1-Limites
6.2-Donnรฉes sociodรฉmographiques
6.2.1-Sexe
6.2.2-Tranche dโรขge
6.2.3-Statut matrimonial
6.2.4-Provenance
6.2.5-Profession
6.3-profil viro-thรฉrapeutique
6.3.1-Type de VIH
6.3.2-Schรฉma thรฉrapeutique initial
6.3.3-Observance
6.4-Effets secondaires
6.4.1-Nature des effets secondaires
6.4.2-Pรฉriode de survenue des effets secondaires
6.5-Frรฉquence des modifications thรฉrapeutiques
VII- CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
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