Tumeurs de la voie excrétrice supérieure

Tumeurs de la voie excrétrice supérieure

Le tabac

  L’exposition tabagique semble de loin le facteur de risque le plus important dans la survenue des TVES [10]. La carcinogenèse urothéliale liée à l’exposition tabagique est complexe et est en rapport avec de multiples substances toxiques inhalées (amines aromatiques dont arylamine, benzopyrène, diméthylbenzanthracène…) [1 7]. Les amines aromatiques sont métabolisées par l’organisme en N-hydroxyalanine, véritable carcinogène actif. La détoxification de ce dérivé est modulé par différents systèmes enzymatiques dont le polymorphisme génique pourrait expliquer la susceptibilité individuelle à développer des tumeurs urothéliales [20]. Certaines altérations génétiques décrites au niveau tumoral et dont certaines affectent le gène suppresseur p53 (transversions de GC vers CG et GC vers TA) pourraient être spécifiques des tumeurs induites par le tabac. Mais force est de reconnaître que différentes études Tumeurs de la voie excrétrice supérieure: Profil épidémiologique, caractéristiques diagnostique et thé diagnostique et thérapeutiquerapeutique contradictoires ont mis en évidence un taux faible de mutations (30%) de p53 dans les tumeurs de la VES (pyéliques) et vésicales par rapport aux cancers induits par le tabac sans que ces mutations soient spécifiques de l’exposition tabagique [21].

   Ainsi la mutation du gène p53 dans la survenue des tumeurs des voies urinaires ne fait pas l’unanimité parmi les auteurs.Par ailleurs, une corrélation entre quantité de cigarettes fumée par jour, nombre d’année d’exposition et survenue des TVES a été décrite par certains auteurs. Dans ce sens, Pommer W et al [22], dans une étude de cas témoin multicentrique, ont estimé que le risque de développer un carcinome urothélial du haut appareil urinaire était de 6,2 ; Pour McLaughlin JK et al. [23], le risque estimé de survenue de TVES variait de 2,4 pour une consommation inférieure à 20 cigarettes/jour à 4,8 en cas de consommation supérieure à 40 cigarettes/jour (étude cas témoin multicentrique, niveau de preuve III-2).

Les amines aromatiques 

  La relation entre le carcinome urothélial et la manipulation de substances contenant des amines aromatiques est établie. Les AA incriminées dans cette carcinogenèse sont de manière certaine la benzidine et la β-naphtylanine dont l’absorption sous forme de poussière ou de vapeur peut se faire par voie digestive, respiratoire ou transcutanée [24,25]. Pour Saint F et al [26], les industries ainsi concernées sont celles des colorants, textiles, caoutchouc, produits chimiques, pétrochimie, mines de charbon…).
La durée moyenne d’exposition pour le développement d’une tumeur urothéliale est d’environ de 7 ans avec une période de latence depuis la fin de l’exposition pouvant être longue (de 19 à 25 ans) [24]. D’après McCredie M et al [27], les travailleurs exposés aux AA des industries pétrochimiques (plasturgie) auraient un surrisque de développer une tumeur pyélocalicielle de 2,13. D’autres auteurs, Messing EM et al [28] rapportent un RR des TVES de 4 chez les exposés dans les industries de chimie, de pétrochimie, de charbon ou de houille et de 5,5 chez les exposés à l’asphalte et au goudron.Par ailleurs, les hydrocarbures aromatiques polycycliques utilisés pour la production d’aluminium, de coke ou dans les industries du fer et l’acier ont été incriminés. Une fois exposé à ces hydrocarbures, le risque de développer une tumeur urothéliale est de 1,6 selon Pesch B et al [29].

Douleur

  Second grand symptôme, la douleur est présente dans 20 à 30 % des cas [10]. Elle peut s’expliquer par trois façons:
-Une obstruction urétérale: c’est le mécanisme le plus fréquent. La douleur est généralement modérée, réduite à une sensation de tension du flanc, irradiant vers la fosse iliaque, constante ou intermittente. Elle est le corollaire clinique de l’hydronéphrose ou de l’urétérohydronéphrose secondaire à l’obstruction tumorale du tube excréteur. La colique néphrétique est plus rare (16% des cas [16]) et est liée à la mise en tension brutale des cavités pyélocalicielles (caillots, fragments tumoraux, spasme urétéral sur la tumeur, intussusception de l’uretère sur la tumeur, association lithiasique) ;
-une extension loco-régionale de la tumeur à l’atmosphère cellulo-graisseuse rétropéritonéale et aux organes de voisinage: les douleurs qui en résultent ont une topographie qui dépend de la localisation tumorale. Elles sont diffuses, constantes et sévères, simulant parfois une affection digestive, gynécologique ou rhumatologique.
-une diffusion métastatique, en particulier osseuse (bassin, rachis lombaire): les algies en fonction de siège, sont constantes et volontiers lancinantes. Tumeurs de la voie excrétrice supérieure: Profil épidémiologique, caractéristiquesdiagnostique et thé diagnostique et thérapeutique Dans notre étude, la douleur lombaire est présente chez 10 patients (66,67%) ; ce qui est plus proche de données de Mazroui A et al [11] (50%) que de celles de De la Taille (20-30%) [10].Quant à la colique néphrétique, symptôme rare, elle était retrouvée chez 1 patient (6,67%) ; Ce qui diffère des données de Djokic M et al.[16] (16%) et pourrait s’expliquer par la taille de l’échantillon (15 vs 766 patients).

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Table des matières

INTRODUCTION 
PATIENTS ET METHODES
I. Type d’étude 
II. Sélection des cas 
1. Critères d’inclusion
2. Critères d’exclusion
III. Recueil des données 
RESULTATS ET ANALYSES
I. Données épidémiologiques
1. Fréquence
2. Sexe
3. Age
II. Etude clinique
1. Antécédents et facteurs de risque
2. Délai de consultation
3. Signes fonctionnels
4. Signes physiques
III. Etude paraclinique
1. Imagerie
2. Biologie
IV. Extension tumorale
1. Extension locorégionale
2. Extension à distance
V. Traitement 
1. Traitement non spécifique
2. Traitement spécifique
VI. Complications
1. Per-opératoires
2. Post-opératoires
VII. Anatomopathologie
VIII. Surveillance
IX. Evolutions
DISCUSSION
I. Rappels anatomiques de la VES
1. Morphologie de la VES intrarénale
2. Morphologie de la VES extrarénale
3. Les rapports
4. La vascularisation et l’innervation
II. Etude épidémiologique
1. Fréquence
2. Sexe
3. Age
4. Facteurs de risque-Ethiopathogénie
III. Etude clinique
1. Circonstances de découverte
2. Examen physique
IV. Etude paraclinique
1. L’imagerie
2. La biologie
V. Etude de l’extension tumorale
1. L’extension locale
2. L’extension ganglionnaire
3. L’extension métastatique
VI. Etude thérapeutique
1. Traitement spécifique chirurgical
2. Traitement spécifique non chirurgical
VII. Etude anatomopathologique
1. Le type histologique
2. Le stade histopathologique
3. Le grade histopathologique
VIII. Etude de la surveillance
1. Surveillance
2. Evolution
IX. Etude des facteurs pronostiques
1. Facteurs cliniques
2. Facteurs histologiques
3. Facteurs cellulaires et moléculaires.
CONCLUSION 
RESUMES
ANNEXES 
BIBLIOGRAPHIE

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