Lésions induites par le bacille
La pénétration du bacille dans les poumons n’entraine pas de réaction tissulaire immédiate. En effet, lorsque les bacilles tuberculeux virulents pénètrent dans l’alvéole pulmonaire d’un sujet sain, ils sont phagocytés par les macrophages alvéolaires à l’intérieur des quels ils se multiplient. Il se forme ainsi un foyer inflammatoire primaire encore appelé «chancre d’inoculation». Les bacilles ainsi que les antigènes qu’ils libèrent sont drainés par les macrophages vers le ganglion lymphatique satellite du foyer primaire. L’association foyer primaire et adénopathie satellite est appelée complexe primaire qui est le plus souvent asymptomatique. Ce foyer initial ou« chancre d’inoculation» est ensuite le siège d’une nécrose caséeuse spécifique à la tuberculose. Il existe alors dans ce foyer 1000 à 10 000 bacilles qui perdent progressivement leur viabilité et ont une multiplication très ralentie. Quelques bacilles peuvent persister quelques mois ou plusieurs années ce sont des «bacilles quiescents». Au niveau du foyer primaire, la réponse immunitaire se traduit par l’accumulation de cellules monocytes d’allure épithelioïde entourées d’une couronne de lymphocytes. Au centre de ces lésions peut apparaitre une nécrose, ces lésions histologiques sont appelées granulomes ou follicules épithelio-gigantocellulaires avec nécrose caséeuse qui sont quasi pathognomoniques de la tuberculose. L’évolution du foyer caséeux :
– dans les formes favorables, se fait vers :
• la limitation du caséum,
• l’enkystement des bacilles et,
• la sclérose avec ou sans calcification ;
– dans les autres cas, les lésions peuvent s’étendre et disséminer par ramollissement et liquéfaction du caséum, qui s’accompagne de pullulation bacillaire.
Les tuberculines
On utilise des tuberculines purifiées et lyophilisées. Les deux tuberculines les plus utilisées sont :
-la tuberculine Mérieux-Pasteur, qui est livrée en boites d’ampoules contenant de la tuberculine purifiée lyophilisée et 1 ml de solvant
-la tuberculine du Statens Serum Institut de Copenhague qui est la tuberculine PPD-RT23.
La tuberculine lyophilisée est une poudre blanche qui doit être conservée à la température de 4 degrés. Elle doit être reconstituée avant l’emploi et utilisée aussitôt. Après l’ouverture d’une ampoule contenant toute la poudre de tuberculine, on y verse le contenu d’une ampoule de solvant.
Le traitement correct des cas de tuberculose confirmée
L’utilisation correcte et la bonne administration des antituberculeux, permettraient de lutter contre la tuberculose multi-résistante et la tuberculose ultra-résistante. En effet, la tuberculose multi-résistante est résistante aux antituberculeux de première ligne et la tuberculose ultra –résistante aux antituberculeux de première et de seconde ligne.
Qui doit être vacciné par le BCG ?
Dans les pays industrialisés comme la France et la Suisse, la vaccination par le BCG n’est pas obligatoire chez les enfants (48, 36, 72, 86). En France, le décret n°2007-1111 du 17 juillet 2007 relatif à l’obligation vaccinale par le vaccin BCG a substitué une recommandation forte de vaccination précoce des enfants à risque élevé de tuberculose à l’obligation vaccinale pour les enfants et les adolescents (36). Au Sénégal, le vaccin BCG est obligatoire pour tous les enfants le plus tôt possible après la naissance dans le cadre du programme élargi de vaccination
La théorie génétique du vieillissement
Elle a été suite aux travaux de HAYFLICK et MOORHEAD. Elle fait du capital génétique la cause déterminante de la longévité et abouti à la notion d’un vieillissement et d’un décès programmé, c’est-à-dire inscrits dans le génome dès la naissance de l’individu. Il existerait donc selon cette théorie, de véritables «gênes du vieillissement» propres à l’espèce. Cela implique des séquences nucléaires d’ADN répétées aux extrémités des chromosomes linéaires appelées télomères. A chaque division cellulaire, des pertes de ces séquences se produisent, à l’origine d’une réduction de longueur du télomère jusqu’à l’arrêt de la division cellulaire. La longueur du télomère pourrait donc déterminer la longévité de la cellule.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I.BILAN ACTUEL SUR LA TUBERCULOSE
I.1. Historique
I.2. Epidémiologie
I.2.1. Situation dans le monde
I.2.2 Situation en Afrique
I.2.3. Situation au Sénégal
I.2.4 Distribution de la tuberculose en fonction de l’âge
I-3 Pathogénie De La Tuberculose
I.3.1. Lésions induites par le bacille
I.3.2. Les modifications biologiques
I.4. Transmission et populations exposées
I.4.1.Mode de transmission
I.4.2.Populations exposées
I.5 Présentation clinique
I.5.1 Les critères d’orientation
I.5.2 Les critères de certitude
I.6.DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
I.6.1. Le recueil des produits pathologiques
I.6.2 L’examen microscopique direct ou bacilloscopie
I.6.2.1 Préparation des frottis
I.6.2.1.1. Identification des lames
I.6.2.1.2. Confection du frottis à partir d’un crachat
I.6.2.1.3. Fixation du frottis
I.6.2.1.4 .Coloration du frottis
I.6.2.2. Lecture et interprétation des résultats au microscope
I.6.3 La culture
I.6.4 L’antibiogramme
I.7 TRAITEMENT
I.7.1. Traitement curatif
I.7.1.1 Principes
I.7.1.2.Buts
I.7.1.3. Moyens
I.7.1.3.1.Les antituberculeux essentiels ou de première intention
I.7.1.3.2.Les antituberculeux de seconde intention
I.7.1.4 La conduite du traitement
I.7.1.5 Surveillance de la chimiothérapie
I.7.2 Traitement préventif
I.7.2.1 Les outils de la prévention
I.7.2.2 Les méthodes non vaccinales
I.7.2.2.1 L’amélioration du niveau de vie et de l’éducation sanitaire
I.7.2.2.2 La reconnaissance des cas de tuberculose
I.7.2.2.3 Investigation à conduire autour d’un cas de tuberculose
I.7.2.2.3.1.L’évaluation du risque de transmission
I.7.2.2.3.2.Evaluation des facteurs de risque des personnes exposées
I.7.2.2.3.3 Dépistage autour d’un malade tuberculeux
I.7.2.2.4 Le traitement correct des cas de tuberculose confirmée
I.7.2.2.5 La chimiothérapie préventive antituberculeuse
I.7.2.3 La vaccination par le BCG
II.RAPPELS CHEZ LE SUJET AGE
II.1. QUELQUES DEFINITIONS
II.2 THEORIES DU VIEILLISSEMENT
II.3 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES DU VIEILLISSEMENT
II.4 LES ASPECTS ECONOMIQUES DU VIEILLISSEMENT
II.5. FACTEURS DE DEFENSE DE L’ORGANISME HUMAIN
II.5.1 Les barrières de l’organisme et leurs modifications avec l’âge
II.5.1.1 La barrière cutanée
II.5.1.2 La barrière respiratoire
II.5.1.3 La barrière digestive
II.5.1.4 La barrière urinaire
II.5.2 Le système de défense non spécifique
II.5.3 Le système immunitaire
II.6 INFECTIONS ET PERSONNES AGEES
II.7 ANTIBIOTIQUES ET PERSONNES AGEES
Deuxième partie
III. MALADES ET METHODES
III. 1 CADRE D’ETUDE
III.1.1 Description des lieux
III.1.2 Le personnel
III.2 MALADES ET METHODES
III.2.1 Type d’étude
III.2.2 Période d’étude
III.2.3 Population d’étude
III.2.3.1 Critères d’inclusion
III.2.3.2 Critères de non-inclusion
III.2.4 Recueil des données
III.2.5 Saisie et analyse des données
III.2.6 Contraintes de l’étude
IV. RESULTATS
IV.1 Etude descriptive et analytique
IV.1.1 Aspects épidémiologiques
IV.1.1.1 Répartition des cas de tuberculose selon les années
IV.1.1.2 Répartition des cas de tuberculose selon les tranches d’âge
IV.1.1.3 Répartition selon le sexe
IV.1.1.4 Répartition des cas de tuberculose selon les tranches d’âge et en fonction du sexe
IV.1.1.5 Répartition des cas de tuberculose selon la profession
IV.1.1.6 Répartition des cas de tuberculose selon la notion de contage
IV.1.1.7 Répartition des cas de tuberculose selon la vaccination par le BCG
IV.1.1.8 Répartition des cas de tuberculose selon la genèse de la tuberculose
IV.1.1.9 Répartition des cas de tuberculose selon l’existence d’une tare sousjacente
IV.1.1.10 Répartition des cas de tuberculose selon la sérologie rétrovirale
IV.1.1.11 Répartition des cas de tuberculose selon le type de VIH
IV.1.2 ASPECTS CLINIQUES
IV.1.2.1 Répartition des cas de tuberculose selon les signes cliniques
IV.1.2.2 Répartition des cas de tuberculose selon la localisation
IV.1.2.3 Répartition des cas de tuberculose selon le type de localisation
IV.1.2.4 Répartition des cas de tuberculose selon le nombre de localisation
IV.1.3 ASPECTS PARACLINIQUES
IV.1.3.1 Répartition des cas de tuberculose selon les résultats de l’IDR
IV.1.3.2 Répartition des cas de tuberculose selon l’IDR et en fonction du statut sérologique au VIH
IV.1.3.3 Répartition des cas de tuberculose selon les paramètres biologiques
IV.1.3.4 Répartition des cas de tuberculose selon les paramètres biologiques en fonction du statut sérologique VIH
IV.1.3.5 Répartition des cas de tuberculose selon le taux de l’hémoglobine en fonction du sexe
IV.1.3.6 Répartition des cas de tuberculose selon les résultats de la bascilloscopie
IV.1.3.7 Répartition des cas de tuberculose selon les résultats de la bascilloscopie en fonction du sexe
IV.1.3.8 Répartition des cas de tuberculose selon les résultats de la bascilloscopie et en fonction su statut sérologique au VIH
IV.1.3.9 Répartition des cas de tuberculose selon la biopsie
IV.1.3.10 Répartition des cas de tuberculose selon le siège des lésions à la radiographie du thorax
IV.1.3.11 Répartition des cas de tuberculose selon le siège des lésions radiologiques et en fonction du statut sérologique au VIH
IV.1.4 ASPECTS EVOLUTIFS
IV.1.4.1 Répartition des cas de tuberculose selon le type d’évolution après le traitement antituberculeux
IV.1.4.2 Facteurs associes au décès
IV.1.4.2.1 Facteurs épidémiologiques
IV.1.4.2.2 Facteurs cliniques
IV.1.4.2.2.3 Facteurs paracliniques
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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