Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Environnementaux :
๏ท Toxines ฮฒ-mรฉthylamino-L-alanine (BMAA) : Il sโagit dโun acide aminรฉ associรฉ ร la forte incidence du complexe SLA-Parkinson-Dรฉmence dans le Pacifique occidental, en particulier sur l’ile de Guam. La BMAA provient des cyanobactรฉries. In vitro, cโest un agoniste glutamatergique qui conduit ร une mort cellulaire rapide. On la retrouve en forte concentration chez les chauves-souris consommรฉes par les habitants de lโile de Guam [19].
๏ท Sรฉlรฉnium : De nombreux cas de SLA ont รฉtรฉ trouvรฉs dans les endroits oรน les gens boivent de l’eau contenant une forte concentration de sรฉlรฉnium aux รtats-Unis, en Chine et en Italie [49].
๏ท Les mรฉtaux : Roos et al, ont trouvรฉ dans une รฉtude des concentrations รฉlevรฉes de manganรจse dans le LCR des patients atteints de la SLA par rapport ร des tรฉmoins sains. Ils ont รฉgalement montrรฉ que la concentration de manganรจse chez les patients atteints de SLA รฉtait plus รฉlevรฉe dans le LCR que dans le sang [37]. De nombreux cas d’intoxication au plomb associรฉ ร la SLA ont รฉtรฉ rapportรฉs. Une รฉtude cas-tรฉmoin a montrรฉ une association entre la concentration sanguine et osseuse de plomb et la SLA [24]. Une description des signes semblables ร la SLA aprรจs consommation dโaliments contaminรฉs par du mercure a รฉtรฉ rapportรฉe [46]. En raison de lโimplication du fer dans la pathogรฉnie de nombreuses maladies neurodรฉgรฉnรฉratives, la teneur รฉlevรฉe en fer de sang a รฉtรฉ suggรฉrรฉe comme un facteur de risque de la SLA [19].
๏ท Les pesticides : Ils sont largement utilisรฉs dans le monde entier et leur association avec la SLA a รฉtรฉ rapportรฉe. Des รฉtudes menรฉes en Inde et aux รtats-Unis concernant les organochlorรฉs, les pyrรฉthrines, les herbicides et les insecticides ont montrรฉ une association significative avec un risque รฉlevรฉ de SLA [19;20;46].
๏ท Choc รฉlectrique et champ รฉlectromagnรฉtique : Une รฉlectrocution avec un courant ร haute tension induit des lรฉsions aiguรซs dans la corne antรฉrieure de la moelle รฉpiniรจre [23]. En outre, des รฉtudes rรฉcentes sont orientรฉes sur l’effet des champs รฉlectromagnรฉtiques ร basse frรฉquence et le risque de SLA [19;46].
Mode de vie :
๏ท Tabagisme : Il est fortement suggรฉrรฉ d’รชtre un facteur de risque de SLA, principalement chez les femmes mรฉnopausรฉes [23].
๏ท Alcool : La consommation dโalcool rรฉduirait le risque de survenue de la SLA selon de Jong et al, [22]. La rรฉaction inverse entre lโalcool et la SLA a รฉtรฉ รฉgalement mise en รฉvidence dans la mรฉta-analyse de E et al, [15].
Physiopathologie :
Lโรฉtiologie de la SLA reste encore inconnue. Les รฉtudes menรฉes pour dรฉterminer la physiopathologie font ressortir cinq principaux mรฉcanismes : les mutations gรฉnรฉtiques, lโaltรฉration du fonctionnement des organites (mitochondries), lโexcitotoxicitรฉ, le rรดle des cellules gliales et lโeffet des facteurs de risques [14;26;40;47].
L’atrophie neuronale et la prรฉsence d’inclusions intracellulaires constituent les altรฉrations neuropathologiques principales. Les inclusions typiques sont formรฉes par la cystatine-C, les corps de Bunina et lโubiquitine [30;35]. La dรฉgรฉnรฉrescence neuronale affecte le cortex moteur, le tronc cรฉrรฉbral, la corne antรฉrieure de la moelle รฉpiniรจre et les voies cortico-spinales antรฉrieures et latรฉrales (figure 1) [30].
La prรฉsence dโun excรจs de glutamate dans la fente synaptique conduit ร une stimulation excessive des rรฉcepteurs glutamatergiques (AMPA et NMDA) du neurone post-synaptique, entrainant ainsi des lรฉsions irrรฉversibles et la mort neuronale par excitotoxicitรฉ [5]. Fait intรฉressant, les anomalies dรฉcrites ci-dessus peuvent รฉgalement se produire dans les astrocytes oรน des inclusions et une dรฉrรฉgulation du transporteur du glutamate (GLT-1) ont รฉtรฉ observรฉes [35].
Signes dโatteinte du MNS:
Les signes cliniques en rapport avec une atteinte du MNS sont les suivants : lโhyperreflexie ostรฉotendineuse, la spasticitรฉ, le clonus, ou la prรฉsence de reflexes ostรฉotendineux normaux sur un membre amyotrophiรฉ et dรฉficitaire, signe de Babinski. Il est important de noter que les signes dโatteinte du MNS peuvent รชtre plus ou moins masquรฉs par les signes dโatteinte du MNI [44].
Signes dโatteinte du MNI:
Les signes cliniques en rapport avec une atteinte du MNI sont les suivants : le dรฉficit moteur, lโamyotrophie, les fasciculations et les crampes. Il est ร noter que lโatteinte neurogรจne pรฉriphรฉrique peut รชtre au premier plan avec des rรฉflexes ostรฉo-tendineux diminuรฉs ou abolis. Ces signes peuvent รชtre localisรฉs uniquement au niveau des membres supรฉrieurs (syndrome ยซ flail-arm ยป) ou des membres infรฉrieurs (syndrome ยซ flail-leg ยป ou forme pseudo-polynรฉvritique). Ils peuvent รฉgalement revรชtir un aspect monomรฉlique [27;41].
Signes bulbaires :
Le principal signe central est la dysarthrie spastique caractรฉrisรฉe par une voix lente, laborieuse, altรฉrรฉe et nasonnรฉe, tandis que les signes dโatteinte des nerfs crรขniens bulbaires sont : la dysphagie avec un rรฉflexe nausรฉeux anormal, la dysphonie et le rรฉflexe de toux faible ou aboli et une paralysie du diaphragme, une tรชte tombante, une atrophie et des fasciculations de la langue [27;41].
Troubles neuropsychologiques :
Troubles cognitifs :
Les troubles cognitifs sont retrouvรฉs chez 35-50% des patients SLA et comprennent : les troubles des fonctions exรฉcutives, de la mรฉmoire (particuliรจrement la mรฉmoire de travail), de lโattention, du langage et de la concentration [44].
Troubles de lโhumeur et du comportement :
Chez les patients SLA, on retrouve frรฉquemment des troubles du comportement et de lโhumeur comprenant : la perte de motivation (plus 80% des cas), lโapathie sรฉvรจre (41% des cas) et la dรฉpression (25-30% des cas) [44]. Il nโest cependant pas rare dโavoir un syndrome pseudobulbaire avec des rires et pleurs spasmodiques [27].
Formes cliniques :
Forme ร prรฉdominance pyramidale :
Elle est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโun syndrome pyramidal et une amyotrophie progressive comme seul signe pรฉriphรฉrique. Si les signes pyramidaux restent isolรฉs quatre ans aprรจs le dรฉbut des symptรดmes, il sโagit dโune sclรฉrose latรฉrale progressive [44].
Forme ร prรฉdominance pรฉriphรฉrique :
Elle est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโun syndrome neurogรจne pรฉriphรฉrique moteur. Trois formes sont dรฉcrites selon la topographie des signes :
๏ท Syndrome ยซ flail-arm ยป: aussi appelรฉ diplรฉgie brachial amyotrophique qui reprรฉsente environ 11% des cas de MMN. Elle est caractรฉrisรฉe par une atteinte symรฉtrique et proximale des MS avec une amyotrophie et un dรฉficit moteur sรฉvรจres. Cette forme est associรฉe ร un meilleur pronostic [44].
๏ท Syndrome ยซ flail-leg ยป ou forme pseudopolynรฉvritique aussi appelรฉ SLA type Marie-Patrikios: caractรฉrisรฉ par une atteinte distale et asymรฉtrique des membres infรฉrieurs avec amyotrophie, dรฉficit moteur et une diminution voire abolition des rรฉflexes ostรฉo-tendineux. Environ 50% de ces patients dรฉveloppent des signes pyramidaux aux membres infรฉrieurs au cours de lโรฉvolution de la maladie. Le pronostic est gรฉnรฉralement comparable ร celui du syndrome ยซ flail-arm ยป [44].
๏ท Forme monomรฉlique: Il sโagit de lโatteinte distale isolรฉe dโun MS avec amyotrophie des muscles intrinsรจques de la main (myotome C8-T1) : cโest le syndrome ยซ split hand ยป. Lโamyotrophie touche sรฉlectivement le court abducteur du pouce et le premier interosseux [27].
Forme SLA-DFT :
Lโidentification des inclusions cytoplasmiques TDP-43 positifs dans des cas de SLA et DFT a suscitรฉ beaucoup dโintรฉrรชt sur le lien pouvant exister entre ces deux pathologies [44]. Cet intรฉrรชt a รฉtรฉ renforcรฉ par la mise en รฉvidence de lโexpansion du C9ORF72 dans les deux pathologies [43]. Environ 11-15% de patients SLA avec troubles cognitifs remplissent les critรจres de DFT et environ 30% des patients DFT prรฉsentent des signes moteurs [44].
Critรจres diagnostiques :
Les critรจres de El Escorial ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉs par un groupe de recherche sur les MMN de la Fรฉdรฉration mondiale de neurologie et ont รฉtรฉ publiรฉs en 1994 [6]. Ces critรจres comprenaient quatre niveaux de certitude allant de la SLA suspecte ร la SLA certaine [3]. En 2000 ces critรจres ont รฉtรฉ modifiรฉs pour accroitre leur sensibilitรฉ en introduisant lโitem SLA probable sur la base des examens complรฉmentaires, traduisant ainsi lโapport de lโรฉlectrophysiologie : ce sont les critรจres de Airlie-House [3;27]. Cโest la derniรจre modification de 2008 qui a donnรฉ tout son poids ร lโรฉlectrophysiologie en introduisant dans les critรจres de El Escorial, ร chaque niveau de certitude la notion dโรฉvidence รฉlectrophysiologique. Ce sont les critรจres de Awaji-Shima [3;27].
Neurophysiologie clinique :
Electroneuromyographie (ENMG) :
LโENMG est la pierre angulaire dans le diagnostic de la SLA parce quโil met en รฉvidence les signes dโatteinte du MNI dans les rรฉgions touchรฉes et dans les rรฉgions cliniquement muettes. Lโexamen รฉlectrophysiologique montre les signes suivants [16] :
๏ท Les signes dโatteinte neuro-axonale motrice: (1) la diminution franche dโamplitude des rรฉponses motrices, (2) lโabsence dโaltรฉration de la conduction focale le long des fibres nerveuses (pas de bloc ni de ralentissement focalisรฉ), (3) les vitesses de conduction proximale proches des vitesses de conduction motrice mesurรฉes sur les troncs nerveux correspondants, (4) ร la dรฉtection de repos, des signes de dรฉnervation (fibrillation, pointes positives), des salves pseudo-myotoniques, neuromyotoniques et des potentiels de fasciculation, (5) au tracรฉ de contraction, des signes dโaugmentation compensatrice de la taille des potentiels dโunitรฉ motrice (potentiels gรฉant), un tracรฉ neurogรจne pauvre avec des potentiels polyphasiques. Les muscles les plus prรฉcocement atteints sont le premier interosseux du membre supรฉrieur et le jambier antรฉrieur.
๏ท Les signes associรฉs dโatteinte du MNS : (1) augmentation des amplitudes du rรฉflexe H et apparition du rรฉflexe H sur des muscles inhabituels, (2) augmentation des amplitudes des ondes F qui deviennent constantes et monomorphes.
Les altรฉrations de la conduction nerveuse sensitive : elles ne sont pas rares dans la SLA indรฉpendamment dโune association fortuite avec une neuropathie sensitive. Elles peuvent รชtre retrouvรฉes dans des cas de SLAF avec mutation SOD1. Il sโagit surtout dโune diminution lรฉgรจre des amplitudes des potentiels dโaction sensitifs aux membres infรฉrieurs. La stabilitรฉ de ces anomalies contraste avec la progression des altรฉrations motrices [27].
Potentiels รฉvoquรฉs moteurs :
Mรชme si les potentiels รฉvoquรฉs moteurs (PEM) ne font pas partir des critรจres dโAwaji-Shima, ils permettent dโรฉtudier le faisceau pyramidal et contribuent au diagnostic [27]. Lโรฉtude des PEM se base sur les techniques de stimulation magnรฉtique transcrรขnienne ร savoir : les chocs uniques, les doubles chocs et la triple stimulation, permettant de dรฉceler les atteintes infracliniques du MNS. Les anomalies retrouvรฉes sont : (1) un prolongement du temps de conduction motrice central, (2) un seuil moteur abaissรฉ au dรฉbut de la maladie et trรจs รฉlevรฉ en phase terminale entrainant une inexcitabilitรฉ du cortex moteur, (3) une diminution de la durรฉe de la pรฉriode de silence [17].
Neuro-imagerie :
Longtemps considรฉrรฉ comme utile pour rechercher les affections pouvant mimer une SLA, la neuro-imagerie occupe de plus en plus de place dans le diagnostic prรฉcoce de lโatteinte du MNS. LโIRM conventionnelle peut mettre en รฉvidence un hyposignal en sรฉquence pondรฉrรฉe T1 et un hypersignal en sรฉquence pondรฉrรฉe T2 du faisceau pyramidal et plus spรฉcifiquement du tiers postรฉrieur du bras postรฉrieur de la capsule interne qui est corrรฉlรฉe ร la dรฉgรฉnรฉrescence observรฉe ร lโhistopathologie (figure 2) [17;50].
Les techniques IRM T1 de haute rรฉsolution comme la ยซ volume-based morphometry ยป (VBM) montrent une atrophie du cortex moteur sโรฉtendant en frontal, pariรฉtal et temporal. Cette atrophie sโaccroit avec la progression de la maladie. Cette atrophie est plus marquรฉe chez les patients SLA-DFT [17;50].
A la spectroscopie par rรฉsonance magnรฉtique, on retrouve une baisse significative du ratio N-acetyl aspartate/Crรฉatine ou N-acetyl aspartate/Choline dans le cortex moteur et les diffรฉrentes parties du faisceau pyramidal traduisant lโaltรฉration de lโintรฉgritรฉ du cortex moteur [17;50].
Le PET-scan au 18-fluorodesoxyglucose montre un hypomรฉtabolisme dans les rรฉgions frontales avec une sensibilitรฉ et une spรฉcificitรฉ de 90% et 80% respectivement [8]. Au SPECT-scan, on retrouve une hypoperfusion limitรฉe au cortex moteur dans 29-45% des cas [8].
Traitement symptomatique :
๏ท La spasticitรฉ [45] : la kinรฉsithรฉrapie motrice occupe une place de choix dans la prise en charge de la spasticitรฉ. Dโautres mรฉthodes comme la balnรฉothรฉrapie, la thermothรฉrapie, la stimulation รฉlectrique, les ultrasons, la chimio-dรฉnervation et plus rarement la chirurgie peuvent รชtre รฉgalement utilisรฉes. On peut รฉgalement utiliser des mรฉdicaments comme le baclofen par voie orale ou intrathรฉcale (en cas de spasticitรฉ sรฉvรจre) et la toxine botulique dans des cas particuliers (trismus).
๏ท Lโhypersialorrhรฉe [45] : est un symptรดme assez frรฉquent et gรชnant pour le malade. Les mรฉdicaments recommandรฉs sont : lโamitryptiline, lโatropine surtout en cas dโalternance hypersialorrhรฉe/sรจcheresse buccale, la hyoscine (scopolamine) avec une surveillance particuliรจre chez les personnes รขgรฉes des signes de confusion mentale et de troubles vรฉsico-sphinctรฉriens, les injections dans les glandes salivaires de toxines botuliques, lโirradiation et la chirurgie des glandes salivaires peuvent รชtre rรฉalisรฉes en cas dโhypersalivation rรฉfractaire.
๏ท Lโaccumulation des sรฉcrรฉtions bronchiques [13;45] : notamment chez les patients avec atteinte bulbaire ou difficultรฉs respiratoires. Le traitement inclus des mucolytiques notamment la N-acรฉtylcystรฉine, en cas de reflexe de toux prรฉsent. On peut รฉgalement utiliser les bรฉtabloquants (mรฉtoprolol, propanolol), les bronchodilatateurs anticholinergiques (ipratropium, thรฉophylline), et furosรฉmide. Les techniques de drainages bronchiques comprennent : le drainage classique par aspiration oropharyngรฉe, les techniques de drainage manuel, le drainage distal, et la ventilation nasale intermittente au masque ร pression positive.
๏ท La dyspnรฉe et les difficultรฉs respiratoires : sont prises en charge par les mรฉthodes de ventilation non-invasive, la trachรฉotomie et la ventilation invasive par intubation en phase terminale de la maladie [33].
๏ท La dysphagie et la dรฉnutrition : sont des facteurs de mauvais pronostic. Initialement, les conseils diรฉtรฉtiques (alimentation semi-solide), le rรฉgime hyperprotรฉique et hypercalorique sont donnรฉs aux patients. Lorsque lโalimentation par voie orale devient impossible, plusieurs mรฉthodes peuvent รชtre utilisรฉes telles que la sonde naso-gastrique, la gastrostomie percutanรฉe endoscopique ou radiologique [13;33].
๏ท La labilitรฉ รฉmotionnelle du syndrome pseudobulbaire : est retrouvรฉe chez 50% des patients SLA avec ou sans atteinte bulbaire. Les mรฉdicaments recommandรฉs sont les antidรฉpresseurs tricycliques (amitryptilline), les inhibiteurs sรฉlectifs de la recapture de la sรฉrotonine (fluvoxamine et citalopram), lโassociation dextrometorphan et quinidine [45].
๏ท Lโanxiรฉtรฉ et la dรฉpression : sont des symptรดmes frรฉquents chez le patient et son entourage. La psychothรฉrapie de soutien est le pilier de cette prise en charge associรฉe ร lโamitryptilline, la mirtazapine ou aux anxiolytiques (bupropion et benzodiazรฉpines) [45].
๏ท Insomnie et fatigue : les causes dโinsomnie sont les crampes, la douleur, la dรฉpression, les difficultรฉs respiratoires et la prise de riluzole [33]. Pour traiter lโinsomnie, les antidรฉpresseurs tricycliques (amitryptilline), des inhibiteurs sรฉlectifs de la recapture de la sรฉrotonine (mirtazapine) sont recommandรฉs [45]. Le modafinil est utilisรฉ pour traiter la fatigue [45].
๏ท Troubles cognitifs : sont frรฉquents mรชme chez des patients SLA sans DFT associรฉes. Actuellement aucun traitement nโa montrรฉ une efficacitรฉ dans la prise en charge de ces troubles, mais la ventilation non-invasive semble amรฉliorer les fonctions cognitives [33;45]. La mise sous tutelle doit รชtre envisagรฉe chez les patients SLA avec troubles cognitifs, notamment un syndrome dysexรฉcutif.
๏ท La dysarthrie et les difficultรฉs de communication : sont un facteur limitant les interactions entre le patient et son entourage avec lโรฉquipe de soins. Les stratรฉgies de communication sont dรฉveloppรฉes par les orthophonistes et comprennent les tables alphabรฉtiques, les codes morses, les dispositifs de eye-tracking et les systรจmes informatisรฉs (interface cerveau-ordinateur) [33;45;48].
๏ท Les crampes : constituent un motif de gรชne important pour les patients. Le levetiracetam et la quinine sulfate associรฉs ร des massages, de la parafangothรฉrapie voire la balnรฉothรฉrapie [13;45].
Traitements neuroprotecteurs :
Actuellement, seul deux mรฉdicaments ont prouvรฉ leur efficacitรฉ sur la progression de la maladie, il sโagit du riluzole et de lโรฉdavarone. Le riluzole est administrรฉ ร la dose de 100 mg par jour en deux doses le plutรดt possible aprรจs le diagnostic [33;45]. Lโadministration de riluzole pendant 18 mois prolonge la survie des patients de 3 mois et la survie ร 1 an de 15% [45]. Lโรฉdavarone, approuvรฉ dans la SLA aux Etats-Unis depuis avril 2017, est administrรฉ ร la dose de 60 mg en intraveineuse par jour en cycle de 14 puis 10 jours sรฉparรฉs par des fenรชtres thรฉrapeutiques de 2 semaines et amรฉliore de faรงon significative le ยซ revised ALS functional rating scale ยป (ALSFRS-R) [1].
Les traitements utilisant les vitamines, la testostรฉrone, les antioxydants (coenzyme Q-10 et gingko biloba), les immunoglobulines en intraveineuse, la cyclosporine, les interfรฉrons, le Copaxone, les facteurs neurotrophiques (BDNF, IGF-1 et mรฉcasermine rinfabate), la ceftriaxone, la crรฉatine, la gabapentine, la minocycline et les cellules souches ou le lithium nโont pas fait la preuve de leur efficacitรฉ [45].
Suivi, รฉvolution et pronostic :
Le suivi des malades se fait ร lโaide du ALSFRS-R (annexe 2) qui est un outil comportant 12 items correspondants aux diffรฉrents symptรดmes limitant lโautonomie des patients avec un score allant dรฉcroissant de 52 ร 0 selon que le patient soit indรฉpendant ou grabataire respectivement [7]. Lโรฉvolution des patients se fait vers la perte totale dโautonomie et le dรฉcรจs. Les patients SLA dรฉcรจdent 3 ร 5 ans aprรจs le dรฉbut des symptรดmes (en moyenne 30 mois). Seuls 10 ร 20% des patients ont une survie supรฉrieure ร 10 ans [9;42]. Les facteurs qui tendent ร grever le pronostic de ces malades sont le dรฉbut bulbaire, les antรฉcรฉdents familiaux, la rapiditรฉ de progression des symptรดmes, le retard diagnostique, la dรฉnutrition, les difficultรฉs respiratoires et les troubles cognitifs [9;42].
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTรRATURE
I. รpidรฉmiologie
I.1.Frรฉquence
I.2.La mortalitรฉ
I.3.Les facteurs de risques
II. Physiopathologie
III. Manifestations cliniques
III.1. Prรฉsentation initiale
III.5. Troubles neuropsychologiques
III.6. Formes cliniques
III.7. Critรจres diagnostiques
IV. Examens paracliniques
IV.1. Neurophysiologie clinique
IV.2. Neuro-imagerie
V. Diagnostics diffรฉrentiels
VI. Prise en charge
VI.1. Traitement symptomatique
VI.2. Traitements neuroprotecteurs
VI.3. Suivi, รฉvolution et pronostic
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Objectifs
I.1. Objectif principal
I.2. Objectifs spรฉcifiques
II. Mรฉthodologie
II.1. Cadre de lโรฉtude
II.2. Type dโรฉtude
II.3. Population dโรฉtude
II.4. Collecte de donnรฉes
II.5. Matรฉriels
II.6. Analyse des donnรฉes
III. Rรฉsultats
III.1. Description des cas
III.2. Description des tรฉmoins
III.3. Comparaison entre les cas et les tรฉmoins
III.4. Analyse multivariรฉe et corrรฉlation
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
I. Donnรฉes sociodรฉmographiques
I.1. Age
I.2. Genre
I.3. Lieu de rรฉsidence
I.4. Activitรฉs professionnelles
I.5. Niveau dโinstruction
II. Antรฉcรฉdents
II.1. Exposition aux pesticides
II.2. Usage dโengrais chimiques
II.3. Traumatismes cranio-encรฉphaliques
II.4. Electricitรฉ
II.5. Rayons X
II.6. Eau de boisson
II.7. Antรฉcรฉdents familiaux et consanguinitรฉ parentale
II.8. Mode de vie
III. Caractรฉristiques cliniques
III.1. Age de dรฉbut
III.2. Dรฉlai diagnostique
III.3. Signes cliniques
IV. Facteurs de risque
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Conclusion
Recommandations
BIBLIOGRAPHIE
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