Trouble d’accumulation compulsive 

Lien entre accumulation compulsive et trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

La majeure partie des études réalisées sur l’accumulation compulsive a été menée avec des clients recrutés dans des cliniques de traitement du TOC et non dans la communauté ou d’autres sources de référence. Cela favorise naturellement la relation entre les deux problématiques (Steketee & Frost, 2007). De ces études, l’ accumulation compulsive est un symptôme présent dans une proportion de 18 à 33 %. Il est possible qu’un échantillon exclusif d’accumulateurs produise un rapport différent. Toutefois, depuis la parution du DSM-5, il est reconnu que le TAC fait partie du spectre du TOC. Les accumulateurs ont des scores plus élevés que les TOC sur les échelles des comportements d’accumulation, des symptômes dépressifs et des symptômes anxieux.

(Steketee et al., 2003). Selon cette même étude, les accumulateurs et les TOC présentent un niveau de sévérité similaire en ce qui a trait aux obsessions-compulsions telles que mesurées par l’échelle Yale-Brown d’obsession-compulsion (Y-BOCS) et Padua.

Afin d’étudier le chevauchement entre l’accumulation compulsive et le TOC en général, Pertusa et al. (2008) ont mené une étude comparant un groupe souffrant d’accumulation compulsive sévère rencontrant les critères du TOC et un groupe souffrant d’accumulation compulsive sévère mais ne rencontrant pas les critères du TOC.

Comportements

Dans le modèle de Steketee et Frost (2007), les comportements compulsifs des accumulateurs se manifestent sous la forme d’acquisitions excessives, d’achats excessifs, de la fréquentation routinière des endroits de préférence où les acquisitions sont réalisées.

Les comportements compulsifs sont également vus comme la résultante de pensées obsessionnelles. Comme dans le TOC, la compulsion est un rituel visant à neutraliser l’anxiété générée par l’obsession (O’Connor & Robillard, 1996). Dans le TAC, le comportement compulsif vise à éviter les conséquences anticipées (les inférences secondaires). L’ évitement comportemental, quoiqu’il s’agisse d’un comportement passif, est une caractéristique importante du TAC (Frost & Hartl, 1996; Steketee & Frost, 2007; St-Pierre-Delorme, Purcell Lalonde, Koszegi, & O’Connor, 2011). Les accumulateurs sont les rois de l’évitement (O’Connor et al., 2012). L’évitement réside dans le report du processus de prise de décision précédemment noté, dans l’évitement de la mise en action pour le désencombrement, dans l’évitement de jeter des objets. Il se manifeste également sous la forme de procrastination (Frost et al., 2010). L’évitement serait en grande partie responsable du désordre (Frost & Hartl, 1996). TI permettrait à l’accumulateur de ne pas vivre le bouleversement émotionnel que provoque la séparation des possessions auxquelles il est attaché (Tolin et al., 2007a).

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une forme de psychothérapie qui considère que les difficultés de la personne relèvent d’un mode de pensées ou de comportements inadéquats. Les pensées, les comportements et les émotions sont reconnus comme étant interdépendants chez la personne. La TCC vise à aider la personne_ à mettre en relation les émotions qu’elle ressent, ses comportements et ses perceptions.
La thérapie de nature traditionnelle, dite thérapie par la parole, n’est pas aidante auprès des accumulateurs (Tolin et al., 2007a). Selon certaines études, l’accumulation compulsive est un indice d’échec, d’abandon ou de résultats mitigés ou pauvres lors de traitements pharmacologiques et comportementaux (Abramo witz, Franklin, Schwartz, & FUIT, 2003; Mataix-Cols, Rauch, Manzo, Jenike, & Baer, 1999; Steketee & Frost, 2003).

Thérapie basée sur les inférences (TBI)

La TBI adopte une approche cognitive distincte (O’Connor & Aardema, 2011). Elle a été initialement développée pour la compréhension et le traitement du TOC, puis adaptée pour le TAC, considérant que le processus obsessionnel est similaire. Ce type d’intervention est centré sur les processus cognitifs, l’obsession; dans ce cas-ci, le doute et le raisonnement qui le soutient. En intervenant directement sur le doute, des répercussions sont attendues au nIveau des compulsions. Cette approche Vise à disqualifier le raisonnement produit par l’inférence primaire, le doute, et ramener la personne dans le monde de la réalité, des sens et du sens commun (O’Connor et al., 2009). Elle favorise la prise de conscience des processus cognitifs, l’introspection et l’exposition aux conséquences anticipées (inférences secondaires) tout en n’accomplissant pas le rituel. Elle vise également la généralisation des habiletés apprises en thérapie, en regard de tous les objets à la maison. Une étude de cas démontre une diminution significative de la symptomatologie TAC sur la majorité des mesures, suite à une thérapie de 20 semaines (St-Pierre-Delorme et al., 2011).

Mesures de l’impact du traitement sur le fonctionnement

Les résultats au traitement ont été évalués à partir de l’observation visuelle des auto enregistrements quotidiens, de l’analyse des changements aux mesures cliniques établies par les cliniciens ainsi qu’aux mesures auto-rapportées. Des photos de l’encombrement dans l’environnement de vie ont été prises en pré et post-traitement. La prise de ces photos a servi d’une part à amener les participants à poser un regard objectif sur l’amélioration du niveau d’encombrement en fin de thérapie comparativement au début de la thérapie et, d’autre part, à soutenir leur motivation à persévérer dans leur désencombrement après la thérapie.
La première méthode utilisée pour déterminer la présence d’un changement cliniquement significatif fut le calcul de l’index de changement valide, tel que proposé par Jacobson et Truax (1991). Cette méthode propose qu’un changement est cliniquement significatif et valide lorsque le niveau de fonctionnement du participant en post-traitement, comparativement au prétraitement, le situe plus près de la moyenne de la population dite normale que de la population clinique. De plus, l’écart entre la mesure prétraitement et post-traitement n’est pas attribuable à l’erreur de mesure.

La deuxième méthode utilisée pour calculer la présence d’un changement cliniquement significatif fut le calcul de l’atteinte de critères de haut fonctionnement. Ces critères ont été mesurés et calculés en pré et post-traitement. Les critères de haut Thérapie cognitive de groupe pour le trouble d’accumulation compulsive.

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Table des matières

Chapitre 1. Le trouble d’accumulation compulsive
Définition et manifestations
Comorbidité
Prévalence
Causes
Pensées
Émotions
Comportements
Lien entre accumulation compulsive et trouble obsessionnel-compulsif (TOC)
Traitements 
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
Thérapie basée sur les inférences (TBI)
Autres modalités thérapeutiques
Conclusion 
Chapitre 2. Évaluation de l’efficacité d’une thérapie de groupe s’adressant aux gens souffrant d’ un trouble d’accumulation compulsive 
Résumé 
Introduction 
Méthode 
Participants
Instruments de mesure
Auto-enregistrements quotidiens
Mesures cliniques
Mesures auto-révélées
Thérapeute et évaluateur
Protocole de traitement
Intégrité de traitement
Résultats
Mesures de l’impact du traitement sur le fonctionnement
Auto-enregistrements quotidiens
Mesures cliniques
Mesures auto-révélées
Discussion 
Références
Conclusion 

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