Travailler en étroite collaboration avec les collègues, les parents, et l’assistante de langue

Hypothèse du travail

Avant de rentrer dans ma fonction, je m’attendais à gérer des classes hétérogènes, mais quel sera leur degré d’hétérogénéité ? Quelles seront leurs causes ? Intellectuelles, cognitives, socio –affectives, et bien d’autre ? C’est avec toutes ces questions que je suis entrée dans le métier de l’enseignant en septembre 2019 au Lycée Rasa Parks.

Expérience pendant mon année de stage

Présentation de l’établissement et des classes

Etablissement

Le lycéedans lequel j’ai passé mon année de stage est celui de Rosa-Parks deMontgeron dans l’Académie de Versailles. C’est en 1946 que le château de Montgeron, racheté par l’État à son dernier propriétaire, accueille une annexe du Lycée Henri-IV, dirigée jusqu’à sa mort par l’historien et pédagogue Alfred Weiler. L’une des particularités de cet établissement concernant ma discipline est qu’il est le premier à enseigner le chinoisen France. Il s’agit sans doute d’un des plus grands établissements de France, puisqu’il compte quatre vingt six classes tous niveaux confondus. Il est géré par son proviseur Monsieur Christian Vandeporta,et secondé par deux proviseurs adjoints et une cheffe des services. Cette taille a un impact sur mon travail : en effet,j’ai des élèves venant de dix septclas ses différentes.
Si le phénomène d’hétérogénéité touche tous les groupes,celui du seconde LVB présente le plus d’écart entre les élèves. En effet, ils viennent aussi bien des collèges publics que privés ; de plus, si la plupart des élèves ont étudié le chinois pendant quatre ans, certains n’ont que deux ans d’apprentissage. Si certains élèves ont un niveau honorable qui correspond à l’exigence du programme, d’autres sont en réelle difficulté. A cela s’ajoute un manque de motivation chez certains élèves, la classe est parfois assez difficile à gérer.
Par ailleurs, contrairement à ce que je pensais au départ, l’hétérogénéité s’installe très tôt, au bout de deux à trois mois d’apprentissage chez les débutants, c’est le cas de ma classe de 2nd LVC. Au moment où je rédige ce mémoire, c’est-à-dire, après quatre mois et demie d’apprentissage, les meilleurs élèves maîtrisent une centaine de caractères, alors que les élèves les plus faibles en maîtrisent à peine une vingtaine.
Par ailleurs, pour connaître le niveau de mes élèves, mais aussi pour bien adapter ma progression, j’ai besoin de les évaluer régulièrement.

Evaluations

Il existe trois types d’évaluations : diagnostiques, formatives et sommatives. Entrée dans le métier en septembre, avec quatre niveaux à gérer, je n’ai pas eu le temps de préparer les évaluations diagnostiques, je les ai donc évalué tout au long de l’année avec des évaluations formatives et sommatives. Contrairement à l’année dernière, je n’ai aucun élève sinophone cette année, leur niveau débute par conséquent à A2 pour les plus forts.
Prenons l’exemple de 2nd LVB, parmi les 23 élèves, on peut les classer de la manière suivante.
Cette répartition n’est pas immuable, elle est susceptible de changer tout au long de l’année. C’est pourquoi, je les évalue durant l’année de manière formelle ou informelle avec les évaluations formatives. En fonction de ces évaluations, j’adapte mon rythme et mon programme. Le contact permanent des élèves me permets d’avoir du recul : le chinois étant ma langue maternelle, je ne me rends pas toujours compte des difficultés que rencontrent les apprenants en langue deux. Ces évaluations ont la vertu de m’alerter sur ma vitesse, et m’incite à ralentir.
Enfin, l’évaluation sommative, qui est réalisée à la fin d’une séquence ou au moment des E3C pour les 1er LVB. Comme je fais des séquences de huit à neuf séances, les évaluations sommatives ont lieu tous les deux mois.

Analyse de la situation

Comme j’ai exposé dans notre partie théorique, plusieurs raisons peuvent entraîner de l’hétérogénéité : sociales, cognitives, intellectuelles ou affectives. Si le retard de certains élèves est dû à leur manque de sérieux, d’autres ont des causes plus complexes et profondes : il peut s’agir d’un évènement familial ou d’une déficience cognitive. Par ailleurs, certains élèves sont très fort à l’oral, mais font un blocage sur les caractères, ou au contraire, certains ont une mémoire visuelle très développée, mais rencontrent des difficultés auditives. Prenons l’exemple de mon 2 nd LVB, une élève tout à fait sérieuse bute à chaque fois sur les caractères alors qu’elle réussit plutôt bien à l’oral que ce soit en compréhension ou en production. Un autre dans le même groupe réussit très bien la compréhension orale, alors qu’il a des résultats très décevants en production écrite. Un troisième élève est très faible à la fois à l’écrit et à l’oral, alors qu’il a d’excellente note en anglais. Il s’agit probablement d’une certaine forme de démotivation dans ce dernier cas.
Par ailleurs, si l’hétérogénéité est criante dans les deux groupes de LVB, puisqu’ils ont déjà entre quatre et six ans d’apprentissage du chinois, elle apparaît aussi très vite chez les grands débutants au bout de quelques semaines d’apprentissage. C’est notamment le cas de ma classe de 2nd LVC.
Enfin, certains élèves peuvent avoir des difficultés cognitives voire être atteints des maladies qui créent des difficultés supplémentaires dans l’apprentissage. J’ai une élève dyslexique et dysgraphique qui a beaucoup de mal à suivre la progression. J’ai également un élève en déficience cognitive qui a besoin de l’aide d’une assistante. Tous ces enfants ont besoin d’une attention plus appuyée de la part du professeur.
Pour terminer, un professeur de chinois n’enseigne pas que sa discipline. La réussite pédagogique ne consiste pas seulement dans la transmission de savoir, de sa passion pour la matière, mais aussi dans la formation de la personne, autrement dit, dans la formation des citoyens de demain. C’est la raison pour laquelle, je ne dois jamais stigmatiser un élève, au contraire, je dois tout faire pour que chaque élève se sente bien dans ma classe, qu’il éprouve un plaisir d’apprendre et un épanouissement personnel. Bien entendu, tout cela est loin d’être gagné pour quelqu’un qui débute dans son métier. C’est pourquoi, j’ai fait de multiples expériences, certaines sont plutôt concluantes, alors que d’autres sont des échecs.

Mise en pratique

Bienveillance et différenciation, tous les élèves sont traités de la même façon …et différemment

Un enseignant ne traite jamais tous ses élèves de la même manière. La pédagogie différenciée reconnaît cette différence, mais rappelle une vigilance de la part de l’enseignant. La pédagogie se doit d’être lucidement différenciée sans faire jouer massivement la complicité socio-affective entre l’enseignant et certains élèves. Ainsi, je m’efforce de les traiter tous de la même manière, avec de la bienveillance tout en restant exigeante, y compris avec les plus faibles. Car, l’exigence fait partie de la bienveillance en créant un cadre qui procure un sentiment de sécurité chez les enfants et les aide à s’épanouir.
Prenons toujours l’exemple de mon élève handicapé de 2nd LVC qui a besoin d’une assistante de vie. Il a parfois des comportements inadéquats pendant le cours. Par exemple, il retourne vers le mur et parleseul. Cependant, tout en faisant mine de ne pas remarquer ces détails, je lui demande le même travail que les autres. Certes, il n’arrive jamais à avoir la note maximum, mais, son résultat est tout à fait honorable. Il est d’ailleurs traité comme un enfant normal par tout le corps enseignant et par ses camarades de classe. C’est pour quoi, je lui fais passer des épreuves comme pour les autres, je le traite comme les autres pendant le cours. Néanmoins, de temps à autre, je passe à son côté, et lui glisse un petit mot : « Je suis fière de toi ! »
Par rapport à ce cas « extrême », les autres élèves sont plutôt normaux. Mais face à l’hétérogénéité, je dois agir en conséquence. Prenons l’exemple de 2nd LVB, certains élèves du niveau A1 sont complètement perdus quand je pose des questions en chinois ou je fais des exercices de compréhensions orales. Pour les aider, j’ai testé plusieurs méthodes. Tout d’abord, je prépare des images correspondantes, mais le résultat n’est pas concluant. J’ai donc testé une autre méthode, au lieu de tout faire en chinois, j’ai d’abord posé des questions en chinois aux plus forts, ensuite, je leur ai demandé de traduire les questions et les réponses en français pour que les plus faible sarrivent à suivre le cours.
Par ailleurs, s’agissant de la compréhension écrite, je leur distribue des textes marqués en pinyin, avec de la traduction en français.
D’une manière générale, je félicite le moindre progrès des élèves en difficultés. J’ai pris un élève dans ma classe de 2nd LVC cinq semaines après le début des cours. Pour l’aider, nous avons instauré plusieurs solutions que je développerai dans les chapitres suivants. Au bout d’un mois, il a rattrapé son retard, je l’ai félicité devant toute la classe, ce qui lui a procuré une grande fierté.
Quant à la notation, ma tutrice, Mme Labbé et ma formatrice,Mme Philibert m’ont donné plusieurs pistes que je trouve très intéressantes. Ce qui est important est que les élèves maîtrisent le savoirmême après plusieurs tentatives. On peut par conséquent noter deux fois la rédaction des élèves, une première fois sur la première rédaction, une seconde fois sur la progression de la rédaction améliorée. Si un élève faible a fait un gros effort pour améliorer sa rédaction, même si celle-ci n’est pas parfaite, il peut quant même avoir une très bonne note pour la seconde rédaction. Cette méthode permet à tous de progresser à son rythme, même si un niveau A1-peut difficilement attraper un A2, mais il pourra aller vers A1 ou A2-, c’est déjà une victoire pour l’élève et son enseignant. J’ai donc appliqué cette méthode à l’ensemble de mes groupes, étant donné le court délai, je n’ai pas encore eu un retour suffisant. Enfin, pour certains contrôles, les élèves peuvent être noté différemment. Une fois, j’ai fait une dictée de texte d’une centaine de caractères à mes élèves de classe de 2nd LVC, les plus forts sont notés avec un critère assez sévère (- 0,25/faute), alors que les plus faibles sont notés avec une bienveillance pour qu’ils ne soient pas découragés. D’ailleurs, quand je leur ai expliqué ma façon de noter, aucun élève n’a protesté.

Diversité de supports et d’activités

D’après la théorie d’Alain Lieury que j’ai exposé dans le présent mémoire (1.2.2.1.3.), nous possédons plusieurs mémoires, de la mémoire sensorielle à la mémoire sémantique en passant par la mémoire symbolique. Ainsi préconise-t-il d’utiliser les différents supports et d’enseigner dans un environnement complexe et réel pour aider à la mémorisation. Par ailleurs, comme dit très justement Philippe Mérieux, « la motivation est première et détermine l’accès à tout apprentissage ».
La diversité est l’un des moyens pour motiver les élèves. C’est pourquoi, je m’appuie sur différents supports tels que les images, les vidéos, les textes pour diversifier mes cours. Mon premier support est le manuel « Ni Shuo Ne », accompagné d’un cahier d’activité et d’un CD Rom. Il s’agit d’un support très utile notamment pour les professeurs débutants, parce qu’il y a une progression au fur et à mesure qu’on avance dans les leçons. Les enregistrements sont didactisés pour correspondre aux niveaux des élèves tout en les entraînant à la compréhension orale. Les exercices sont conçus de telle manière pour aider les élèves à mémoriser le vocabulaire et à maîtriser des structures grammaticales. Sur cette base, je confectionne un PPT par conséquence, avec notamment beaucoup d’images pour susciter l’intérêt des élèves et les enrôler tous dans l’apprentissage. Pour les caractères et les lexiques, je continuer à utiliser les flash-cartes que j’ai commencé l’année dernière. Il s’agit des carte avec un côté marqué en caractère et un autre côté marqué en pinyin,ou un côté en image et un autre en caractère et pinyin,une méthode très utilisée en Chine pour l’apprentissage des sinogrammes. Ces cartes peuvent être utilisées de différentes manières : soit pour réviser le vocabulaire, pour la reconnaissance des sinogrammes, soit pour aider les élèves à formuler des phrases à partir des mots marqués sur les cartes.J’organise même des compétitions à partir de ces cartes.
Bref, leur utilisation peut être déclinée à l’infini. Cependant, si cette méthode est assez efficace pour les débutants, elle présente certains inconvénients pour les plus avancés. En effet, le vocabulaire que j’enseigne aux élèves ne correspond pas aux caractères que les élèves doivent maîtriser. De ce fait, je rencontre constamment des caractères hors seuil pendant la confection des mes cartes : vaut-il mieux de les marquer en pinyin ou en caractère ? Les deux solutions ont des avantages et des inconvénients. Par ailleurs, après un début d’excitation, les élèves s’en lassent assez vite. C’est pourquoi, je continue à utiliser ces cartes mais avec parcimonie.Je prépare également des fiches de caractères que je distribuais aux élèves au départ et que j’ai arrêté suite au conseil d’une mère d’élève. Selon elle, le fait de repasser sur les caractères déjà marqués n’encourage pas les élèves à les écrire par leur propre moyen. C’est pour quoi, j’ai fait acheter le cahier d’écriture à tous mes élèves et je leur demande de faire des lignes de caractères au moins une fois par semaine, ce qui les entraîne à avoir une certaine habitude avec cette graphie totalement différente. Leur travail est vérifié systématiquement et noté, ce qui les encourage tous de travailler, parce que ce sont des points « facile » à gagner.

Entraides, échanges et coopérations au service du groupe

L’idée de l’entraide vient d’abord de mes élèves. Dans mon groupe de 1er LVC, trois élèves dont un fort et deux faibles se groupent spontanément pour travailler ensemble, grâce à l’aide du plus fort, les deux plus faibles ont bien progressé.
Inspiré de cette anecdote, je voulais le tester avec un groupe de 2nd LVB où l’hétérogénéité est criante. Je les place de telle manière qu’il y a toujours un fort à côté d’un faible. Je les encourage à travailler ensemble notamment à travers la tâche finale. Le résultat est assez encourageant, puisque laplupart des groupes ont proposé un travail de qualité.
Par ailleurs, j’ai observé un phénomène très intéressant et encourageant dans un groupe de 2nd LVC. A part deux élèves ajoutés ultérieurement, les dix huit autres élèves viennent tous du même groupe. Ils se connaissent donc très bien et se fréquentent tous les jours. Il s’agit d’une classe d’un très bon niveau où l’envie d’apprendre est très présente.A partir de décembre, ils commencent à applaudir spontanément tous ceux qui ont réussi le contrôle. Une certaine forme de compétition à l’excellence apparaît à ce moment. A la fin de ma séquence de révision sur les trois leçons précédentes, je leur ai fait une « méga » dictée dont j’ai évoqué plus haut . Comme ils ne connaissaient pas le texte à l’avance, il s’agissait donc d’un exercice très difficile pour les élèves n’ayant aucun environnement chinois à la maison. Le taux de réussite est de 75 %, même le plus faible a réussi à écrire quelques petites phrases, ce qui me rempli de fierté pour ces enfants. L’une des raisons de la réussite avec ces élèves consiste dans l’enseignement de la culture.

Rentrer par la culture pour enrôler tout le monde

Pour enrôler tous le monde, les plus motivés et les moins motivés, les forts et les moins forts, les studieux et les turbulents, je leur montre dans un premier temps la culture chinoise. En effet, inspirée de l’exemple de ma tutrice, je leur ai d’abord parlé de la Chine, de sa population, des inscriptions os-écailles (Jiaguwen 甲骨文), cette rentrée par la culture les a beaucoup intéressée. Cette réussite m’a renforcé dans mon idée de poursuivre dans cette voie. C’est pourquoi, j’ai profité du nouvel an chinois pour enrichir mes cours.
Le 25 janvier 2020, les Chinois quittent l’année du cochon pour entrer dans l’année du rat, il s’agit d’un nouveau cycle. J’ai profité de cette occasion pour parler des signes astrologiques chinois. Le support utilisé est une planche de timbres . Hasard du calendrier : on vient de commencer une nouvelle séquence intitulée « 回家过春节 » ( huihiaguochunjie, Rentrer à la maison pour passer la fête du printemps) avec mes 2nd LVB. Afin de profiter au maximum de cette occasion, j’ai enseigné la même séquence à mes 1er LVC.
J’ai élaboré cette séquence en m’appuyant essentiellement sur le manuel « Ni shuo ne » tout en l’enrichissant par la culture. C’est ainsi que les raviolis (Jiaozi 饺子) et les zongzi (粽子)sont présentés avec des photos très appétissantes, alors que le repas du réveillon (nianyefan, 年夜饭) est introduit avec une image sur laquelle on voit plusieurs générations d’une même famille mangeant autour d’une table ronde.

Caractères actifs et passifs

Le chinois est une langue non alphabétique. Par conséquent, l’apprentissage des caractères chinois représente une difficulté supplémentaire pour les apprenants. C’est pourquoi, l’un des grands spécialistes de l’enseignement des sinogrammes, le sinologue Bernard Allanic préconise un enseignement bipolaire, raisonné et progressif des sinogrammes. Dans le même esprit, Joël Bellassen et Françoise Audry-Ilgic, respectivement ancien et actuel inspecteur général du chinois, avec leur équipe, ont établi les listes du seuil de caractères pour les LV1, LV2 et LV3.
Ces listes sont des outils indispensables pour mes cours, ils m’accompagnent tout au long de mon enseignement, de l’élaboration des cours à la mise en pratique. C’est ainsi que je m’efforce de marquer essentiellement des caractères actifs au tableau. Pourtant, certains de mes 2nd LVB maîtrisent déjà 505 caractères, c’est-à-dire la liste active pour les LVA.
C’est pourquoi, à leur demande je marque également certains caractères hors seuil au tableau, mais toujours accompagnés de pinyin. Cela permets aux plus forts de progresser sans léser les plus faibles.

Bilan

Représentativité de mes classes

Mon année en tant que professeur stagiaire m’a permis d’avoir un aperçu de la réalité du terrain. Cependant, je suis bien consciente que mon expérience reflète seulement une petite partie de cette réalité du terrain. Par exemple, elle ne concerne pas les REP où la gestion de la discipline est très importante ni les dispositifs spéciaux tels que Segpa, UP2A , ULIS où les élèves ont des besoins et des attentes spécifiques. Pourtant la pédagogie différenciée est fréquemment utilisée dans ce genre d’établissements.
Contrairement à l’année dernière, l’établissement où j’enseigne se trouve en banlieue parisienne où la population est plutôt mixte aussi bien sur le plan économique que sur le plan ethnique. L’hétérogénéité scolaire vient en grande partie de cette mixité sociale qui est assez présente dans les grandes métropoles et dans leurs banlieues. Ma modeste méthode pourrait donner des pistes de réflexion aux collègues. Ainsi, j’aimerais faire un bilan de mon expérience. Je vais commencer par les points positifs de mon expérience pour terminer par les points à améliorer dans ma pratique future.

Points positifs

Ce qui me fait vraiment plaisir c’est l’enthousiasme de mes élèves pour l’apprentissage du chinois, notamment mes deux classes LVC. Ils apprécient vraiment la culture et la langue chinoises. Beaucoup font de réels efforts pour progresser. A titre d’exemple, à l’heure où je rédige mon mémoire, la moitié des mes élèves du 2nd LVC maîtrise une centaine de caractères après seulement quatre mois et demie d’apprentissage.
A travers les séquences que j’ai proposées aux élèves, je leur ai fait approfondir leur connaissance sur la culture chinoise : des fêtes traditionnelles au philosophie chinoise, de la Chine ancienne à la Chine moderne. Certes, les aspects qu’on a abordés représentent un petit pan de l’immense culture chinoise, mais cette initiation culturelle a le mérite d’éveiller la curiosité chez ces adolescents, pour qui, la Chine représente un pays à la fois fascinant et déroutant par la distance. Ainsi ressentent-ils l’apprentissage du chinois comme un périple à l’autre bout du monde. Avec mon enseignement, je leur ouvre une porte vers la Chine. Certains d’entre eux vont peut être par la suite approfondir leur connaissance, voire en faire leur métier.
Certaines méthodes que j’ai apprises de mes collègues tels que l’ardoise et les chansons ont porté leurs fruits. Notamment l’ardoise pour enseigner les caractères est un très bon outil.

CONCLUSION

De nos jours, l’hétérogénéité est de règle dans nos classes, que ce soit dans les classes REP, les classes Segpa, UP2A, ULIS, ou tout simplement dans une classe tout à fait ordinaire. Les raisons de cette hétérogénéité sont très différentes, elles sont ethnologiques, psychologiques ou encore sociologiques. Par ailleurs, elles se manifestent de manières différentes, c’est pourquoi l’on parle souvent des hétérogénéités plutôt que de l’hétérogénéité. Pour réussir son métier, qui est non seulement de transmettre le savoir, mais aussi former les citoyens de demain, pour garantir la réussite de tous et de chacun, l’enseignant ne peut plus ignorer cette hétérogénéité, il doit y réfléchir et trouver des stratégies afin de permettre à tous les élèves de progresser.
Devenu un outil de lutte contre les échecs scolaires, la pédagogie différenciée est de plus en plus utilisée dans l’enseignement secondaire y compris dans l’enseignement des langues vivantes. Face à des élèves de niveaux très différentes, l’enseignant pourra apporter les solutions concrètes suivantes permettant la réussite des ses élèves :
 Être bienveillant tout en restant exigeant.
 Diversifier les supports et les méthodes.
 Différencier les exigences et les notations.
 Encourager les entraides.
 Entrer par la culture.
 Solliciter l’aide des collègues et de l’assistante de langue.
 Classe inversée.
Ces solutions inspirées des recherches des experts portent leurs fruits sur le terrain. Elles ne sont pas immuables, et évoluent avec l’accumulation des expériences professionnelles.
L’enseignant est comme un expérimentateur, qui teste différentes méthodes tirées des recherches et des expériences des autres afin d’aider les élèves à progresser. Par ailleurs, l’hétérogénéité est un cas parmi tant d’autres auxquels l’enseignant doit faire face. C’est seulement en ayant une vision d’ensemble et en combinant toutes les méthodes classiques et nouvelles que l’enseignant pourra apporter le meilleur de lui-même afin de transmettre efficacement ses savoirs.

 

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Table des matières
Introduction
Pédagogie différenciée, historique et base théorique
1.1. Historique
1.1.1. Premières tentatives
1.1.2. Nécessité face à la massification
1.2. Base théorique
1.2.1. Constat anthropologique
1.2.2. Recherches psychologiques
1.2.3. Sociologie
1.3. La mise en place de la pédagogie différenciée
1.3.1. Méthode pédagogique
1.3.2. Evaluation
1.3.3. Différenciations successives ou simultanées
1.4. Hypothèse de travail
Expérience pendant mon année de stage 
2.1. Présentation de l’établissement et des classes
2.1.1. Etablissement
2.1.2. Classes
2.1.3. Evaluations
2.2. Analyse de la situation
2.3. Mise en pratique
2.3.1. Bienveillance et différenciation, tous les élèves sont traités de la même façon …et différemment
2.3.2. Diversité de supports et d’activités
2.3.3. Entraides, échanges et coopérations au service du groupe
2.3.4. Rentrer par la culture pour enrôler tout le monde
2.3.5 Travailler en étroite collaboration avec les collègues, les parents, et l’assistante de langue
2.3.6. Classe inversée
2.3.7. Caractères actifs et passifs
2.4. Bilan
2.4.1. Représentativité de ma classe
2.4.2. Points positifs
2.4.3. Points à améliorer
Conclusion 
Bibliographie
Annexe

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