Traumatisme du rachis : aspects épidémiologiques anatomocliniques et thérapeutiques

Les traumatismes du rachis sont des lésions du système ostéo-discoligamentaire. Ils sont graves par les conséquences neurologiques qui mettent en jeu le pronostic vital et fonctionnel. Ils sont aussi préoccupants par les complications à court, à moyen ou à long terme.[1,7] Il s’agit de lésions fréquentes mais la plupart sont bénignes, heureusement. Concernant 14 à 30 % des cas, les traumatismes rachidiens dits graves s’accompagnent de traumatisme médullaire. La fréquence maximale se situe entre 16 et 25 ans, plus importante chez les hommes (3 hommes pour une femme) [2 , 10] Les accidents de la voie publique constituent les causes les plus fréquentes, suivis de ceux dus au travail, puis les activités sportives.[1,2,10] Ces traumatismes constituent la cause de 2 méfaits : l’un menace immédiatement le pronostic vital et fonctionnel par les lésions nerveuses, l’autre étant l’instabilité. Si cette dernière passe inaperçue cela pourrait conduire à la situation de la première conséquence. Ainsi à l’état aigu du traumatisme, d’emblée il peut y avoir des lésions neurologiques ou le plus souvent des lésions rachidiennes qui, si elles sont instables, peuvent produire des lésions neurologiques secondaires. Il est vivement conseillé de prendre les précautions appropriées, notamment pendant les manipulations sur les lieux de l’accident et le transport. Les lésions du rachis cervical sont les plus répandues et les plus graves, avec menace de mort immédiate par atteinte des centres respiratoires du phrénique au-dessus du métamère C4.

DONNEES FONDAMENTALES

Rappels anatomique et physiologique 

Le rachis forme avec le sternum et les côtes le squelette du tronc. Il s’étend de la base du crâne à la région pelvienne et constitue, environ, 2/5 de la hauteur totale du corps. Il mesure environ 71 cm chez l’homme adulte et 10 cm de moins chez la femme. La colonne vertébrale se compose normalement de 33 vertèbres réparties en 4 portions ou segments :

– une portion cervicale formée de 7 vertèbres ;
– une portion dorsale ou thoracique ayant 12 vertèbres ;
– une portion lombaire ou lombaire possédant 5 vertèbres ;
– une portion sacro coccygienne ou pelvienne avec 5 pièces sacrées

Soudées et 4 à 5 pièces coccygienne.
Sur le plan sagittal, le rachis décrit de haut en bas 4 courbures normales  :
➤ une courbure cervicale concave en arrière ou lordose cervicale ;
➤ une courbure dorsale convexe en arrière ou cyphose dorsale ;
➤ une courbure lombaire concave en arrière ou lordose lombaire ;
➤ une courbure sacrée convexe en arrière ou cyphose sacrée.

Ces courbures servent à augmenter la force du rachis. Elles aident, également, à maintenir l’équilibre en position verticale, absorbent les chocs provoqués par la marche et permettent la prévention des fractures. Aux étages mobiles cervical, dorsal et lombaire s’interposent entre les corps vertébraux, les disques intervertébraux. Chaque disque est fait d’un anneau externe de fibrocartilage (annulus fibrosus) et d’une structure interne molle, pulpeuse et très élastique (nucleus pulposus). Les disques forment des articulations solides et assurent les divers mouvements du rachis. Soumis à une compression, ils s’aplatissent, s’élargissent et font saillie autour de leurs espaces intervertébraux .

Caractères généraux des vertèbres 

La vertèbre comprend, en général, un corps vertébral et un arc Postérieur.
❖ Le corps vertébral : c’est la portion antérieure épaisse, en forme de disque, qui supporte la masse corporelle. Les faces supérieure et inférieure de la vertèbre sont rugueuses. Elles permettent, ainsi, aux disques intervertébraux de s’y rattacher. Les faces antérieures et latérales contiennent, quant à elles, des trous nourriciers qui offrent le passage aux vaisseaux sanguins.
❖ L’arc postérieur s’étend vers l’arrière à partir du corps. Il est formé par des prolongements appelés pédicules qui s’unissent ensuite aux lames, parties aplaties se joignant pour former la lésion postérieure de l’arc. L’espace .

(foramen vertébral) compris entre l’arc et le corps contient la moelle spinale. L’ensemble des foramens forme le canal rachidien ou vertébral. Les pédicules sont échancrés vers le haut et le bas pour former une ouverture entre les vertèbres.

❖ de chaque colonne ; chaque ouverture (appelé trou de conjugaison ou foramen intervertébral) permet le passage d’un nerf rachidien ou spinal et également des vaisseaux.

Les processus ou apophyses :
– un processus transverse, qui s’étend latéralement de chaque côté à l’endroit où se réunissent lames et pédicules;
– quatre processus articulaires, les supérieurs s’articulent avec la vertèbre située immédiatement au-dessus tandis que les inférieurs s’articulent (synonyme) avec la vertèbre située (synonyme) immédiatement audessous.

Leurs surfaces articulaires sont appelées « facettes ».
– un processus épineux se projetant vers l’arrière et en bas à la jonction des lames.

Le canal médullaire contient la moelle épinière de laquelle s’échappent les racines de chaque côté et à chaque niveau. Elles cheminent dans les trous de conjugaisons.

– Vertèbre cervicale :
Il a été déjà précisé que la vertèbre cervicale est, facilement identifiable.

Ainsi on distingue, aisément, les deux premières vertèbres cervicales : C1 (atlas) et C2 (axis) qui constituent le rachis cervical supérieur.

Le corps vertébral de la vertèbre cervicale type « C5 » est plus large dans le plan frontal que dans le plan sagittal. Il ne possède pas de facette articulaire. Le plateau supérieur est relevé latéralement par deux processus semi-lunaires (uncus) entre lesquels se pose, par l’intermédiaire du disque, le plateau inférieur du corps vertébral sus-jacent. On est en présence de l’articulation uncovertébrale. L’arc neural est composé du pédicule et de la lame. Il enserre un foramen rachidien triangulaire. Le processus épineux termine en arrière l’arc neural. Il est souvent bifide et horizontal. Le processus épineux de C7 est plus saillant en arrière que les précédents et constitue le relief palpable crânial à partir duquel le médecin peut compter les épineux vertébraux. A l’union (jonction) entre pédicule et lame se détachent les processus transverses et articulaires. Ces derniers comportent chacun une surface articulaire qui regarde en haut et en arrière pour les processus supérieurs, eten bas et en avant pour les processus inférieurs. Les processus transverses sont traversés (sillonnés) par un foramen transversaire dont la superposition forme le canal transversaire contenant, au-dessus de C7, l’artère vertébrale. En dehors du foramen, le processus transverse décrit un sillon du nerf spinal entre deux reliefs : les tubercules ventral et dorsal.

– La vertèbre dorsale ou thoracique
La vertèbre dorsale ou thoracique comprend :
❖ un corps vertébral hémicylindrique ;
❖ des facettes articulaires des apophyses articulaires, situés dans un plan frontal ;
❖ des lames épaisses, hautes ;
❖ des facettes articulaires costales situées sur la face latérale des corps vertébraux d’une part et sur la face antérieure des apophyses transverses, d’autre part.
– La vertèbre lombaire
La vertèbre lombaire a les caractéristiques suivantes :
❖ plus massive que la vertèbre dorsale ;
❖ le corps vertébral, volumineux et réniforme ;
❖ les pédicules courts, trapus
❖ les facettes articulaires des apophyses articulaires, situées dans le plan sagittal de L1 à L4 ; dans le plan frontal en L5, comme ( ce qui permet)pour s’opposer à un glissement antérieur ;
❖ l’apophyse transverse très développée ;
❖ l’apophyse épineuse massive à direction franchement antéropostérieure.

Côtes

Les côtes sont au nombre de 12 paires (12 de chaque côté), chaque côte est un os plat et courbé présentant à décrire.
– une extrémité postérieure, par laquelle elle s’articule avec la colonne vertébrale.
– une partie moyenne appelée corps, aplati de dedans en dehors. (de l’intérieur vers l’extérieur)
– une extrémité antérieure qui s’articule avec le cartilage costal.

On distingue trois grands groupes de côtes :

– les vraies côtes : elles sont formées par les 07 premières paires de côtes.
– les fausses côtes : composées par les 8ème, 9ème et 10ème paires.
– les côtes flottantes : composées par les 11éme et 12éme paires.

Sternum
Situé à la partie antérieure et médiate du tronc, il est divisé en trois parties :
– une partie supérieure: le manubrium;
– une partie moyenne: le corps
– Une extrémité inférieure bien effilée: l’appendice xiphoïde.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET RAPPELS
I.DONNEES FONDAMENTALES
II. DIAGNOSTIC
III. EVOLUTION ET COMPLICATIONS
IV. TRAITEMENT
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
A- MATERIEL ET METHODE
B. RESULTATS
I. SUR LE PLAN EPIDEMIOLOGIQUE
II. SUR LE PLAN ANATOMO-CLINIQUE
III. SUR LE PLAN THERAPEUTIQUE
C. DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
II. SUR LE PLAN ANATOMO-CLINIQUE
III. SUR LE PLAN THERAPEUTIQUE
III.4.Complications
CONLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Annexes

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