TRAUMATISES CRANIOENCEPHALIQUES DANS LE SERVICE DE NEUROCHIRURGIE DU CHU GABRIEL TOURE

Frais de la morgue et du corbillard

   Pour un malade décédé au CHU Gabriel Touré, le corps est conservé à la morgue à raison de 1000 FCFA par jour pour les chambres froides (positive c’est-à-dire les valeurs comprises entre 10 et 25 ºC) et de 2000 FCFA pour les chambres de congélation (négative -5 à 0 ºC). Pour le corbillard il n‘y a pas une réglementation particulière, chaque quartier a ses règles et il faut souvent payer pour le carburant ou alors payer une somme allant de 7500 à 12500 FCFA.

Coûts des funérailles

   Il est triste de remarquer qu’un accident de la circulation puisse dans certains cas, avoir un dénouement tragique. Comme si cela ne suffisait pas, les cérémonies funèbres font l’objet de nos jours de dépenses énormes. Seule la confrérie des Wahhabites (islamistes) tente de limiter les dépenses. Malgré tout, elles se répartissent comme suites :
 4000F pour le linceul
 Une somme envoisinant 100 000F à 1 000 000F pour le repas de l’enterrement et le logement des parents éloignés. Soit un minimum de 104000F le jour de l’enterrement. Il faut en plus prévoir les cérémonies du 3ème, 7ème et 40ème jour qui elles coûtent au moins 50000F pour les musulmans. La plupart des chrétiens sont soutenus pour les cérémonies funérailles et les veilles de prières de la part des églises.

Procédure pénale

   Après avoir reçu le procès-verbal de la police, le tribunal rentre en possession du dossier et fait appel aux deux (2) parties en conflit. Lorsqu’il s’agit d’un véhicule de transport en commun, c’est le propriétaire qui est l’auteur présumé pour responsabilité civile. L’assurance chargée de réparer les dommages n’est pas conviée au tribunal. Alors la loi prévoit :
 Homicides involontaires, l’article 203 du code pénal prévoit de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement avec une amende de 50 000 – 500 000FCFA

Traumatisme cranio-encéphalique

Définition On considère comme un traumatisé crânioencéphalique, tout blessé qui, à la suite d’une agression mécanique directe ou indirecte, présente une fracture du crâne, des troubles de la conscience ou des signes traduisant la souffrance encéphalique diffuse ou localisée, d’apparition immédiate ou retardée dans notre contexte les accidents de la voies publique (AVP). Pour préciser ces critères la NHIF (National Head Injury Foundation) considère « le traumatisme crânien comme toute agression cérébrale consécutive à une force externe qui provoque une diminution ou une altération de l’état de conscience, qui entraîne une altération des capacités cognitives ou physiques, qui peut aussi produire des troubles comportementaux ou émotionnels. Ces troubles peuvent êtres transitoires, permanents entraînant des incapacités partielles ou totales et des inadéquations psychosociales »
Rappel anatomo-physiologie La bonne compréhension des traumatismes crânioencéphalique est de prime à bord liée à une connaissance d’un ensemble de données anatomiques. La tête est formée par les os du crâne qui forment une boite osseuse extensible chez le nouveau-né et le nourrisson puis inextensible chez l’adulte. Le crâne peut être subdivisé en deux régions anatomiques :
• la voûte du crâne
• et la base du crâne avec le massif facial.
La voûte et la base délimitent la cavité crânienne.
L’encéphale est placé au sein de cette cavité osseuse, immergé dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) et entouré de ses structures méningées (dure- mère et espaces sous arachnoïdiens). Ces compartiments successifs délimitent ainsi plusieurs espaces de l’extérieur vers l’intérieur au sein desquels cheminent des vaisseaux sanguins :
 L’espace extradural virtuel mais décollable (entre l’os et la dure – mère),
 L’espace sous-dural (entre la dure-mère et l’arachnoïde)
 L’espace sous- arachnoïdien liquidien et l’encéphale.
Cette masse cérébrale est reliée aux structures ostéo-fibreuses du crâne par les nerfs crâniens qui quittent la cavité crânienne par la base du crâne et certains vaisseaux sanguins. Enfin, les hémisphères cérébraux (environ 1.2 kg) et la moelle épinière sont reliés par le tronc cérébral.

Les lésions sous-durales

   Elles sont dues au développement d’un hématome dans l’espace sous – dural par arrachement d’une veine corticale passant par un pont dans cet espace, ou, plus rarement par plaie d’une artère corticale dont le saignement franchit l’espace sous arachnoïdien pour atteindre l’espace sous dural. Cet hématome est très rapidement progressif, responsable de tableau clinique grave. Il est rarement isolé, associé à des lésions corticales et à un œdème cérébral qui contribue à aggraver l’hypertension intracrânienne, limitant par là même le développement de l’hématome, d’épaisseur parfois modeste, au regard de la gravité des signes cliniques. Plus rarement, l’espace sous dural peut être le siège du développement d’un hygroma par l’effraction de l’espace sous arachnoïdien et l’issue de liquide cérébrospinal dans cet espace virtuel.

Orientation hospitalière

   Les recommandations américaines préconisent l’admission initiale des TCG dans un centre de traumatologie disposant d’un service de réanimation, d’une équipe neurochirurgicale avec bloc opératoire, d’un laboratoire et d’un scanner. En France, l’organisation du système de santé peut amener à choisir entre deux types de structures hospitalières. L’hospitalisation initiale peut se faire soit dans un service d’accueil et des urgences (SAU) doté d’un scanner opérationnel en permanence et d’une réanimation chirurgicale ou médicochirurgicale mais ne disposant pas d’un service de neurochirurgie, soit dans une structure identique mais disposant d’un service spécialisé de neurochirurgie avec bloc opératoire opérationnel en permanence pareil au Mali. La décision d’orientation est fonction de l’état clinique et des lésions suspectées du patient mais également fonction des contingences locales (géographiques, conditions de transfert, capacité d’accueil des différents établissements). Certaines circonstances lors de la prise en charge pré hospitalière peuvent inciter à une orientation d’emblée vers un centre de neurochirurgie : asymétrie pupillaire supérieure à 3 mm, plaie cranioencéphalique, embarrure, traumatisme crânien grave de l’enfant dont on connaît la rapidité de l’évolution clinique. L’intérêt du transfert vers un centre de neurochirurgie ne se limite pas à la nécessité d’un geste urgent d’évacuation d’une masse intracrânienne mais permet la mise en place d’un monitorage de la PIC ainsi que des paramètres d’hémodynamique et d’oxygénation cérébrale (SvjO2, Doppler Trans crânien). Enfin la prise en charge régulière de ce type de patients influence significativement leur pronostic. Cette stratégie à choix multiples ne peut fonctionner qu’au sein d’un réseau de soins où les indications de transfert ou d’admission directe dans un centre de neurochirurgie doivent avoir été discutées a priori. Cette stratégie définie évitera bien des efforts répétés, bien des attitudespassionnelles dont le risque est la prise d’une décision mal éclairée, en particulier dans les conditions de l’urgence.

Les handicaps et les problèmes de réinsertion sociale

   Avec le handicap mental, le handicap moteur, congénital ou acquis, représente un véritable problème de société, qui déborde largement le strict cadre médical. Le poids économique de ces maladies en est considérablement alourdi, du fait du prolongement des coûts directement liés à la maladie (kinésithérapie spécialisée durant des mois voire des années, par exemple) et du fait de l’apparition d’importants coûts indirects (perte du travail, allègement des horaires de travail du conjoint ou des enfants, moyens de transports adaptés, …)
Définitions Selon l’OMS, on définit 3 notions interdépendantes :
– Déficience : toute perte de substance ou altération d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique. La déficience correspond donc une notion d’ordre lésionnel.
– Incapacité : toute réduction (résultant d’une déficience), partielle ou totale, de la capacité d’accomplir une activité dans les limites considérées comme normale pour un être humain. L’incapacité correspond donc à une notion d’ordre fonctionnel.
– Handicap : résulte pour un individu donné d’une déficience ou d’une incapacité qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle normal (en rapport avec l’âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels). On parle parfois de « désavantage social ». Le handicap se singularise donc par une prise en compte de la gêne à l’échelon individuel. Ainsi donc le devenir des traumatismes crâniens a été étudié et la référence actuellement la plus utilisée reste la GOS ou l’échelle de suivi de Glasgow dont la première version a été publiée en 1975 par Jennett et Bond.

Durée d’hospitalisation

   La durée moyenne d’hospitalisation a été de 5,52 jours (1 et 76) jours, avec 80,6% des patients ayant séjournés moins d’une semaine. Amegnito KS. [6] au Mali avait trouvé une durée moyenne d’hospitalisation de 42,5 jours avec comme extrêmes 1 et 84 jours. L’étude de l’O.R. S [22] avait trouvé une durée moyenne de séjour hospitalier à 105,3 jours (3 mois et 15,5 jours) avec comme extrêmes 1 jour et 7 mois. Ce résultat s’expliquerait par le fait qu’en un premier lieu nos patient étaient à prédominance des TCL, en second temps compte tenu de la limitation des moyens financiers et le manque de place, la majorité de nos patients était obligée d’écourter leur séjour hospitalier tout en faisant leurs soins à domicile tandis qu’en France le système est fait de sorte qu’il existe des centres de réhabilitation et de rééducation favorisant un long séjour d’hospitalisation.

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Table des matières

I -INTRODUCTION
II-OBJECTIFS
III-GENERALITES
IV-METHODOLOGIE
V- RESULTATS
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII-CONCLUSION ET RECOMMANDATION 
VIII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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