Transport et mobilite dans un village traditionnel urbanise

Le secteur des transports urbains du Sénégal, et en particulier de Dakar, s’est progressivement dégradé depuis plusieurs années, suite aux effets conjugués de la montée du taux d’urbanisation et de la crise économique qui persiste depuis les années 1970. Les conditions de circulation dans l’agglomération de Dakar se sont beaucoup détériorées en raison du déséquilibre entre le réseau routier et l’expansion du trafic urbain lié au développement démographique et économique de l’agglomération. Aussi, Dakar comme la plupart des grandes villes des pays sous développés, connaît un problème de fond qui découle du fait que les zones de résidence ne correspondent pas aux lieux de travail, entraînant chaque jour d’importants mouvements de populations. Ainsi donc, vu dans sa globalité, le problème est également lié à la question de l’urbanisme, et donc à la vision à long terme que l’on a du développement de la ville et de ses modes de transport. Il en résulte un engorgement de la circulation préjudiciable au fonctionnement de l’économie urbaine et aux conditions de vie. En effet, la croissance urbaine de Dakar est non maîtrisée, les quartiers d’habitat (résidence) se trouvent relégués de plus en plus loin en périphérie et souffrent d’un sous-équipement patent dans tous les domaines (scolaire, sanitaire, accès à l’eau, etc.), les emplois demeurant quant à eux relativement concentrés dans le centre ville. Ainsi, les populations des zones périphériques sont confrontées à un plus grand besoin de déplacement pour accéder aux services sociaux de bases et aux emplois. Pour corriger le dysfonctionnement des transports urbains et faciliter les déplacements des populations de l’agglomération de Dakar, l’Etat a mis en œuvre plusieurs programmes parmi lesquels nous pouvons citer : le Projet de Gestion et de Développement Urbains (PGDU), le Programme d’Ajustement Sectoriel des Transports (PAST), la création par l’arrêté ministériel du 27 mai 1993 du Comité de Suivi des Transports Urbains, la création en 2001 du Programme pour l’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) sous l’égide du CETUD mais aussi le PDUD horizon 2025.

Malgré ces multiples tentatives, les populations de Yoff tout comme celles des zones périurbaines de Dakar sont confrontées à une crise de mobilité. A Yoff, la structure du village traditionnel et la spontanéité des cités nouvelles font que l’aménagement de l’espace rencontre beaucoup de vices. Ainsi, les principaux services de base à l’instar des équipements scolaires, sanitaires, et de transport ne satisfont pas les demandes des populations.

CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA MOBILITE A YOFF

LA PRESENTATION GEOGRAPHIQUE

Localisation

La Commune d’Arrondissement de Yoff, issue de la réforme administrative de 1996, se situe dans la banlieue Nord de Dakar à une vingtaine de kilomètres du centre ville. La localité de Yoff est limitée :
• à l’Est par la VDN, du littoral jusqu’à son intersection avec la route du Front de Terre,
• au Sud, de la VDN au lieu dit Le Virage en suivant le tracé Sud du mur aéroportuaire,
• au Nord par le littoral atlantique, du Le Virage au prolongement de la VDN sur la côte en englobant l’île de Yoff,
• à l’Ouest, par le tracé occidental du mur de la zone aéroportuaire jusqu’au mur du Le Virage. La Commune d’Arrondissement de Yoff est enserrée entre les CA de Ouakam et de Mermoz au Sud, par celle de Ngor à l’Ouest et par celles des Parcelles Assainies, de la patte-d’Oie et de Grand Yoff à l’Est et s’ouvre largement au Nord sur l’Océan Atlantique. Ces frontières limitent l’extension de la zone.

Situation géographique

A l’extrémité sud de la grande côte sablonneuse du Sénégal s’étend le village de Yoff. Yoff est situé entre 14°45 et 14°46 de latitude Nord et entre 17°29 et 17°30 de longitude Ouest. Yoff est situé dans la banlieue Nord de Dakar, à près de 20Km du centre ville. Le village traditionnel de Yoff qui est constitué de sept (7) quartiers traditionnels (Mbenguène, Ndeungagne, Tonghor, Ndénatte, Ngaparou, Dagoudane et Layenne) couvre 128 ha et est coincé entre l’Océan Atlantique au Nord et l’Autoroute Seydina Limamou Laye(SLL) au Sud qui mène vers l’aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS). Yoff est en fait selon Yakham DIOP, (Forum sur le devenir de Yoff, octobre 2007), cloîtré entre l’autoroute et la mer alors que l’érosion côtière constitue une menace réelle. Les frontières communales de Yoff qui couvrent en plus des quartiers traditionnels les zones d’extension (cités : Ouest Foire, Nord Foire, Biagui, APECSY…) totalisent 790 ha et correspondent pour l’essentiel à des limites qui freinent l’extension spatiale.

Site

Yoff est établi sur le site de l’ancienne région de la Presqu’île du Cap-Vert, qui couvre aujourd’hui la région de Dakar ; capitale du Sénégal. Le littoral de Yoff couvre d’une part la terminaison de la grande côte sénégalaise sableuse et rectiligne et d’autre part le début de la petite côte rocheuse et découpée (voir carte 1, p 18). De là, on peut dire que la plage de Yoff est une parfaite synthèse du modèle littoral sénégalais. En effet, elle est l’aboutissement de la grande côte sableuse et rectiligne et le début de la côte rocheuse découpée, faite d’enrochements volcaniques et d’échancrures qui abritent des anses et criques qui sont des piscines naturelles protégées dont les eaux sont régulièrement renouvelées par les marées. Yoff s’ouvre largement sur l’océan atlantique avec un littoral long de 2015 m avec une baie et une dune sableuses et aplanies. Yoff est traversé par l’autoroute Seydina Limamou Laye qui mène vers l’aéroport international Léopold Sédar Senghor pôle d’attraction avec l’ASECNA, qui est une structure à dimension internationale. Cité importante pour la confrérie Layène (l’une des quatre principales confréries islamiques du Sénégal), le site de Yoff est caractérisé par un habitat irrégulier dans le village traditionnel et un type plus régulier dans la zone d’extension.

Analyse de la population et les activités économiques

Analyse de la population

Etat et projection de la population

Selon le RGPH de 2002, la population de Yoff est de 53.012 hbts, répartie dans 6.840 ménages, confinés dans 5.076 concessions qui sont disséminées sur une superficie de 790ha. Ce qui fait une densité de 67 hbts par ha alors que la densité du bâti issue du rapport nombre de concession sur superficie est de 6,4 concessions à l’hectare. La DPS, (Estimations de la population du Sénégal de 2005 à 2015, janvier 2006) estime la population de la CA de Yoff à 62.247 hbts en 2009 avec un T.A.A. de 2,4 rapporté à celui du Département de Dakar. A partir de là, on peut estimer la densité en 2009. Ainsi, on a environ une densité de 78,8 habitants par hectare. Ces résultats des densités montrent une progression plus rapide du peuplement par rapport à l’extension spatiale. Le problème d’aménagement qui se pose déjà à Yoff surtout au niveau du village traditionnel risque de s’aggraver dans les années à venir.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
PREMIERE PARTIE : CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA MOBILITE A YOFF
CHAPITRE .1 LA PRESENTATION GEOGRAPHIQUE
CHAPITRE .2 ETUDE DU MILIEU HUMAIN
DEUXIEME PARTIE: LA STRUCTURE SPATIALE
CHAPITRE .1 : L’HABITAT
CHAPITRE .2 STRUCTURATION DU RESEAU ROUTIER
CHAPITRE .3 LES MUTATIONS SPATIALES
TROISIEME PARTIE: ANALYSE DE LA MOBILITE
CHAPITRE .1 SYSTEME DE TRANSPORT
CHAPITRE .2 LES PRATIQUES DE LA MOBILITE
CHAPITRE .3 LES CONTRAINTES DE LA MOBILITE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTES DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, CARTES, ET PHOTOS
ILLUSTRATIVES

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