Transfert de connaissance, ancrage théorique
Les alliances représentent une formule qui peut prendre diverses formes de relations inter-organisationnelles. Cette forme de coopération permet aux entreprises d’accéder à de nouvelles technologies, de réaliser des économies d’échelles, de maîtriser la complexité des processus et des marchés, de réagir plus vite au changement, d’accéder à de nouvelles ressources, d’accéder à de nouveaux marchés, de réduire le risque et d’augmenter leur flexibilité. (Léger, 1995 ; Poulin et al., 1995 ; Garette, 1997). Ces avantages sont certes très alléchants, cependant, ils ne sont pas toujours atteints parce que le succès des alliances n’est pas toujours garanti ;il dépend de certaines variables . Poulin, Montreuil et Gauvin (1994) ont proposé un grand nombre de facteurs de succès d’un partenariat, parmi eux on en retient les suivants : la prédisposition à l’échange et au partage de connaissances ou d’information, l’engagement sincère des parties à fournir, l’énergie et les ressources nécessaires pour atteindre et dépasser les objectifs fixés par chacune, la transparence et clarté de l’informationcirculant entre les partenaires et la mise en place d’une structure et de modalités régissant la gestion et les opérations propres à l’alliance.
Abordée sous l’angle de l’apprentissage organisationnel, l’alliance est considérée comme un instrument d’apprentissage qui favorise le transfert de compétences ou de connaissances d’une organisation à l’autre.En effet, la formation d’alliances stratégiques est souvent motivée par les avantages découlant de l’apprentissage organisationnel et de la connaissanceةtransférée entre les membres de l’alliance.1 L’apprentissage est « un processus social d’interactions individuelles qui a pour but et pour résultat de produire de nouvelles connaissances organisationnelles ; qu’il s’agisse de savoirs ou de savoir-faire » (Ingham, 1994 : 109). Dans notre étude, nous avons plus particulièrement cherché à évaluer l’impact de l’apprentissage organisationnel sur la réussite et la performance des alliances stratégiques.
La Nécessitée du savoir dans les alliances stratégiques « Face à un environnement mondialisé de plus en plus turbulent, complexe et incertain, un grand nombre d’entreprises ont constaté qu’il fallait reconsidérer l’approche réseau de l’organisation »(Jacob et Julien, 1996). 1Le partenariat serait alors une forme d’organisation qui consiste à sortir les entreprises du conflit et de la concurrence classique et à les entraîner vers la voie de la coopération et la coévolution. Néamoins ,il existe différents types de stratégie de coopération ,ils peuvent varié de la simple coopération sur des projets de recherche et des accords de licence à la création de coentreprises.Pour les besoins de cette étude, nous nous concentrerons sur les alliances stratégiques ainsi qu’a leurs issues. Les alliances représentent une formule qui peut prendre diverses formes de relations inter-organisationnelles. Cette forme de coopération permet aux entreprises d’accéder àde nouvelles technologies, de réaliser des économies d’échelles, de maîtriser lacomplexité des processus et des marchés, de réagir plus vite au changement, d’accéder àde nouvelles ressources, d’accéder à de nouveaux marchés, de réduire le risque etd’augmenter leur flexibilité. (Léger, 1995 ; Poulin et al.,1995 ; Garette, 1997). Cesavantages sont certes très alléchants, cependant, ils ne sont pas toujours atteints parceque le succès des alliances n’est pas toujours garanti 2 .En effet, les recherches sur les issues des alliances stratégiques mettent en avant leur fort taux de « mortalité » : sept alliances sur dix n’atteignent par dix ans de durée de vie, avec deux pics importants de risque, autour de 3 et de 7 ans (Meschi, 2004 ).
Dans le cadre de la nouvelle économie, le savoir s’avère une composante stratégique essentielle à la compétitivité des firmes .En effet ,le succès des entreprises repose en majeur partie sur la capacité d’innover ,qui implique la création permanente de nouvelles connaissances scientifiques et technologiques. 4Dans cette perspective de recherche ,le modèle des connaissances ,montre la capacité à intégrer des efforts d’acteurs différents et aussi importante que la manière dont les entreprises innove.Il nous semble donc ,que l’ intérêt porté par la recherche à la manière dont les entreprises diffusent et accumulent les compétences dans une perspective inter-organisationnelle .1De plus compte tenu de la vitesse à laquelle s’opèrent les avances technologiques ,aujourd’hui ,il n’est plus possible pour les entreprises de tout développer en interne.Par conséquent, celles-ci créent de véritables réseaux avec les entreprises complémentaires et concurrentes ,en « se focalisant sur la recherche des stratégies visant la création et le maintien des avantages compétitifs ,le changement et la préservation,l’exploration et l’exploitation des connaissances innovantes ».(Jansen,Van Den Bosch et Volberda,2005) .
C’est dans cette perspective qu’une prolifération des recherches sur les stratégies relationnelles de management des connaissances a vu le jour en mettant en avant l’importance des relations inter-entreprises dans le partage de connaissances et l’apprentissage organisationnel (Koenig.2004). « la connaissance est considérée comme l’actif stratégique le plus important»(Zack.1999). 2 Justement, en vue d’acquérir et d’intégrer rapidement des ressources et des compétences dites stratégiques existantes sur le marché , les entreprises peuvent recourir à des opérations d’alliances stratégiques ,dans la mesure où ces derniers sont considérées comme un moyen rapide pour enrichir leur capital intangible (Wernerfelt,1984).3Ceci est d’autant plus vrais dans le secteur pharmaceutique Algérien , un domaine en plein effervescence ,où les alliances stratégiques s’avèrent l’option privilégiée par les laboratoires Algérien et les grandes firmes multinationales oeuvrant dans cet industrie ,afin de mettre à profit des ressources et des compétences complémentaires.
Le transfert de connaissances
La notion de transfert revêt un caractère ambigu et imprécis (Tardif, 1999) et selon les contextes, la notion de transfert peut revêtir une définition différente. Dans le cadre de notre recherche, nous nous arrêterons à la définition sociale et humaine du terme. Ainsi, « le transfert constitueune approche globale qui vise à obtenir et partager des connaissances tacites détenues par des experts pour en faire des connaissances explicites. Des individus ou des organismes accèdent ainsi à des connaissances qui étaient jusquelà détenues par une seule personne ou un seul groupe de personnes. »(Graham et coll., 2006). Selon Roy(1995), « le transfert de connaissances consiste en des mécanismes de diffusion, d’appropriation et d’utilisation de nouvelles connaissances qui peuvent conduire à la pratique de nouveaux comportements individuels et organisationnels ». Sutton (2007) aborde dans le même sens en disant que « le transfert des connaissances est «[…] un processus qui vise l’intégration des connaissances dans la pratique des individus et des organisations, et ultimement, un changement dans les comportements des individuels ou organisationnels ou des décisions d’ordre institutionnel ou politique ».1 Roy et al. (1995) expliquent que les modèles en transfert de connaissances se sont d’abord développés en fonction d’une vision linéairedu processus de transfert pour ensuite cheminer vers une perspective davantage dynamique où la rétroaction, l’interaction et l’apprentissage entre acteurs durant la dissémination sont valorisés. 2 De leur côté, Rubenstein-Montano et al. (2001) classifient les modèles de gestion de connaissances (qui inclut le transfert de connaissances) en trois catégories :
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I: NECESSITE DU SAVOIR DANS LES ALLIANCES STRATEGIQUES, FONDEMENTS ET MODELES
Introduction:
Section1: Transfert de connaissance,ancrage théorique
I.La Nécessitée du savoir dans les alliances stratégiques
II.Le transfert de connaissances:
II.1- Les modèles de transfert de connaissance en 3 types de processus :
II .2- .Les modèles interactionnistes de transfert de connaissance :
II.3 .le modèle de transfert de connaissance utilisé dans le domaine de la santé :
Section2 : les modèles de succès des alliances stratégiques,sélection du modèle de recherche
Les modèles de succès des alliances stratégiques
Sélection du modèle de recherche
Section 3: Fondements théoriques des alliances stratégiques
I.La theorie des couts de transaction :
I.1- Fondement de la théorie :
I.2-L’approfondissement de Williamson :
I.3-le concept des coûts de transaction et les concepts influençant :
II . La théorie des ressources et compétences :
II.1- Présentation du modèle :
II.2- Leshypothèses fondamentales :
Conclusion:
Bibliographie
CHAPITRE II : VISION STRATEGIQUE ET FORMES D’APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL
Introduction :
Section1:vision stratégique comme ressort du changement organisationnel
I.Vers une nouvelle approche : apprentissage organisationnel
I.1- Évolution de la pensée stratégique :
I.2- l’apprentissage organisationnel dans les alliances stratégiques :
II.Défenitions
II.1- Définitions
II.2- les différentes approches de l’apprentissage :
II.3- Les niveaux d’apprentissage :
III.L’organisation apprenante et le processus d’apprentisage organisationel
III.1- l’organisation apprenante :
III.2- Le processus d’apprentissage :
Section 2 : Dimension individuelle, organisationnelle et culturelle
I.La dimension individuelle:
I.1- le cadrage théorique de la capacité d’absorption :
I.2- La notion de la capacité d’absorption :
II.la dimension organisationnelle :
III.Les ecarts culturels dans les alliances strategiques : Impact et modalite de management
III.1- Déclinaisons de la culture dans un contexte économique :
Section3 : Alliances strategiques : Fondement et Issues
I .Définitions des alliances stratégiques :
II . Les facteurs cles de succes des alliances strategiques
II.1- Echec/succès des alliances
II.2- Stabilité/instabilité des alliances
II.3- La longévité /fin des alliances stratégiques
Conclusion :
CHAPITRE III: L’ADOPTION DE L’APPRENTISSAGE AU LABORATOIRE SAIDAL, REALITE ET FONDEMENTS
Introduction :
Section 1 :Industrie pharmaceutique algérienne :état des lieux
I.Industrie pharmaceutique : contexte mondial
II.L’industrie pharmaceutique nationale:
II.1- la libéralisation du secteur pharmaceutique Algérien :
II.2- Un environnement favorable à la fabrication de médicament en Algérie:
III. Emergence des accords de partenariats pour groupe SAIDAL
III.1- Les joint ventures du groupe Saidal:
III.2- .Les contrats de licence du laboratoire Saidal :
Section 2 :La démarche méthodologique de l’enquête(étude quantitative) :
I.Etapes de l’étude :
II.Méthodes de collecte des données :
III. Le questionnaire :
Section3 : interprétation des résultats
I.Interprétation des résultats bi variée :Test des hypothèses
II.Interprétation des résultats de l’analyse en composantes principales :
III. Modèle de régression
Discussions des Résultats
Conclusion :
Bibliographie :
CONCLUSION GENARALE
REFERENCES
ANNEXES
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