Trajectoire d’integration sur le marche du travail

Généralités

L’école sert à transmettre des savoirs, à cultiver l’intégration sociale et à préparer l’insertion professionnelle. En général, dans le système d’enseignement moderne, il y a trois niveaux classiques : il s’agit du niveau primaire, secondaire et supérieur. L’entrée dans l’enseignement supérieur se fait par voie de concours avec une présentation d’un diplôme de baccalauréat. La formation universitaire n’a pas comme seule finalité le diplôme mais elle vise à inculquer aux jeunes une culture générale et des compétences pour qu’ils puissent préparer leur future vie professionnelle. Le passage de l’école à l’emploi est une période cruciale dans le déroulement de la vie pour la plupart des jeunes. Dès la fin des études se matérialisent des voies.  C’est le moment pour les jeunes d’entrer dans le monde du travail. Réussir son insertion professionnelle dépend dans une large mesure de l’obtention, après une trajectoire scolaire linéaire, d’un diplôme universitaire particulièrement valorisé par les employeurs. Les jeunes qui dévient de ce parcours scolaires ont plus de mal à décrocher un diplôme initial qui les protège du chômage et sont confrontés, dès leur entrée sur le marché du travail à de multiples barrières.

Les jeunes en général constituent un groupe vulnérable qui fait face à des défis sur les marchés du travail. Face à la persistance du chômage des jeunes en Afrique et dans d’autres pays, leur insertion dans l’emploi est une préoccupation majeure. Le taux de chômage élevé chez les jeunes est un indicateur qu’ils sont soit mal préparé pour le marché du travail soit le marché du travail est insuffisant pour satisfaire un grand nombre de jeunes à la recherche d’un emploi. A Madagascar, le taux de chômage est moins élevé que le taux de sous-emplois. Les diplômés de l’université sont parmi les plus touchés.

A l’Université d’Antananarivo qui est un établissement public à caractère administratif, on assiste à des courses aux diplômés. Elle a pour mission : d’élaborer et de transmettre des connaissances codifiées, du savoir et de la culture dans le cadre de la formation initiale et continue en vue d’offrir à la nation des cadres opérationnels aux besoins actuels et futurs ; de développer la recherche et de diffuser les connaissances et la culture. Elle est constituée de plusieurs facultés et de grandes écoles mais notre étude se limitera à la Faculté DEGS en raison des contraintes matérielles et temporelles.

CADRE THEORIQUE

Concept du mot « travail »

Etymologiquement, le mot travail vient du latin « tripalium » qui signifie torture. Le travail évoque donc une tâche pénible, une mobilisation d’énergie afin d’obtenir quelque chose. Dans la bible, on parle de condamnation ou de damnation. Quelque chose qui est dure pour l’homme. Lorsque Dieu avait chassé Adam et Eve du Paradis, il avait dit à Adam : « tu travailleras à la sueur de ton front ». La condamnation divine d’Adam est ainsi formulée : « le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. » Depuis, l’homme a commencé à travailler. Pendant l’antiquité, l’homme était obligé d’utiliser sa force car à cette époque il n’y avait pas encore de machine. Le travail évoque aussi une idée de consommation. Pour pouvoir travailler, il faut avoir de l’énergie, de la force. Pour avoir cela, il faut consommer quelque chose. Dans le travail, c’est tout un savoir-faire qui est utilisé, à part la force, il y a la pensée.

Définition du travail selon le dictionnaire de l’essentiel en sociologie

a- Une activité sociale qui génère une production
Le travail, au sens large est toute activité humaine générant une production. Ainsi un homme ou une femme renonçant à un emploi salarié pour s’occuper de ses enfants et avoir une activité ménagère productive (élaboration de repas, bricolage, …) peut être considérée comme effectuant un travail (travail domestique). De même au sens large du terme travail, l’écolier ou l’étudiant travaille car il crée une valeur d’usage pour lui-même.

b- La place du travail salarié dans la société moderne
Mais au sens étroit, seul le travail rémunéré est perçu comme un véritable travail, ainsi un chômeur peut se considérer, et être considéré, comme n’exerçant pas de travail. Le travail rémunéré ne se confond pas toutefois avec l’emploi salarié. Ainsi un artisan ou un médecin est considéré comme effectuant un travail alors même qu’il n’a pas d’emploi salarié. Le travail salarié est caractérisé par l’existence d’un lien de subordination entre celui qui travaille et l’employeur pour lequel il travaille, par une rémunération sous forme de salaire et par le statut social auquel est attaché un cadre juridique.

c- Le travail participe à l’intégration sociale
Pour la sociologie, le travail n’est pas seulement une activité créatrice de production, c’est aussi une activité donnant lieu à des relations sociales. Le travail a été analysé comme un facteur d’intégration sociale. Le travail participe à l’intégration sociale de différentes façons. Le revenu qu’il procure permet d’obtenir des biens qui facilitent l’intégration sociale. Avoir un travail donne un statut, celui de relation aux autres et aussi une activité autour de laquelle s’organise la vie quotidienne.

La valorisation du travail

a- Le travail, essence de l’homme
Selon Marx : « toute activité humaine s’appelle le travail car l’homme se distingue définitivement de l’animal en travaillant » . Dans les années 1800 – 1820, le travail n’est plus perçu comme une peine, un sacrifice, une dépense d’énergie, une désutilité mais d’abord « une liberté créatrice » celle par laquelle peut transformer le monde, l’aménager, le domestiquer, le rendre habitable. Le travail est la vocation essentielle de l’homme. Le travail va devenir également épanouissant car c’est par le biais de l’augmentation des salaires et de la consommation que le travail devient essentiel et central. Dans notre comptabilité générale, ne sont considérées comme travail que les activités qui constituent une participation à la production de lien et de services en échange de laquelle est obtenue une contrepartie monétaire. Le travail est le premier besoin vital de l’homme car il est la source de revenu et permet à l’homme de survivre.

b- Le travail, une activité importante
Selon Marie JAHODA, outre sa fonction manifeste qui est d’apporter un revenu, le travail remplit cinq fonctions, il impose une structure temporelle de la vie, il crée des contacts sociaux en dehors de la famille, il donne des buts dépassants les visées propres, il définit l’identité sociale et il force l’action. Si un individu perd son travail, il perd aussi son estime de soi, sa capacité à faire des projets, ses collègues, ses relations sociales. Lorsque l’on perd le travail, on perd tout cela, c’est donc que le travail est beaucoup plus qu’une source de revenu.

Dans une société où la norme est de travailler, où les revenus s’acquièrent majoritairement par le travail, où le travail occupe une place et un temps très important ; l’absence de travail et donc de revenu, d’utilité et d’inscription dans un collectif est une catastrophe pour les individus et pour la société.

L’éducation, un investissement en soi

Selon les économistes néo-classiques, l’éducation a été considérée comme un investissement en soi-même et constitue un capital humain . Le capital humain est un mode de conceptualisation des dépenses engagées par l’individu en l’espérance de gains ultérieures plus élevés. Il existe une corrélation très étroite entre le niveau des gains buts de chacun des individus et son niveau d’enseignement. Plus l’individu fait des dépenses en éducation, plus il fait des investissements en soi. Les différences de revenu peuvent s’expliquer d’une part par la différence du niveau d’enseignement acquis de chaque individu mais cela proviennent également d’autres facteurs tels le statut social des parents, la discrimination raciale.

Selon Adam Smith, les talents d’un homme éduqué seraient comparables à une machine couteuse . Ce sont ces talents qui seraient réifiés et qui apparaitraient en tant que capital  humain comme facteur de production. Les bénéfices de l’éducation sont surtout individuels. Sur le marché du travail, lors de l’échange en termes d’offre et de demande, l’individu offre le capital humain qui est incorporé en lui. Les travailleurs qui ont un niveau d’enseignement élevé recevraient un revenu élevé puisque les employeurs ne payent des salaires plus élevés que s’ils retirent un avantage plus élevé pour leur production.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: Généralités
Motif du choix du thème
Choix du terrain
Problématique
Hypothèses
Objectifs
Méthodologie
Profil d’échantillonnage
Méthode d’approche
Plan
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I.1.Concept du mot « travail »
I.1.1. Définition du travail selon le dictionnaire de l’essentiel en sociologie
I.1.2.La valorisation du travail
I.1.3.L’éducation, un investissement en soi
I.2.La place des diplômés au niveau du marché du travail
I.2.1.Essai de définition
I.2.2.La place des diplômés et la valeur du diplôme
CHAPITRE II : PRESENTATION DU TERRAIN
II.1.Aperçu historique de l’Université d’Antananarivo
II.2.Dimension géographique
II.3.Dimension démographique
II.4.Infrastructure
II.4.1.Le service des activités sportives et socioculturelles
II.4.2.Les salles de cours
II.5.Formation et niveau d’études
II.6.Diplôme et cursus
II.7.Filières de formation existante
II.8.Système LMD
PARTIE II LA DYNAMIQUE DE LA TRAJECTOIRE DE L’INTEGRATION DES JEUNES SUR LE MARCHE DU TRAVAIL
CHAPITRE III : CHEMINEMENT DES JEUNES VERS LE MARCHE DU TRAVAIL
III.1.Le premier travail au premier diplôme
III.1.1.Les contraintes du milieu social
III.1.2.Les genres de travail exercé par les jeunes
III.1.3.Facilité d’accès au travail pour le genre féminin
III.1.4.La place du réseau social dans l’intégration sur le marché du travail
III.1.5.La fluctuation vers l’entreprise privée
III.1.6.Précarité du contrat au premier emploi
III.1.7.Dépense en temps à la recherche du premier emploi
III.1.8.La satisfaction du premier emploi
III.2. Relation entre cursus universitaire et emploi
III.2.1.Contraste entre formation et marché du travail
III.2.2. La difficulté de la recherche d’un premier emploi
III.2.3.Le diplôme dans le processus de recrutement
III.2.4.L’orientation professionnelle dans les universités publiques
CHAPITRE IV : ENGAGEMENT OU IMPREGNATION SUR LE MARCHE DU TRAVAIL
IV.1.Instabilité du premier emploi
IV.2.La syndication dans le milieu professionnel
IV.3.Les comportements au travail
IV.4.Perception de la rémunération par les jeunes diplômés
IV.5.Facteurs de blocage des jeunes dans un premier emploi
IV.6.La perception des diplômes par les diplômés
IV.7.La perception du marché du travail par les diplômés
CHAPITRE V : REGARD SUR LE MARCHE DU TRAVAIL
V.1.Caractéristiques du marché du travail à Madagascar
V.1.1.Un marché du travail à forte population jeune
V.1.2.Marché du travail dominé par l’emploi agricole
V.1.4.La réalité du marché du travail à Madagascar
V.1.5.Position antérieure des demandeurs d’emploi à la vie active
V.2.Niveau de formation des demandeurs d’emploi
V.2.1.Ouverture et fermeture d’établissement
V.2.2.Contrats de travail visés
V.3.Groupes sociaux sensibles et monde du travail
V.3.1.Les femmes
V.3.2.Les chômeurs diplômés
V.3.4.Les jeunes non qualifiés
V.3.5.Les personnes handicapées
V.4.Les déflatés des entreprises publiques et privées
V.5.Vérification des hypothèses
V.5.1.Le processus d’intégration sur le marché du travail se fait toujours par une logique d’action individuelle
V.5.2.Les réseaux de groupe constituent un processus de pas dans l’imprégnation du milieu du travail
V.5.3.La recherche d’un travail est souvent l’effet d’un impératif du milieu social dans lequel l’individu s’insère mais non pas celui de la valorisaption du diplôme
PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE VI : LA POLITIQUE NATIONALE DE L’EMPLOI DANS LES NORMES INTERNATIONALES
VI.1.Madagascar adhère au pacte mondial pour l’emploi en 2004
VI.2. Politique et programmes du gouvernement et des partenaires
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS PERSONNELLES
VII.1.Amélioration du système éducatif malgache
VII.2.Revalorisation du diplôme universitaire
VII.3.Intégration d’un programme sur l’orientation et l’insertion professionnelle dans le cursus universitaire
VII.4.Amélioration des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle
VII.5.Amélioration des relations et des engagements entre les jeunes et les entreprises
VII.6.Faciliter l’accès des jeunes aux crédits afin de leur permettre de créer leur propre entreprise
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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