Traitements pour les patients atteints d’un TAG

Traitements pour les patients atteints d’un TAG

Comorbidité et TAG
Comorbidité psychiatrique

Kessler (1994) a révélé un taux de comorbidité psychiatrique de 66,3% chez les patients atteints d’un TAG. D’autres auteurs appuient ces données et révèlent que 65% à 67% des patients atteints d’un TAG présentent au moins un autre trouble : troubles anxieux, dépression ou dysthymie (De Ruiter, 1989; Wittchen, 1994; Garyfallos, 1999).
Selon Brown (2001) et Noyes, (2001), les diagnostics psychiatriques les plus fréquemment associés au TAG sont : la dépression majeure (30,1%), la phobie sociale, (26,6%), le trouble panique, (18,8%) la phobie spécifique, (17,25%) et la dysthymie (13,5%). La prévalence du trouble d’abus de substance (alcool et drogue) comme comorbidité se situe entre 11 et 15%. Zhu et al. (2009) affirment que la présence d’une comorbidité dépressive accroit la sévérité de la pathologie TAG, des impacts fonctionnels et des coûts économiques. Selon Dunner (2001), les patients ayant un trouble anxieux avec comorbidité psychiatrique sont généralement moins efficaces pour accomplir leurs tâches quotidiennes et utilisent davantage les soins de santé. Leurs symptômes sont souvent plus graves, se manifestent plus tôt dans la vie et sont fréquemment prolongés, ce qui rend les traitements plus complexes. Selon Shankman (2002), Boylan (2004) et Bruce (2001), lorsqu’il y a comorbidité, le risque d’obtenir un moins bon résultat au traitement et le risque de rechute sont élevés et ce, autant pour les troubles anxieux que pour le trouble concomitant.

Comorbidité somatique

La comorbidité somatique est prévalente chez les patients atteints d’un TAG. En médecine de 1ère ligne, 60 à 94% des patients avec un TAG rapportent avoir un problème de douleur physique (Romera, 2010; Garcio-Campayo, 2012; Katzman, 2014). De ce nombre, 72% ont d’abord consulté leur médecin pour des douleurs physiques avant même de consulter pour le TAG lui-même. D’autres chercheurs (Comer, 2011; Beesdo, 2009 et Martens, 2010) abondent dans le même sens en ajoutant l’hypertension, les troubles cardiovasculaires et gastriques aux syndromes de douleur. Certains facteurs génétiques et environnementaux pourraient affecter le système surrénal et contribuer comme intermédiaire entre l’anxiété et certaines maladies physiques selon Stein (2009)
et Simon (2009). Habib (2001) ajoute que des expériences défavorables ou un stress important peuvent être plus traumatisants pour quelqu’un avec une vulnérabilité génétique à une pathologie somatique..De leur côté, en 2003, Härter et ses coll. effectuaient une étude auprès de 262 patients (169 avec diagnostic de troubles anxieux et 93 sans diagnostic de trouble anxieux) afin d’examiner les patrons de comorbidités existants entre les troubles anxieux et les maladies physiques. Leurs résultats indiquent que les sujets avec TAG ont tendance à avoir un haut taux de maladies physiques. Les taux de troubles cardiovasculaires, gastro-intestinaux, respiratoires et les migraines sont significativement plus élevés chez les patients avec TAG que chez les patients sans ces diagnostics. L’interaction entre les troubles anxieux et les problèmes de santé physique est complexe à comprendre puisque ces derniers peuvent induire de l’anxiété directement ou indirectement. Les travaux de Habib (2001) et McEwen, (2003) mettent en évidence les atteintes neurologiques associées aux impacts du stress sur divers systèmes dans le corps (cardiovasculaire, respiratoire, rénal et endocrinien). Ainsi, ils expliquent que le thalamus, l’hypothalamus, les noyaux amygdaliens, les hippocampes et le cortex préfrontal seraient altérés par un taux trop élevé de cortisol. Ces structures, qui, normalement, s’activent afin de réduire les symptômes liés au stress, ne seraient pas en mesure de s’activer correctement lorsqu’un TAG est présent. Il ne faut pas oublier que la maladie est en elle-même un stresseur et peut devenir, en soi, une vulnérabilité ou un déclencheur du TAG. Constatant que les patients atteints d’un TAG présentaient souvent plusieurs types de problèmes de santé physique, Culpepper (2009) s’est interrogé sur les composantes interactionnelles possibles entre le TAG et les maladies physiques. Ainsi, il a fait un relevé de littérature afin de mieux s’expliquer ces interactions. Il a constaté qu’avec le temps, une exposition prolongée au stress généré par le TAG stimule certains mécanismes neurobiologiques et physiologiques. Ces mécanismes se manifestent par une activation du système hypothalamique-pituitaire-surrénal (HPA) soutenue, une activité inflammatoire ainsi qu’un relâchement de norépinéphrine (neurotransmetteur) (Habib, 2001; McEwen, 2003). Cela peut mener à des désordres médicaux et augmenter la  vigilance à la douleur et à d’autres symptômes physiques. Cette hypervigilance agirait  psychologiquement en augmentant les inquiétudes des patients ayant un TAG.De multiples facteurs pourraient donc contribuer au développement de maladies physiques chez les personnes atteintes d’un TAG. Les personnes atteintes d’un TAG étant fréquemment hypervigilantes à leurs symptômes somatiques, on pourrait comprendre que leur premier requis de service en 1ère ligne soit d’ordre somatique. Il serait possible de suggérer que les médecins prescrivent moins de traitements psychologiques et pharmacologiques du TAG lorsqu’il y a existence de comorbidité somatique parce que les patients ne mettent pas en évidence leurs symptômes de TAG.L’impact économique des comorbidités psychiatriques et somatiques associées à un trouble anxieux (dont le TAG) a été étudié en 2003 par McLaughlin. Ce dernier a observé une augmentation de 67,7% des coûts des traitements pharmacologiques des patients avec une comorbidité en comparaison aux patients sans comorbidité. Les comorbidités anxieuses ont aussi un impact sur l’augmentation des incapacités et invalidités fonctionnelles, selon Sherbourne (2010). De plus, l’impact augmente lorsqu’une dépression accompagne le TAG constate Romera (2010) puisque les symptômes s’additionnent. Ces symptômes sont indisposants et peuvent rendre difficile
l’investissement des patients dans une démarche de traitement. Ces éléments suggèrent de
se questionner sur l’impact des comorbidités sur la prescription de traitements basés sur les données probantes.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Proportion de prescription de TBDP spécifique au TAG

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Table des matières

Table des matières
Pages
Résumé
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Remerciements
Avant-Propos
Introduction générale
1. Mise en contexte sur le TAG
1.1. Prévalence du Trouble d’anxiété généralisée (TAG)
1.2. Critères diagnostiques du TAG
1.3. Consultations en médecine de 1ère ligne et trouble d’anxiété généralisée
1.4. Impact du TAG sur les patients
1.5. Comorbidité et TAG
1.5.1. Comorbidité psychiatrique
1.5.2. Comorbidité somatique
1.6. Traitements pour les patients atteints d’un TAG
1.6.1. Traitements psychologiques du TAG
1.6.2. Traitements pharmacologiques du TAG
1.6.3. Les traitements combinés (psychologiques et pharmacologiques) du TAG
1.7. Les guides de pratiques cliniques et la dissémination des traitements basés sur les données probantes
1.8. Obstacles à la dissémination des données probantes dans la pratique clinique
1.9. La réalité de la pratique-terrain : utilisation réelle des TBDP en 1ère ligne auprès des patients atteints d’un TAG
2. Hypothèse et questions de recherche
2.1. Objectifs principaux
2.2. Questions de recherche
2.3. Hypothèse principale
3. Méthodologie
3.1. Milieu de l’étude
3.2. Participants
3.3. Mesures
3.4. Procédure
3.5. Analyses des données
4. Résultats
4.1. Échantillon
4.2. Proportion de prescription de TBDP spécifique au TAG
4.3. Proportion de prescription de TBDP psychologique spécifique au TAG
4.4. Proportion de prescription de TBDP pharmacologique spécifique au TAG
4.5. Prescription de TBDP chez les patients atteints d’un TAG avec ou sans comorbidité
5. Discussion générale
5.1. Discussion
5.2. Les implications cliniques des résultats de l’étude
5.3. Limites de l’étude et recherches futures
Conclusion
Références

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