Traitements en oncologie : la chimiothérapie

Le cancer 

Le cancer est un terme générique qui désigne l’ensemble des tumeurs malignes. Une tumeur est une excroissance pathologique due à une prolifération de cellules. Suite à une mutation génétique, les cellules se multiplient de façon incontrôlées et deviennent des cellules cancéreuses (Cals, Brault, & Neurès, 2013; OMS, 2015). Généralement, on ne connaît pas la cause de la transformation d’une cellule normale à une cellule cancéreuse, mais certains facteurs comme la fumée du tabac, les produits chimiques toxiques, les rayonnements, ou la consommation d’alcool pourraient être des facteurs de transformation (Cals et al., 2013; OMS, 2015). Ces cellules cancéreuses développées dans un tissu sain vont causer des lésions. Elles peuvent par la suite se détacher du tissu où elles ont proliféré pour former des foyers secondaires, appelés métastases, dans d’autres régions du corps (Cals et al., 2013).

Traitements en oncologie : la chimiothérapie 

Différents moyens thérapeutiques sont utilisés dans le traitement du cancer ; la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux comprenant les cytostatiques (chimiothérapie), l’immunothérapie, l’hormonothérapie ou encore les thérapies ciblées. Ces traitements peuvent être combinés, simultanément ou l’un après l’autre, selon le type de cancer et les objectifs thérapeutiques (Cals et al., 2013).

Selon l’Institut national du cancer (INCa), la prescription des traitements de chimiothérapie est en constante augmentation depuis quelques années; elle croît plus vite que le nombre de nouveaux cas de cancers (2013). Cette tendance peut s’expliquer par de nouvelles indications de chimiothérapie – celle-ci pouvant être prescrite dans plus de situations de cancers – augmentant le nombre de patients recevant un tel traitement (INCa, 2013). De plus, la chronicisation de certains cancers provoque une augmentation des traitements, avec un plus grand nombre de cycles par personne et plus de lignées de traitements proposées (INCa, 2013).

Les chimiothérapies dites conventionnelles correspondent aux « médicaments dont le mode d’action principal a pour cible les mécanismes impliqués dans la multiplication cellulaire, qu’elle soit normale ou néoplasique : cette action est dite cytotoxique ou cytostatique » (INCa, 2013, p. 16). Les cellules saines subissent aussi cet effet, en particulier les cellules à croissance rapide telles que les cellules myéloïdes (à l’origine de la formation des érythrocytes, leucocytes et thrombocytes), des muqueuses (bouche, estomac et organes génitaux), du système pileux (poils, cheveux) et sexuelles (Cals et al., 2013). De ce fait, la chimiothérapie peut provoquer de nombreux effets secondaires indésirables parmi lesquels on retrouve principalement la fatigue, la faiblesse, les nausées et vomissements, la perte d’appétit, la diarrhée, la constipation, l’alopécie, la cachexie, le risque d’infection, la mucite, les douleurs articulaires et musculaires (Cals et al., 2013; Livingston, Craike, & Considine, 2011).

Complications à domicile et utilisation des services de santé 

Les progrès de la chimiothérapie ont permis l’administration de plus en plus fréquente des traitements en ambulatoire. Certaines substances nécessitent encore des hospitalisations, car elles peuvent provoquer des symptômes importants qui demandent une surveillance sur plusieurs jours (Livingston et al., 2011). Selon Gibson et McConigley, une conséquence négative des traitements ambulatoires est que les patients ont moins de contact avec les professionnels de la santé, réduisant ainsi les opportunités de fournir des interventions sur les symptômes et de les gérer en cas de besoin (2015).

Lorsque des complications surviennent à domicile, certains patients peuvent ne pas reconnaître l’importance de leurs symptômes ou ne pas savoir comment les gérer. Ils s’adressent alors généralement aux services d’urgences, ceux-ci pouvant donner un accès rapide aux traitements. Les services d’urgences sont donc souvent l’interface entre la communauté et le secteur hospitalier (Livingston et al., 2011) .

Selon Livingston et al. (2011), approximativement un tiers des patients se présente au moins une fois aux urgences au cours d’un traitement de chimiothérapie. De plus, 40% d’entre eux se présenteront deux fois ou plus, ce qui peut être expliqué par le fait qu’ils n’ont toujours pas les ressources pour gérer leurs symptômes à domicile (Livingston et al. 2011).

Plus de la moitié des présentations aux urgences aboutit à une hospitalisation, comme c’est le cas lors d’un diagnostic de neutropénie fébrile. Etant donné le risque important d’infection, voire d’aggranulocytose et de choc septique, les patients sont invités à consulter les urgences rapidement en cas de fièvre (Livingston et al., 2011).

Cependant, environ 30% des présentations aux urgences pour des symptômes liés à la chimiothérapie sont évaluées comme non urgentes, donc considérées comme potentiellement évitables (Livingston et al, 2011). D’ailleurs, plus de 60 % de ces consultations sont suivies d’un retour à domicile sans nécessité d’hospitalisation. Parmi ces présentations évitables, on retrouve des symptômes tels que la douleur, la déshydratation, la diarrhée et la constipation ainsi que les nausées et vomissements (Livingston et al., 2011). Plus particulièrement, le diagnostic de nausées et vomissements est considéré comme étant le moins susceptible d’amener à une hospitalisation et pouvant être géré à domicile avec une éducation appropriée au patient et à sa famille (Livingston et al., 2011). Ainsi, c’est sur ces symptômes que se concentre cette revue de littérature.

Les nausées et vomissements chimio-induits 

Les NVCI sont les deux effets secondaires de la chimiothérapie les plus communément rapportés (Griffin et al., 1993, cité dans Treish et al., 2003). Les NVCI entraînent de nombreux autres effets secondaires : réduction de la qualité de vie, non-compliance à la médication, retard dans le traitement, perturbations métaboliques et troubles électrolytiques (Cohen, de Moor, Eisenberg, & Ming, 2007, cité dans Panahi et al., 2012; Hawthorn, 1995, cité dans Molassiotis, Yung, Yam, Chan, & Mok, 2002). Il existe de nombreux traitements antiémétiques permettant de diminuer, voire supprimer les NVCI. Les antagonistes des récepteurs 5-HT3 en combinaison avec des corticostéroïdes sont les traitements de choix pour la prévention des NVCI (Treish et al., 2003). Certains patients recevant des antagonistes des récepteurs 5-HT3 expérimentent malgré tout des NVCI et peuvent présenter des effets secondaires aux traitements antiémétiques tels que des vertiges, des symptômes gastro-intestinaux, des symptômes extrapyramidaux, de l’akathisie et des réactions d’hypersensibilité (Panahi et al., 2012 ; Rhodes, Jonhson, & McDaniel, 1995, cité dans Molasiottis et al., 2002). Il est donc nécessaire d’introduire de nouvelles stratégies qui peuvent réduire les NVCI.

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Table des matières

Introduction
Problématique 
Epidémiologie du cancer
Le cancer
Traitements en oncologie : la chimiothérapie
Complications à domicile et utilisation des services de santé
Les nausées et vomissements chimio-induits
Rôle infirmier dans la gestion des symptômes
Question de recherche
Cadre théorique
Méthode 
Choix du devis
Mots-clés et termes MeSH
Critères de sélection
Critères d’inclusion
Critères d’exclusion
Banque de données et stratégies de recherche
Stratégie de recherche n°1
Stratégie de recherche n°2
Stratégie de recherche n°3
Démarche d’analyse
Lecture critique des articles sélectionnés
Extraction des données
Résultats 
La relaxation musculaire progressive et l’imagerie guidée
Les massages
L’acustimulation
L’acupression digitale
Le gingembre
Discussion
La relaxation musculaire progressive et l’imagerie guidée
Le massage
L’acustimulation et l’acupression digitale
L’acustimulation
L’acupression digitale
Comparaison de l’acustimulation et l’acupression digitale
Le gingembre
Résultats en lien avec le cadre théorique
Forces et limites de la revue de littérature
Les forces
Les limites
Implication pour la pratique clinique, la recherche et la formation
Implication pour la pratique clinique
Implication pour la recherche
Implication pour la formation
Conclusion

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