Traitement du paludisme par les molécules modernes

Définition
Les Plasmodiums sont des protozoaires appartenant à l’embranchement des Sporozoaires et à l’ordre des Haemosporideae. Trois espèces sont exclusivement humaines: Plasmodium jalciparum, Plasmodium vivax et Plasmodium ovale. Les espèces Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi sont humaines et simiennes.

Ecologie du Plasmodium

L’écologie de P. jalciparum a été assez étudiée. C’est un parasite qui se développe suivant un cycle complexe {Figure 1). Le cycle du Plasmodium implique deux hôtes, l’homme, hôte intermédiaire, héberge la multiplication asexuée ou schizogonique du parasite. Le moustique du genre Anophe1es est lhôte définitif chez lequel s’effectue la multiplication sexuée ou sporogonique. La phase asexuée érythrocytaire consiste à l’infestation des globules rouges par des mérozoïtes libérés après la multiplication asexuée hépatique. Les mérozoïtes effectuent un cycle du parasite appelé cycle asexué érythrocytaire. L’éclatement des globules rouges pour libérer de nouveaux mérozoïtes déclenche les accès de fièvre caractéristiques de la maladie.

Classification

Règne: Protozoaire (protiste)
Embranchement: Apicomplexa
Classe: Sporozoaire (Haemosporidea)
Sous-classe: Coccidiasina
Ordre: Eucoccidies (Haemosporida)
Sous-ordre: Haemosporina
Famille: Plasmodidae
Genre: Plasmodium

Rappels sur la pathologie

Symptômes
La période d’incubation, délai entre l’infection et l’apparition des manifestations cliniques, dure en moyenne 12 jours mais peut varier entre 9 jours et 12 mois selon l’espèce. La phase hépatique est asymptomatique, les signes cliniques sont liés à la phase de Schizogonie érythrocytaire. Les manifestations cliniques dépendent de l’espèce plasmodiale en cause, de l’immunité de l’hôte, de la parasitémie et de divers autres facteurs.

Paludisme non compliqué

C’est la forme la plus fréquente. Toutes les espèces peuvent être responsables de paludisme simple ou non compliqué. La fièvre est toujours présente et souvent associée à divers symptômes : syndrome pseudo-grippal (asthénie, algies multiples, céphalées) et digestif (vomissements et parfois diarrhées). La primo-invasion apparaît chez des sujets non immunisés c’est-à-dire des enfants de 4 mois à 6 ans en zone d’endémie et des adultes non immunisés. L’accès palustre ou accès à fièvre périodique, est la forme classique chez les sujets adultes immuns. Cette forme peut évoluer avec des phases de rémission et recrudescence. Chez les sujets faiblement immunisés, il existe à tout moment un risque de passage à la forme grave ou compliquée (WHO, 2000).

Paludisme grave ou compliqué

Le paludisme grave est essentiellement un paludisme à Plasmodium falciparum. Si cette forme peut être retrouvée à tout âge, quelque soit le sexe, elle est plus souvent rencontrée chez les enfants de moins de cinq ans. Le paludisme grave peut apparaître de façon brutale, parfois foudroyante, avec une fièvre, des convulsions et un coma qui constituent la triade symptomatique caractéristique. L’évolution de cette forme dépend de la rapidité et de la qualité de la prise en charge. En l’absence de traitement, la mort survient en deux ou trois jours (WHO ,2000).

Traitement du paludisme par les molécules modernes

Pour faire face au risque d’une résistance de P. falciparum aux monothérapies et pour améliorer l’issue du traitement, les combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) sont désormais recommandées par l’OMS pour le traitement du paludisme simple à Pfalciparum. Le traitement est administré par voie orale et les CTA recommandées sont: l’Artemether + Lumefantrine, l’Artesunate + Amodiaquine, l’Artesunate + Mefloquine, l’Artesunate + sulfadoxine-pyriméthamine, Dihydroartemisinine + Piperaquine (OMS, 2006) En cas de paludisme grave, le traitement de première intention recommandé est l’Artesunate ou l’Artemether, ou la Quinine par voie intra musculaire ou intra veineuse (OMS, 2006).

Le modèle P. berghei / souris NMRI

Plasmodium berghei est l’une des nombreuses espèces parasites des rongeurs. Les souris albinos NMRI sont des animaux consanguins d’expérimentation. Le model P. berghei /souris NMRI est un des modèles utilisés dans les études expérimentales sur le paludisme. Les études ont montré que ce parasite avait beaucoup de similitude avec le Plasmodium humain: similitudes de structure, physiologique et du cycle de vie (Diggs, Aikawa et al. 1977). Malgré ces similitudes de petites différences subsistes. Par exemple il existe une variation au niveau de certaines protéines de surface qui permettent l’invasion des globules rouges. Le cycle du Plasmodium berghei implique deux hôtes, un rongeur, hôte intermédiaire, héberge la multiplication asexuée ou schizogonique du parasite. Le moustique du genre Anophèles est l’hôte définitif chez lequel s’effectue la multiplication sexuée ou sporogonique.

L’un des vecteurs de ce parasite est Anophèles stephensi.

Les plantes médicinales

Les plantes ont toujours été d’une grande importance pour la survie de l’humanité, pour l’alimentation, la protection et surtout le traitement des douleurs et maladies.

De nos jours, la recherche scientifique a permis d’isoler les différents principes actifs des métabolites secondaires des plantes et de moderniser l’utilisation médicinale des plantes. En médecine moderne, 25% des molécules pharmaceutiques dérivent des plantes ou sont des dérivés synthétiques de composés extraits de plantes (Vitalini, Tome et al. 2009).

Les métabolites secondaires des plantes

Les métabolites secondaires sont des composés chimiques très diversifiés issus de la transformation des produits du métabolisme chez les plantes pour les protéger contre les divers agresseurs extérieurs et permettent aussi les interactions synécologiques. Ils sont très variables d’une plante à l’autre et dépendent des conditions écologiques, édaphiques et climatiques. On distingue trois principaux groupes: les composés phénoliques, les terpenoïdes et les alcaloïdes.

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Table des matières

Liste des abréviations
Liste des tableaux
I-Introduction
II- Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectif spécifiques
III Données bibliographiques
3.1. Définition
3.2 Ecologie du Plasmodium
3.3. Le cycle du plasmodium
3.4. Classification
3.5. Rappels sur la pathologie
3.5.1. Symptômes
3.5.2. Paludisme non compliqué
3.5.3. Paludisme grave ou compliqué
3.6. Traitement du paludisme par les molécules modernes
3.7. Le modèle P. berghei / souris NMRI.
3.8 .Les plantes médicinales
3.8.1 Les métabolites secondaires des plantes
3.8.2. Canthium mu/tif/orum
IV MATERIEL ET METHODES
4.1. Matériels
4.1.1. Matériel végétal
4.1.2. Matériel biologique
4.2. Méthodes
4.2.1. Extractions
4.2.2 Tests pharmacologiques pour la mise en évidence de l’activité antiplasmodiale
4.2.3. Recherche de l’extrait le plus actif..
4.2.4. Détermination de la dose effet 50 de l’extrait le plus actif
4.2.5. Détermination de la toxicité des extraits
4.2.5.1 Dose létale 50 (DL50)
4.2.6. Analyses statistiques
V. Résultats
5.1. Extractions et rendements
5.2. Résultats des tests pharmacologiques
5.2.1 Activité antiplasmodiale
5.2.2. Extrait le plus actif
5.2.3. Dose effet 50 de l’extrait le plus actif
5.2.4. Toxicité de l’extrait le plus actif
VI. DiSCUSSiON
6.1-Etude des plantes et quelques résultats probants
6.2- Extractions et rendement
6.3-Toxicité des extraits – signes physiques de toxicité au cours des tests
6.4-Efficacité parasitologique de Canthium multiflorum
VII.CONLUSION

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