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La concurrence monopolistique
La concurrence monopolistique est une situation de marché dans laquelle un grand nombre d’entreprises offrent des produits différenciés, dont les caractéristiques sont légèrement différentes33. Ces produits ne sont donc pas parfaitement substituables les uns aux autres. On suppose aussi qu’il n’y a pas de barrières à l’entrée. Elle apparaît donc à chaque fois qu’une entreprise parvient à créer une zone de différenciation pour son produit. La difficulté vient du fait qu’il faut à la fois un produit assez différent pour espérer capter une clientèle spécifique, mais pas trop différent, pour pouvoir encore prendre la clientèle des autres.
La concurrence monopolistique exige certaines conditions, en plus de la différenciation du produit :
– la branche de production doit comporter un grand nombre de firmes. Le bien en question doit être produit par 50 à 100 firmes ou d’avantages. Le produit de chaque firme étant un substitut assez proche des produits des autres firmes de la branche (faute de quoi, on est dans le cas du monopole ou de la concurrence pure et parfaite) .
– le nombre des firmes dans la branche doit être assez grand pour que chacune d’elle puisse espérer que ses actions ne seront pas remarquées par ses concurrents, et qu’elle ne soit pas empêchée d’agir par crainte de représailles de leur part ; quand elles conçoivent leur politique propre de prix et de production, elles ne se préoccupent donc pas explicitement de la réaction de leurs concurrents ; cette condition est normalement satisfaite, quand le nombre de firmes est élevé (sinon on retrouve le cas du duopole) .
– l’entrée dans la branche doit être relativement facile, et i1 ne doit exister entre les firmes de la branche aucune entente, ni sur les prix, ni sur le partage du marché (cas de l’oligopole envisagé plus loin). De telles ententes sont généralement difficiles, sinon impossibles, quand le nombre de firmes est élevé.
La concurrence monopolistique et les modèles de référence qui appliquent au commerce international sont ceux de Paul KRUGMAN. On raisonne dans le cadre d’échanges entre pays identiques c’est-à-dire, ayant les mêmes technologies, les mêmes dotations factorielles, les mêmes tailles. Il y a un nombre de firmes important, l’entrée dans la branche est libre, mais chaque entreprise se constitue en quelque sorte un monopole naturel, en différenciant son produit, ce qui lui permet d’avoir un monopole sur une variété différenciée ; les consommateurs ont un goût pour la variété.
La stratégie des firmes multinationales
L’influence des firmes multinationales est absente des analyses traditionnelles du commerce international. Or, le développement des firmes multinationales a un impact important sur les échanges internationaux, en générant des flux déterminés par les stratégies mises en oeuvre, c’està-dire, lorsqu’il s’agit d’assurer une présence sur les marchés étrangers, l’implantation d’une firme aura pour effet de réduire les flux des échanges internationaux initiaux (production sur place et réduction des exportations du pays d’origine).
La place des firmes multinationales dans les échanges34:
– Elles gonflent le commerce international : c’est l’exemple de Renault, qui délocalise et qui, à partir de 1986, commence à produire les 4L en Slovénie, plutôt qu’en France. Ou encore des postes de radio sur le marché américain qui pour 90% d’entre eux, en 1970, proviennent d’exportations de filiales de firmes américaines localisées en Asie du Sud-est.
– Elles défient les avantages nationaux : dans le cadre de la CEE par exemple, l’implantation de firmes américaines à l’intérieure de la zone pour contourner les barrières fiscales, ne se fait pas selon des avantages nationaux de pays. Le seul but est de pouvoir distribuer la production dans les pays membres de la CEE et non de pénétrer un seul marché national.
– Elles engendrent un commerce à contre-courant : c’est le cas de l’automobile de la firme japonaise Honda qui s’installe aux États-Unis et exporte sa production vers le Japon, ou de Nissan, qui fait la même chose à partir de la Grande-Bretagne. Ces flux sont inexplicables par les caractéristiques nationales, mais obéissent à une stratégie mondiale de répartition des firmes multinationales.
Traitement du commerce intra-branche du côté des importations
Du côté des importations, l’hypothèse de petit pays est une hypothèse sur les courbes d’offre d’importation du reste du monde. Celles-ci sont considérées comme infiniment élastiques et le reste du monde est capable de satisfaire toute la demande d’importation du pays, qui représente une fraction infinitésimale de l’offre mondiale.
Pour modéliser le commerce intra-branche du côté des importations. On suppose que pour une même catégorie de bien, la production domestique et les importations ont des caractéristiques et des prix différents. Tandis que dans la théorie traditionnelle, le niveau d’importation est déterminé de façon résiduelle par la différence entre la consommation et la production, dans notre modèle, qui est le modèle d’équilibre général calculable multisectoriel et élaboré d’une petite économie ouverte, il est dérivé de façon optimale par la résolution d’un programme d’optimisation des acheteurs. En effet, on adopte l’hypothèse d’ARMINGTON36 (1969) selon laquelle il y a une différenciation des produits par pays d’origine et les biens domestiques et importés sont des substituts imparfaits dans la demande. Ces deux biens se combinent par conséquent selon une spécification de type à élasticité de substitution constante (CES) qui permet de réaliser un compromis entre les hypothèses extrêmes de substitution et de complémentarité parfaites entre les biens domestiques et les biens importés.
Traitement du commerce intra-branche du côté des exportations
Du côté des exportations, l’hypothèse de petit pays est une hypothèse sur les courbes de demande d’exportation du reste du monde, qu’on suppose infiniment élastiques. L’offre d’exportation du pays étant relativement petite, il ne peut influencer ses termes de l’échange et le prix mondial d’exportation est exogène.
Notons par ??? le prix de vente des exportations i exprimé en monnaie nationale, il est égal au prix mondial ̅???̅̅̅̅̅̅? brut des taxes (subventions) ??? sur les exportations, lorsque ??? est négatif (positif), converti en monnaie nationale par le biais du taux de change, soit: ??? = ̅???̅̅̅̅̅̅?(1 + ???)?? (7).
Pour rendre compte de la différenciation des biens par pays de destination, on adopte une fonction à élasticité de transformation constante (CET), introduite par Powell et Gruen37 (1968). L’idée est que l’output dans un secteur donné est un composite de deux biens substituts imparfaits selon leur pays de destination, un bien écoulé uniquement sur le marché local et un bien exporté.
L’offre d’exportation n’est plus déterminée de façon résiduelle par le surplus de production sur la consommation domestique, mais elle est dérivée de façon optimale par le producteur.
Cette spécification permet d’éviter de surestimer la réponse d’offre d’exportation aux changements de la politique commerciale ou aux chocs exogènes et donc de résoudre le problème de spécialisation du côté des exportations, qui persiste dans les secteurs qui exportent même en adoptant l’hypothèse d’Armington du côté des importations.
Effets de la libéralisation générale des échanges
Lorsque le prix du bien importé diminue, suite à une libéralisation des échanges, il y a un accroissement de la demande du bien importé, Les consommateurs substituent alors le bien importé au bien domestique, dont la demande diminue. L’excès d’offre du bien domestique entraîne une réduction du prix de ce bien; c’est l’effet de substitution. La baisse du prix domestique incite les producteurs à accroître les ventes d’exportation aux dépens des ventes sur le marché local, c’est l’effet de « transformation» dans l’offre qui est équivalent à l’effet de substitution dans la demande. La baisse du prix du bien importé provoque également une amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs en termes de ce bien, il y a alors une augmentation de la demande des deux biens domestique et importé, et l’excès de demande du bien domestique induit une augmentation du prix de ce bien.
L’effet d’un changement du prix du bien importé sur le prix domestique dépend de l’élasticité de substitution commerciale, voire de Melo et Robinson40 (1985) et de Melo et Tarr41 (1992). Si celle-ci est supérieure à l’élasticité de demande du bien composite, l’effet de substitution sera plus important que l’effet revenu. Par conséquent, une diminution du prix des importations entraînera une réduction du prix des biens domestiques. Par ailleurs, plus la part des importations dans la demande est élevée dans l’équilibre initial, plus les prix domestiques sont dépendants des prix étrangers. Toutefois, ce résultat est dégagé à partir d’un modèle d’équilibre partiel. Il ne tient pas compte de l’interdépendance entre les différents secteurs à travers les consommations intermédiaires et le marché des facteurs, qui interviennent dans l’explication des résultats de simulation. En effet, une baisse du tarif réduit le coût d’achat des biens intermédiaires pour tous les secteurs utilisateurs de ce bien, qui sont incités à produire plus. L’accroissement de la production exerce à son tour une pression sur la demande des facteurs. Etant donné la disponibilité limitée des ressources, les prix des facteurs doivent augmenter pour que ces derniers soient libérés au profit des secteurs en expansion.
La baisse générale des tarifs induit, toutes choses étant égales par ailleurs, une réduction des prix composites ???. et des coûts de biens intermédiaires, ce qui provoque une diminution du prix d’output ???, qui est égal à: ??? = ???? + Σ ??? ??? (13).
Etant donné l’équation (11), l’offre du bien non-échangeable est croissante avec le prix domestique et décroissante avec le prix d’output ???. On assiste ainsi à un accroissement de l’offre du bien non-échangeable et l’excès d’offre entraîne une réduction du prix du bien non échangeable. Nous avons également vu que lorsque l’effet de substitution est plus important que l’effet revenu, la réduction du prix d’importation induit une baisse de la quantité demandée et du prix du bien non-échangeable.
La diminution du prix domestique est donc compatible avec une expansion de l’offre ou une contraction de la demande du bien non-échangeable, selon que l’effet offre ou demande l’emporte. On suppose sans perdre de généralité que les fonctions d’offre et de demande sont linéaires et on illustre ces deux effets graphiquement.
Analyse descriptive de l’impact de la libéralisation des échanges sur le développement
Les données ci-après sont récoltées depuis la base de données de la Banque Mondiale qui montre le PIB moyenne de certains pays ainsi que la part du commerce extérieur moyenne dans ce dernier pour les cinq années passées.
Nous pouvons constater d’abord que le PIB des pays du continent africain est très faible par rapport à la moyenne du graphique qui est 29999,4373 $. Par exemple, ceux de Comores, de Madagascar, de Rwanda, et de Togo sont totalement invisibles à côté des autres pays. Nous pouvons aussi remarquer que le Qatar a le plus haut PIB du graphique, en revanche le Luxembourg dépasse de très loin la part d’exportation de biens et de service qui atteint jusqu’à 214,569274% du PIB, il s’est trop basé sur l’exportation et a négligé les autres facteurs de développement.
Les pays dans le top 3 du graphique ont tous favorisé l’exportation, et ce dernier comble les manques dans les autres facteurs pour pousser le pays à atteindre un niveau de développement élevé.Les pays africains qui n’ont presque aucun bien manufacturé à exporter ont un très faible PIB car ils n’exportent que des matières premières, il y en a même qui n’ont rien à exporter.
La participation au commerce international peut aider à l’amélioration du développement, comme pour le cas de l’Émirats arabes unis, le PIB tout entier dépend de l’exportation. Mais cela n’est qu’en parti car le PIB est constituent de plusieurs facteur donc d’autre composants peuvent impacter le développement d’un pays.
Certains pays ont beaucoup de biens et de services à exporter, et certains ont peu voir pas. En revanche même si un pays a beaucoup de bien à exporter, les importations aussi peuvent être important qui affaiblit le pays, par exemple la Chine qui est un pays exportateur car beaucoup de pays utilise la main d’oeuvre chinois pour la confection de leurs produits puis ces derniers vont être exporté vers les pays d’origine de la demande, mais nous pouvons constater que leur PIB est en dessous de la moyenne du graphique.
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Table des matières
Partie 1. Revue de la littérature
Historique
I. Le libre-échange:
1. Avantage absolu:
2. Avantage comparatif:
3. Avantage factoriel
4. Les critiques du libre-échange
II. Le protectionnisme
III. La nouvelle théorie du commerce international
1. L’économie d’échelle
a. Les économies d’échelle interne
b. Les économies d’échelle externe
2. La concurrence oligopolistique
3. La concurrence monopolistique
4. La stratégie des firmes multinationales
Partie 2. Analyse des données
Echanges extérieurs
I. Traitement du commerce intra-branche du côté des importations
II. Traitement du commerce intra-branche du côté des exportations
III. Effets de la libéralisation générale des échanges
IV. Analyse descriptive de l’impact de la libéralisation des échanges sur le développement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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