Traitement de la détresse respiratoire
Introduction
L’EA se définit comme l’irruption du LA dans la circulation maternelle au cours de la grossesse, c’est est une complication rare mais grave de l’accouchement. Elle survient de façon brutale et imprévisible pendant le travail le plus souvent après la rupture des membranes ou immédiatement après l’accouchement, associant un collapsus cardiovasculaire, un déficit neurologique et une coagulopathie [1].L’EA doit être évoquée systématiquement devant un tableau clinique d’installation brutale avec détresse vitale maternelle. Le diagnostic est souvent rétrospectif reposant sur un faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques, biologiques et sur l’élimination des diagnostics différentiels.La certitude diagnostic se fait par la mise en évidence à l’examen anatomopathologique de cellules amniotiques à différents niveau : prélèvement de la veine centrale, prélèvement broncho-alvéolaire, examen de la pièce d’hystérectomie ou l’autopsie. Cette certitude est difficile à obtenir. Ces examens ne sont pas toujours pathognomoniques car les squames fœtales et adultes sont très difficiles à différencier [2].Dès la suspicion de l’EA, la prise en charge multidisciplinaire doit être optimale pour mener une réanimation cardiorespiratoire efficace, lutter contre la coagulopathie et permettre l’extraction rapide de l’enfant.
Traitement des troubles hémodynamiques :
Le traitement du collapsus cardio-vasculaire repose sur la perfusion de solutés de remplissage de type cristalloïdes et macromolécules.L’administration de drogues vasopressives et inotropes est en général nécessaire, pour traiter l’hypotension artérielle réfractaire au remplissage et prendre en charge la défaillance cardiogénique. En cas de troubles de coagulation associés, l’apport de PFC, transfusé pour ses propriétés hémostatiques, contribue également au maintien de la volémie grâce à ses propriétés oncotiques.La confrontation à un arrêt cardiaque chez une femme enceinte est toujours une situation délicate pour les praticiens, du fait des implications fœtales et de la rareté de l’événement. Une conduite à tenir spécifique est nécessaire, particulièrement après le début du deuxième trimestre, compte tenu des modifications anatomiques, hormonales et métaboliques induites par la grossesse. Lors de la RCP de base, les secouristes doivent récliner l’utérus vers la gauche, pour éviter la compression aortocave par l’utérus gravide, et masser en plaçant les mains assez haut sur le sternum (voir figure 7). Le défibrillateur automatisé externe (DAE) doit bien sûr être utilisé, mais on conseille un placement des électrodes en position antéropostérieure. Les modifications de la RCP médicalisée concernent essentiellement la protection des voies aériennes, qui doit être précoce et réalisée en utilisant une sonde d’intubation d’un calibre inférieur de 0,5 à 1 mm, à celui qui serait utilisé pour une femme non enceinte de même corpulence. Les indications médicamenteuses et l’algorithme général restent les mêmes que dans la population générale. En post-arrêt cardiaque immédiat, les indications thérapeutiques sont les mêmes que dans la population générale, y compris en ce qui concerne l’hypothermie thérapeutique [83]. (voir figure 8)
la prise en charge initiale :
On commence par le traitement classique des hémorragies de la délivrance, la révision utérine pour s’assurer de la vacuité et la contraction utérine, la vérification de l’intégrité de la filière génitale systématique en cas d’accouchement par voie basse. Un massage utérin concomitant avec l’administration d’ocytocine pour renforcer et maintenir un bon globe utérin, il faut administrer une première dose de 5 ou 10 unités par voie intraveineuse directe puis compléter par une perfusion intraveineuse (sans dépasser 40 unités) [100]. La sulprostone est plus puissante que l’ocytocine sur la contraction du myomètre, mais elle peut de plus engendrer des complications graves et elle a été incriminée dans des ACR. Elle peut être utilisée avec les précautions habituelles (surveillance de L’électrocardiographie maternel) et, dans les cas de contre indications (hypertension artérielle sévère, asthme, coronaropathie, insuffisance cardiaque, comitialité), le rapport bénéfice-risque doit être réévalué en fonction de la gravité de la symptomatologie. La dose initiale ou dose de charge est au maximum de 500 microgrammes sur une heure, soit une ampoule diluée dans 48 ml d’une solution saline, pour obtenir une seringue de 50 ml. La dose maximum administrée de sulprostone par 24h ne doit pas dépasser 1500 microgrammes
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODES
RESULTATS
* Observation 1
* Observation 2
* Observation 3
* Observation 4
* Observation 5
DISCUSSION
I.Historique
II. Epidémiologie
III. Physiopathologie
1. Physiologie normale du liquide amniotique
2. Etude expérimentale
3. Approche hémodynamique
4. Approche immunologique
5. Trouble de l’hémostase
IV. Diagnostic
1. Présentation clinique
1-1. Circonstances de survenue
1-2. Facteurs de risque
1-3. Tableau clinique
2. Examens para cliniques
2-1. les examens non spécifiques
a. Les examens biologiques
b. Les examens radiologiques
2-2. les examens spécifiques
a. les études anatomopathologiques
b. Recherche des cellules fœtales
c. Dosage sérique de tryptase
d. Anticorps anti mucine
e. Autres
3. Diagnostic différentiel
4. Prise en charge thérapeutique
4-1. La réanimation maternelle
a. Traitement de la détresse respiratoire
b. Traitement des troubles hémodynamiques
c. Traitement de la coagulopathie
d. Traitements adjuvants
4-2. la prise en charge obstétricale
a. les mesures préventives
b. Pendant le travail
c. Prise en charge de l’hémorragie de la délivrance
c-1. Prise en charge initiale
c-2. Prise en charge chirurgicale
c-3. Prise en charge radiologique
c-4. Tamponnement intra-utérin
5. Pronostic materno-fœtal
6. Intérêt de la formation des équipes
CONCLUSION
RESUMES
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
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