Traite et Esclavage au Proche et au Moyen-Orient

La traite et l’esclavage sont des pratiques qui ont longtemps existé. La traite est le commerce, c’est-à-dire juste l’acte commercial, alors que l’esclavage c’est l’exploitation des esclaves dans tous les domaines. Même si elles ont eu une ampleur extraordinaire, en Afrique, surtout avec la découverte de l’Amérique, elles ont été faites pratiquement par toutes les sociétés du monde. Comme l’écrit J. F. Inikori, « Il faut observer que le trafic des esclaves ne s’est pas limité à l ’Afrique. Le monde a e n effet largement connu le servage et le commerce des esclaves dès l’Empire romain. Les documents historiques permettent aisément de constater que tous les peuples du monde ont, à une époque ou à une autre, vendu certains des leurs comme esclaves dans des contrées lointaines. » La traite et l’esclavage sont des pratiques qui ont évolué dans le temps et dans l’espace, notamment au Proche et au Moyen-Orient. Le Proche Orient est la région qui comprend les pays de l’est de la Méditerranée. Le MoyenOrient est la région comprise entre la Méditerranée et l’Asie centrale. L’Islam, malgré sa mission humanitaire n’a pas pu éradiquer ces deux pratiques. Ainsi, l’Imâm Mâlik dans son œuvre Al- muwatta qui est une importante source a t raité pratiquement de tous les thèmes, notamment de la traite et de l’esclavage.

CADRE GEOGRAPHIQUE ET APPROCHE CONCEPTUELLE

PRESENTATION DU PROCHE ET DU MOYEN-ORIENT

PROCHE ET MOYEN ORIENT 

« Le Proche et le Moyen-Orient devraient, dans une perspective d’anthropologie sociale et culturelle, inclure l’ensemble du monde arabe, y compris l’Afrique du Nord, et l’Asie Mineure turque ainsi que le plateau iranien, y compris l’Afghanistan » .

LE PROCHE-ORIENT
Le Proche-Orient est la région qui comprend les pays de l’est de la Méditerranée : Turquie, Syrie, Liban, Israël, Jordanie, Egypte. Selon certaines définitions, le Proche Orient ne comprend ni la Turquie. Selon d’autres, il englobe les pays du golfe persique .

LE MOYEN-ORIENT
Le Moyen-Orient est la région comprise entre la Méditerranée et l’Asie centrale. Le MoyenOrient englobe la Turquie, la Syrie, le Liban, Israël, la Jordanie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes unis, Oman, le Yémen. Selon certaines définitions, le Moyen-Orient ne comprend ni l’Iran ni la Turquie ; selon d’autres il englobe l’Afghanistan, le Pakistan et la Libye.

CAPTIVITE, TRAITE ETESCLAVAGE

Il existe une différence entre la captivité, la traite et l’esclavage. La captivité, c’est l’état d’une personne privée de liberté pendant une période plus ou moins longue. La traite est le commerce, juste l’acte commercial (la captivité plus l’acte commercial) alors que l’esclavage, c’est l’exploitation des esclaves dans tous les domaines (social, économique,…). Selon Mbaye Guèye « la traitec’est le commerce par lequel on se p rocure des esclaves. L’esclavage est le statut de ces hommes asservis employés dans les plantations parce qu’ils ont été achetés. » .

LA CAPTIVITE

La captivité est une pratique très ancienne notamment en Afrique sub-saharienne, elle a plusieurs facteurs comme la guerre. « L’institution de la captivité est probablement très ancienne dans la société de la haute Gambie. Son origine est surement antérieure à leur installation dans la région. La capture des hommes, lors des guerres, semble avoir été une pratique généralisée dans la zone sahélo soudanaise depuis les temps immémoriaux. » La captivité est une notion très complexe car les captifs ne jouissaient des mêmes traitements. « En effet, il semble que la diversité du statut juridique et économique des captifs suivant les régions et, à l’intérieur d’une même région, entre les différentes catégories de captifs, ne facilitait pas l’appréhension général du problème. » L’islam, malgré sa mission humanitaire a connu la captivité, d’ailleurs avec la nouvelle religion, le nombre de captifs va s’accroitre mais ces derniers sont mieux traités. «L’importance du nombre de captif en milieu musulman s’explique peut-être du fait qu’en général, ils ont atteint un pl us grand niveau de développement social. » .

LA TRAITE

La traite a des sources que sont : la naissance, quelqu’un qui naissait d’un père et d’une mère esclaves était automatiquement esclave. Autrement dit, dès la naissance, on pouva it être esclave. Ensuite, nous avons la guerre qui engendre le désordre, l’insécurité, la violence,… Notons que le butin de guerre est la seule source légitimée par le coran.

Enfin, il y a le commerce qui est la plus importante des sources. Avec des régions appelées « pays des esclaves ». Comme ces derniers venaient d’horizons divers, il y avait une différence qui avait un impact considérable sur le prix. En d’autres termes, il existait des critères : Le premier critère était la race, chaque race avait des spécificités propres qui pouvaient avoir des répercussions sur le prix.

Le deuxième critère était l’utilité de l’esclave et ses qualités physiques et intellectuelles. Parmi les esclaves, certains savaient cuisiner, pouvaient faire des travaux domestiques,… Mais il y avait également de belles esclaves qui devenaient parfois des concubines. Il est important de souligner que le commerce était très bien organisé avec des marchés d’esclaves qui se trouvaient dans des régions stratégiques telles que Samarkand, Fustat, Misr. L’Egypte en raison de sa proximité avec le Bilād al Sudan servait de relais pour les esclaves noirs.

L’ESCLAVAGE

« L’esclavage, c’est à dire la subjugation totale par la force d’un individu ou d’un groupe d’individus par son maître, est une vieille institution dont la double fonction de marchandise et d’instrument de production est significative de son importance dans la société et l’économie » .

L’esclavage est une vieille pratique que même les religions révélées n’ont pu supprimer. «La société musulmane fut esclavagiste, malgré la mission humanitaire de l’Islam, qui commeles autres religions monothéistes qui l’ont précédé, a non pas supprimé l’esclavage, mais seulement essayé de fixer ses bases et de les réglementer. Ainsi l’esclavage devint un élément très important de la société musulmane ».

L’esclavage était légitimé ; il ne devient un mal qu’avec la traite négrière. « L’esclavage, sous la plume de J. Ki-Zerbo, ne devient un m al qu’avec la traite atlantique où la naïveté des Africains pris au piège des entrepreneurs européens laisse voir un trafic organisé par un monde sans foi ni loi, de déclassés sociaux atteints d’une inhumanité sans bornes ».

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 CADRE GEOGRAPHIQUE ET APPROCHE CONCEPTUELLE
I-PRESENTATION DU PROCHE ET DU MOYEN-ORIENT
1. LE PROCHE-ORIENT
2. LE MOYEN-ORIENT
II. CAPTIVITE, TRAITE ET ESCLAVAGE
1. LA CAPTIVITE
2. LA TRAITE
3. L’ESCLAVAGE
4. L’ESCLAVAGE DANS L’ISLAM
4.1. TYPOLOGIE DES ESCLAVES
4.2. QUELQUES CAS CELEBRES
CHAPIRTE 2 MALIK BEN ANAS : UN IMAM DANS SON TEMPS
I. BIOGRAPHIE DEL’IMAM MALIK BEN ANAS (715-795)
II. BIBLIOGRAPHIE DE L’IMAM MALIK
III.DESTINEES MALIKITES EN AFRIQUE
III.1. L’IDEOLOGIE
III.2 DES FIGURES MARQUANTES
a) Au Maghreb
b) En Afrique sub-saharienne
CHAPITRE 3 CRITIQUE DES SOURCES ET ETAT DE LA RECHERCHE
A.CRITIQUE DES INSTRUMENTS DE TRAVAIL
I. L’encyclopédie de l’islam
II.CRITIQUE DES SOURCES
1.Le kitȃb al-muwatta
2. La Risȃla
3. Le Coran
4. La Sunna
B.ETAT DE LA RECHERCHE
Chapitre 4 La traite et l’esclavage dans le Kitâb-Al Muwatta de L’Imâm Mâlik
I. La vente des esclaves
II. Le travail des esclaves
III. Les sanctions affligées à l’esclave
IV. Le mariage des esclaves
V. Le statut de l’enfant esclave
VI. Les relations entre le maitre et son esclave
VII. Le patronage
VIII. Les esclaves comme mode d’expiation
IX. L’esclave et les pratiques religieuses
X. L’affranchissement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
I. Sigles et abréviations
II. Sources
III. Ouvrages généraux
IV. Ouvrages particuliers
V. Etudes et articles

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