Rappel anatomopathologique [10, 11, 50]
ย ย ย ย ย ย ย ย Les pรฉricardites aiguรซs รฉvoluent de faรงon schรฉmatique en deux phases successives de pรฉricardites sรจches puis pรฉricardites liquidiennes. La pรฉricardite sรจche : la sรฉreuse pรฉricardique, รฉpaissie est dโaspect congestif, dรฉpoli et mรชme granuleux. Sa surface irrรฉguliรจre est couverte dโexsudat fibreux, de fausses membranes lui confรจrent son aspect clinique de ยซ pangue de chat ou de tartine de pain beurrรฉ ยป. Lโhistologie retrouve les signes habituels dโinflammation avec notamment un infiltrat de globules blancs et des amas de fibrine remaniรฉs avec des nรฉoformations vasculaires. Certaines lรฉsions microscopiques spรฉcifiques peuvent orienter vers une รฉtiologie particuliรจre : infiltrat de polynuclรฉaires (pรฉricardites pyogรจne), nodule dโASCHOFF (Pรฉricardites Rhumatismales), les follicules tuberculeux (Pรฉricardites Tuberculeuses). La pรฉricardite liquidienne : la sรฉreuse pรฉricardique est le siรจge dโun รฉpanchement liquidien. Son abondance est fonction de la capacitรฉ de distension du pรฉricarde et particuliรจrement de la vitesse de production du liquide. Les consรฉquences hรฉmodynamiques dรฉpendent de la collection rapide ou progressive. Dans le premier cas, on a un phรฉnomรจne de compression cardiaque. Dans le second cas, on note lโabsence de signe de compression. Lโaspect macroscopique et le cytologique de cet รฉpanchement pรฉricardique dรฉpendent de lโรฉtiologie de la pรฉricardite. A propos de ces deux stades รฉvolutifs, il convient de souligner que cette distinction, en fait, est schรฉmatique. Lโรฉpanchement pรฉricardique peut manquer et la pรฉricardite sรจche reste la seule manifestation de lโaffection. Dans dโautres cas la pรฉricardite aiguรซ ne sera reconnue quโau stade dโรฉpanchement liquidien. Lโรฉvolution des pรฉricardites aiguรซs se fait suivant plusieurs modalitรฉs : soit la rรฉcession totale en deux ร six semaines, soit les rechutes et les rรฉcidives, ร redouter, de certaines รฉtiologies (pรฉricardites aiguรซs bรฉnignes, syndrome postinfarctus ou post-pรฉricardiotomie), soit la constitution dโun รฉpanchement pรฉricardique chronique, soit la persistance de plaque de symphyse partielle ou totale, voire la possibilitรฉ de constitution dโune pรฉricardite constrictive. La tamponnade, qui justifie une surveillance particuliรจre et รฉtroite de la pression veineuse, reprรฉsente une mortalitรฉ รฉvolutive particuliรจre.
Les signes physiques
a) les signes cardiaques : La voussure thoracique ne sโobserve quโen cas dโรฉpanchement abondant La diminution du choc de pointe et lโaugmentation de lโaire de la matitรฉ cardiaque nโont quโune valeur toute relative. Elles sont en rapport avec le degrรฉ de lโรฉpanchement. Lโassourdissement des bruits du cลur ร la pointe avec conservation dโune intensitรฉ normale ร la base est un signe รฉvocateur dโรฉpanchement pรฉricardique. Le frottement pรฉricardique : cโest un signe capital de diagnostic. Il nโest pas synonyme de ยซ pรฉricardite sรจche ยป et peut sโentendre dans les รฉpanchements de petite abondance. Au cours des รฉpanchements pรฉricardites abondants, son audition est un argument รฉvolutif important, traduisant la rรฉgression du liquide pรฉricardique. Il sโagit dโun bruit superficiel, meso-cardiaque, sโentendant aux deux temps de la rรฉvolution cardiaque (mรฉso systolique et/ou mรฉso diastolique), bruit de ยซ va et vient ยป tantรดt doux ยซ frottement soie ยป, tantรดt intense, rรขpeux, voire rugueux (bruit de cuire neuf). Il est variable dโun examen ร lโautre, selon la position du malade et la pression du stรฉthoscope. Il est sans rapport avec la respiration. Il nโy a pas dโirradiation ยซ li naรฎt et meurt sur place ยป. il a รฉtรฉ dรฉcrit dโautres bruits surajoutรฉs : click protosystolique, vibrance systolique ou surtout protodiastolique.
b) les signes pรฉriphรฉriques : Lโexamen pleuro-pulmonaire permet dโรฉliminer un syndrome pseudo pleurรฉtique de la base gauche (compression et refoulement du parenchyme pulmonaire dans les gros รฉpanchements). Par ailleurs dans le contexte il a รฉtรฉ souvent observรฉ une zone de matitรฉ avec souffle tubaire ร la pointe de lโomoplate probablement par compression du poumon constituant ainsi le signe dโEWART. Hyperpression veineuse : turgescence des jugulaires, hรฉpatomรฉgalie avec reflux hรฉpatojugulaire. La tension artรฉrielle est abaissรฉe, le pouls est dit paradoxal, son amplitude diminue en inspiration.
Pรฉricardites aiguรซs bรฉnignes
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Bien qu’il soit possible de les rattacher ร une รฉtiologie virale et qu’on ait signalรฉ, ร titre exceptionnel, quelques รฉvolutions dรฉfavorables, ces pรฉricardites aiguรซs mรฉritent encore, dans la majoritรฉ des cas, le qualificatif de << cryptogรฉnรฉtiques >> et de << bรฉnignes >> (BOUVRAIN). Leur frรฉquence relative augmente et elles viennent au premier rang dans les statistiques les plus rรฉcentes. Elles surviennent surtout chez l’adolescent et l’adulte jeune, avec une nette prรฉdominance pour le sexe masculin. Sur le plan clinique, le dรฉbut est brutal, par des douleurs thoraciques et de la fiรจvre. La douleur est intense. Elle peut se prolonger plusieurs jours et rรฉapparaรฎtre ร une ou plusieurs reprises dans les semaines suivantes. Elle peut s’accompagner de dyspnรฉe. On note une chute tensionnelle qui peut aller jusqu’au collapsus. Le frottement est trรจs souvent perรงu prรฉcocement mais son intensitรฉ et sa durรฉe sont trรจs variables. La radiologie, montre une ombre cardiaque souvent modรฉrรฉment augmentรฉe. Les signes ร l’ECG, ne sont pas spรฉcifiques mais c’est dans ce type de pรฉricardite que l’รฉvolution des tracรฉs est la plus schรฉmatique, passant par les quatre stades dรฉcrits par Holtzmann. Le diagnostic de pรฉricardite aiguรซ bรฉnigne est souvent fait par รฉlimination, en l’absence de tout argument pour une รฉtiologie rhumatismale ou tuberculeuse. L’รฉvolution est presque toujours favorable dans l’immรฉdiat mais les rechutes sont possibles (une fois sur quatre). Le pronostic lointain est excellent.
Traitement : Le traitement repose avant tout sur les antalgiques et AINS. Les antibiotiques sont sans effet. La corticothรฉrapie a une action brillante sur la douleur, la fiรจvre et le frottement; aussi est-elle souvent utilisรฉe bien qu’on l’ait accusรฉe de favoriser les rechutes. Elle ne doit รชtre prescrite que quand toute suspicion de tuberculose a รฉtรฉ รฉcartรฉe.
Thromboses intracardiaques
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Dรฉclenchรฉes par une stase : thrombus dans lโoreillette gauche en amont dโun rรฉtrรฉcissement mitral, thrombose auriculaire dans les fibrillations auriculaires. Dรฉclenchรฉe par une lรฉsion de la paroi :
Thrombus mural dรฉveloppรฉ sur une zone dโinfarctus du myocarde.
Thrombus sur les valvules cardiaques altรฉrรฉes par une infection bactรฉrienne : on appelle ces thrombus des ยซ vรฉgรฉtations ยป (endocardite vรฉgรฉtante).
Thrombus sur prothรจse valvulaire.
Principale consรฉquence : risque embolique.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : REVUE DE LA LITERATURE
I. RAPPEL SUR LES PERICARDES
I- 1. Rappel anatomique du pรฉricarde
I- 2. Rappel anatomo-pathologie
I- 3. Etudes cliniques
I- 3. 1. Dรฉfinition
I- 3. 2. Physiopathologie
I- 3. 3. La symptomatologie
I- 4. Examens Complรฉmentaires
I- 4. 1. Examen Radiologique
I- 4. 2. Elรฉctrocardiographique
I- 4. 3. Echographie Cardiaque
I- 5. Evolution
I- 6. Formes cliniques
I- 7. Diagnostic Positif
I- 8. Diagnostic diffรฉrentiel
I- 9. Formes รฉtiologiques
II. THROMBOSE ET MALADIE THROMBO-EMBOLIQUE
II- 1. Thrombose
II- 1. 1. Pathogรฉnie de la formation du thrombus
II- 1. 2. Morphologie du thrombus
II- 1. 3. Le degrรฉ de lโoblitรฉration du conduit vasculaire
II- 1. 4. Evolution anatomique du thrombus
II- 1. 5. Forme topographique
II- 2. Embolie
II- 2. 1. Classification des embolies selon la nature de lโembole
II- 2. 2. Trajet des emboles
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I- METHODOLOGIE
II- NOTRE OBSERVATION
II- 1. Etat civil
II- 2. Date et Motif dโentrer
II- 3. Histoire de la maladie
II- 4. Antรฉcรฉdents
II- 5. Examens cliniques
II- 6. Examens para cliniques
II- 7. Traitements
II- 8. Evolution
III. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
III- 1. FREQUENCE
III- 2. ETIOPATHOGENIE ET CONSEQUENCE PHISIOPATHOLOGIQUE
III- 3. ETUDE CLINIQUE
III- 4. EVOLUTION
IV. CONCLUSION
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