Thérapies non médicamenteuses en soins primaires chez les patients atteints de BPCO‎

La BronchoPneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est caractérisée par une limitation chronique, non complètement réversible et progressive des débits des voies aériennes respiratoires. Elle est causée par une diminution du calibre des bronchioles du fait d’une inflammation chronique associée à une destruction des alvéoles pulmonaires (emphysème). Les particules toxiques inhalées (tabac, polluants…) sont responsables de la réponse inflammatoire anormale des poumons (1–4). Les symptômes tels que la toux et les expectorations sont non spécifiques de la BPCO mais doivent la faire rechercher (3). L’évolution de la BPCO est marquée par un déclin accéléré de la fonction respiratoire, un risque d’exacerbations pouvant mettre en jeu le pronostic vital et un risque de handicap avec réduction de l’activité quotidienne.

La BPCO est la maladie respiratoire chronique dont le poids sur la santé publique est le plus grand par sa morbidité, sa mortalité et les dépenses de santé qu’elle induit. Pour les individus atteints, la BPCO est une source majeure de handicap causé par la dyspnée, la limitation d’activité, les exacerbations, le risque d’insuffisance respiratoire chronique et les manifestations extra-respiratoires dont elle est responsable. Elle est fréquemment accompagnée de comorbidités qui doivent être recherchées car elles aggravent les symptômes et le pronostic (3).

Epidémiologie

Prévalence

Dans le monde 

Les données épidémiologiques sur la BPCO sont difficiles à collecter. Les contraintes techniques à la pose du diagnostic entrainent un sous diagnostic important. La plupart des ressources d’informations proviennent des pays développés. Or on sait que 90% des décès imputables à la BPCO ont lieu dans les pays en voie de développement (5). On retrouve plusieurs grandes études qui font office de références au niveau international.

L’étude européenne de l’European Community Respiratory Health Survey (ECRHS) a été réalisée chez une population de 25 à 44 ans dans 25 pays. Le diagnostic de syndrome obstructif était fait sur des critères spirométriques, la différence entre l’asthme et la BPCO était faite grâce à un questionnaire. Cette étude avait pour premier but l’évaluation de l’asthme, ce qui explique l’âge de la population sélectionnée (6). Le groupe Burden Of Obstructive Lung Disease (BOLD) Initiative, a recueilli les informations de 9425 patients de plus de 40 ans répartis sur 9 sites, à partir de critères spirométriques associés à des questionnaires (7). Plusieurs études américaines réalisées sur des registres d’informations en population de plus de 25 ans, nous ont renseigné sur l’évolution de la prévalence de la BPCO. La première, réalisée par la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) a analysé les données entre 1971 et 2000 (8). Une seconde étude a été réalisée sur les années 1998 à 2009 (9). La dernière s’est intéressée aux données entre 1999 et 2011 (10).

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 65 millions de personnes ont une BPCO modérée à sévère (5). La prévalence de la BPCO est très variable. Elle est estimée entre 0,8 % et 18 % dans le monde (7,11,12). En Europe, elle varie de 0,4% en Italie pour les stades 2 et 3 à 3,4% au Danemark (6). Sa prévalence augmente avec l’âge (8). Les études américaines retrouvaient une prévalence stable sur la durée évaluée. En revanche, elles constataient une augmentation de la prévalence chez les femmes. Ces études retrouvaient de grandes disparités au sein du territoire et en fonction des groupes ethniques .

En France 

Les études ayant estimé la prévalence de la BPCO en France sont peu nombreuses car cette estimation se heurte à 2 difficultés. D’une part, ce sont des critères spirométriques qui permettent de porter le diagnostic et d’en déterminer le stade de sévérité, et la réalisation d’explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) est difficile dans le cadre d’études épidémiologiques en population générale. D’autre part, la prévalence de cette pathologie lorsqu’elle est basée sur l’auto déclaration de la maladie est sous-estimée en raison de l’importance du sous diagnostic (13). Elle serait de 4 à 10 % chez les personnes de plus de 40 ans (11,14). La BPCO prédomine dans les régions du Nord, de l’Est et en Bretagne. Comme dans les études internationales, la prévalence chez les hommes tend à se stabiliser, alors que l’on constate une croissance chez les femmes (14). D’après l’ECRHS, la prévalence de la BPCO et des symptômes respiratoires (toux ou expectoration chronique) en France était l’une des plus faibles en Europe .

Mortalité

Dans le monde 

En 2005, 5% des décès totaux étaient dus à la BPCO (5). Aux Etats-Unis, la mortalité liée à la BPCO a augmenté jusqu’à la fin des années 90 puis semble se stabiliser (10,15). Cependant, le taux de mortalité chez les femmes connait sa plus forte augmentation (2,9). En 2002, la BPCO était la 5ème cause de décès dans le monde. La mortalité due à la BPCO devrait augmenter de 30% au cours des 10 prochaines années si aucune mesure n’est prise pour diminuer les facteurs de risque comme le tabagisme (5). Selon les projections, en 2030, la mortalité imputable au tabac sera de 8,3 millions par an (4) et la BPCO sera la 3ème cause de décès dans le monde (5). Cette augmentation de la mortalité s’explique par une émergence de la BPCO dans les pays en voie de développement, un vieillissement de la population et une majoration du tabagisme féminin dans les pays développés.

En France

Entre 2000 et 2003, plus de 15 000 décès par an en moyenne ont été imputables à la BPCO, soit 3 % des décès. Le taux de mortalité est stable chez les hommes depuis 1986, en revanche on retrouve une augmentation progressive chez les femmes (16). Le nombre de décès liés à la BPCO est plus important au cours de l’hiver (14). On retrouve de fortes disparités entre les régions .

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Table des matières

Introduction
1) Epidémiologie
a) Prévalence
i) Dans le monde
ii) En France
b) Mortalité
i) Dans le monde
ii) En France
c) Morbidité
i) Dans le monde
ii) En France
d) Coût
i) Dans le monde
ii) En France
e) Comorbidités
2) Application des recommandations en soins primaires
a) Etat des lieux des recommandations
i) Diagnostic
ii) Scores
b) Etat des lieux de la BPCO en soins primaires
i) Diagnostic
ii) Prise en charge par les médecins généralistes
c) Des recommandations inadaptées aux soins primaires
i) Inefficacité des recommandations
ii) Non prise en compte de la logistique de soins primaires
3) Justification de l’étude
Références
Article
Résultats
Discussion
Annexes

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