Obésité
L’obésité est une maladie multifactorielle, chronique et évolutive causée notamment par une interaction entre des facteurs environnementaux, comportementaux et génétiques, qui aboutit à une pathologie d’organe. Elle est chronique et évolutive car elle se développe dans le temps et sur plusieurs phases. pour lesquelles correspondent des mécanismes physiopathologiques différents. Elle aboutit à une pathologie d’organe car « le dysfonctionnement primaire ou secondaire des capacités de stockage des adipocytes s’accompagne de profonds remaniements anatomiques, biologiques et fonctionnels qui concernent l’ensemble des cellules du tissu adipeux (au-delà des adipocytes) et qui altèrent le dialogue de ce tissu avec le reste de l’organisme » .
Reconnue comme une maladie par l’OMS depuis 1997, elle a atteint des proportions telles qu’elle a été placée au rang d’«épidémie mondiale » (OMS, 2003). Le terme « globesité » est parfois même employé. Cette maladie, qui peut être définie comme « un désordre métabolique caractérisé par une accumulation excessive de tissu adipeux » , a des conséquences désastreuses sur la santé. Elle débute par une prise de poids due à une disbalance énergétique positive qui se développe dans le temps.
Composition corporelle
Le corps humain est composé d’éléments de nature différente tels l’eau, la graisse, les os et les protéines . La composition corporelle, sous-entend l’analyse de ces différents éléments et de leurs proportions respectives. Pour cela, « des modèles, ou système, de représentation du corps humain» sont employés. En fonction de ce qui désire être mesuré, ces modèles de représentation organisationnelle du corps humain peuvent être biochimiques, anatomiques ou physiologiques. Le modèle physiologique est le plus simple et le plus connu car il permet de compartimenter les composants de même nature entre eux « indépendamment de leur localisation anatomique ou de leur composition chimique » . Il existe trois sortes de modèles physiologique : le modèle métabolique à quatre compartiments, celui à trois compartiments et enfin le modèle bi-compartimental qui dissocie la composition corporelle en deux compartiments, celui de la MM et de la MG. Entre les différents compartiments qui composent l’organisme, il existe une relation stable.
En effet, « les relations quantitatives sont stables entre les compartiments corporels du même niveau et des niveaux différents, pour des intervalles de temps allant du mois à plusieurs années ». Sachant cela, il est possible d’obtenir des informations sur les différents niveaux de la composition corporelle à partir des mesures anthropométriques du corps dans son entier.
Masse grasse
La masse grasse (MG), également appelée tissu adipeux, regroupe la totalité des lipides stockés dans le corps. Elle peut être sous-cutanée et est alors superficielle car elle se situe directement sous la peau. Elle peut aussi être viscérale et, dans ce cas, se trouve plus profondément dans le corps et se loge autour des organes. Le tissu adipeux est composé d’adipocytes, des cellules spécialisées dans le stockage des graisses (ou triglycérides), qui ont la faculté de pouvoir augmenter en taille (hypertrophie) et/ou en nombre (hyperplasie) (Basdevant, 2008). Lors d’un bilan énergétique positif, « la cellule adipeuse se charge en triglycérides jusqu’à atteindre un volume au-delà duquel elle « recrute » un nouveau pré-adipocyte » . Ainsi, lors d’un apport d’énergie excessif, les adipocytes vont augmenter leur volume par accumulation de triglycérides jusqu’à atteindre un seuil critique au-delà duquel ils vont recruter de nouveaux adipocytes pour poursuivre le stockage. Ce processus de fabrication du tissu adipeux est appelé adipogenèse. Le phénomène d’hyperplasie semble irréversible car une fois différenciées, les cellules ne peuvent retourner au stade de pré-adipocyte .
Les maladies associées
Les maladies associées à l’obésité sont bien plus nombreuses qu’il n’y parait. Les atteintes peuvent être d’ordre mécaniques lorsqu’elles sont dues à la surcharge pondérale, systémiques lorsqu’elles sont provoquées par une perturbation hormonale, métabolique lorsque les cellules sont touchées ou inflammatoire lorsqu’une réaction du système immunitaire est impliquée . Entre-autres, une augmentation considérable des tendances à développer des pathologies telles qu’un diabète de type 2 (DT2), une résistance à l’insuline, du cholestérol, des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension, des troubles musculo-squelettiques comme l’arthrose, certains types de cancers, une apnée du sommeil, des problèmes respiratoires, cutanés et des risques d’infécondité, d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie coronarienne ainsi que des troubles endocriniens et métaboliques peut être constatée.
Une grande partie de ces maladies est favorisée par l’obésité abdominale. Celle-ci est associée à des risques beaucoup plus importants pour la santé que lorsque la répartition de la MG est périphérique. Elle a notamment un rôle important dans l’apparition de la résistance à l’insuline, de cardiopathie coronarienne et est considérée comme prédicteur de complications métaboliques, regroupant un ensemble d’anomalie (dyslipidémie, intolérance au glucose et hypertension artérielle).Elle prédispose également aux facteurs de risques cardiovasculaires (hyperinsulinémie, dyslipidémie, intolérance au glucose, hypertension) cela indépendamment de l’IMC. Les risques face aux troubles endocriniens, aux cancers, au DT2 sont également accrus.
Thérapie de l’obésité et perte de poids
L’obésité et toutes les complications qui l’accompagnent pourraient être en grande partie évitées grâce à un changement du mode de vie. D’ailleurs, dans sa stratégie de prise en charge de l’obésité, l’OMS (2003) place la prévention de la prise de poids au premier plan, avant la stabilisation pondérale, le traitement des comorbidités et de la perte de poids. Cependant, lorsque la maladie est installée, il faut alors intervenir sur les agents déclencheurs pour la traiter. Selon l’OMS, « les facteurs diététiques et l’activité physique ont une forte influence sur le bilan énergétique. Ils peuvent donc être considérés comme les principaux facteurs modifiables [sur lesquels agir afin de réduire et de stabiliser le poids] » . Dans tous les cas, le traitement implique d’induire une perte de poids et de la maintenir à long terme.
Pour cela, il est nécessaire de créer un bilan énergétique négatif en diminuant les apports caloriques et/ou en augmentant la dépense énergétique grâce à une activité physique. À titre d’exemple, pour 1kg de tissu adipeux, soit environ 7880 kcal, il faudra créer un déficit de 500 Kcal par jour pour obtenir une perte de 2 kg par mois (Quilliot et al., 2010). Cela peut sembler beaucoup mais il faut aussi savoir qu’une perte de poids modeste est suffisante pour provoquer une amélioration de la santé. Une diminution de 1% du poids entraîne déjà une baisse de la tension artérielle (1 mmHg de la tension systolique et 2 mmHg de la tension diastolique) alors qu’une perte entre 10% et 20% du poids améliore le contrôle de la glycémie, la sensibilité à l’insuline, le taux de cholestérol, les fonctions respiratoires, les douleurs articulaires ou encore le bien être psychique.
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Table des matières
1 GLOSSAIRE
2 RESUME
3 INTRODUCTION
3.1 Préambule
3.2 Obésité
3.2.1 Définition
3.2.2 Épidémiologie
3.2.3 Causes
3.2.4 Développement
3.2.5 Classification
3.3 Composition corporelle
3.3.1 Masse grasse
3.3.2 La masse maigre
3.3.3 Mesure de la composition corporelle
3.4 Conséquences
3.4.1 Les maladies associées
3.5 Thérapie de l’obésité et perte de poids
3.5.1 Activité physique
3.5.2 L’alimentation
3.5.3 Complémentas alimentaires
3.5.4 Efficacité des traitements
3.6 Traitements prospectifs
3.6.1 Ultrasons diffus et ceinture à ultrasons
3.6.2 L-arginine
3.7 Problématique
3.8 Hypothèse
4 METHODOLOGIE
4.1 Design de l’étude
4.2 Sélection des sujets
4.3 Critères d’éligibilité
4.4 Intervention
4.4.1 Examens médicaux
4.4.2 Intervention contrôle
4.4.3 Protocole alimentaire
4.4.4 Questionnaires
4.5 Matériel
4.5.1 Ceintures à ultrasons Slim Sonic
4.6 Choix de la dose de L-arginine / utilisation de la ceinture à ultrasons
4.7 Calcul d’échantillon
4.8 Analyse des données
4.9 Traitement statistique
4.10 Risques
4.11 Couverture des dommages
4.12 Vie privée et confidentialité des participantes
4.13 Exclusion et retrait des participantes
5 RESULTATS
5.1 Compliance et abandon de l’étude
5.2 Questionnaires
5.3 Plis cutanés
5.4 Variables anthropométriques et composition corporelle
6 DISCUSSION
7 CONCLUSION
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