Théories sur l’importance du système financier pour le développement

Théories sur le développement économique 

Conception linéaire du développement : portées et limites 

Les économistes libéraux considèrent le sous-développement comme un retard au développement . Pourtant l’écart qui se creuse davantage entre pays développés et en développement ne permet plus de tolérer cet euphémisme.

De la croissance au développement

La croissance est l’expansion durable des quantités produites mesurée par la hausse du Produit National Brut  (PNB). Elle sous-entendrait donc une hausse du revenu par tête induite par la hausse de la production. Le développement implique en plus de la croissance, une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux, une réduction des inégalités, du chômage et de la pauvreté.

Les étapes de la croissance
Selon Walt Whitman Rostow (1916) , chaque pays doit passer successivement les cinq étapes suivantes pour sa croissance :

1- La société traditionnelle, dans laquelle la productivité du travail est faible car les techniques sont rudimentaires. L’économie est essentiellement agricole et les mentalités ne sont pas favorables au développement car un fatalisme à long terme règne.
2- Les préalables au développement : les conquêtes de la science moderne entraînent de grands progrès économiques qui vont favoriser les premiers développements de l’agriculture et de l’industrie. Les marchés mondiaux s’ouvrent et, surtout, les mentalités se transforment, le fatalisme recule, l’investissement augmente, un Etat centralisé et efficace prend place.
3- La phase du démarrage ou take-off, où, en l’espace d’une ou de deux décennies, la structure fondamentale de l’économie et la structure sociale et politique de la société se transforment, permettant un taux de croissance constant. L’investissement et l’épargne doublent, des industries nouvelles (textile, métallurgie) se développent rapidement et amènent un accroissement considérable des revenus.
4- Le progrès technique et la modernisation se diffusent à l’ensemble de l’économie durant la période de la marche vers la maturité. Les industries plafonnent, mais de nouvelles industries comme la chimie ou l’industrie électrique se développent.
5- L’ère de la consommation de masse représente la dernière étape ; les principaux secteurs de l’économie deviennent la production de biens de consommation et de services. La population s’urbanise et la main d’œuvre est de plus en plus qualifiée.

Un processus de développement 

Pour l’école de pensée où le sous développement serait un retard de développement, il n’est plus question de s’interroger sur le processus de développement lui-même que de répondre au pourquoi du sous-développement. Elle considère que le sous-développement était la condition générale de l’humanité il y a deux siècles mais que certains pays s’en sont sortis alors que beaucoup d’autres non.

Le développement économique en Angleterre à partir de 1780, la révolution industrielle…sont le résultat de la conjonction de différents facteurs : les progrès techniques et les inventions, d’abord dans le secteur agricole puis industriel ; la dynamique du capitalisme apportant comme réformes la libération de l’économie et le passage de l’économie de marché et l’entreprise privée. Ce développement s’est ensuite progressivement diffusé, à partir de l’Angleterre, aux pays voisins d’Europe, puis à ceux ayant la même culture (USA, Canada, Australie), puis petit à petit au reste du monde (Amérique latine, Extrême Orient). Aujourd’hui encore la numérisation croissante de l’économie a permis à ces pays de marquer une échappée remarquable vis-à-vis des autres.

Une vision erronée

La vision du développement comme une évolution linéaire, où les mêmes étapes constituent des mêmes passages forcés (pour tous pays), semble perdre sa pertinence pour des pays comme Madagascar. La société est restée traditionnelle pour plus de 75% de la population qui vit de l’agriculture et de l’élevage. Pourtant dans les grandes villes nous notons sans cesse l’apparition de Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), à croire qu’on serait dans la période de la marche vers la maturité si l’on se réfère aux étapes de la croissance de Rostow. Quant à l’ère de la consommation de masse, nous en sommes encore loin car la lutte contre la pauvreté via la lutte contre l’insatisfaction des besoins fondamentaux (alimentation, habillement, logement, santé, éducation, eau potable…) reste une priorité nationale d’après la feuille de route de l’Etat qu’est le MAP (Madagascar Action Plan) .

Le cas de Madagascar

Nous devons nous battre sur plusieurs fronts à la fois si nous voulons rattraper notre retard. Promouvoir le monde rural reste la base de notre développement rapide et durable mais en simultanée, l’évolution des technologies ne doit pas nous échapper. Une mesure d’accompagnement marquante dans ce phénomène est le désengagement de l’Etat dans la plupart des sphères productives et donc des vagues de privatisations dans les années quatre vingt dix.

A chaque éloge, Madagascar est dit un pays à grands potentiels inexploités, qu’il doit faire appel au plus grand nombre d’investisseurs pour valoriser ses ressources et aussi de les faire profiter à la Nation. Le problème de l’investissement dans les Pays Moins Avancés est lié à la faiblesse de leur revenu par tête. Ce faible revenu diminue la propension à épargner et donc l’investissement, qui est fonction croissante de l’épargne. La question revient dès lors à résoudre le moyen de financement des agents économiques, surtout ceux dans la catégorie non financière : les moyennes et grandes entreprises, les petites et moyennes entreprises et les très petites ou micro-entreprises. Le secteur privé est devenu un acteur majeur à côté d’un Etat limité à ses fonctions de régulateur dans l’économie. Les objectifs de développement passent alors par celui des Petites et Moyennes Entreprises (PME), en nombre majoritaire, qui peuvent trouver leur domaine d’exploitation dans divers secteurs d’activité : primaire, secondaire et tertiaire.

Un des faits majeurs de ces dernières décennies est la complexification du monde de la finance. Cette évolution est le fruit des nouvelles exigences de l’économie contemporaine auxquelles les systèmes financiers doivent répondre. Les économistes sont unanimes quant à l’affirmation que développement de la sphère financière et développement de la sphère réelle de l’économie vont de paire.

Rôles des Petites et Moyennes Entreprises 

Le développement durable concerne toute la société, tous les pays, toute la planète. Les entreprises du secteur privé, notamment les PME, ont un rôle important à jouer en la matière, quel que soit leur domaine d’activité – de l’industrie aux services, en passant par le commerce et l’artisanat. Pour une entreprise, le développement durable repose sur une démarche servant à la fois le développement économique, le développement social et la préservation de l’environnement. En effet, une entreprise soucieuse d’appliquer les principes du développement durable et de jouer un rôle constructif dans la société investira dans des techniques “ éco-efficaces ”, respectant les ressources naturelles et l’environnement, et dans le capital humain afin de créer des produits et des services nouveaux. De même, l’intégration de la dimension sociale peut faire d’une PME une entreprise citoyenne qui se préoccupe de la manière dont ses activités affectent son capital humain, les consommateurs ainsi que les communautés locales, régionales ou internationales dans lesquelles elle opère. Du fait de leur taille et du rôle marqué des responsables d’entreprise, les PME gèrent souvent leur impact sur la société de façon plus intuitive et informelle que les grandes entreprises. On constate, d’une manière générale, que le défi de tous les pays, surtout les PED, est de lutter contre un problème macroéconomique majeur : “ le chômage ” et donc, de créer de nouveaux emplois, et si possibles des emplois à haute valeur ajoutée. Dans ce cadre, le rôle des PME est de plus haute importance.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Partie I: Théories sur l’importance du système financier pour le développement
Chapitre I : Théories sur le développement économique
Section 1 : Conception linéaire du développement : portées et limites
1 – De la croissance au développement
a) Les étapes de la croissance
b) Un processus de développement
c) Une vision erronée
2 – La théorie des cercles vicieux
Section 2 : Le cas de Madagascar
Section 3 : Rôle des PME
Chapitre II : Développement du secteur financier et Développement économique
Section 1 : Importance du système financier dans la croissance
1 – L’école de la répression financière
2 – La théorie de Ross Lévine
3 – Modèle financier de croissance endogène
Section 2 : L’intermédiation bancaire
1 – La collecte de fonds
a) Les dépôts à vue
b) Les placements à terme
2 – L’octroi de crédit
a) Le crédit selon sa durée
b) Le crédit selon son objet
c) Le crédit selon sa forme
3 – Les prestations de services
a) La gestion des moyens de paiement
b) Les services divers
Chapitre III : Le financement bancaire et ses risques
Section 1 : Du besoin à la demande de financement des entreprises
1 – Théories du financement de l’entreprise
2 – Théorie du Pecking order
Section 2 : Les limites à ces besoins de financement
1 – Le rationnement du crédit et asymétrie de l’information
2 – L’Antiseléction (G. Akerlof,1970)
3 – L’Alea moral
4 – Les conséquences éventuelles
Section 3 : Risques associés aux opérations de crédit
1 – Le risque premier : le risque de crédit
a) L’origine externe du risque
b) L’origine interne du risque
2 – Les risques additionnels
Partie II : Secteur bancaire et PME
Chapitre I : GENERALITE SUR LES PME
Section 1 : Un aperçu des PME à Madagascar
1 – Cadre général
2 – Problèmes affrontés par les PME
3 – Quelques facteurs favorables
4 – La contribution des PME dans l’économie malgache
Section 2 : L’analyse financière
1 – Activités et rentabilité
2 – Structures financières
Chapitre II : GENERALITE SUR UNE BANQUE PRIMAIRE, NOTAMMENT LA CA – BNI MADAGASCAR
Section 1 : Cadre général
1 – Bref historique
2 – Les lois et règlements
3 – Fonctionnement
4 – Objectifs généraux
5 – Activités de la banque
Section 2 : L’environnement côtoyé par la BNI Madagascar
1 – L’environnement politique
2 – Environnement économique
3 – Environnement sectoriel
4 – Environnement technologique
5 – Environnement socioculturel
6 – Environnement commercial
a) La taille
b) Le positionnement
PARTIE III : Etude empirique
Chapitre I : Identification des besoins de financement des entreprises
Section 1 : Les types de crédits octroyés par la banque
1 – Les crédits à CT
a) Le crédit par caisse ou crédit en blanc
b) Le crédit par signature
c) Le crédit de mobilisation
2 – Les crédits à LMT
3 – Le leasing
Chapitre II : Les blocages dans la satisfaction des besoins des PME
Section 1 : Rationnement du crédit
1 – Le rationnement du crédit à Madagascar
2 – Les solutions proposées
Section 2 : La notion de garanties
1 – L’assurance vie du souscripteur
2 – Les sûretés personnelles
3 – Les sûretés réelles
Section 3 – Les conditions d’éligibilité des dossiers
1 – Etude du dossier par la banque
2 – Diagnostic et décisions
Chapitre III : Les données statistiques
Section 1 : Données globales
1 – Evolution des crédits à l’économie
2 – Evolution des encours de crédit par maturité
3 – Evolution par secteur d’activité
4 – Répartition des crédits à l’économie par secteur
5 – Répartition des encours selon les caractéristiques des bénéficiaires
6 – Evolution des parts de marché des principales banques
Section 2 : L’évolution des activités des banques et des Etablissements financiers
1 – Les crédits
2 – Les Dépôts
3 – Les résultats
Section 3 : Données spécifiques
Section 4 : Cas de la BNI Madagascar
1- Les principaux domaines des PME
2- Catégorisation des mouvements confiés
3- Les types de crédit obtenus par les PME auprès de la BNI Mcar
a) Ligne à CT
b) Ligne à MT
Section 5 : La perception de l’offre bancaire par les PME
Section 6 : Proposition de solution
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *