Le monde vit actuellement de grands changements procédant de la libéralisation, la mondialisation et l’évolution technologique. A Madagascar, qui s’est depuis peu adhérée au concept de mondialisation, on observe en guise d’effets, le développement de la concurrence, la surabondance de l’offre sur le marché, et ce, dans tous les domaines, essentiellement celui de l’agro-alimentaire. Dans un élan de compétition, les sociétés accordent une importance considérable à la satisfaction de la clientèle vu que les clients deviennent de plus en plus conscients de leur intérêt dans le professionnalisme de leurs fournisseurs, et exigeants vis-à vis de leur sécurité et l’originalité du produit qui leur est proposé. La plupart des entreprises ne peuvent ainsi, par ailleurs, aujourd’hui, prendre le risque de se limiter à la politique du produit car chacun veut marquer sa présence sur le marché.
La société Brasseries STAR Madagascar, étant une des grandes entreprises œuvrant dans le domaine de la fabrication et de distribution de boissons à Madagascar, reste et se bat pour maintenir sa place de leader sur le marché ; et préserver sa « grande » part de marché signifie : faire tout ce qui est possible pour maintenir la confiance du client envers l’entreprise. Pour ce faire, STAR ne cesse d’innover, de créer de nouveaux produits, mais en conséquence, elle doit aussi assurer un bon écoulement de son production ; et dans ce cadre, elle doit parfaire ses actions mercatiques dans la promotion de sa marque, un travail qui est généralement confié à un organe spécifique chargé, entre autres, d’une fonction des achats destinés à la réalisation de ces actions marketing, il s’agit la fonction dite “ Achat-Marketing” qui assure l’approvisionnement des biens et les prestations de services que l’entreprise a prévu par les stratégies Marketing, mais qui doit être constamment contrôlée du fait qu’il s’agit d’un poste de dépenses et un poste stratégique. Et cette fonction étant encore peu maîtrisée et peu connue de tous, il faut l’établissement et la mise en œuvre d’un système de « Contrôle Interne » entant qu’outil primordial de gestion ; la conception de cet outil dans un cadre général d’organisation assure un succès de travail pour chaque service et favorise l’atteinte du ou des objectifs de la société.
Depuis quelques années, la notion de Contrôle interne a été appliquée au domaine des activités économiques aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Le Contrôle Interne est un système permanent permettant d’avoir un rendement meilleur dans chaque opération effectuée, contribuant à la réalisation d’objectifs avec un minimum de coûts.
THEORIES GENERALES SUR LE CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne
Le terme contrôle interne est parfois mal compris ou est appréhendé dans un contexte trop limité et ceci, semble-t-il, pour deux raisons. La première raison est qu’il existe une difficulté de traduction de l’expression anglo-saxonne « Internal control », et qui donne lieu à des confusions, car, dans la langue française, le mot contrôle a notamment deux significations :
♦ d’une part, celui de vérification (par exemple le contrôle d’une caisse) ;
♦ d’autre part, celui de maîtrise (par exemple le contrôle de la conduite d’un véhicule).
C’est dans ce dernier sens qu’il faut comprendre l’expression « contrôle interne » ; c’est en effet, ce sens que les anglo-saxons donnent au mot « control » dans l’expression « internal control ». La seconde raison est que le contrôle interne est parfois confondu avec l’audit interne. Ce dernier est un service de l’entreprise alors que le contrôle interne ne correspond ni à un service ni à une fonction mais à des éléments d’organisation que l’on retrouve dans tous les services de l’entreprise.
Définitions
Nombreuses organisations comptables professionnelles ont donné différentes définitions du contrôle interne, et elles ont plus ou moins des points communs. On va donner ci-après deux définitions de contrôle interne, celle fournie par l’Ordre des Experts Comptables lors de leur congrès en 1977, et celle du comité de procédures d’audit de l’Institut Américain des Experts-comptables (A.I.C.P.A). D’après l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés (OECCA), « le contrôle interne est l’ensemble des outils de sécurité contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et de la qualité de l’information, de l’autre, d’appliquer les instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. Et selon l’American Institute of Certified Public Accounts (AICPA), « le Contrôle Interne est formé de plans d’organisation et de toutes les méthodes et procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs, pour contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité, accroître le rendement et assurer l’application des instructions de la Direction ». De ces précédentes approches, il paraît possible de donner une définition synthétique du contrôle interne : « Le contrôle interne est un système mis en place par la Direction d’une entreprise pour assurer la légitimité de ses activités, la protection de ses actifs, la fiabilité de ses informations et l’utilisation efficace de ses moyens humains et matériels. Il comprend un plan d’organisation et un ensemble cohérent de moyens, de méthodes et de procédures permettant la maîtrise du fonctionnement et l’évolution de l’entreprise par rapport à son environnement ». L’on retient en fait que le contrôle interne a un rôle important dans la gestion d’une entreprise et possède plus une vertu préventive qu’un rôle répressif.
Objectifs du contrôle interne
Nous pouvons dans un premier abord identifier certains objectifs du contrôle interne à partir de sa définition :
❖ Protection et sauvegarde du patrimoine sociétaire :il s’agit, tout d’abord, d’assurer la bonne conservation physique des biens et leur utilisation pour les seuls besoins de l’entreprise, ensuite, d’éviter des dépenses inutiles pour l’entreprise et enfin, d’éviter que des engagements pris ne se traduisent à terme par un appauvrissement du patrimoine. Le contrôle interne a notamment pour objectif, dans le cadre d’une efficacité globale, de prévenir, dans la mesure du possible, tant les erreurs que les fraudes.
❖ Prévention et détection des fraudes et des irrégularités comptables et financières dans la mesure du possible : le contrôle interne est à l’origine d’allègement des tâches tout en maintenant un niveau élevé de sécurité.
❖ Amélioration de la qualité et la fiabilité des informations financières diffusées et utilisées : la gestion efficace d’une entreprise implique la diffusion d’information de qualité. Le contrôle interne permet d’uniformiser la qualité de l’information.
❖ Application des instructions de la direction : chaque direction a pour rôle essentiel de rechercher et de définir les lignes de politique général. La mise en œuvre est réalisée par le responsable dont les instructions sont à suivre à tous les échelons. Il y a alors une conduite ordonnée et efficace des opérations de la société.
Tout est déjà dit, dans ces définitions qui évoquent à la fois les objectifs, nous allons parler des différents principes du contrôle interne.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: PRESENTATION GENERALE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : THEORIES GENERALES SUR LE CONTROLE INTERNE
Section 1 : Le contrôle interne
Section 2 : Les principes fondamentaux
Section 3 : Les moyens et les outils du contrôle interne
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA SOCIETE STAR
Section 1 : Historique
Section 2 : Activités et Objectifs
Section 3 : Structure organisationnelle de la STAR
PARTIE II: ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DES PROCEDURES EXISTANTES
Section 1 : Description de procédures du cycle achat-marketing
Section 2 : Description de procédure du cycle stock
CHAPITRE II : ANALYSE DE PROBLEMATIQUES
Section 1 : Problèmes au niveau du cycle « Achat-Marketing»
Section 2 : Problèmes au niveau du cycle « stock »
PARTIE III: PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RESULTATS ESCOMPTES
CHAPITRE I : AMELIORATION DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE DU CYCLE ACHAT ET STOCK
Section 1 : Solutions relatives au cycle Achat-Marketing
Section 2 : Améliorations liées à la gestion des stocks
CHAPITRE II : RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Section 1 : Résultats attendus
Section 2 : Recommandations générales
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES