Théories des investissements directs étrangers

Un trait frappant de l’économie mondiale de ces dernières décennies est la croissance des investissements directs étrangers (IDE) réalisés par des sociétés multinationales en vue d’acquérir des actifs et gérer des activités de production à l’étranger. A la différence des autres grands types de flux de capitaux privés extérieurs, ils sont motivés essentiellement par la perspective des profits que les investisseurs espèrent réaliser dans des activités de production qu’ils génèrent directement. Cette tendance a été favorisée ces dernières années par la libéralisation du commerce et des régimes d’investissement. Depuis le début des années 80, les flux d’IDE mondiaux ont augmenté plus vite que les échanges commerciaux internationaux ou la production mondiale. Les IDE dans les pays en développement (PVD) ont suivi la même tendance en atteignant un tiers environ du PIB de ces pays, alors qu´ils s´établissaient à peine à 10 % en 1980. En ce moment, ils constituent pour les PVD, la principale source de financement extérieur, devant les prêts sur les marchés financiers et l’aide publique au développement. Les multinationales des pays industrialisés demeurent la principale source de ce type d’investissement. Il est donc important de faire une analyser de cet investissement qu’est l’IDE.

Généralités sur les Investissements directs étrangers

Définitions des Investissements Directs Etrangers

Les IDE sont définis par le FMI (1997) comme étant ceux qui « sont effectués dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur, le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’Entreprise. Les entités ou les groupes d’entités associés non résidentes et qui effectuent les investissements sont appelés des Investisseurs Directs, et les entreprises érigées ou non en société (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont désignées par le terme « Entreprise d’Investissement Direct ».

L’OCDE définit l’Investissement Direct à l’Etranger ainsi : « L’IDE est une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister à créer une entreprise entièrement nouvelle (investissement de création) ou, plus généralement, à modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et d’acquisitions). Sont également définis comme des investissements directs étrangers d’autres types de transactions financières entre des entreprises apparentées, notamment le réinvestissement des bénéfices de l’entreprise ayant obtenu l’IDE, ou d’autres transferts en capital ». Ces derniers incluent notamment les prêts accordés par une maison-mère à sa filiale implantée à l’étranger.

L’investissement direct comprend donc la transaction initiale qu’établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise mais aussi toutes les transactions ultérieures en capital entre les deux entités et entre les entreprises affiliés qu’elles soient constitués en société ou non. En fait les IDE couvrent l’ensemble des ressources (apport en capital social, prêt, mise à disposition des trésoreries, crédit commerciaux ou de bénéfice réinvesti) qu’à un moment donné un investisseur direct laisse à la disposition des entreprises avec lesquelles il est en relation d’investissement direct.

La notion de contrôle est définie à l’aide d’un pourcentage d’actif de la firme détenu par l’investisseur. Aujourd’hui, le seuil de 10% des actifs possédés par la maison mère étrangère détermine plus souvent le statu d’IDE.

Un investissement est donc considéré comme IDE :
– S’il entraine une notion de contrôle ou de pouvoir d’influence sur la gestion d’une entreprise étrangère
– S’il entraine un transfert de compétence complexe c’est-à-dire un ensemble de technologie qui ne se limite pas a un simple transfert de capital mais comprend également des hommes ou des savoirs faire, licences, etc.
– Finalement, s’il entraine à produire des biens et services .

caractéristiques des IDE par rapport aux autres investissements 

Il y a quatre (4) autres ressources de financement externes à savoir l’investissement de portefeuille, les investissements ou flux à titre privé, l’aide publique au développement et la dette publique. Ces sources de financement, comme les IDE, proviennent de l’épargne de certains pays qualifiés de reste du monde et assurent aussi le financement du manque de l’épargne nationale du pays hôte ou pays d’accueil.

L’investissement de portefeuille
Qui sont aussi des investissements privés étrangers, le plus souvent on les appelle « les investissement indirects étrangers ». Par opposition aux IDE, ils ne donnent pas droit aux investisseurs de participer à la gestion de l’entreprise. Ils signifient tout simplement une participation des investisseurs au capital de l’entreprise. Ils se matérialisent par un simple achat d’obligations, d’action ou de titres. C’est un simple placement financier effectué par un investisseur étranger. Une partie du capital de l’entreprise est détenue par les investisseurs étrangers.

L’investissement ou flux au titre de la dette privée
C’est une source de financement extérieur qui se manifeste par une dette contractée par des sociétés privées soit auprès de prêteurs officiels constitués par des institutions financières internationales tels la Banque Mondiale, le Système financier International et les Banques régionales de développement comme la Banque Africaine de Développement par exemple, soit auprès des banques ou des sociétés industrielles ou commerciales privées étrangères. La dette privée peut être publiquement garantie ou non garantie. Les dettes auprès des institutions financière internationales sont sous la garantie de l’Etat, tandis que celles contractées auprès des banques ou des sociétés industrielles et commerciales privées étrangère sont contracté sans garanties. Ce sont souvent les grandes sociétés privées qui ont des activité touchant le domaine international telles que les banques, entreprises de sidérurgie, société de transports maritime ou aérien, société de tourisme,…, qui bénéficient de dettes non garanties.

Aide publique au développement
Elle désigne l’ensemble des contributions effectué par les administrations publiques des pays développés aux pays en voie de développement. Elle comprend l’aide sous forme de dons, les apports financiers conditionnés par un taux d’intérêt largement inférieur au taux appliqués sur le marché, les allégements de la dette et la coopération technique .

La dette publique
C’est un financement extérieur obtenu à partir de l’emprunt contracté par l’Etat ou les organismes publics soit auprès des institutions financières internationales soit auprès des administrations publiques nationales. L’IDE et l’investissement de portefeuille sont des capitaux privés. L’IDE comme l’investissement de portefeuille n’est pas un endettement extérieure mais un investissement étranger c’est-à-dire un apport de fonds privé. Tandis que le flux au titre de la dette privée, la dette publique et l’aide publique s’il ne s’agit pas de dons sans contrepartie sont des endettements extérieurs.

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Table des matières

Introduction générale
PARTIE I : THEORIES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
CHAPITRE I : Généralités sur les Investissements directs étrangers
1.1- Définitions des Investissements Directs Etrangers
1.2- caractéristiques des IDE par rapport aux autres investissements
1.3- les firmes multinationales et l’entreprise d’investissement direct
1.4- Typologie des IDE et les différentes stratégies
CHAPITRE II : Théories sur les Investissements et croissances : les retombées des IDE
2.1- Approche normative de la croissance endogène
2.2- Analyse de causalité entre IDE et croissance : approche empirique
2.3- Les retombées économiques des IDE
Chapitre III : Déterminants fondamentaux des IDE
3.1- Les facteurs de stabilité
3.2- Autres déterminants de l’IDE
PARTIE II : ANALYSE SUR LES IMPACTS SOCIO- ECONOMIQUE DES IDE
CHAPITRE IV: Participation des IDE aux développements socio- économique
4.1- Les emplois
4.2- Les revenus
4.3- L’IDE cause d’un pôle de développement
4.4- IDE et les recettes publiques
CHAPITRE V : Limites des IDE
5.1- Faible participation des IDE à l’économie nationale
5.2- Fragilité des IDE
5.3- Faible contribution à la croissance économique
CHAPITRE VI : Perspectives des IDE dans l’économie de Madagascar
6.1- Une nouvelle stratégie pour lutter contre la pauvreté
6.4- Bonne gouvernance et stabilité politique
CONCLUSION

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