THEORIES DE LA COULEUR EN ARCHITECTURE

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THEORIES DE LA COULEUR EN ARCHITECTURE

COULEUR MATIERE

Au 20ème siècle émerge un nouveau courant de pensée, non plus basé sur des réalités absolues qu’il faudrait prouver, mais plutôt sur une étude plastique de la couleur et de ses effets. Deux personnalités sont représentatives de ce courant de pensée : Josef Albers (peintre, pédagogue de l’art et professeur au Bauhaus, 1888-1976) et Johannes Itten (peintre, pédagogue de l’art et professeur au Bauhaus, 1888-1967).
Dans « l’artiste de mon temps », Delacroix écrivait : « Les éléments de l’enseignement des couleurs n’ont été ni analysées ni enseignés dans nos ateliers d’art, parce que l’on tient pour inutile en France d’étudier les lois de la couleur ; comme dit le proverbe : on peut devenir dessinateur, on naît coloriste. Des secrets de l’enseignement de la couleur ? Pourquoi nommerait-on secrets les principes que tous les artistes doivent connaitre et qui auraient dû leur être enseignés à tous ? »1 Déjà Itten faisait le constat d’un manque d’enseignement de la couleur. Rappelons qu’à cette époque, le Bauhaus avait pour ambition de rapprocher les arts au sein d’une même école. Selon les créateurs du Bauhaus, Art et architecture ne pouvaient être dissociés. Itten propose un enseignement qui permet de donner des outils pour employer la couleur dans un but précis, pour créer une sensation. Cet enseignement est retranscrit dans son ouvrage « Art de la Couleur ».
Itten a défini sept contrastes de couleurs qu’il a lui-même repris des travaux de Goethe, Bezold, Chevreul et Hölzel.
Le contraste de la couleur en soi réside dans l’emploi de couleur dites « pures », c’est-à-dire franches. Le plus fort contraste de couleur en soi est l’association du jaune, rouge et du bleu. Il faut pour réaliser ce contraste, choisir au minimum 3 couleurs. La force du contraste diminue par l’emploi de couleurs qui s’éloignent des couleurs primaires.

Contraste clair-obscur

Le contraste de la couleur en soi réside dans l’emploi de couleur dites « pures », c’est-à-dire franches. Le plus fort contraste de couleur en soi est l’association du jaune, rouge et du bleu. Il faut pour réaliser ce contraste, choisir au minimum 3 couleurs. La force du contraste diminue par l’emploi de couleurs qui s’éloignent des couleurs primaires.
Contraste clair-obscurLe contraste le plus représentatif du clair obscur et celui du noir et du blanc. Le contraste de clair obscur s’obtient par l’ajout de différentes nuances de gris dans la teinte de base.

Contraste chaud-froid

Le contraste simultané se rapproche du contraste complémentaire. Il s’agit de placer au centre d’un carré de couleur un petit carré gris de clarté similaire à la couleur du grand carré. L’oeil après avoir fixé le carré de couleur tend à recréer la couleur complémentaire en lieu et place du petit carré gris. (Il faut pour cela occulter les autres carrés de couleur pour garder son attention sur une seule couleur)

Contraste de qualité

Illustration tirée de «Art de la Couleur», Johannes Itten
Le contraste de qualité consiste à couper avec du gris une couleur dite « pure » ou primaire. On obtient alors un contraste dans un camaïeu de couleur.

Contraste de quantité

Illustration tirée de «Art de la Couleur», Johannes Itten
Il s’agit de mettre en relation deux à plusieurs couleurs avec des quantités différentes. C’est en quelques sortes le contraste « grand-petit » ou « beaucoup-peu ».
« Un jour de 1928, je dictai des accords de couleurs harmonieux à une classe d’élèves peintres […] Je n’avais pas encore donné de définition des couleurs harmonieuses. Après vingt minutes de travail environ, une grande agitation naquit dans la classe. J’en cherchai la raison et je reçus cette réponse : « Nous pensons tous que les accords que vous dictez ne sont pas des compositions harmonieuses. Nous les trouvons désagréables et discordants. »
Je répondis : « C’est bon ; que chacun peigne les accords qu’il estime harmonieux et agréable. » La classe se tranquillisa immédiatement et tous s’efforcèrent de montrer que j’avais eu tort dans le choix de mes accords.
Après une heure, je fis étaler sur le sol les travaux obtenus. Chaque élève, selon ses goûts personnels, avait peint sur sa feuille plusieurs accords semblables. Mais toues les feuilles étaient très différentes les unes des autres. »1
Pour Josef Albers l’enseignement de la couleur ne peut pas être une vérité absolue. Il explique dans son ouvrage « L’interaction de la couleur » le déroulé de son enseignement qui découle de l’étude de toutes les théories existantes sur la couleur. Celle de Newton bien sûr, mais aussi celle de Goethe. Parmi les systèmes contemporains, il présente et analyse avec ses élèves l’ordre de l’Arbre de Couleur de Munsell, le Système de Couleurs d’Ostwald et celui de Faber Birren.
La méthode de Josef Albers est basée sur l’expérimentation, il publie d’ailleurs dans son ouvrage des essais de couleurs réalisés par ses étudiants. Pour lui, la couleur est le moyen d’expression le plus relatif qui existe. De fait il ne tend pas à donner une méthode unique mais plutôt à laisser à chaque individu la possibilité d’expérimenter et de découvrir tous les effets possibles de la couleur.
« Dans sa perception visuelle une couleur n’est presque jamais vue telle qu’elle est réellement – telle qu’elle est physiquement. Cette constatation fait de la couleur le moyen artistique le plus relatif. »
Les exemples qui suivent tendent à démontrer la force des associations colorées. Elles trompent l’oeil humain qui peut percevoir une même couleur de deux façons différentes selon son association et le rapport d’échelle qu’elle entretient avec une autre couleur.
Ainsi il démontre que l’on ne peut pas juger d’une couleur seule mais que notre jugement est dicté par son contexte coloré.
« En ce qui concerne le chaud et le froid, la tradition occidentale accepte que normalement le bleu semble froid et que le groupe adjacent jaune-orange-rouge ait l’air chaud. Comme toute température peut être lue comme plus haute ou plus basse par rapport à d’autres températures, ces qualifications n’ont qu’une valeur relative. Il existera donc aussi des bleus chaud et des rouges froids à l’intérieur de leurs propres teintes. » 1

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LA COULEUR
– Couleur scientifique
– Couleur sociétale
CHAPTIRE 2. THEORIES DE LA COULEUR EN ARCHITECTURE
– Couleur matière
– Couleur spatiale
CHAPITRE 3. COULEUR ET ARCHITECTES D’AUJOURD’HUI
– Couleur « Star »
– Couleur du quotidien
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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