THEORIES DE LA COMMUNICATION
Modèle de Newcomb Théodore M. Newcomb, 1953, présente le modèle ABX triangulaire et devient le premier à introduire le rôle de communication dans la relation sociale. Newcomb relève dans les relations sociales deux dimensions. L’attitude, qui est la qualité du lien affectif, et l’union qui est la spécificité du lien. À travers ces deux grilles d’analyse, il va s’intéresser à l’équilibre ou le déséquilibre d’une relation sociale. Une relation est dite équilibrée lorsque les attitudes ont la même orientation. Son hypothèse est que nous sommes tous à la recherche d’un équilibre dans la situation de communication. S’il n’est pas atteint, nous souhaiterons alors soit réduire ce déséquilibre, soit rompre la relation. Newcomb s’intéresse donc à la notion de similarité, à leur possession, leur association ou à leur contraire. Il nous fait également remarquer que les relations se nouent généralement autour d’un objet (thème de conversation, une personne, une passion commune…). Il exposera par la suite 8 schémas de relation, dont 4 modèles équilibrés et 4 modèles déséquilibrés. Le modèle de Newcomb soulève donc des faits essentiels selon quoi toute situation de communication met en présence des individus caractérisés par des attitudes, des motivations et que toute situation de communication peut être un moyen de faire évoluer une relation. La communication est donc ici appréhendée comme un phénomène dynamique et complexe et non mécanique.
Modèle de Matilda et John Riley Dans ce modèle est considérée en premier lieu l’appartenance des individus humains à des groupes. L’émetteur rebaptisé communicateur, et le récepteur sont donc distribués dans des groupes primaires (familles, communauté, petits groupes…) sociologiques. Ces groupes influeraient la façon de voir, de penser et de juger de leurs membres. Et ces groupes évoluent dans un contexte social dont ils dépendent. Ce modèle de Matilda White Riley et de John White Riley introduit de nouvelles notions, notamment celle de contexte et d’appartenance à un groupe, liées à la sociologie. De plus ce modèle est le premier à prendre en compte la notion d’une boucle de rétroaction, entre l’émetteur et le récepteur. Cela montre qu’il y a réciprocité et inter-influence entre les individus. Ce modèle est à l’origine des travaux sur la communication de groupe.
Planification familiale et religions
A Madagascar, les méthodes modernes de PF sont apparues en 1962, ainsi au sein du collège Théologique protestant d’Antananarivo, l’épouse d’un missionnaire anglais et celle du directeur du collège en parlaient aux femmes des futurs pasteurs d’où la création de la Fianakaviana Sambatra (FISA). Plus de la moitié de la population malgache sont chrétiennes dont les quatre principales religions sont l’église catholique romaine, l’église réformée protestante de Jésus Christ à Madagascar (FJKM), l’église luthérienne et l’église anglicane. Toutefois, la pratique de l’une ou l’autre de ces religions n’empêche pas les malgaches de respecter le culte des ancêtres ou religion traditionnelle et de croire aux prédictions des divins et autres voyants. Si d’une manière générale, la religion n’est pas un obstacle à la planification familiale ou à la contraception à Madagascar, une mention spéciale mérite d’être faite concernant la religion catholique vu le nombre important de population pratiquant cette religion – environ 30% de la population mais surtout la position un peu particulière de cette religion face à la planification familiale. En fait, comme tous les catholiques dans le monde, ceux du pays n’échappent pas à la loi du Vatican. Ainsi, depuis la lettre encyclique « Humanae Vitae » du Pape Paul VI du 25 juillet 1968, la seule contraception admise par l’église catholique, lorsque le couple traverse « des circonstances graves » justifiant un espacement des naissances est « l’observation des rythmes naturels de la fertilité de la femme », c’est-à-dire l’abstinence en période féconde.
Planification familiale et fady (tabous)
Auparavant, la sexualité et corollairement la planification familiale sont des sujets tabous dans la société malgache. Toutefois, vu l’importance de ces éléments au niveau national et international et leurs implications dans la vie individuelle et celle de la société entière, la sensibilisation de tous les acteurs entre autres les parents, les jeunes, les dirigeants, les enseignants, les leaders aussi bien politiques que religieux n’a cessé de s’amplifier depuis plusieurs années et est devenue de plus en plus courante. Pourtant, les Malgaches connaissent les inconvénients des intervalles inter-génésiques très rapprochés, l’enfant devient maladif quand sa mère tombe de nouveau enceinte : « tanin’aizana », et le nouveau-né devient petit et malnutri et l’appelle « zaza kely aizana ». Malgré l’inexistence de la Planification familiale à ce moment, les parents ont déjà trouvé comme moyen de maîtriser les naissances à travers l’abstinence pendant quelques temps après l’accouchement ; il y a aussi les « tambavy » qu’ils ont utilisés comme contraceptif.
De ce fait, le tabou y afférent a commencé à disparaître, surtout en milieu urbain et dans les zones non enclavées. Ainsi, à titre d’illustration au niveau de certains lycées de la capitale, il existe des services de planification familiale dont les principales cibles sont les lycéens. Il existe aussi des clubs pour la santé reproductive des adolescents (SRA). Dans certaines congrégations religieuses comme le SAF/FJKM ou la SALFA, les services de planification familiale sont des services de santé courants sans que le tabou n’y fasse obstacle. Seules les méthodes recommandées par chaque congrégation diffèrent selon l’entité. Cette première partie a exposé théoriquement le domaine d’étude de la planification familiale. Des définitions selon les spécialistes, la méthode nécessaire pour sensibiliser à savoir la communication ainsi que la place de la planification familiale face au contexte malgache. La deuxième partie va parler globalement le terrain d’étude et les variables utilisés pour l’étude.
Au terme de cette étude, avoir des enfants fait partie de la conception malgache, cela se traduit par les expressions traditionnelles citées dans le corps de ce document. Non seulement les jeunes malgaches en âge de se marier désirent avoir leurs propres enfants, mais en général tout couple désire avoir la même chose pour de multiples raisons. Par contre, il ne faut pas oublier que la responsabilité prise par les parents dès la naissance d’un enfant jusqu’à son âge adulte garantit sa vie future ; il doit être scolarisé, nourri, éduqué, vêtu, … c’est pourquoi il est important pour le couple de bien savoir le nombre d’enfant qu’il désire et surtout qu’il arrivera à prendre en charge. Sur le plan national, le non proportionnalité de la croissance de la population et la croissance économique entraîne la pauvreté du pays ; puisque, la production locale n’arrive plus à satisfaire les besoins de la population. Le choix se pose donc devant tous les parents sur le nombre de leurs enfants.
Grâce à l’existence du Planning Familial, les couples peuvent espacer et limiter leurs naissances. Avec la variété des méthodes contraceptives, toute femme peut pratiquer la PF en choisissant la méthode qui lui convient. Des avantages peuvent être tirés à partir de la pratique de la PF, au niveau de la femme, au niveau du ménage, au niveau de la communauté et au niveau national. La PF n’a pas seulement pour but de régulariser les naissances mais aussi d’inciter, de promouvoir la participation de la femme au développement, c’est aussi un moyen de lutter contre l’inégalité de genre qui subsiste encore surtout dans les milieux ruraux Malgré les avantages donnés par la PF, ce n’est pas tout le monde qui se rend compte de son importance, d’où la nécessité de la communication et la sensibilisation au sein de la communauté.
En tout état de cause, il apparaît clairement que l’émancipation des femmes et l’accession à l’égalité face aux hommes, constitue un objectif crucial pour le respect des droits de la personne qui fait partie intégrante du développement humain et économique. Afin que ce développement puisse s’assurer un réel avenir, le travail d’information et de sensibilisation consistera à reconnaître les coûts de la discrimination sexuelle et les avantages de l’égalité. Car, en effet, l’inégalité et la discrimination ont une répercussion importante sur la vie sociale et économique des foyers qui pénalise autant les femmes que les hommes. Pour la population rurale, il n’est pas facile de la persuader, elle a besoin d’information convaincante avant d’adopter un nouveau comportement. Au fait, la question qui se pose encore est la suivante: « A part la PF, quelles stratégies d’organisations à adopter pour que les femmes soient reconnues comme actrices essentielles du développement et que leurs capacités soient valorisées, à leur propre profit, mais aussi au profit de la société ? » .
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Table des matières
Remerciements
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : Généralités sur la Planification Familiale
CHAPITRE II : Théories de la communication
CHAPITRE III : Planification Familiale dans le contexte Malgache
DEUXIEME PARTIE : LA QUETE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE IV : Activités du terrain
TROISIME PARTIE : RESULTATS, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
CHAPITRE V : Résultats
CHAPITRE VI : Commentaires et suggestions
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Tables des matières
Liste des acronymes
Listes des figures et tableaux
Annexes
Curriculum Vitae
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