THEORIE TRIPARTIE SUR LA CULTURE
Notion sur la culture
En sociologie et en anthropologie, la culture est l’ensemble des croyances, des valeurs, des normes et des pratiques communes à « un groupe social donné ». C’est-àdire qu’aucune culture n’est universelle de nature. Il faut des contacts et de l’échange entre un ressortissant de la société émetteur et un autre d’une société d’accueil pour l’usage et la diffusion.
La « Culture » comme un héritage social
D’après la conception de l’anthropologie anglaise du XIXème, la culture est définie comme étant un ensemble de complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes, et les autres aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme en tant que membre d’une société. Tous les membres d’une société s’identifient donc selon une conscience collective d’appartenance à une valeur reconnue par tous ou du moins par la majorité.
Ainsi définie, la culture présente quelques caractéristiques à savoir ;
– Un ensemble cohérent dont les éléments sont interdépendants ;
– Elle inonde l’ensemble des activités humaines ;
– Elle est commune à un groupe d’hommes, que ce groupe soit important (les habitants d’un continent) ou très faible (une bande de jeunes) ;
– Elle se transmet par le biais de la socialisation. La plupart du temps, cette transmission se fait d’une génération à l’autre par l’intermédiaire des agents de socialisation que sont la famille, les écoles, pour ne citer que les plus importants. En ce sens, la culture est un héritage social.
Bronislaw Malinowski , dans son œuvre intitulée « une théorie scientifique de la culture » ; il s’agit évidemment de cette totalité où entrent en jeu les machines et les biens de consommation, les chartes organiques réglant les divers groupements sociaux, les idées et les arts, les croyances et les coutumes. « Que l’on envisage une culture très simple ou très primitive, ou bien au contraire une culture complexe très évoluée, on a affaire à un vaste appareil, pour une part matériel, pour une part humain, et pour une autre encore spirituel, qui permet à l’homme d’affronter les problèmes concrets et précis qui se posent à lui. Les problèmes sont dus au fait que le corps humain est l’esclave de divers besoins organiques et qu’il vit dans un milieu qui est à la fois son meilleur allié, puisqu’il fournit les matières premières de son travail manuel, et son pire ennemi, puisqu’il foisonne de forces hostiles » .
Par cette affirmation quelque peu banale, et à coup sûr fort modeste, qui sera d’ailleurs construite pièce à pièce, nous entendons d’abord que la théorie de la culture doit s’appuyer sur la nature humaine. Nature humaine qui s’efforce tant bien que mal de satisfaire ses divers besoins en tant qu’espèce animale. Ils sont soumis à des conditions élémentaires qui doivent être remplies si les individus doivent survivre, la race se perpétuer, et les organismes demeurant en état de fonctionner. Armé de son équipement d’objets manufacturés, doué du pouvoir de les façonner et de les apprécier, l’homme se crée un second milieu ; rien d’original jusqu’ici.
Il est clair que la satisfaction des besoins élémentaires, ou organiques, de l’homme et de la race, constitue le jeu minimum des conditions auxquelles chaque culture est soumise. Et ces besoins sont innés dont leur satisfaction s’apprend de génération en génération par le biais de la socialisation. Tout cet enchainement forme une ligne de culture bien distincte héritée par les futurs membres adhérents de la société.
Caractère et fonction de la culture
Utilisée en anthropologie, la notion de culture a permis d’expliquer les différences entre les sociétés. En sociologie, elle est souvent utilisée comme facteur explicatif des comportements humains. Elle a une fonction de cohésion et d’intégration individuelle tout en étant une source de distinction et d’enjeu de conflits du fait de sa diversité.
Dans son caractère le plus remarquable, tous les membres des sociétés modernes ne partagent pas exactement la même culture. Pris globalement, chaque groupe social (les jeunes, les femmes, etc) possède des traits culturels particuliers qui le distinguent des autres. On désigne comme sous-culture, la culture spécifique d’un groupe social à l’intérieur d’une société. Une culture dispose donc comme caractère, sa possibilité d’avoir une sous-culture. La culture a un caractère de signe distinctif. Elle permet à un groupe de se distinguer des autres. Privilégiant l’action que l’écrit, centrée sur les valeurs et de la solidarité, la culture ouvrière par exemple, dans son temps, était différente de la culture classique et élitiste de la bourgeoisie. Pierre Bourdieu a montré comment cette dernière, c’est-à-dire la culture bourgeoise, cherchait à se différencier du peuple en s’imposant des pratiques sociales sophistiquées comme les étiquettes au cours d’un repas ou certaine pratiques sociaux et sportives par exemple. La culture permet ainsi de distinguer le « eux » du « nous ».
Pour ce qui est de sa fonction, la première est de renforcer la cohésion du groupe en conférant une légitimité aux relations sociales. La culture donne un sens aux liens qui unissent les hommes, que ces liens soient issus de la volonté participante de tous les membres. L’idée de famille ainsi que les valeurs et les normes qui y sont associées crée, entre les aînés et les jeunes, des relations beaucoup plus solides que les seuls liens biologiques ou sociaux. La culture, ensuite, permet l’intégration des individus dans un groupe. Un individu se sentira d’autant plus à l’aise, au sein d’un groupe au sein duquel il se sent chez lui, où il adhère aux valeurs de cette communauté et en respectera les normes. De son côté, ce groupe n’aura aucune raison de se montrer hostile vis-à-vis d’une personne qui accepte les règles sociaux.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I. DIMENSION THEORIQUE
CHAPITRE I. THEORIE TRIPARTIE SUR LA CULTURE
Section 1. Notion sur la culture
1. La « Culture » comme un héritage social
2- Caractère et fonction de la culture
Section 2. La socialisation. Elle contribue à l’intériorisation de la culture
1- La socialisation consiste à apprendre et à intérioriser les modèles culturels
2- La réussite de la socialisation
Section 3. Contexte de la mondialisation et la globalisation
1- Mondialisation et globalisation
2- La mondialisation culturelle
CHAPITRE II. LA CULTURE DE LA DANSE
Section 4. La danse dans son caractère général
1. Danses rituelles ou religieuses
2. Danse ludique, danse profane
3. Danse de société
Section 5. La danse sportive ou artistique
1. Pourquoi sportive ou artistique ?
2. Les différentes disciplines de la danse sportive
Les cinq danses standards
Les cinq danses latines
3. Les compétitions
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE II. RAPPORT DES TRAVAUX SUR TERRAIN
(La pratique de la danse de société à Antananarivo)
CHAPITRE III. PRESENTATION DU TERRAIN
Section 6. Qui est « Choreo Dance Club » ?
1- Monographie du Club
2. But poursuivi par le club
Section 7. Moyens disposés et besoins du club
1- Moyens dont dispose le club
2- Les accessoires personnels
CHAPITRE IV. LA DANSE ET SA PRATIQUE
Section 8. L’enjeu du cours de danse
1- Comment se présente cet intérêt pour la danse?
2- La pratique proprement dite
Section 9. Les évènements de pratique de la danse
1- La pratique de la danse de salon dans des évènements comme les soirées dansantes
2- L’activité d’animation par le club
CHAPITRE V. LES COMPETITIONS
Section 10. Les compétitions d’ordre national
1- L’évènement « rock and love » competition
2- L’évènement « show latino »
Section 11. La compétition d’ordre international
CONCLUSION PARTIELLE
PARTIE III. REFLEXIONS PROGRESSIVES ET SUGGESTIONS
CHAPITRE VI. L’ENJEU CULTUREL DE LA PRATIQUE DE LA DANSE DE SOCIETE
Section 12. La danse de société comme culture
1- Caractère culturelle de la danse de société
2- La culture de la danse de société ; un héritage social
Section 13. Approche critique
CHAPITRE VII. SUGGESTIONS
Section 14. Adaptation et accommodation mais non pas acculturation
Section 15. Institutionnalisation de la culture et maîtrise de la socialisation
CONLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE