Théorie sur la monnaie et la politique monétaire

Si la monnaie est loin d’être une invention du XXe siècle, l’analyse de l’économie monétaire par contre, relève des techniques les plus récentes de la science économique. La politique économique contemporaine s’attache partout à dégager des instruments monétaires efficaces de régulation de l’économie globale. Dans les pays développés, l’on cherche dans la politique monétaire quelque solution complémentaire au problème du « Triangle magique » concernant la sauvegarde d’un taux satisfaisant de croissance sans susciter l’inflation interne et sans entrainer une détérioration grave de la balance commerciale. Dans les pays en développement, la mise en application des plans de développement et la volonté de pousser en avant l’agriculture vivrière se heurtent trop souvent à l’absence de structure bancaire, à l’insuffisance des crédits disponibles, à l’abus des taux d’intérêt (usure). Les problèmes monétaires d’un grand nombre de pays sous développés contemporain s’expliquent mal si l’on omet d’analyser la spécificité, l’orientation et la finalité du système monétaire imposé par la colonisation. La politique monétaire fait référence à l’ensemble des messages et signaux qui sont envoyés par les autorités monétaires (Banque Centrale) sur les agents privées afin d’influencer sur les anticipations et les comportements de ceux-ci. Cette politique monétaire est une composante de la politique économique d’ensemble. L’objectif de la politique monétaire est de contrôler l’évolution de la masse monétaire (éviter l’abondance et la pénurie de la masse monétaire).

Théorie sur la monnaie et la politique monétaire

Théorie classique

L’analyse dite classique ou pré-keynésienne a dominé jusqu’en 1930. La vision classique de la monnaie ainsi que la politique monétaire liée à cette perception de la monnaie se diffère des différents courants de pensée. Lorsqu’un déséquilibre apparaît sur un marché donné (par exemple le chômage sur le marché de travail), ses mécanismes sont censés rétablir l’équilibre (à travers la baisse des salaires). Mais la plus grande crise des années trente est venue bouleverser la théorie classique. En effet cette dépression fut la plus profonde et la plus longue jamais connu.

Approche théorique de la monnaie

L’approche classique explique une conception sur la monnaie conforme à la loi des débouchés de Jean Baptiste Say « l’offre crée sa propre demande ». Rappelons la loi de J.B. Say que c’est l’offre qui détermine la demande, donc pas de soucis de crise de surproduction car le prix va rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. La production ou l’offre se transforme en revenu, et à son tour le revenu doit être utilisé entièrement en demande. Donc le volume de la monnaie est équivalent à la valeur de transaction des biens et services. Pour les classiques, il n’y a pas de thésaurisation . L’augmentation de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie n’a aucune incidence sur l’économie puisqu’en situation du plein emploi, les capacités de production sont pleinement utilisées et l’accroissement de la masse monétaire se traduira par plus d’inflation (Stuart Mill) en 1847. Ce courant de pensée perçoit la neutralité de la monnaie et que la monnaie n’est qu’un voile, il y a donc une indépendance entre la sphère monétaire et la sphère réelle de la production. En tant que neutre et un voile, la monnaie ne se sert qu’intermédiaire de l’échange des biens et services, et pour l’unité de compte. Et toute la monnaie doit être entièrement utilisé en transaction, le seule motif de demande de monnaie est alors le financement de transaction. La quantité de monnaie qui circule dans l’économie fixe le niveau général des prix mais n’affectent pas les équilibres sur chaque marché c’est-à-dire la quantité des biens qui s’y échange. C’est la théorie quantitative de la monnaie ou TQM que nous étudierons ci-dessous dans la politique monétaire classique liée à cette perception de la monnaie.

La politique monétaire classique liée à la perception de la monnaie : (sur le marché de la monnaie)

L’offre de la monnaie

Comme le système bancaire peut exercer un certain contrôle sur la quantité de monnaie en circulation, celle-ci sera considérée comme exogène. La plupart des théories et des modèles économiques insistent d’ailleurs sur l’aspect exogène de la création monétaire. C’est pourquoi on retiendra que l’offre de monnaie étant le fait du système bancaire est exogène.

A court terme une expansion monétaire accroît le revenu national et réduit le chômage, mais à plus long terme les prix augmentent davantage et finalement l’accroissement de la masse monétaire se répercute intégralement dans l’accroissement des prix et des salaires nominaux et n’a aucun effet réel sur l’économie. On parle alors de neutralité de la monnaie à moyen long terme : une politique monétaire expansionniste peut contrer l’effet d’un choc exogène défavorable mais les effets positifs disparaîtront à plus long terme.

L’augmentation de l’offre de monnaie ne fait qu’élever le niveau général des prix. Selon le graphique ci-dessus, l’augmentation de l’offre de monnaie de M1 en M2 va augmenter le prix de P1 en P2, car il y a une indépendance entre la sphère monétaire et la sphère réelle de production. Et la demande de monnaie Md est en fonction croissante de la production qui est l’effet du rôle de la monnaie en tant qu’intermédiaire d’échange. Et selon les classiques, la production nationale ou revenu global est en fonction des facteurs de production (Capital et Travail) mais pas en fonction de l’offre de la monnaie.

La demande de monnaie

La première étude de la demande de monnaie date de XIXe siècle. Selon cette théorie monétaire classique comme formulée initialement par l’économiste anglais David Hume (1711-1776) et formulée en XXe siècle par l’économiste américain Irving Fisher (1867-1947), la monnaie est demandée essentiellement parce qu’elle est un moyen de payement et la quantité en circulation détermine le niveau de prix absolus.

La théorie quantitative de la monnaie

✘ Premier postulat : (ΔV/ V)= 0 :
Pour transformer l’expression comptable de l’équation des échanges en une théorie, il est nécessaire de poser un certain nombre de postulats. En effet, les économistes classiques postulaient que la vélocité de la monnaie était constante parce qu’elle relevait de certains facteurs institutionnels relativement stables, telles la fréquence avec laquelle les salaires et les revenus sont versés ou la technologie monétaire en vigueur à un moment donné (exemples: Chèques, cartes de crédit, transferts électroniques de fonds).

✘ Deuxième postulat: (Δ y/ y) = 0 :
Le deuxième postulat des économistes classiques est, qu’à long terme, le niveau de la production réelle dans l’économie relève de facteurs réels, tels la population, la technologie, la productivité et le stock de capitaux, et que cette production est indépendante du volume de monnaie en circulation. Or, comme les facteurs réels de production varient peu à court terme, les économistes classiques considéraient que le niveau de production réelle pouvait être considéré comme fixe à court terme et au niveau de la pleine capacité de production.

Dans ce contexte, la monnaie est un «voile», elle est «neutre» par rapport à l’économie réelle parce que toute variation à court terme de son volume se traduit par une variation proportionnelle des prix. Avec les postulats d’une vélocité et d’une production réelle constante, l’équation des échanges cesse d’être une tautologie et devient la théorie quantitative de la monnaie, laquelle établit une relation de cause à effet entre l’offre de monnaie et le niveau général des prix. Sous cette forme, la théorie quantitative de la monnaie est la théorie classique de l’inflation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : Théorie sur la monnaie et la politique monétaire
Chapitre I : La théorie classique
I. Approche théorique de la monnaie
II. La politique monétaire classique liée à la perception de la monnaie
Chapitre II : La théorie keynésienne
I. Approche théorique de la monnaie
II. La politique monétaire keynésienne sous la conception de la monnaie
Chapitre III : Autres approches théoriques
I. La vision de Mundell-Fleming
II. L’approche de Milton Friedman
PARTIE II : Analyse empirique de la politique monétaire
Chapitre I : Cas des pays en développement
I. Cas de Madagascar
II. Cas de Nigeria
Chapitre II : Cas des pays développés
I. En Amérique du Nord : cas de Canada
II. En Asie : cas de Japon
CONCLUSION
Bibliographie

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