Depuis ces derniรจres annรฉes, Madagascar a rejoint le rang des pays en dรฉveloppement. Malgrรฉ les diffรฉrentes crises au niveau mondial en 2009, le taux de croissance รฉconomique a connu une transformation et une รฉvolution remarquable et considรฉrable. Lโhistoire de la Micro finance Malgache dรฉbute en 1987 avec la naissance de lโAPEM (Association pour la Promotion de lโEntreprise ร Madagascar). Ce nโest quโร partir des annรฉes 1990 jusquโen 1995, que dโautres IMF (Institutions de Microfinance) ont vu le jour.
LA MICROFINANCE ET LES RESEAUX OTIVย
Les institutions de la microfinance constituent un vรฉritable outil de dรฉveloppement รฉconomique dans un pays en voie de dรฉveloppement comme Madagascar. Ce chapitre dรฉveloppera les informations gรฉnรฉrales concernant les activitรฉs de microfinance et la description gรฉnรฉrale des Rรฉseaux OTIV. Il se divise en deux sections dont la premiรจre porte sur les gรฉnรฉralitรฉs sur la microfinance oรน il est question de la genรจse de la microfinance malgache, sa dรฉfinition et cadre lรฉgale de lโactivitรฉ de la microfinance, les principales missions et objectifs. La deuxiรจme donne une description des Rรฉseaux OTIV en gรฉnรฉral et du Rรฉseau OTIV Antananarivo, en particulier, du fait que cโรฉtait dans une de ses agences que le stage a รฉtรฉ effectuรฉ.
Gรฉnรฉralitรฉs sur la microfinance
La microfinance a son histoire dans le domaine รฉconomique, financier et social de Madagascar. Elle a mรชme รฉtรฉ utilisรฉe par les tenants du pouvoir dโalors comme un des moyens retenus dans la lutte contre la pauvretรฉ. Cette section donne un aperรงu gรฉnรฉral du secteur de la microfinance, sa genรจse, les principaux intervenants, le cadre lรฉgal de fonctionnement.
Historique et intervenantsย
Lโhistoire de la microfinance ร Madagascar peut se rรฉsumer de la maniรจre suivante. Avant 1990, cโรฉtait la pratique traditionnelle. Durant cette รฉpoque, le secteur est basรฉ sur le systรจme traditionnel caractรฉrisรฉ par le recours ร lโemprunt auprรจs des membres de la famille ou de lโentourage, et lโรฉpargne se fait parfois sous forme de thรฉsaurisation. Aucune institution nโexistait encore ร cette รฉpoque. Nรฉanmoins, la BTM, banque nationale depuis 1976 et reprise par la Bank of Africa (BOA) dans le cadre de sa privatisation, รฉtait la seule banque qui intervenait dans le secteur de la microfinance. Mais ses activitรฉs dans ce domaine รฉtaient limitรฉes ร lโoctroi de crรฉdit au paysannat et nโatteignaient quโune frange limitรฉe de la population rurale. De 1990 ร 1995, pรฉriode du libรฉralisme financier et dโรฉmergence des IMF, lโincapacitรฉ de lโEtat ร couvrir lโensemble de la population, dรฉmuni par le service financier de proximitรฉ, a poussรฉ le gouvernement de libรฉraliser le secteur financier et de donner la place aux organismes privรฉs spรฉcialisรฉs dโy opรฉrer. Cependant, le niveau dโintervention de lโEtat est limitรฉ sur la rรฉglementation et la supervision. Cette phase a รฉtรฉ marquรฉe surtout par lโintervention des trois entitรฉs : les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Europรฉenne, Agence Franรงaise de Dรฉveloppement, coopรฉration allemande, inter-coopรฉration suisse, etc.), le gouvernement, et les agences dโimplantation et de dรฉveloppement ou opรฉrateurs techniques spรฉcialisรฉs assurant lโencadrement technique des IMF. Enfin, ร partir de 1995, le secteur de la microfinance est marquรฉ par lโaccroissement du nombre tant des institutions de microfinance que des clients. Actuellement, le territoire national compte plus de 20 institutions opรฉrant directement dans le secteur, et touchant plus de 560 000 des mรฉnages. Par ces diffรฉrentes phases, il est clair que ce secteur a exponentiellement รฉvoluรฉ et innovรฉ. Ce changement est caractรฉrisรฉ par lโimplication des diffรฉrents intervenants en apportant chacun leurs propres pouvoir et savoir faire. Ainsi, les annรฉes de libรฉralisation du secteur financier ont รฉtรฉ marquรฉes par la participation massive des divers organismes ร savoir le gouvernement, les bailleurs de fonds, les partenaires technique et financiers, et les fournisseurs de microcrรฉdit, constituant plusieurs groupes de forces interagissant pour dรฉvelopper le secteur. Enfin, la raison dโรชtre de la microfinance se base en partie sur lโinadรฉquation de lโoffre ร la demande.
Dรฉfinition et cadre lรฉgal de fonctionnement de lโactivitรฉ de microfinance
Suivant lโarticle 3 de la loi nยฐ 2005 โ 016 du 29 septembre 2005, ยซ la Micro finance est dรฉfini comme activitรฉ de microfinance, l’offre ร titre habituel de services financiers de proximitรฉ ร des personnes physiques ou morales nโayant gรฉnรฉralement pas accรจs au systรจme bancaire traditionnel. ยป Ce sont des services d’รฉpargne et de crรฉdit qui sont nรฉcessaires pour promouvoir ou soutenir des activitรฉs gรฉnรฉratrices de revenus permettant ร cette catรฉgorie de population d’amรฉliorer son niveau de vie, d’atteindre une meilleure intรฉgration sociale et d’accรฉder ร un dรฉveloppement humain durable.
La mรชme loi bancaire citรฉe plus haut dรฉfinit et รฉtablit le cadre lรฉgal de fonctionnement du secteur de la microfinance. Elle est complรฉtรฉe par diffรฉrentes instructions รฉmanant de la Commission de Supervision Bancaire et Financiรจre.
Les diffรฉrents types dโInstitutions de Microfinance
La loi bancaire prรฉvoit deux types dโinstitution : lโinstitution financiรจre mutualiste et lโinstitution financiรจre non mutualiste . Les institutions de micro finance mutualistes doivent respecter les principes gรฉnรฉraux du mutualisme, dont notamment :
โข La libre adhรฉsion des membres sauf restriction prรฉvue par les statuts ;
โข Le non limitation du nombre des membres ;
โข Lโรฉgalitรฉ des droits et obligations de chaque membre, chaque membre ayant droit ร une voix et ร une seule, quel que soit le nombre de parts quโil dรฉtient ;
โข Lโinterdiction de vote par procuration sauf dans des cas exceptionnels et dans les limites prรฉvues par les statuts ;
โข La limitation des services financiers aux seuls membres ;
Et ces opรฉrations dites ยซ activitรฉs de la microfinance ยป comprennent :
โถย La collecte de lโรฉpargne,
โถย Lโoctroi de microcrรฉdit et
โถ Les services connexes ร la microfinance .
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE LโETUDE
CHAPITRE I : LA MICROFINANCE ET LES RESEAUX OTIV
Section 1 : Gรฉnรฉralitรฉs sur la microfinance
Section 2 : Description des Rรฉseaux OTIV ร Madagascar
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE DE CREDIT DANS LES IMF
Section 1 : Politique gรฉnรฉrale de crรฉdit et les risques de crรฉdit
Section 2 : Processus actuel dโoctroi de crรฉdit
DEXIEME PARTIE : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES PROBLEME
CHAPITRE III : FACTEURS DE DEFAILLANCE EN CREDIT
Section 1 : Facteurs internes
Section 2 :Facteurs externes
CHAPITRE IV : ANALYSE DES RISQUES DE CREDIT DUS AUX FACTEURS HUMAINS
Section 1 : Analyse organisationnelle du processus dโoctroi de crรฉdit
Section 2 : Analyse des risques liรฉs ร la mauvaise foi humaine
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET LEURS LIMITES
CHAPITRE V : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS SUIVANT LโORGANISATION
Section 1 : Proposition de solutions concernant les risques internes
Section 2 : Proposition de solution concernant les risques dโorigine externe
CHAPITRE VI : AVANTAGE ET FABLESSES DE LA GESTION DES RISQUES DE CREDIT AU SEIN DโUNE IMF
Section1 : Avantage dans la gestion des risques
Section 2 : Faiblesse dans la gestion de risque
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE