Le développement économique dépend à la fois de l’importance des avantage comparatif et absolu et l’évolution de la société dans son ensemble. Il est difficile d’imaginer le décollage économique d’une région sans une gestion opportuniste et rationnelle de ses ressources de mains d’œuvre, de ses potentialités agricoles, de sa biodiversité environnementale et ses ressources minières. La région d’Amoron’i mania dispose des ressources naturelles considérables. Mais une grande partie de ces ressources n’est pas exploitée. La région est classée parmi les régions agricoles de la grande île et la majorité de la population est agriculteur. Cependant, la plupart de la population, surtout dans la zone rurale, vit dans l’insuffisance alimentaire et mené une condition de vie défavorable.
L’économie de la région, comme dans les autres régions de Madagascar, repose sur l’agriculture. Elle se remet en marche depuis la fin de la crise économique et politique de 2009. Mais, la région est encore aujourd’hui dans un état de grande pauvreté. Face à cette grande pauvreté et dans le cadre du développement économique de Madagascar, le gouvernement malagasy à opté vers la décentralisation de la conduite des actions de développement au niveau des commune et des régions. Dans ce cas, la coordination des actions de développement et l’harmonisation de la vie économique et sociale doivent initier de la base de la société c’est à dire au niveau des fokontany. Le modèle de développement doit tenir en compte des spécificités locales.
THEORIE DU DECOLLAGE ECONOMIQUE DE ROSTOW
C’est un terme introduit par l’économiste américain Walt Rostow. Le décollage économique indique une étape indispensable de la croissance d’une économie pour les capitalistes. Dans son ouvrage intitulé « The stages of economic grouth » en 1960, il propose des étapes de croissance économique en se référant à la théorie générale de l’histoire des sociétés. Pour lui, le décollage économique n’est pas le commencement de la croissance mais la « phase décisive de l’histoire d’une société où la croissance devient un phénomène normal ». Au cours des années 1950, les libéraux considèrent le sous-développement comme une simple retard et que les pays du PED doivent simplement imiter le modèle de développement des pays riches. Pour Rostow, il y a 5 étapes de croissance qui mène un pays vers le développement économique :
La société traditionnelle:
Qui se caractérise surtout par une économie de subsistance. Il n’y a pas d’accumulation, la production domestique qui domine. Ce stade se réfère à l’ère de préhistoire où l’homme se spécialise uniquement dans le secteur agricole et élevage.
Préalable au développement:
La prise de conscience des populations qui entraîne un changement de mentalité vers l’accumulation et l’accroissement du taux d’épargne. Cette étape est inspirée de l’observation de la société européenne du XVI au XVII ème siècle.
Le take-off (décollage):
Dans ce stade on assiste aux apparitions du progrès techniques et la basculement vers l’industrialisation massive. Cette étape se caractérise par un taux d’investissement important qui finance le secteur industriel afin de générer une externalité positive pour les autres secteurs.
La marche vers la maturité:
Se présente comme le développement des industrialisations et diversification de secteur de production par la propagation des progrès techniques. Il y a aussi l’accroissement du bien de productivité .
La consommation de masse:
C’est le sommet du développement pour les capitalistes. Elle se caractérise par un accroissement du revenu de la population qui lui permet d’atteindre le niveau de vie élevé basé sur la consommation de masse. Lorsque le revenu de la population augmente, leur pouvoir d’achat augmente, ce qui leur permet d’acheter des biens d’équipement, de loisir, de voyage,….. De ce fait, tous les secteurs d’activité vont se développer. Par conséquent, le niveau de vie de la population va s’améliorer. Cette notion implique en effet des conditions préalables particulières qui sont: transformation social, technique et scientifique, mise en place d’une infrastructure grâce notamment à l’investissement.
DEVELOPPEMENT AUTOCENTREE DE RAUL PREBISH
La politique de développement économique autocentré est une stratégie de développement économique d’un pays basée essentiellement sur l’augmentation et la valorisation du marché interne pour assurer l’industrialisation. Cette politique a donc pour but de donner d’avantage à l’industrie nationale. De ce fait, le pays va être relativement indépendant de l’extérieur en particulier une autonomie envers le commerce extérieur. Le développement autocentré est fondé sur « le protectionnisme éducateur de Fredrich List et l’industrie par substitution des importations ».
L’industrialisation par substitution des importations (ISI)
Elle à été théorisée par la commission économique pour l’Amérique latine et les caraïbes (CEPAL) et les travaux de Raul presbish, qui est fondée sur la théorie du protectionnisme éducateur de Friedrich List. List est l’un des principaux fondateurs de la théorie nationaliste de l’économie. Il postule qu’il n’existe aucune économie générale mondiale mais seulement des économies nationales. Cette théorie favorise la mise en place d’un tarif douanier protecteur des industries nationales qui va freiner l’importation des certains biens. L’objectif c’est de rendre l’environnement viable aux entreprises locales et de les donner une force de compétitivité au sein du marche intérieur jusqu’à ce que l’industrie tient sa place et sa force sur le marche.
Cependant, certains biens comme les produits d’équipements sont indispensables. Le principe est alors de produire des biens et services nécessaire pour la population par l’industrie nationale pour but de développer les industries du pays et d’importer les biens d’équipements pour améliorer la productivité intérieure du pays. Cette stratégie d’industrialisation par substitution des importations est généralement mise en œuvre dans les années 50 dans la majorité des pays en voie de développements en particulier en Amérique Latine comme l’Argentine et le Brésil,… Il s’agit de se libérer de la dépendance au commerce international en substituant progressivement la production nationale à l’importation. L’accroissement de la production nationale présupposer une demande interne suffisante pour absorber et éviter une crise de surproduction. Cette stratégie nécessite la mise en place de la constitution de marchés intégrés régionaux. De plus, elle nécessite aussi une politique protectionniste et un investissement énorme dans le domaine industriel. Dans cette stratégie, il faut donc maîtriser tous les stades de productions pour que la valeur ajoutée soit au bénéfice de l’économie nationale. C’est à dire maîtriser la production de l’amont jusqu’à l’aval: on appel cette stratégie « la stratégie de remontée filière ». Selon List, la déconnexion par rapport au marché mondiale a pour objectif de mettre sur pied une économie et une société autonome et viable, basées sur leurs propres ressources et sur leurs propres besoins. La politique de développement économique autocentré oppose principalement la doctrine de libre échange qui est » un camouflage à la conquête impérialiste des marchés et des débouchés » selon eux. La politique de développement autocentré est donc une politique tournée vers l’amélioration du marché et du débouché national en pratiquant le protectionnisme éducateur.
Les industries industrialisantes
Cette stratégie consiste à construire une industrie par l’amont mais non par l’aval. Le principe est d’orienter les investissements dans le secteur stratégique pour constituer des pôles industriels décroissances. Par l’effet d’entraînement, le développement du secteur leader va entraîner un développement des autres secteurs. Les secteurs clés sont souvent les industries lourdes en amont du processus productif qui va ensuite entraîner des gains de productivité, favorisant la croissance de l’économie toute entière. Le mécanisme est le suivant: en développant le secteur leader notamment l’industrie lourde, cela va inciter le secteur primaire à augmenter leur production en termes de matière première. En d’autre terme, le secteur primaire doit fournir des biens de consommation intermédiaire aux entreprises. Ce qui se traduit ensuite par un développement du secteur primaire. En outre, cette augmentation de la production nécessite une augmentation du besoin de force de production, de ce fait le taux de chômage va être réduit. Bref, le développement du secteur industriel clé génère une externalité positive pour l’économie et le social d’un pays.
Ces théories affirment que les économies politiques déformées des Pays envoie de Développement ne pourront sortir de leur impasse que si elles obtiennent un certain degré d’indépendance, de libre compétence nationale dans les questions de production, de diversification, de distribution et de consommation.
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Table des matières
Introduction
Parie I : Approche théorique sur de développement économique
Chap I : Théorie du décollage économique rostow
Chap II : Développement autocentrée de Raul prebish
1-l’industrialisation par substitution des importations (ISI)
2- Les industries industrialisantes
Chap III : Théorie néoclassique sur le développement
Chap IV : Programme d’ajustement structurel
Le modèle d’ajustement structurel
Programme D’ajustement Structurel à Madagascar
Chap V : L’avantage comparatif et le développement extraverti
Avantage comparatif
Le développement extraverti
Chap VI : Les roles des institutions
Partie II : les principaux problèmes de développement économique de la région d’Amoron’i
Chap I : Positionnement géographique de la région d’Amoron’i mania
Chap II : Problème sectoriel de la région
Secteur agricole
Secteur industriel
Secteur minier
Secteur du tourisme
Les infrastructures routières
Chap III : Des problèmes institutionnels
Obstacle politique au développement
Le micro-fihavanana et le macro-fihavanana
Chap IV : Effet psychologique de la colonisation
Chap V : Crise du modèle d’ajustement structurel pour la région d’Amoron’i mania
Partie III : reforme et solution pour redresser l’économie de la région d’Amoron’i Mania
Chap I : Analyse swot de la région d’amoron’i mania
Chap II : Application du protectionnisme éducateur tout en tirant des ide
Chap III : Politique d’industrialisation
Chap IV : Implantation des industries agro-alimentaires
Chap V : Travailler les points faibles et exploiter les ponts fortes
Exploiter les points forts
Travailler les points faibles
Chap VI : Rôle du gouvernement central
Conclusion
Bibliographie