Théorie de la croissance et développement

Théorie de la croissance et développement 

La croissance

La croissance économique au sens large désigne l’augmentation des produits et services produits par une économie sur une période donnée. Le terme de croissance est donc conventionnellement utilisé par les économistes pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. A court terme, les économistes utilisent le terme « expansion économique » par opposition « récession » ou la « dépression ».

En économie, la croissance économique est la condition préalable au développement. Il n’y a pas de développement sans la croissance. Cette dernière se définit comme l’augmentation sur une longue période de la production nationale, ou du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays alors que la production est obtenue par la combinaison de plusieurs facteurs de production.

Déterminants de la croissance économique

On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance économique : Richesse naturelles, environnement extérieur, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement. Les conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin confirment qu’il n’y a pas qu’un seul déterminant simple de la croissance économique. Il a avancé aussi que le niveau initial est la variable la plus robuste et la plus importante car plus un pays est riche moins il croît vite. C’est ce qu’on appelle « convergence conditionnelle ». Xavier Sala-i Martin considère également que la taille du gouvernement n’a que peu d’importance, alors que la qualité du gouvernement a beaucoup d’importance : les gouvernements qui causent l’hyperinflation, la distorsion des taux de changes, ect. Il souligne également que les économies plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin l’efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l’état de droit sont essentiels à la croissance économique .

Théorie classique et néoclassique de la croissance 

Les économistes de l’école classique, dont Adam Smith, retenaient trois facteurs de production, à savoir : la terre, le capital et le travail. Le travail occupe une place centrale, et beaucoup d’économistes affirment même qu’il est le plus important facteur de production, et à travers lui on peut réaliser un double objectif : la croissance de la production et l’accroissement du revenu des ménages par les salaires.

Compte tenu du rôle important reconnu au travail, les économistes néoclassiques ont introduit la notion de capital humain , c’est-à-dire tous les éléments contribuant à l’amélioration quantitative et surtout qualitative du travail. En effet, l’amélioration de la qualité du travail (par l’éducation, la formation,…) accroît sa productivité. Et cette dernière est cruciale dans la réalisation de la croissance.

L’importance du travail comme facteur déterminant de la productivité dans l’économie a fait naître une discipline des sciences économiques, qu’est l’économie de travail. Cette discipline met en exergue l’importance de l’analyse des enjeux autour du marché du travail pour le développement économique d’un pays. A travers cette discipline, les économistes cherchent non seulement à analyser le fonctionnement du marché du travail, la fixation des salaires, les phénomènes de chômage et des sous emplois, mais surtout à identifier les politiques d’emploi plus appropriées pour lutter contre la pauvreté.

L’inspiration néoclassique d’un model formel de la croissance a été proposer par Robert Solow. Ce model se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le TRAVAIL et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d’une certaine quantité de travail (main d’œuvre) et de capital (moyen de production). Le model de Solow se fonde sur l’hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c’est-à-dire une augmentation de ceux-ci, dans une certaine proportion, engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance que Solow qualifie « naturel » (non influencé par l’économie), le model déduit trois prédictions :

➤ Augmenter la quantité de capital (c’est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d’œuvre augmente sa productivité.
➤ Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c’est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches.
➤ En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n’engendrera plus d’augmentation de la production. Ce point correspond à l’état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n’atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs.

Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c’est à-dire qu’il le l’explique pas mais le considère comme donné.

Nouvelle théories de la croissance économique 

Les théories récentes cherchent précisément à rendre le progrès technique endogène c’est-àdire à construire des modèles qui expliquent son apparition. Ces modèles ont été développés à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer et Robert Barro. Ils se fondent sur l’hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique. La croissance, si elle génère du progrès technique, n’a donc plus de limite. A travers le progrès technique, la croissance constitue un processus qui s’auto-entretient.

Ces modèles expliquent que la croissance engendre du progrès technique par trois mécanismes.
❖ Le « learning by doing » : plus on produits, plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en particulier de l’expérience, qui accroît la productivité.
❖ La croissance favorise l’accumulation du capital humain. C’est-à-dire les compétences possédées par la main d’œuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d’accroitre le niveau d’instruction de la main d’œuvre, en investissant notamment dans le système éducatif. D’une manière générale, la hausse du niveau d’éducation de la population par des moyens publics ou privés est bénéfique.
❖ La croissance permet de financer des infrastructures qui la stimulent. La création de réseaux de communication efficaces favorise, par exemple, l’activité productive.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: THEORIE ECONOMIQUE SUR LA CROISSANCE ET L’IMPORTANCE DU TRAVAIL ET LA PRESENTATION GENERALE DE LA SITUATION DE L’EMPLOI A MADAGASCAR
CHAPITRE 1: Théorie de la croissance et développement
1.1: La croissance
1.1-1: Déterminants de la croissance économique
1.1-2: Théorie classique et néoclassique de la croissance
1.1-3: Nouvelle théories de la croissance économique
1.2: Le développement
1.2-1: les indicateurs du développement
1.2-2: Le développement local
CHAPITRE 2: Présentation générale de la situation de l’emploi à Madagascar
2.1: Les enjeux de la stratégie de promotion de l’emploi à Madagascar
2.1-1: Ajustement structurel, libéralisation économique, croissance et emploi
2.1-2: Dynamique démographique, pauvreté et emploi
2.2: Les indicateurs clés sur le marché de travail à Madagascar
2.2-1: Taux d’activité
2.2-2: Taux d’occupation
2.2-3: Taux de chômage
2.2-4: Taux sous-emploi
2.2-5: Taux de travail à temps partiel
2.2-6: Secteur informel urbain
2.2-7: Salaires professionnels et indices de salaires
DEUXIEME PARTIE: PRESENTATION GENERALE DE LA REGION VATOVAVY FITOVINANY ET LA STRATEGIE DE PROMOTION DE L’EMPLOI
CHAPITRE 3: Présentation socioéconomique générale de la région Vatovavy
3.1: Contexte physique et environnemental de la Région Vatovavy Fitovinany
3.2: Ressources naturelles exploitables
3.2-1: Les eaux
3.2-2: Les sols et espaces
3.2-3: Les mines
3.2-4: Les forêts
3.3 : Population et démographie
3.3-1: Répartition de la population par District
3.3-2: Education
3.4 : Contexte économique et organisationnel
3.4-1: Revenu et Pauvreté
3.4-2: Financement
CHAPITRE 4: Situation de l’emploi dans la région de Vatovavy Fitovinany
4.1: Les Principaux indicateurs clés sur le marché du travail dans la Région de Vatovavy Fitovinany
4.1-1: Taux d’activité
4.1-2: Taux d’occupation
4.1-3: Taux de chômage
4.1-4: Taux sous-emploi
4.1-5: Taux de travail à temps partiel
4.1-6: Secteur informel urbain
4.1-7: Salaires professionnels et indices de salaires
4.2 : Etude sur les secteurs et filières potentiellement porteuses d’emploies dans la Région
4.2-1: Analyse de la filière Riz
4.2-2: Analyse de la filière bovin
4.2-3: Analyse de la filière Artisanat
4.3 : Stratégie pour la promotion de l’emploi dans la Région de Vatovavy Fitovinany
4. 3-1: Valorisation du système d’éducation et de formation
4. 3-2: Développement des secteurs générateurs d’emploi et valorisation du secteur moderne public
4. 3-3: Renforcement de la gouvernance locale de l’emploi
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
TABLES DES MATIERES
ANNEXES

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