Tests de sprint linéaire (10 mètres et 30 mètres)

Evaluation de la charge externe

Lors de la phase d’observation, un monitoring complet de toutes les séances d’entraînement et des matchs officiels a été effectué, à savoir 17 entraînements et 5 matchs officiels. La planification des entraînements et les différents choix lors des matchs n’étaient pas pris en compte pour les résultats. Il n’y a donc eu aucune intervention lors des séances d’entraînement de la part des experts. Pour calculer les charges externes en football, le système GPS est utilisé. Ce système permet de résumer les performances d’un joueur durant une activité physique. Pour chaque entraînement et chaque match, un contrôle du matériel GPS était effectué afin qu’aucun problème ne survienne durant l’effort. A la fin de chaque semaine de la phase d’observation, les données étaient déchargées sur un ordinateur afin de procéder à l’analyse précise.

En comparant les données récoltées et les protocoles d’entraînement, les entraîneurs ont pu vérifier si les charges externes correspondaient aux types d’exercices choisis. Une fois les données déchargées, un tri au niveau du choix des paramètres de mesures a été effectué. Les valeurs de distance totale, de distance à différentes intensités, le nombre d’accélérations et le nombre de sprints ont été sélectionnés afin de définir les charges externes produites lors des entraînements et des matchs. Les données de distance totale et de distance totale parcourue dans les différentes zones de vitesses (inclus>13km/h et >18km/h) ont été calculées sous forme absolue, relative et en pourcentage total de l’exercice. Cela était nécessaire sachant que le temps total d’entraînement et de match n’était pas le même pour chaque session. Le nombre de sprints se calcule automatiquement avec l’application Team AMS. Concernant les comportements d’accélération, un joueur est considéré en phase d’accélération lorsqu’il effectue plus de 1.8 mètres en une seconde.

Le système a fixé trois seuils d’accélération qui correspondent à trois zones. Le seuil de la zone 1 est fixé à 1.8m/s/s, celui de la zone 2 à 3.6 m/s/s et celui de la zone 3 à 5.4 m/s/s. Ces seuils sont paramétrés automatiquement par le système GPS.

Evaluation de la charge interne

Comme démontré dans l’étude de Mendez-Villanueva and al. (2013), il est essentiel de calculer les paramètres de charges internes simultanément aux charges externes. Grâce au système GPS, le temps passé dans les différentes zones cardiaques peut être calculé à l’aide d’un cardio-fréquencemètre. Trois méthodes vérifiées scientifiquement permettent un calcul précis de la charge interne pour les entraînements et les matchs chez les jeunes footballeurs : La méthode Edwards (1993), la méthode Banister (1991) et le RPE (Foster, 2001). Les méthodes Edwards et Banister sont basées sur l’utilisation de la fréquence cardiaque et la méthode RPE est basée sur le ressenti interne du joueur. Cependant, la méthode Edwards est plus précise et individualisée (en fonction de la FCmax) que la méthode Banister qui prend uniquement en compte la fréquence cardiaque moyenne de l’exercice.

Charge interne avec la méthode Edwards (1993) La méthode Edwards (1993) permet de calculer la charge interne d’entraînement de manière précise. Les zones de fréquence cardiaque calculées en fonction de la fréquence cardiaque maximale (FCmax) permettent une définition adaptée de la charge interne. Selon l’étude de Mendez-Villanueva and al. (2013), les zones de fréquence cardiaque peuvent être définies de cette manière.

Relation charge interne/externe

Les différentes relations entre le ressenti interne et les charges externes pour les matchs et les entraînements ont été calculées et corrélées avec les résultats au pré-test :

Relation charge interne/externe : Au général/Distance > 13km/h; Au général/Distance > 18km/h Edwards/ Distance > 13km/h ;Edwards/ Distance > 18km/h.

Toutes les relations ci-dessus sont corrélées avec les résultats récoltés au pré-test (T0): Distance totale; Palier atteint; VMA; FCmax; Meilleur temps 5-10-5;  Meilleur temps 10 mètres sprint linéaire; Meilleur temps 30 mètres sprint linéaire;

La relation charge interne/externe est un bon indicateur de la forme physique des joueurs. En règle générale, les joueurs qui parcouraient beaucoup de distance à haute intensité sont censés avoir des données de charge interne objective élevée. Le rythme cardiaque augmente généralement lorsque le joueur parcoure de grandes distances à haute intensité. La corrélation avec les résultats au pré-test a donné une bonne estimation de l’utilité des différents tests effectués en fonction de la relation charge interne/externe.

Tests de sprint linéaire (10 mètres et 30 mètres)

Le test de sprint linéaire permettait de calculer la vitesse pure des participants. L’évaluation des temps de sprint sur des distances données (par exemple, les efforts de sprint de 10 à 40 m) est une pratique commune pour évaluer les capacités de vitesse des footballeurs (Buchheit, Simpson, Peltola & Mendez-Villanueva, 2011). Avant d’effectuer les tests de sprint et d’agilité, les joueurs suivaient un échauffement standardisé de 15 minutes mis en place par les experts. Les tests de sprint linéaire de 10 et 30 mètres se déroulaient en salle de la manière suivante : les joueurs se placaient 50 centimètres derrière la ligne de départ marquée par une bande adhésive de couleur et une cellule photo-électrique. Lorsque le joueur le souhaitait, il démarrait sa course et accélèrait le plus vite possible sur une ligne droite.

Les cellules photo-électriques se trouvaient à 10 mètres et 30 mètres sur la ligne droite d’accélération. Les joueurs effectuaient ce test en premier pour éviter que la fatigue des autres tests n’influence le résultat. Les joueurs avaient deux essais (3 à 4 minutes de pause entre chaque essai) et le meilleur résultat chronométré comptait. En adéquation avec l’article de Stolen and al. (2005), il est nécessaire d’analyser le temps de sprint pour 10 mètres et 30 mètres. En football, 96% des sprints sont effectués sur une distance plus courte que 30 mètres (Stolen and al., 2005).

Yo-Yo intermittent Recovery Test (Yo-Yo IR1)

Le test Yo-Yo IR1 est un test qui évalue les capacités d’endurance spécifique pour le football. Les performances physiques en football reposent sur le métabolisme aérobie et anaérobie. Les efforts à haute intensité répétée effectués au cours du Yo-Yo test permettent une évaluation spécifique de la capacité physique des joueurs (Krustrup and al., 2003, 2006). Lors de la période de préparation en football, ce test est utilisé pour prédire les capacités d’endurance des joueurs sur le terrain. Les joueurs effectuent lors du pré-test et du post-test le test d’agilité et de vitesse linéaire avant le Yo-Yo IR1. Aucun échauffement spécifique d’endurance n’est effectué avant le Yo-Yo IR1. Le déroulement du test était le suivant: Les joueurs se plaçaient sur la ligne de départ (Start/Finish Line) et effectuaient une course navette de 20 mètres aller-retour en touchant avec un seul appui la ligne marquée (Turn-Around Line) à 20 mètres du départ. Après cette première course navette, les joueurs faisaient un aller-retour dans la zone de repos et se remettaient en place pour la course suivante. Le test était régulé par un CD qui transmettait des signaux de départs et des instructions claires et précises. Les joueurs devaient avoir franchi les lignes lorsque les signaux étaient émis. La durée entre les signaux était plus courte pour chaque niveau du test. Pour commencer, les participants effectuaient 4 courses aller-retour à 10-13 km/h.

Le niveau suivant contenait 7 courses aller-retour à 13.5-14 km/h. Après cela, la vitesse augmentait de 0.5 km/h tous les 8 intervalles. Les joueurs récupèraient 10 secondes après chaque course navette dans la zone de repos (recovery zone). La zone de repos mesurait 10 mètres (deux fois 5 mètres aller-retour). Le test était arrêté lorsque le participant n’arrivait plus à toucher les lignes, lorsque le signal était émis ou lorsqu’il n’arrivait plus à suivre le rythme de course et recevait un second avertissement. Les experts supervisaient 3 à 4 participants au test. Chaque expert notait le niveau de vitesse atteint par les participants qu’il observait ainsi que le résultat en mètres. Lors de ce test, la fréquence cardiaque était observée et la fréquence cardiaque maximale était mesurée par les experts pour chaque participant.

Test d’âge biologique

Chez les adolescents en période de croissance, les performances sportives peuvent dépendre des capacités physiques. Jusqu’à présent, le statut de maturité physique était un facteur rarement utilisé dans la classification des participants pour le sport des jeunes (Mirwald and al., 2002). Les méthodes les plus précises pour définir l’âge biologique des participants sont coûteuses et nécessitent l’utilisation de matériel spécifique. Pour cela, Mirwald and al. (2002) ont développé un test qui permet de calculer le stade de développement biologique de l’individu en fonction des données anthropométriques. Ce test comprend le calcul du pic de croissance rapide (« Peak Height Velocity ») et de la phase de maturité. La période de maturité contenant le PHV est l’indicateur le plus généralement utilisé afin de définir l’état de maturité dans les études longitudinales de l’adolescence (Bouchard & Malina, 1991). Le PHV est défini par la période (en âge) à laquelle le plus gros pic de croissance peut être atteint par le joueur.

La phase de maturité (yr) a été mesurée en soustrayant l’âge chronologique à l’âge estimé du pic de croissance rapide (Mirwald and al., 2002). Les erreurs de mesure entre la phase de maturité actuelle et celle prédite par le test de Mirwald étaient de 0.24 ± 0.65 yr pour les hommes et 0.001 ± 0.68 yr pour les femmes (Mirwald and al., 2002). Les joueurs qui obtiennent une phase de maturité négative sont en retard au niveau du développement biologique et les participants qui ont une donnée positive sont en avance au niveau de leur développement biologique. Le test prend en compte les paramètres suivants : sexe, date de naissance, date des mesures, poids, taille et taille assis.Le test s’est déroulé en fin de phase pilote. Le déroulement exact du test de Mirwald et les instructions de la procédure de test se trouvent en annexe (Annexe A ; Swissolympic, 2008).

Afin que le test soit standardisé, les mesures anthropométriques se sont déroulées avec les mêmes instruments.

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Table des matières

1 Introduction 
1.1 Contexte et situation initiale
1.2 Etat des travaux préliminaires
1.3 Objectifs, questions de recherche et hypothèses
1.3.1 Objectifs
1.3.2 Questions de recherche
2 Méthode
2.1 Echantillon
2.2 Design de recherche
2.3 Récolte de données pour la phase d’observation
2.3.1 Evaluation de la charge externe
2.3.2 Evaluation de la charge interne
2.3.3 Relation charge interne/externe
2.4 Récolte de données au pré-test et post-test
2.4.1 Tests de sprint linéaire (10 mètres et 30 mètres)
2.4.2 Test de vitesse multidirectionnelle
2.4.3 Yo-Yo intermittent Recovery Test (Yo-Yo IR1)
2.4.4 Test d’âge biologique
2.5 Evaluation et analyse
2.5.1 Evaluation des données
2.5.2 Statistiques
3 Résultats
3.1 Résultats descriptifs
3.1.1 Résumé des activités pratiquées aux entraînements de la phase d’observation
3.1.2 Résultats de charges externes pour les entraînements et les matchs
3.1.3 Résultats de charges internes pour les entraînements et les matchs
3.1.4 Résultats du pré-test et du post-test
3.2 Corrélation des charges internes et externes
3.2.1 Corrélations des paramètres de charges entre les matchs et les entraînements
3.2.2 Corrélations entre les paramètres de charges pour les entraînements et les matchs
3.3 Corrélations entre l’âge biologique et les paramètres de charge
3.4 Corrélations entre les résultats au pré-test et les paramètres de charge
3.5 Corrélation entre la différence pré-test/post-test et les paramètres de charge
4 Discussion
4.1 Discussion des résultats
4.2 Discussion de la méthode
5 Conclusion
5.1 Conséquences pratiques
Bibliographie

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