TESTS CUTANES AU COURS DES EFFETS SECONDAIRES DERMATOLOGIQUES DES PLANTES MEDICINALES

Mรฉdecine traditionnelle

ย  ย  ย  ย  ย Selon lโ€™Organisation Mondiale de la Santรฉ (OMS), la mรฉdecine traditionnelle se dรฉfinit comme lโ€™ensemble des connaissances pratiques, explicables ou non pour diagnostiquer ou รฉliminer un dรฉsรฉquilibre physique ou mental, en sโ€™appuyant exclusivement sur lโ€™expรฉrience vรฉcue et lโ€™observation, transmises de gรฉnรฉration en gรฉnรฉration (oralement ou รฉcrit) [61]. La mรฉdecine traditionnelle comme la mรฉdecine occidentale a pour objectif de guรฉrir ou de prรฉvenir les maladies. A cet รฉgard, les deux types de mรฉdecine ont le mรชme objectif, mais sont diffรฉrents par leur conception des causes d’une maladie, par l’approche de la guรฉrison, ainsi que par les mรฉthodes de traitements employรฉs [19].
๏ƒผ Le diagnostic des maladies : La mรฉdecine traditionnelle considรจre la santรฉ et le malade comme une rรฉalitรฉ globale qui inclut le physique, le moral, le social, le comique et le religieux. Si l’examen clinique et paraclinique rend compte de l’รฉtat physiologique et biologique de l’organisme humain, ce diagnostic demeure, cependant, muet ร  propos de l’impact du physique, du moral, du social et du culturel sur ce mรชme dispositif [61]. Selon le savoir du praticien, le diagnostic peut se borner ร  une simple divination, constatation du malade, et donner lieu ร  une thรฉrapeutique symptomatique. L’examen clinique fait appel alors ร  une classification anatomique รฉlรฉmentaire selon les parties du corps et les organes. Le crรขne est le siรจge des cรฉphalรฉes, des migraines; de la tรชte peuvent provenir diffรฉrentes maladies: pour les yeux, conjonctivites, cataractes, trachomes; pour les oreilles, otites; pour les dents, gingivites, caries, nรฉvralgies et ainsi de suite jusqu’aux membres infรฉrieurs en passant par la rรฉgion abdominale, le bassin et les organes gรฉnitaux urinaires [2, 35, 61]. Comparรฉs aux procรฉdรฉs de diagnostic occidentaux hautement perfectionnรฉs, ceux des guรฉrisseurs pourraient paraรฎtre dรฉrisoires [61].
๏ƒผ Le traitement des maladies par des plantes traditionnelles : En mรฉdecine traditionnelle, le patient est considรฉrรฉ comme un tout, et le traitement proposรฉ a pour objectif de rรฉtablir son รฉquilibre. Le type de traitement proposรฉ varie selon la spรฉcialisation du tradipraticien [61]. Dans le cas d’un traitement mรฉdical, des vรฉgรฉtaux (feuilles, รฉcorces, racines), du latex, de la rรฉsine sont employรฉs soit seuls, soit mรฉlangรฉs. Des parties d’animaux entiรจres (camรฉlรฉons, tรชtes de serpents) et des substances minรฉrales (la terre des termitiรจres, le sel) sont utilisรฉes [61]. Des prรฉparations ร  composante multiple sont prescrites de prรฉfรฉrence en mรฉdecine traditionnelle, car une seule dรฉcoction doit pouvoir guรฉrir beaucoup de maux. Les prรฉparations sont prescrites sous plusieurs formes. Elles peuvent รชtre liquides (dรฉcoctions, infusions, macรฉrations, mรฉlanges huileuxโ€ฆ), solides (poudre, kaolin, pommade, herbes sรฉchรฉes pour administration interne), semisolides (rรฉsines, latex) ou gazeuses (inhalation de vapeurs, fumigations telles queย  l’encens,โ€ฆ) [61]. L’administration intraveineuse est absente et des lavements traditionnels pour administration rectale sont utilisรฉs. Le mode d’administration intra-utรฉrine est aussi appliquรฉe dans certains cas, par exemple, certains abortifs sont appliquรฉs directement sur l’utรฉrus ร  travers le vagin [61]. Les guรฉrisseurs ne sont donc pas dรฉmunis de moyens pour rรฉaliser les diffรฉrentes formes galรฉniques, mais ils ignorent les poids et les mesures prรฉcises. Cette carence se traduit au dรฉpart dans les quantitรฉs et les proportions respectives des drogues entrant dans les prรฉparations composรฉes [35]. Les mesures utilisรฉes pour les poudres sont la pincรฉe et la coque d’arachide… Les quantitรฉs prรฉlevรฉes sont mises en solution, mais les proportions de solvant ne sont indiquรฉes que d’une faรงon trรจs vague [35]. De plus, les prescripteurs font seulement รฉtat de la durรฉe du traitement et du nombre de prise des plantes au cours du nycthรฉmรจre. Dans certains cas, il s’agit d’une prise unique. Mais dans la majoritรฉ des cas, il s’agit de plusieurs jours pouvant aller jusqu’ร  un an [35]. Ces insuffisances pharmacologiques lourdes de consรฉquences caractรฉrisent toutes les pharmacopรฉes africaines [35].

L’eczรฉma de contact

ย  ย  ย  ย  Lโ€™eczรฉma de contact est une dermatose trรจs frรฉquente. Elle est une forme particuliรจre de rรฉaction dโ€™hypersensibilitรฉ retardรฉe ร  mรฉdiation cellulaire secondaire ร  lโ€™application sur la peau dโ€™une substance exogรจne [25]. Lโ€™eczรฉma de contact รฉvolue en deux phases : Une phase de sensibilisation qui peut durer plusieurs jours ou plusieurs annรฉes. Le produit sensibilisant exogรจne qui correspond ร  une substance contenue dans la plante est toujours un haptรจne. Lโ€™allergรจne est pris en charge par les cellules de Langerhans de lโ€™รฉpiderme. Les cellules de Langerhans traversent la membrane basale, et migrent ร  travers le derme vers la zone paracorticale des ganglions lymphatiques. Pendant cette migration, elles subissent une maturation qui les rend capable dโ€™activer les lymphocytes T naรฏfs ยป. Ces lymphocytes T prolifรจrent et se diffรฉrencient en lymphocytes mรฉmoire ยป circulants. Cette premiรจre phase est cliniquement asymptomatique [25]. Une phase de dรฉclenchement qui survient chez un sujet dรฉjร  sensibilisรฉ, 24 ร  48 heures aprรจs un nouveau contact avec lโ€™antigรจne. Des lymphocytes T mรฉmoire portent ร  la surface des molรฉcules qui favorisent leur extravasion dans la peau. Ces lymphocytes reconnaissent lโ€™allergรจne prรฉsentรฉ ร  ce niveau par les cellules de langerhans. Ils prolifรจrent et sรฉcrรจtent des cytokines qui recrutent des cellules inflammatoires. Les kรฉratinocytes et les cellules endothรฉliales sont รฉgalement activรฉes. Les cytokines proinflammatoires sont produites au tout dรฉbut de la rรฉaction, interleukine, TNF-alpha, suivies de la production de cytokines qui rรฉgulent nรฉgativement les phรฉnomรจnes inflammatoires (IL-10). Lโ€™eczรฉma de contact est une rรฉaction de type Th1, associรฉe ร  la production dโ€™IL2 et dโ€™interfรฉron gamma [25]. Lโ€™eczรฉma aigu, de diagnostic clinique facile, รฉvolue en quatre phases successives, le plus souvent intriquรฉes : la phase รฉrythรฉmateuse, la phase vรฉsiculeuse, la phase suintante et la phase desquamative [25]. Les formes chroniques sont caractรฉrisรฉes par un รฉpaississement quadrillรฉ de la peau (lichรฉnification) et une hyperpigmentation.

Les dermites par irritation mรฉcanique

ย  ย  ย  ย La simple morphologie des plantes peut expliquer les traumatismes cutanรฉs dus ร  leur contact. Les plantes รฉpineuses ou coupantes peuvent lacรฉrer la peau et laisser des plaies ou de multiples รฉgratignures. Certaines plantes sont traumatisantes par leurs soies ou poils appelรฉs trichomes ou glochides. Tous ces รฉlรฉments en pรฉnรฉtrant dans la peau provoquent des lรฉsions papuleuses, du prurigo. Ces poils ou trichomes peuvent se rompre et rester dans la peau, provoquant des granulomes ร  corps รฉtrangers [30].

L’รฉrythรจme pigmentรฉ fixe

ย  ย  ย  ย Lโ€™รฉrythรจme pigmentรฉ fixe est la seule dermatose de cause exclusivement mรฉdicamenteuse. Les lรฉsions apparaissant dans les heures (< 48 heures) suivant lโ€™ingestion du mรฉdicament inducteur. Il sโ€™agit de quelques (1ร  10) plaques รฉrythรฉmateuses arrondies de quelques centimรจtres de diamรจtre, souvent douloureuses et infiltrรฉes (รฉrythรจme). Elles peuvent se recouvrir dโ€™une bulle. Les lรฉsions inflammatoires disparaissent en quelques jours en laissant des plages pigmentรฉes brunes ou ardoisรฉes. En cas de rรฉintroduction du mรฉdicament inducteur, les lรฉsions rรฉcidivent aux mรชmes sites. Les organes gรฉnitaux ou les lรจvres sont assez frรฉquemment touchรฉs mais lโ€™atteinte muqueuse est rarement multifocale [25, 36, 47].

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. GENERALITES SUR LA PHYTOTHERAPIE
I.1. Mรฉdecine traditionnelle
I.2. Les principes actifs des plantes mรฉdicinales
I.3. La toxicitรฉ des plantes
I.4. Monographie de plantes utilisรฉes dans le traitement des dermatoses
II. LES PRINCIPAUX TYPE DE TOXICITE CUTANEE INDUITS PAR LES PLANTES TRADITIONNELLES
II.1. Les phytodermatoses
II.1.1. Les phytodermatoses allergiques
II.1.2. Les phytodermatoses par irritation
II.2. Les toxidermies
II.2.1. La physiopathologie des toxidermies
II.2.1.1.Rรฉactions immunologiques
II.2.1.1.1. Les diffรฉrents types des rรฉactions immuno-allergiques
II.2.1.1.2. Les rรฉactions auto-immunes
II.2.1.2. Les rรฉactions non immunologiques
II.2.2. Les formes cliniques des toxidermies
III. LE DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
III.1. L’interrogatoire
III.2. Les critรจres d’imputabilitรฉ
III.2.1. Imputabilitรฉ intrinsรจque
II.2.2. Imputabilitรฉ extrinsรจque
II.3. Les tests cutanรฉs
II.3.1. Procรฉdรฉs d’obtention des allergรจnes
III.3.2. Le patch test
III.3.3. Le prick Test
IV. LE TRAITEMENT
IV.1. Arrรชt du mรฉdicament
IV.2. Hospitalisation en dermatologie
IV.3. Traitement local
IV.4. Traitement gรฉnรฉral
III.5. Traitement chirurgical
III.6. Suivi aprรจs arrรชt
III.7. Dรฉclaration (Phytovigilance)
DEUXIEME PARTIE: NOTRE ETUDE
I. OBJECTIFS
II. MALADES ET METHODES
II.1. Le cadre d’รฉtude
II.2. Type et pรฉriode d’รฉtude
II.3. Critรจres d’inclusions et de non inclusions
II.4. Matรฉriel et mรฉthodes
II.4.1. Matรฉriel
II.4.1.1. Matรฉriel de collectes
II.4.1.2. Petit matรฉriel
II.4.1.3. Rรฉactifs
II.4.1.4. Matรฉriel vรฉgรฉtal
II.4.1.5. Matรฉriel de documentation bibliographique
II.4.1.6. Matรฉriel de traitement et d’analyse des donnรฉes
II.4.2. Mรฉthodes
II.4.2.1. Recrutement des patients
II.4.2.2. Identification et recherche de la plante
II.4.2.3. Tests cutanรฉs
III. RESULTATS
III.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
III.1.1. Rรฉpartition selon le sexe
III.1.2. Rรฉpartition selon l’รขge
III.1.3. Rรฉpartition selon le niveau dโ€™รฉtude
III.1.4. Rรฉpartition selon la profession.
III.2. Aspects cliniques
III.2.1. Antรฉcรฉdents
III.2.2. Le dรฉlai dโ€™apparition ou dโ€™aggravation de la dermatose aprรจs la prise de la phytothรฉrapie
III.2.3. Itinรฉraires thรฉrapeutiques
III.2.4. Le dรฉlai de consultation
III.2.5. Les formes cliniques des dermatoses
III.2.6. Prise en charge mรฉdicale
III.3. Aspects pharmacologiques
III.3.1. Identification des plantes
III.3.2. La rรฉpartition selon le motif d’utilisation de la phytothรฉrapie
III.3.3. Les formes dโ€™utilisation
III.3.4. Rรฉpartition selon la durรฉe dโ€™utilisation
III.3.5. Le mode dโ€™administration
III.3.6. Les quantitรฉs absorbรฉes
III.4. Rรฉsultats des tests cutanรฉs
III.5. Etude l’imputabilitรฉ
III.5.1. Imputabilitรฉ intrinsรจque
III.5.2. Imputabilitรฉ extrinsรจque
III. DISCUSSION
III.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
III.2. Les aspects cliniques
III.3. Aspects รฉtiologiques
CONCLUSION
REFERENCERS BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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