Généralités sur l’aquaculture
La pratique de la pisciculture est très ancienne. C’est probablement l’élevage aquacole le plus ancien. Déjà dans l’antiquité, les Égyptiens et les Romains élevaient les poissons. Depuis environ 2500 ans avant Jésus-Christ, les Chinois pratiquaient la carpiculture. En Europe, la pisciculture a été introduite par des moines au Moyen Age. En Amérique du Nord, la pratique piscicole s’est développée au début du vingtième siècle. En Afrique, c’est après la seconde guerre mondiale que des tentatives sont été faites pour l’introduire et la développer. Elle connut un début spectaculaire, mais très vite, après les indépendances, de profonds bouleversements conduisent cette activité à une forte régression, qui s’explique également par le manque de personnel d’encadrement et la méconnaissance des espèces utilisées. Au cours de ces dernières années, grâce à des résultats encourageants des recherches effectuées en Afrique sur certaines espèces comme les tilapia, Carpe, et Clarias (Poisson chat), certains gouvernements prennent conscience de l’intérêt de la pisciculture. Le premier objectif de la pisciculture étant d’améliorer le régime alimentaire et les conditions de vie des populations rurales. On l’envisage aujourd’hui plus comme une activité commerciale entreprise à l’échelle artisanale ou semi industrielle. En Amérique Latine, et dans tout le Proche-Orient, elle est pratiquement à ses débuts, à l’exception d’Israël où la pisciculture est très développée (ÉRIC LACROIX, Avril 2004). Le développement de l’aquaculture depuis les années 80 s’est poursuivi jusqu’à maintenant. L’aquaculture a représenté 20% de la production halieutique mondiale soit 29% du poisson destiné à l’alimentation humaine 1996. L’essentiel de la production aquacole provient de l’eau douce. En 1996, la production de poissons téléostéens à continuer de dominer l’activité aquacole mondiale, représente environs 49% de la production aquacole totale en poids, et 55% en valeur. Les poissons téléostéens d’eau douce, en particulier les carpes chinoises et indiennes ont contribué l’essentiel 42% de la production aquacole totale. La hausse rapide de la production de certaines espèces de poissons téléostéens est due essentiellement aux disponibilités accrues des alevins produits en écloserie. En Afrique, la production aquacole est encore faible. Le développement se porte essentiellement sur l’élevage artisanal de tilapia en étang. Plus de 250 espèces animales et végétales sont cultivées à travers le monde. L’aquaculture fournit aujourd’hui près d’un tiers des poissons, coquillages et crustacés (29,9 % en 2002, soit 39,8 millions de tonnes) produits dans le monde. La production est réalisée à 90 % en Asie ; la Chine étant le premier producteur mondial, avec 27,8 millions de tonnes produites en 2002 (soit 70 % du total mondial) http://www.aquatruitenord.com/aquaculture-mondiale.htm L’aquaculture en eau de mer ou saumâtre est basée principalement sur l’élevage de la crevette géante tigrée (Penaeus. monodon), une espèce pêchée localement. Débuté en 1998 avec un élevage pilote de crevettes pénéides en bassins côtiers a été démarré en 1989 à Nosy-Be. Vers les années 90, l’aquaculture de crevettes s’est mise en place et évolue très rapidement dans la région Nord-ouest de Madagascar. Cette activité est orientée essentiellement plus à l’exportation pour des recettes en devises pour le Pays. Alors que la culture d’algues marines a débuté comme celle de l’holothurie et de la spiruline sont en voie de développement. A Madagascar, l’aquaculture en eau douce est déjà pratiqué depuis longtemps et se trouve presque dans toute région de la grande île actuellement. Il se développe avec succès dans la zone des hauts plateaux que celle des régions côtières. Après l’introduction du tilapia en 1950, la pisciculture en eau douce a repris de l’extension jusqu’en 1962. Ce nombre a diminué à partir de 1964 ; la plupart des étangs ont été abandonnés. Ce déclin était dû essentiellement au manque d’alevins. A Madagascar, les produits de l’aquaculture en eau douce sont destinés encore sur les marchés locaux. Cette activité contribue à la satisfaction des besoins protéiniques de la population. En 2003, l’aquaculture continentale était pratiquée par 21 000 rizipisciculteurs, 45 000 pisciculteurs et 219 producteurs d’alevins. L’élevage en cages par 42 associations procurait 110 emplois directs et quatre écloseries de tilapia en procuraient 45. FAO publications related to aquaculture for Madagascar. D’où la filière aquacole génère un revenu important à tous les niveaux en commençant par les producteurs jusqu’aux revendeurs ; exportateur et détaillants ou grossistes ou importateurs. Si elle ne demande que peu de main d’œuvre durant toute la production, elle implique indirectement bon nombre d’acteurs bénéficiaires
La quantité d’aliments distribué
La quantité d’aliment distribué augmente des que les taux de farine de poissons augmentent, durant 35 jours d’expérimentation. La figure montre que la quantité distribuée varie d’un aliment à un autre et d’un bac à un autre. L’aliment «E» (100% de farine de poisson et 00% de son de riz) présente une quantité plus élevée par rapport aux quatre autres types d’aliment avec un total de 77,057 g. Tandis que l’aliment «A» (100% de son de riz et 00% de farine de poisson) présente la quantité distribuée la plus faible. Ceci vient du fait que la quantité d’aliment à distribuer pour chaque bac dépend de la quantité de biomasse présente. Elle est égale à 15% de la quantité totale de la biomasse dans le bac d’élevage. Si, l’élevage des alevins nourris avec le même type d’aliment et même condition de vie a été fait pendant l’expérimentation, la quantité d’aliments distribuée est différente. La différence peut être due à l’augmentation de taux de mortalité. Ce qui est déjà montré dans l’élevage qui est nourris des aliments «E»
Mortalité moyenne observée
Il a été constaté que les taux de mortalité obtenus au bout de 35 jours d’alimentation au niveau des bacs varient en fonction des aliments offerts aux alevins. Ils sont de 58,00%, 26,00%, 16,00%, 8,67% et 10,67% respectivement pour les bacs alimentés avec les aliments du type 1, type 2, type 3, type 4 et type 5. Ainsi, les bacs d’alevins nourris avec l’aliment 1 présentent un taux moyen de mortalité le plus élevé et ceux alimentés avec l’aliment 4 avec un taux de mortalité le plus faible. Ces résultats permettent d’avancer le rôle important des compositions des aliments utilisés lors de l’élevage des alevins. En effet, les alevins ont besoin d’un minimum d’éléments nutritionnels, notamment les acides aminés essentiels, pour leur croissance et leur survie. La mortalité diminue donc proportionnellement avec le pourcentage de farine de poisson incorporé dans les aliments. La grande différence entre les 5 aliments testés réside sur la quantité d’acide aminé essentiel apportée. Le graphique suivant montre le niveau des besoins quantitatifs en acides aminés essentiels pour l’alevin d’Oreochromis niloticus (d’après Sanitago, 1985) :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L’étude est réalisée sur l’espèce de tilapia appelé Oréochromis niloticus, et concerne plus particulièrement sur les aliments des alevins. L’expérimentation a été réalisée auprès de l’écloserie aménagée pour la production d’alevin de tilapia du Centre de Développement de la Culture de Crevettes (CDCC) situé à Amborovy (Mahajanga). L’objectif principal de l’étude est de recommander une formule alimentaire pouvant engendrer une croissance rapide mais aussi d’avoir un taux de mortalité faible durant toute la durée de l’élevage des alevins. Les aliments testés et fabriqués au sein du CDCC sont obtenus à partir des ingrédients trouvés sur place et disponibles durant toute l’année. La quantité d’aliment distribuée à la fin d’expérimentation est différente à cause de mortalité des alevins. Les cinq types d’aliments utilisés durant l’expérience comportent des taux de nutriments différents, et certains éléments peuvent être absents, comme le cas de l’aliment à 0% de farine de poisson. Toutefois, il se peut que ces éléments manquants constituent un facteur majeur et nécessaire à la croissance de l’individu. Les résultats obtenus montrent que la croissance de alevins de tilapia s’améliore avec l’augmentation du taux de farine de poisson (et donc de protéine) incorporé dans l’aliment. Aussi, les taux de mortalité et les taux de conversion alimentaire durant l’expérience décroisent selon l’importance du taux de farine de poisson dans l’aliment. Ainsi, la proportion des aliments et la composition des nutriments dans les ingrédients utilisés ont une influence majeure sur la croissance en élevage d’alevins de 1er âge. Si on est limité à l’utilisation des ingrédients locaux existants et disponibles toute l’année, d’après notre expérimentation, un exemple d’aliment à 75% farine de poisson et 25% de son de riz est recommandé pour l’élevage des alevins de premier âge.
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Table des matières
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DE CARTE
LISTE DE PHOTO
LISTE DES ABRÉVIATIONS
LISTE DES ANNEXES
GLOSSAIRES
RÉSUME
INTRODUCTION
1 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
1.1 Renseignements généraux sur le CDCC
1.1.1 Historique
1.2 Généralités sur l’aquaculture
1.3 L’espèce Oreochromis niloticus
1.3.1 Systématique
1.3.2 Bio-écologie de l’espèce
1.3.3 Alimentation et Croissance
1.3.4 Alimentation en eaux douces du CDCC
1.3.5 Géniteurs et récolte des œufs
1.3.6 Protocole d’élevage larvaire
2 TEST D’ALIMENT EN ÉLEVAGE LARVAIRE : analyse de la croissance et analyse du taux de survie
2.1 Site d’étude et définition de la problématique
2.2 Matériels et méthodes
2.2.1 Équipements et matériels utilisés
2.2.2 Dispositif expérimental
2.2.3 Protocole d’élevage (utilisé lors de l’expérience)
2.2.4 Échantillonnage
2.3 RESULTATS ET DISCUSSIONS
2.3.1 Croissance moyenne des individus
2.3.2 Mortalité moyenne observée
2.3.3 Taux de conversion des aliments
2.3.4 Synthèse
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
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