TERRES AGRICOLES : POTENTIELLES ECONOMIQUES MALGACHES

La pensée économique des Physiocraties

Notion économique Les physiocrates, dans leurs études sur l’économie, se distinguent des autres auteurs grâce à 3 points essentiels :
 L’ordre économique : L’idée vient des critiques du mercantilisme6 sur l’enrichissement, l’agriculture productrice nette, libéralisme afin d’assurer un revenu élevé à l’agriculture, les rapports entre les classes et le tableau économique.
 La richesse : Elle ne se confond pas avec le stock monétaire car tout dépend de la consommation productive, c’est-à-dire, ce que l’on peut consommer sans s’appauvrir. Elle ne se confond pas plus avec la population.
 « Seule l’agriculture est productrice nette » : « Les travaux de l’agriculture dédommagent des frais, payent la main d’oeuvre de la culture, procurent des gains aux laboureurs et de plus, ils produisent les revenus des biens fonds (la rente foncière). Ceux qui achètent les ouvrages d’industrie, payent les frais, la main d’oeuvre et le gain des marchands, mais ces ouvrages ne paient aucun revenu au delà. L’industrie et le commerce sont stériles, et on ferait double emploi si, dans le but de calculer la valeur du produit national, l’on additionnait la valeur des biens agricoles et celle des biens industriels. Seule la liberté peut assurer un revenu élevé à l’agriculture. Elle réduit les coûts et abolit les monopoles. Elle permet d’obtenir de bons prix et d’élever la productivité » Quesnay.
Les classes socio-économiques L’ordre économique règle les rapports entre les trois classes fondamentales : classe productive, classe des propriétaires et classe stérile.
 La classe productive :  » celle qui fait renaître par la culture du territoire, les richesses annuelles de la Nation  » Il s’agit en fait des fermiers qui font des avances :
o avances primitives: dépense en capital fixe (machines etc.).
o avances annuelles: capital circulant (semences et salaires).
 La classe des propriétaires comprend le souverain, les possesseurs de terre et les décimateurs ». Elle subsiste par le revenu ou produit net qui lui est payé annuellement par la classe productive. Cette classe par sa distribution (naturelle) conditionne le développement harmonieux du pays, il est donc nécessaire de protéger la  » propriété foncière qui est le prolongement de la liberté individuelle… « . Ces propriétaires font aussi des avances, les avances foncières : fonds de terre ou infrastructures (de la part du souverain).
 La classe stérile. Tous les autres… dont les dépenses sont payées par la classe productive et celle des propriétaires.
Le « Tableau économique» selon Quesnay Le Zizac : (La troisième invention capitale après l’écriture et la monnaie (Mirabeau)) Selon Quesnay, le tableau économique est le reflet de l’ordre économique : Dans sa première version, le ZIZAC, Quesnay montre le rôle central de la distribution effectuée pour moitié entre moyens de subsistance et pour moitié de produits façonnés (ou propension à consommer). Soit une avance par la classe productive de 2 milliards qui produit 3 milliards dont 2 de produit net. Soit la classe productive (I) qui alloue ses 2 milliards de produit net à la classe des propriétaires (II) ; celle ci répartit ses dépenses raison de 1 milliards pour classe productive (I) et I milliards pour la classe stérile (III) et à leur tour chaque classe répartit à raison de ½ entre dépenses agricoles et commerciales etc. Le tableau lui même étudie les flux des dépense entre catégories représentatives, il est typiquement macro-économique et on peut même l’interpréter au delà de l’état stationnaire comme un phénomène multiplicateur. Soit 5 milliards d’avances annuelles, à raison de 2 pour la classe I, 2 (en fait du revenu) pour la classe II et 1 pour la classe III. La classe II conserve sa propension à consommer (I/2 entre I et III). L’argent (2 milliards) de la classe stérile est utilisé pour acheter de la subsistance à la classe I. Néanmoins la classe I achète 1 milliards à la classe stérile. Au total, la classe productive auto consomme 2 milliards, verse 2 milliards aux propriétaires et achète 1 milliards aux  » stériles « . Elle effectue ainsi 5 milliards de dépenses. Les physiocrates ont forgés leur nom à partir de « physis » qui signifie nature et « kratos » pour puissance « Seule la terre qui crée de la valeur ». La terre est l’unique source des richesses et que c’est l’agriculture que les multiplie. Mirabeau dans un commentaire du tableau économique des physiocrates met en évidence l’origine de la valeur créée par la classe des cultivateurs, puis sa circulation : « D’entre ces biens tout ce qui consomme celui qui cultive (la terre) est subsistance : il n’y a que ce qu’il peut vendre qu’il soit richesse ». Si l’homme cultive la terre avec ses bras, il n’en retirera que sa subsistance et celle de sa famille, en vivant même pauvrement. Il faut donc qu’il se procure de l’aide telle que la machine qui lui fournit plus de produit, et qui lui demande moins d’entretien. Le précurseur de la théorie classique François Quesnay est le premier à avoir l’ambition de théoriser le secteur agricole. Il a mis en évidence l’importance de l’activité agricole dans son principe de pensée économique. Selon Quesnay, Seule la fonction de cultivateur pouvait générer le produit net. La valeur de ce dernier est mesurée par la différence entre le volume de la production aux charges de locations des terres reçues par les propriétaires terriens et d’acquisitions des outils de production reçus par les artisans. Pour les deux autres classes, ils ne peuvent pas créer des produits nets parce qu’ils dépensent tous ses revenus en consommant des produits agricoles.

La pensée politique des physiocraties

   Les physiocrates considèrent l’existence de l’ordre naturel dans le domaine économique. Comme ils ne considèrent que l’agriculture comme base l’activité productrice, cela implique que les physiocrates croient la vertu de l’ordre naturel dans le secteur agricole. L’ordre naturel : une certaine conception de la nature, l’homme et de la société. Il existe des lois naturelles: «la législation positive consiste donc dans la déclaration des lois naturelles, constitutives de l’ordre évidemment le plus avantageux possible aux homme réunis » en société. (Droit Naturel). Les transgressions du droit naturel sont la source de tous les maux. D’où une négation de l’histoire et une immuabilité de l’ordre des choses. L’homme est soumis aux lois naturelles, mû par l’hédonisme (il est dans la nature humaine de maximiser son intérêt personnel) et une certaine sociabilité (le XVIII° est le siècle de la bienveillance). La société, régie par le contrat social, met en harmonie les intérêts particuliers et la société; « l’intérêt particulier est le premier lien de la société; d’où il suit que la société est d’autant plus assurée que l’intérêt particulier est le plus abri » ( Mirabeau). Les hommes sont égaux, mais l’inégalité est le fruit des différences de milieu et de capacité dans le travail. D’où l’idée que la liberté implique la liberté de sa personne et celle des choses acquises par le travail. Toute atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie est une atteinte aux droits de l’homme; la liberté permet la concurrence et la diminution des coûts. Il faut donc condamner les monopoles et privilèges.

Le progrès de la rente et du profit

    » Montrant le Progrès de la Rente et du Profit, compte tenu d’une augmentation du Capital « , David Ricardo analyse le profit et la rente en  » quarters  » de blé, rapportés au capital investi, estimé lui aussi en  » quarters  » de blé. Le principe  » fondamental  » de 1844 est pleinement appliqué: le taux de profit agricole détermine mécaniquement le taux de profit moyen dans la mesure où, au stade évolutif de la société, il existe une particularité des rendements agricoles décroissants.L’originalité de son analyse apparaît dès les premières hypothèses du raisonnement : absence de progrès technique, augmentation du capital et de la production dans la même proportion, fixité des salaires réels. Dans ce cadre, Ricardo fait rentrer les principes généraux de réaffectation du capital et de péréquation des taux de profit. Le Tableau comporte deux parties : la première montre en détail comment l’accumulation du capital de façon extensive sur huit doses de terre entraîne une baisse récurrente du profit et une hausse de la rente sur les doses de capital antérieures. Le rapport du produit net physique au capital investi physique, le  » profit  » selon Ricardo est donné en série décroissante, au nom du préjugé agronomique. La seconde partie donne les résultats globaux du profit et de la rente (quantités globales et taux moyen) et de la production pour l’ensemble du capital investi par période. Elle souligne la relation inversement proportionnelle entre le profit et la rente, quand il y a accumulation du capital agricole au stade  » évolutif  » de la société. Ricardo est convaincu de l’originalité de sa découverte:  » C’est une vision des effets de l’accumulation qui est extrêmement curieuse et n’a, je pense, jamais été évoquée jusqu’à présent « . Selon la théorie classique, le niveau de salaire résulte de la rémunération des classes sociales travailleuse. Elle doit être déterminée par le niveau de dépense qui permet de renouveler la force de travail des salariés. Donc, c’est une somme qui permet d’apporter la subsistance d’un travailleur avec sa famille. Les classiques considèrent que seul le travail de transformations qui appartient au domaine que la science économique. En effet, selon Ricardo, seuls les marchandises reproductibles qui ont les qualités des biens économiques. Or, seuls les produits manufacturés qui satisfont parfaitement cette condition. Néanmoins, la théorie de salaire classique évoque la dépendance de l’équilibre économique à la production agricole. Parce que le salaire doit être une fonction croissante du prix de blé du fait que le blé est le principal moyen de subsistance des travailleurs. La théorie classique est favorable à la réalisation de profit par l’entrepreneur. Or, le profit de l’entrepreneur est formé par le résidu de montant de recette des produits vendus moins les rentes des propriétaires de terrains et les salaires des travailleurs. Si le prix de blé augmente, le salaire augmente, alors le profit diminue, donc, l’entreprise secondaire stagne. Au contraire, si le prix de blé diminue, le salaire diminue. Cela améliore la création de profit ; d’où le développement des entreprises. En bref, la théorie classique est inconsciemment favorable à la diminution du prix des produits agricoles. Toutefois, la diminution ne doit pas résulter d’une réglementation mais par le marché lui-même. Cela suppose que, selon la théorie classique, le développement industriel est provoqué par le développement du secteur agricole et la possibilité de mécanisation et l’économie d’échelle sur l’activité agricole. Cela permet une diminution du coût unitaire des produits agricoles et la diminution de prix de vente.

Besoin nutritionnel important et urgent

   Le premier principal objectif de l’OMD15 actuellement est d’éliminer l’extrême pauvreté et la faim. Partout dans le monde, et même à Madagascar, il existe deux cibles principales :
 Réduction de moitié de la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour
 Réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim
Chez plusieurs pays en développement, la population s’accroît de manière prépondérante avec un taux de 2,5%16. La production agricole doit nécessairement suivre ce mouvement afin que la population soit mieux nourrie. La hausse des niveaux de revenu engendre une demande d’autres produits aussi bien que de denrées alimentaires supplémentaires. Dans la plupart des cas, le secteur agricole ne peut que difficilement absorber les nouvelles couches de la population active qui font leur apparition. Il faut donc que les secteurs non agricoles, comme l’industrie et les services, connaissent à leur tour une expansion rapide, laquelle exigera d’importants investissements en capital. En raison de la prédominance de l’agriculture, ces investissements doivent provenir en grande partie du secteur agricole. Celui-ci a donc la double obligation d’accroître sa production et de fournir du capital à d’autres secteurs afin de promouvoir la croissance économique tout en continuant à assurer le bien-être des agriculteurs et de leurs familles. Le besoin de nourriture et le rendement extrêmement bas de la production agricole exigent que la plupart des effectifs de main d’œuvre et des ressources foncières des pays à revenu faible soient consacrés à l’agriculture. Dans les premiers temps l’agriculture occupe de 60 à 80% de la population, et la moitié – ou davantage – du revenu national en est peut être tirée. Même si l’agriculture consomme peu de capital par travailleur, sa consommation totale de capital national peut être importante. Alors que le développement agricole exige avant tout la mobilisation et utilisation efficace de la terre, de la main-d’œuvre et d’autres ressources dont l’agriculture dispose déjà, au contraire, pour développer d’autres secteurs ou d’autres parties de l’économie, il faut créer ou transformer ces ressources de base.

Qualité de la vie rurale

   Tant que les citadins s’efforceront de dissuader les ruraux d’accéder à l’environnement « de luxe », relativement mieux équipé et moins ferme qui est le leur, les avantages qu’ils cherchent à préserver continueront à attirer la masse de la population rurale. Le problème ne consiste donc pas à repousser les ruraux mais à aménager la vie des communautés rurales pour la rendre attrayante et relativement stable, et à créer les conditions d’une agriculture productive et d’un secteur rural non agricole en expansion. Il faut pour cela mettre à la disposition des ruraux des services accessibles et de bonne qualité en plus des possibilités d’emploi. Les infrastructures nécessaires en matière de routes, de communications et d’adduction d’eau contribuent non seulement à rendre la vie plus agréable mais aussi à développer la production. Il faut également prévoir des mesures institutionnelles et culturelles pour donner aux ruraux une importance et une influence comparables à celles des citadins. Il faut enfin compenser les risques et les servitudes de la vie à la campagne par la mise en place de services sociaux, d’infrastructures et de possibilités culturelles.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I: CONCEPT ECONOMIQUE SUR L’EXPLOITATION DES TERRES
CHAPITRE I : THEORIE ECONOMIQUE SUR L’EXPLOITATION DES TERRES 
I.1. Théorie physiocrate (1756-1768)
I.2. Théorie de Ricardo
CHAPITRE II : NOTIONS FONDAMENTALES SUR L’EXPLOITATION DES TERRES
II.1. Complication dans l’exploitation
II.2. Conditions prioritaires du redressement de l’agriculture
PARTIE II: ANALYSE DESCRIPTIVE SUR LA SITUATION DE MADAGASCAR
CHAPITRE III : CADRAGE MACROECONOMIQUE
III.1. Contexte général sur l’agriculture
III.2. Problèmes fondamentaux influant la production à Madagascar
CHAPITRE IV : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
IV.1. Plan de manœuvre en relation directe avec l’agriculture
IV.2. Gestion des terres
Conclusion
Annexes
Bibliographie et webographie

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