Tendinopathie latérale du coude 

Tendinopathie latérale du coude 

Tendinopathie latérale du coude

Dans notre travail, le terme de TLC sera employé pour regrouper les termes : (lawn) tennis elbow, épicondylite (latérale), épicondylose (latérale), épicondylalgie (latérale).
En effet, d’abord baptisée épicondylite car supposant un processus inflammatoire, les résultats peu concluants des traitements anti-inflammatoires et les analyses histologiques du tendon pathologique ont peu à peu renié cette appellation. Des termes tels qu’épicondylose latérale ont par la suite été proposés (Hoogvliet, Randsdorp,Dingemanse, Koes & Huisstede, 2013, p.1112) et il serait plus judicieux de parler désormais de TLC, tous les autres termes étant étiologiquement, anatomiquement et pathophysiologiquement inappropriés (Stasinopoulos & Stasinopoulos, 2017, p.13).
La TLC se définit comme un trouble musculosquelettique invalidant menant à une douleur et/ou une hypersensibilité autour du coude (traduction libre, Cullinane et al.,2014, p.4). Elle entre dans la catégorie des tendinopathies : un trouble tendineux fréquent, lié à une usure excessive du tendon atteint et qui se caractérise par un état sous-jacent de dégénérescence tissulaire souvent douloureuse (Snedeker & Foolen,2017, p.19).

Douleur tendineuse

Selon Stanish, Curwin et Mandell (2000), la douleur serait le symptôme de la tendinopathie qui pousserait les personnes atteintes à demander de l’aide (p.45). De plus, le diagnostic de tendinopathie se basant principalement sur les sensations douloureuses du patient, la douleur en devient un symptôme déterminant (Fredberg &Stengaard-Pedersen, 2008, p.4).
La douleur tendineuse est induite par la charge et présente deux caractéristiques principales : une douleur dépendante de la quantité de la charge (qui peut être unique ou cumulée) et une localisation précise au tendon ou à l’enthèse. L’augmentation de la charge sur le tendon augmente généralement la douleur (Cook & Purdam, 2009, p.413).
Le mécanisme de la douleur tendineuse est partiellement inconnu. Les théories traditionnelles affirment que la douleur provient de l’inflammation ou de la séparation des fibres de collagène dans les formes les plus sévères de la tendinopathie. D’autres théories soutiennent la stimulation biochimique des nocicepteurs due à l’extravasation des glucosaminoglycanes, en particulier des chondroïtines sulfates (Benazzo et al., 1996; Khan et al., 1996 ; Jòzsa & Kannus ; 1997, cités par Fredberg et Stengaard-Pedersen,2008, p.7) et d’autres irritants biochimiques. Actuellement, les investigations se concentrent de plus en plus sur l’innervation des tendons (Fredberg & StengaardPedersen, 2008, p.7).

Exercice musculaire

Les contractions musculaires peuvent être classées en deux catégories principales : isotoniques (ISOT) (même tension) et isométriques (ISOM) (même longueur). Un changement de la longueur du muscle survient lors d’une contraction ISOT ; il n’en est rien lors de la contraction ISOM. Les contractions ISOT peuvent être soit isotoniques concentriques (CONC), lorsque le muscle produit de la force en se raccourcissant, soit isotoniques excentriques (EXC), lorsqu’il produit de la force tout en s’allongeant (Marieb & Hoehn, 2010, pp.338-340). Pour les contractions ISOM : « la tension
augmente dans le muscle jusqu’à ce qu’elle atteigne son niveau maximal ou optimal, mais le muscle ne se raccourci pas et ne s’allonge pas. Les contractions isométriques interviennent quand un muscle tente de déplacer une charge supérieure à la tension (force) qu’il peut exercer … » (p.340). Dans la littérature, lorsque l’ISOT n’est pas précisé comme étant EXC ou CONC, il désigne la succession d’une contraction CONC suivie d’une contraction EXC (Tyler, Thomas, Nicholas & McHugh, 2010 ; Rio et al.,2015a).

Modalités d’exercice musculaire

Malgré les avantages d’un programme d’exercice musculaire pour la réhabilitation de la TLC, l’intensité, la durée, la fréquence et le type de charge optimaux n’ont pas été établis (Raman et al., 2012, cités par Coombes et al., 2015, p.944). Ainsi, face à l’hétérogénéité de la présentation clinique de la TLC, il est probable que les modes et les doses d’exercice optimaux (nombre de répétitions, nombre de séries, fréquence) diffèrent entre les patients (Coombes et al., 2015, p.944). De même, la durée idéale de la contraction n’est pas connue : Stanish, par exemple, a utilisé un protocole EXC avec une vitesse croissante ; quant à Alfredson, il a opté pour un protocole avec une vitesse lente. Il est difficile de savoir qui a été le plus efficace puisqu’aucune comparaison directe entre ces deux approches n’existe (Rees et al., 2009). Enfin, la question de la douleur est également débattue : certains insistent sur le fait qu’elle devrait être évitée pendant l’exercice (Croisier et al., 2007 ; Vicenzino et al., 2003 ; cités par Coombes et al., 2015, p.944), tandis que d’autres la tolèrent si elle ne dépasse pas 5/10 sur l’EVA (Finestone & Rabinovitch, 2008 ; Silbernagel et al., 2007 ; cités par Coombes et al.,2015, p.944)

Prise en charge de la TLC en physiothérapie standard

L’exercice est rarement utilisé comme traitement isolé dans la gestion de la TLC en physiothérapie. En effet, un programme d’exercice est généralement combiné avec d’autres modalités de traitement (Stasinopoulos, 2016). De nombreuses options de traitement dont l’efficacité est encore inconnue ont été proposées pour la réhabilitation des patients atteints de TLC. Parmi celles-ci, nous retrouvons notamment : l’exercice, le massage transverse profond, la thérapie manuelle, les ultrasons, la modification de l’activité et le repos (Cullinane et al., 2014, p.4). A cette liste, nous pouvons ajouter la thérapie par le froid (Martinez-Silvestrini et al., 2005) et le stretching (Stasinopoulos et Stasinopoulos, 2017 ; Tyler et al., 2010 ; Martinez-Silvestrini et al., 2005).
Massage transverse profond : un traitement multimodal impliquant des massages par friction pourrait ne pas être différent, voire pire, que d’autres traitements pour soulager la douleur (Bisset et Vicenzino, 2015, p. 178).
Thérapie manuelle : il existe des preuves modérées des effets immédiats de plusieurs techniques de thérapie manuelle sur la douleur et la force de préhension (Paungmali et al., 2003 ; Vicenzino et al., 2001 ; cités par Coombes et al., 2015, p.944) et des avantages cliniques à court terme lorsqu’elles sont utilisées en association avec un programme d’exercice musculaire progressif (Kochar et Dogra, 2002, cités par Coombes et al., 2015, p.944).

 

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Table des matières

I. INTRODUCTION 
II. CADRE THÉORIQUE 
II.1. Tendinopathie latérale du coude 
a. Epidémiologie
b. Définition
c. Étiologie
d. Histopathologie
e. Facteurs de risque
i. Facteurs de risque extrinsèques
ii. Facteurs de risque intrinsèques
f. Symptômes
g. Signes cliniques
II. 2. Douleur 
a. Définition
b. Douleur tendineuse
c. Echelle visuelle analogique de la douleur
II. 3. Exercice musculaire 
a. Définition
b. Protocoles
c. Modalités d’exercice musculaire
d. Effets de l’exercice musculaire sur la tendinopathie
i. Mécanotransduction
ii. Mécanothérapie et tendon
iii. Hypoalgésie induite par l’exercice
iv. Remodelage du tissu conjonctif et synthèse de collagène de type I
v. Diminution de la néovascularisation et augmentation du flux capillaire
vi. Diminution du diamètre du tendon
vii. Inhibition corticale
II.4. Prise en charge de la TLC en physiothérapie standard 
III. PROBLÉMATIQUE 
a. Hypothèse et objectifs
IV. MÉTHODOLOGIE 
a. Base de données
b. Stratégie de recherche
c. Critères d’inclusion et d’exclusion des études
d. Sélection des études
e. Evaluation de la qualité des études
f. Extraction des données
V. RÉSULTATS 
a. Présentation des études
b. Résultat de l’évaluation de la qualité
c. Population
d. Interventions et contrôles
e. Outcome
f. Résultats
g. Description des résultats intragroupes de chaque étude
h. Description des résultats intergroupes de chaque étude
VI. DISCUSSION 
VI.1. Analyse des résultats 
a. Résultats intra-groupes
b. Résultats inter-groupe
VI. 2. Biais 
a. Biais intra-études
b. Biais inter-études
VI. 3. Confrontation à la littérature 
a. Implications cliniques
b. Pistes pour de futures recherches
c. Limites de notre revue
VII. CONCLUSION

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