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Fondement de la méthodologie
L`étude consiste à évaluer la situation de la filière bois d`œuvre, c’est-à-dire chercher les facteurs bloquants, dégager les principales contraintes et avantages du secteur forestier et identifier les « moteurs de changement ». La finalité première de la méthodologie choisie est de partir d’observations du terrain pour faire émerger de nouvelles théories. La première étape est la définition du phénomène étudié en ne mentionnant aucune théorie existante.
Après avoir défini l’objet et la question de recherche, il convient ensuite de déterminer une population d’entités homogènes au sein de laquelle les études de terrain pourront être menées. Les populations d’enquête sont données dans les paragraphes respectifs ci-dessous.
MARP
La Méthode Accélérée de Recherche Participative ou la MARP a été choisie durant la collecte d`information. Le but de l`utilisation de cette méthode est de découvrir et analyser les problèmes prioritaires des différents acteurs. L`outil Interview Semi- Structuré ou ISS a été particulièrement choisi a cause de sa rapidité et de sa simplicité. (Annexe XI)
Collecte des données
La collecte des données est la phase la plus importante pour la vérification des hypothèses et pour la connaissance de la réalité sur terrain. Elle consiste donc à effectuer des enquêtes et à rechercher des informations nécessaires pour infirmer ou confirmer les hypothèses définies auparavant.
Enquêtes
Pour observer de près la situation de la filière bois d`œuvre en Eucalyptus et l`approvisionnement de la ville d`Antananarivo, des enquêtes ont été menées, des différents acteurs de la filière depuis la production jusqu`à la consommation. Elles ont permis de traiter et de tester les hypothèses. Les enquêtes qui ont été menées auprès de cinq (05) différents acteurs dans la réalisation de cette étude sont présentées ci-après.
Enquêtes auprès des marchands de bois
La première enquête consiste à interviewer les marchands de bois d`œuvre dans la ville d`Antananarivo et de ses environs. La liste des marchands de bois d`œuvre dans la ville d’Antananarivo en novembre
Pour évaluer la demande de disponible à l’INSTAT a permis de mener une enquête auprès des principaux lieu de vente qui sont Isotry, Besarety, Andravoahangy, Ambodivona, Isotry, Andranobevava, Ambohipo et Mahazo et dans les périphéries de la ville. 100 marchands de bois dans ces principaux lieux de vente ont été interviewés. Selon cette liste, le nombre de vendeurs de bois d`œuvre à Antananarivo ville est estimé environ à 300. Le taux d`échantillonnage est donc de 66,7%. Les échantillons ont été pris au hasard.
Cette enquête a pour objectif
• d` enregistrer les différents types de mode d’approvisionnement au niveau des consommateurs ;
• d` établir les critères de choix du mode d’approvisionnement ;
• d’estimer les rythmes de consommation et les provenances des BO utilisés à Antananarivo et
• de juger la situation de la demande par rapport aux offres.
Enquêtes auprès des transporteurs et exploitants
La deuxième et la troisième catégories d’enquête ont été effectuées auprès des transporteurs et les exploitants. L`enquête auprès des transporteurs a été faite au niveau des barrières à Ambohimangakely et à l`entrée de la ville d’Antananarivo. Elle consiste à interviewer les transporteurs sur les conditions de transport des bois d`œuvres dans les lieux d’exploitation jusqu` aux lieux de destination et les tonnages par camion. Cette enquête préliminaire a pour objectif de :
• connaître les conditions de transport des bois;
• constater la saisonnalité de la filière et de
• localiser les zones d`approvisionnement de la ville d`Antananarivo.
L`enquête auprès des transporteurs a facilité le choix des terrains d`exploitation à étudier. La taille de l`échantillon a été de 100 durant le mois de décembre 2006 et janvier 2007. L`enquête auprès des exploitants a été menée avec une taille d`échantillonnage de 17 exploitants. Ils sont listés dans le tableau ci-après.
Matériels utilisés
Pour se déplacer, les taxis – brousse ont été pris lors des déplacements entre les districts et les régions. Pour le déplacement entre les communes, l’utilisation d’une moto a été privilégié vu les problèmes de transport pour les communes rurales très éloignées. Les matériels de travail sont les fiches d’enquêtes, les matériels de camping, ordinateurs, etc.
Difficultés rencontrées
Les travaux d`enquête ont été suspendus à cause de la barrière de pluie.
Au niveau de l’administration forestière, les données ne sont pas disponibles lors de la première descente sur terrain ; la deuxième descente a été, par contre, fructueuse. Pour l`enquête auprès des propriétaires, la plupart des paysans enquêtés ont des doutes sur l’estimation des données quantitatives.
Par ailleurs, la quantité de bois clandestinement exploitée est difficile à estimer, étant donné que les transporteurs n’entrent en ville que la nuit.
Traitement des données et publication des résultats
Au fur et à mesure des entretiens successifs, des données ont été exploitées et comparées entre elles. Cette interaction entre analyse et collecte de données a permis de forger une base de connaissances praxéologiques souvent éparses, de laquelle émergera progressivement des patterns d’invariants à savoir les problématiques, les catégories d’acteurs, le processus, qui ont permis finalement d’aboutir à un résultat cohérent et général ou la représentation globale du phénomène.
Le chronogramme des activités durant la réalisation de cette étude est présenté dans le tableau ci-dessous.
RESULTATS ET INTERPRETATION
Les résultats de la présente étude sont groupés en trois catégories :
(1) la tendance générale de l’exploitation forestière malgache et les pratiques des acteurs,
(2) les principaux flux de bois d’œuvre d’Eucalyptus et les zones principales de production et (3) la structuration et l`analyse socioéconomique de la filière bois d’œuvre d’Eucalyptus.
TENDANCE GENERALE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE MALGACHE ET LES PRATIQUES DES ACTEURS
Politique nationale et internationale forestière
La promulgation de cette politique forestière peut être considérée comme le précurseur de l’adoption tacite du principe de la planification stratégique par objectif.
Situation forestière actuelle
Il existe neuf (09) catégories de forêts : les forêts de Réserves Naturelles Intégrales (RNI), de Réserves Spéciales (RS), de Parcs Nationaux (PN), de Stations Forestières (SF), de Forêts Classées (FC), de Réserves Forestières (RF), de Périmètres de Reboisement et de Restauration (PRR), des forêts domaniales, et de Mangroves. Ces catégories de forêts forment le Domaine forestier National (MINENVEF, 2006). L`Annexe X représente la répartition de l`eucalyptus à Madagascar.
Les Réserves Naturelles Intégrales (RNI) sont au nombre de huit (08) et d’une superficie totale de 328 822 ha soit 4,6 % des ressources forestières. Les Parcs Nationaux (PN) sont au nombre de quinze (15) et d’une superficie totale de 1 006 548 ha, soit 14,2 % des ressources forestières. Les Réserves Spéciales (RS) sont au nombre de vingt-trois (23) d’une superficie totale de 382 099 ha et représentent 5,4 % des ressources forestières (Ministère des eaux et forêts, Etude prospective du secteur forestier en 2020 à Madagascar, novembre 2000).
Les Forêts Classées (FC) sont au nombre de cent soixante-six (166), ayant une superficie totale de 2 735 836 ha. Elles dominent à 38,6 % des ressources forestières. Les Réserves Forestières (RF) sont au nombre de quatre-vingt-neuf (89), ayant une superficie totale de 1 494 939 ha soit 21 % des ressources forestières.
Les Périmètres de Reboisement et de Restauration (PRR) sont au nombre de cent cinquante un (151) pour une superficie totale 1 129 372 ha, soit 15,9 % des ressources forestières. Les stations forestières sont au nombre de deux (2), occupant une superficie de 17 244 ha, soit 0,3% des ressources forestières (Source : Ministère des eaux et forêts, novembre 2000).
Plus de 20% du territoire malgache est recouvert par la forêt, ce qui représente environ 13 millions d’hectares. Aujourd’hui, la déforestation atteint des proportions inquiétantes. Chaque année, quelques 200 à 300 000 hectares de forêts disparaîtraient. Ce processus s’est récemment intensifié, tout particulièrement dans le sud et le sud-ouest de l’île (IRD. Avril 2000, Madagascar : la forêt en danger).
La couverture totale du pays en Eucalyptus de reboisement est estimée à environ 147 000 hectares. Cette superficie correspond à 46.5% des peuplements forestiers constitués artificiellement (pins, Eucalyptus, acacias arborescents et quelques espèces moins importantes) (RANDRIANJAFY Honoré, 1999).
Politique nationale forestière
Historique
Plusieurs stratégies et politiques ont été déjà adoptées pour assurer le développement du secteur forestier et la protection de l’environnement. Madagascar a été le premier pays Africain à avoir défini un Plan d’Action Environnemental et une stratégie nationale de conservation. (Source : Ministère des Eaux et Forêts, novembre 2000)
La politique forestière en 1980 se situe dans le cadre de la politique gouvernementale de cette époque, dont les deux grands objectifs étaient l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration de la balance des paiements. L’orientation générale de cette politique forestière est résumée par le slogan « Protéger et produire, développer sans détruire » (MINENVEF, décembre 2004).
L’adoption de la « Stratégie malgache pour la conservation et le développement durable » en 1984, puis de la Charte de l’environnement en 1990, ont permis de définir la politique nationale de l’environnement et une nouvelle politique pour le développement rural, incluant le volet environnement, a été formulée en 1994.
Depuis lors, des évolutions importantes sont intervenues tant au niveau des facteurs qui influencent directement la situation du secteur forestier qu’au niveau des options de politique sectorielle englobant la foresterie et des orientations générales du développement adopté par le pays.
Mais actuellement, face à des techniques et stratégies mises en œuvre, et qui semblent inefficaces, l`administration forestière a opté une nouvelle politique le transfert de gestion des ressources forestières par le biais de la Loi n° 96-025 du 30 Septembre 1996, relative à la Gestion Locale des Ressources Naturelles Renouvelables (GELOSE). Ses décrets d’application n° 2000-27 du 13 Janvier 2000 et du décret n° 2001-122 du 14 Février 2001, fixent les conditions de la mise en œuvre de la gestion Communautaire des Forêts (GCF). L’Etat a ainsi transféré une partie de sa compétence aux associations villageoises et aux communautés de base.
Le transfert de gestion est un des processus qui visent à responsabiliser les acteurs locaux dans la gestion des ressources naturelles. Ainsi, la Gestion Contractualisée des Forêts est un mode de transfert de gestion des forêts aux Communautés de base en vue d’une gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières (article 3 du décret n° 2001-122 du 14 Février 2001). Il s’agit d’un transfert de compétence et non pas de propriété car la Loi n° 97-027 du 08 Août 1997 permet à l’Etat de déléguer la gestion de ses forêts à d’autres personnes publiques ou privées (en l’occurrence les dites communautés de base ou riverains), au moyen de contrat de gestion.
Pour que les ressources forestières soient gérées rationnellement et que la procédure d’attribution des permis d’exploiter soit revue et simplifiée, un nouveau système d’octroi de permis d’exploiter par voie d’adjudication (articles 22 et 25 du décret n° 98-782 du 16 Septembre 1998) a été mis en place. Toutefois, les mesures d’accompagnements, telles que l`identification des lots à mettre en adjudication, leur inventaire et l’élaboration du plan d’aménagement, etc… sont déjà prévues.
A cet effet, l’instruction de nouveaux dossiers de demande et la délivrance de nouveaux permis d’exploitation forestière ont été suspendues depuis la parution de l’Arrêté n° 12702/2000 du 20 Novembre 2000. Le contrôle forestier a été intensifié pour lutter contre les exploitations forestières illicites.
Politique forestière internationale
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les pays membres discutent de questions de politique forestière internationale au sein du système des Nations Unies. Les questions forestières sont débattues tous les deux ans à la Conférence de la FAO. Préoccupée par l’accélération de la déforestation dans les régions tropicales, le Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques (1967-1991) a attiré l’attention de la communauté internationale sur le problème. En 1983, ce forum intergouvernemental invitait à élaborer un plan pour inverser la tendance. (FAO, sans date)
La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED), tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 a marqué un tournant dans le dialogue international sur les politiques forestières. En effet, les pays ont affirmé leur engagement envers la gestion durable des forêts, en adoptant la déclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorité, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l’exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts (les «Principes forestiers»).
Cet accord fournissait, pour la première fois, une base d’action commune aux niveaux national, régional et international. Il représentait également un compromis important à une époque où les pays ne parvenaient pas à un consensus sur l’opportunité d’entamer des négociations en vue d’une convention mondiale sur les forêts.
Pour donner suite aux conclusions de la CNUED concernant les forêts, le Conseil économique et social (ECOSOC) a établi le Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts (IPF) (1995-1997), auquel a succédé le Forum intergouvernemental sur les forêts (IFF) (1997-2000). Ces deux organes avaient pour mandat de promouvoir et faciliter l’application des principes forestiers, d’examiner les progrès réalisés sur la voie de la gestion durable des forêts et de rechercher un consensus sur de futurs arrangements internationaux. Le dialogue a débouché sur près de 300 propositions d’actions.
Les politiques forestières sont aussi à l’ordre du jour dans les délibérations de multiples autres instances internationales découlant de la CNUED. Les principales sont la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention- cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Des efforts sont en cours pour renforcer la coopération sur les questions forestières entre ces entités, et avec d’autres processus et organisations, en particulier par l’entremise du partenariat de collaboration sur les forêts.
Pratique de l’exploitation forestière à Madagascar
L’exploitation forestière malgache est orientée essentiellement vers la satisfaction des besoins locaux. La forêt malgache est dans l’ensemble relativement pauvre du point de vue économique. Le nombre à l’hectare des arbres d’essences de bois d’oeuvre commercialisable est faible.
L`exploitation forestière à Madagascar a son propre caractéristique. Sa présentation et son importance seront étudiées ci-après. Elle est suivie de l`exploitation actuelle, qui semble être anarchique, et enfin le contenu d`une exploitation rationnelle.
Exploitation forestière et son importance
La plupart des exploitations forestières sont encore de style traditionnel, l’abattage se fait à la hache et le bois sort de la forêt soit en grumes soit en bois débités en planches, madriers ou traverses avec la scie de long ou la hache. Le rendement est très bas, de l’ordre de 20%. Il y a peu d’exploitation forestière mécanisée. La plupart des forêts relativement accessibles ont été systématiquement écrémées et il n’en reste presque plus où le volume sur pied et les essences soient économiquement intéressants.
L’ensemble des 12,155 millions d’ha de ressources productives pourrait produire près de 2,037 milliards de m3 (MEF, 2000). Mais, plus de la moitié de ces ressources auraient déjà subi une dégradation avoisinant le quart de celles-ci (24 % pour les forêts denses décidues de l’Ouest, 23 % des forêts denses décidues du Sud et 32 % des forêts xérophiles du Sud).
Le permis d’exploiter est délivré soit par adjudication soit de gré à gré à des exploitants forestiers pour une durée déterminée, moyennant des redevances fixées soit à l’unité de surface, soit à l’unité de produit. Le permis de coupe est délivré à des services publics ou à des particuliers dans des régions où il n’y a pas d’exploitants forestiers susceptibles de fournir les produits dont ils ont besoin. Les produits émanant de ce permis ne peuvent pas faire l’objet de transaction commerciale.
Exploitation forestière anarchique
La demande en bois qui ne cesse pas d`augmenter est fortement supérieure à l`offre. Les opérateurs n’arrivent plus à respecter le quota de prélèvement face aux ces besoins énormes de la population. C’est ainsi, que les opérateurs cherchent toujours les moyens pour satisfaire les besoins, c’est-à-dire qu’ils ne respectent plus le quota de prélèvement. De plus, les mesures de préservation de l`environnement ne sont pas généralement respectés et contribuent fortement à la dégradation des ressources forestières.
Même si les réglementations stipulent que l`exploitation de bois avant son cinquième anniversaire est prohibée, les paysans ruraux à faibles revenus ne pourraient pas attendre ce délai. Les problèmes de liquidité des paysans les poussent donc à faire une exploitation précoce.
Les méthodes d’exploitation forestière actuelle ne tiennent pas compte la viabilité à long terme. L`avenir de l`exploitation est donc menacé face à l` actuelle exploitation sauvage. La situation est empirée par l’insuffisance d’opérations sylvicoles, destinées à compenser les prélèvements. Par ailleurs, l`exploitation illicite prend son ampleur et aggrave la situation.
Exploitation forestière rationnelle
L’exploitation forestière rationnelle selon un plan d’aménagement est pré-établie. Elle repose sur une opération sylvicole sérieuse qui consiste à prélever les sujets exploitables afin de permettre et de favoriser l’émergence et la croissance des jeunes sujets. Cela aussi suppose un reboisement régulier et une protection de la culture contre toute sorte d`accident et une gestion moderne permettant de prévoir les demandes à long terme sur le marché. Dans les deux cas, on insiste sur le respect du quota de prélèvement, qui consiste à déterminer la vitesse de croissance des jeunes plantes et les quantités prélevées dans un délai pour que la zone boisée ne soit pas détruite. Cela suppose que la vitesse de reboisement devrait être supérieure à la vitesse de déboisement.
L`aspect génétique des plantes est aussi important, notamment pour les bois d`œuvre. Le choix de l`espèce à exploiter devrait être, d`une part adapté aux conditions climatiques et géologique, et d`autre part à la qualité demandée.
Etude de la filière bois d’œuvres à Madagascar
L’étude de la filière bois d’œuvre à Madagascar concerne l’ensemble des activités de production, de transformation, de transport et de commercialisation du bois de l’amont vers l’aval. L`entourage de la filière bois d`œuvre et l`exploitation forestière sont ainsi étudiés.
Historique de l`Eucalyptus et répartition forestière à Madagascar
L`historique de l`Eucalyptus et la répartition forestière à Madagascar expliquent l`origine de l`Eucalyptus et la situation actuelle dans toute l`île. Elles sont étudiées ci-après.
Historique de l`Eucalyptus
Les statistiques IUFRO estimaient en 1997 la surface mondiale plantée à 14 millions d’ha. Malgré les nombreuses espèces existantes, on observe que moins d’une trentaine d’espèces sont exploitées de façon significative en plantation. Quatre d’entre elles, E. camaldulensis, E. globulus, E. tereticornis et E. grandis occupaient à la fin des années 80 plus de la moitié des surfaces plantées. En Europe, l’Eucalyptus est notamment implanté dans la péninsule ibérique (Espagne, Portugal). On compte actuellement environ 1.5 millions d’ha, essentiellement plantés avec E. globulus.( FAO, sans date)
L’Eucalyptus est un arbre originaire d’Australie où il compose plus de 90% des forêts naturelles. On le trouve également dans plusieurs pays comme une partie de l`Europe et en Asie. Le genre est très vaste puisqu’on dénombre près de 600 espèces.
L’Eucalyptus, et en particulier l’Eucalyptus robusta, est arrivé à Madagascar au début du siècle dans les bagages du colonisateur français (Bertrand,2002). On observe depuis une dynamique de plantations paysannes spontanées qui s’est développée depuis un siècle sur les Hautes Terres et en particulier sur la zone orientale des Hautes Terres autour d’Antananarivo.
Cette dynamique de plantation spontanée des paysannes se développe sur tout un siècle et constitue un phénomène remarquable qui ne se rencontre pas ailleurs, ni en Afrique, ni à une échelle comparable. L’Eucalyptus est une source importante de revenus ruraux et une culture de rente. Si l’Eucalyptus a pris une telle importance spatiale parce qu’il constitue la meilleure source de revenus complémentaires indispensables à la survie des ménages et à l’achat de riz de la majeure partie des ménages ruraux (source : Alain Bertrand, 2002).
Caractéristiques de l`Eucalyptus
L’Eucalyptus appartient à la famille des Myrtacées. L’écorce peut être caduque ou persistante. Les feuilles sont persistantes et présentent souvent une forme juvénile différente de la forme adulte. Généralement, les feuilles adultes sont alternes, avec des formes et des dimensions très variables. Les fleurs sont hermaphrodites mais l’autopollinisation est très rare : les fleurs sont pollinisées par les insectes. Les possibilités d’hybridation sont nombreuses. Les fruits arrivent à maturité au bout d’une année environ. Elles sont très variables d’une espèce à l’autre.
Globalement, les Eucalyptus sont considérés comme des essences très solides et souples du fait de leur tolérance à la sécheresse et aux conditions de sol. Toutefois, la plupart des espèces supportent mal la présence de calcaire actif, et les situations hydromorphes.
L’Eucalyptus est aussi connu pour ses vertus sur l’appareil respiratoire, dues surtout au cinéol (ou eucalyptol) contenu dans les feuilles. Il est recommandé en phytothérapie pour soigner les bronchites, la toux, les rhumes ou la sinusite. On peut en faire des fumigations, des infusions ou des décoctions, ou encore l’acheter sous forme de gélules. On fait aussi des cigarettes à l’Eucalyptus, censées lutter contre l’asthme.
Concernant les bois d`œuvre en Eucalyptus, ces derniers ont des caractéristiques spécifiques par rapport aux autres espèces, ce d`après des enquêtes effectuées auprès des marchands de bois et aussi des consommateurs, a part sa dureté, sa conservation ne nécessite pas beaucoup d`exigence voire la protection contre le froid. Donc on peut les stocker beaucoup plus longtemps par rapport aux autres bois.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- MATERIELS ET METHODES
1.1-REUNION ET DOCUMENTATION
1.1.1- Recherche bibliographique
1.1.2- Demande d`information au Préalable : INSTAT, Centre Fiscal, Arrondissement
1.1.3- Enquête exploratoire
1.2- PHASE OPERATIONNELLE
1.2.1- Méthodologie et enquêtes
1.2.2- Collecte des données
1.2.3- Traitement des données et publication des résultats
II- RESULTATS ET INTERPRETATION
2.1- TENDANCE GENERALE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE MALGACHE ET LES PRATIQUESDES ACTEURS
2.1.1- Politique nationale et internationale forestière
2.1.2- Pratique de l’exploitation forestière à Madagascar
2.1.3- Etude de la filière bois d’œuvres à Madagascar
2.2- LES PRINCIPAUX FLUX DE BOIS D’ŒUVRE D’EUCALYPTUS ET LES ZONES PRINCIPALES DE PRODUCTION,
2.2.1- L`approvisionnement de la ville d`Antananarivo
2.2.2- La commercialisation
2.2.3- La consommation
2.3- LA STRUCTURATION ET ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE LA FILIERE BOIS D’ŒUVRE D’EUCALYPTUS.
2.3.1- La structuration socioéconomique
2.3.2- L`analyse socioéconomique spécifique
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1- TENDANCE GENERALE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE MALGACHE ET LES PRATIQUES DES ACTEURS
3.1.1- Politique nationale et internationale forestière
3.1.2- Pratique de l’exploitation forestière à Madagascar
3.1.3- Etude de la filière bois d’œuvre à Madagascar
3.2- LES PRINCIPAUX FLUX DE BOIS D’ŒUVRE D’EUCALYPTUS ET LES ZONES PRINCIPALES DE PRODUCTION
3.2.1- L`approvisionnement de la ville d`Antananarivo
3.2.2- La commercialisation
3.2.3- La consommation
3.3- LA STRUCTURATION ET ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE LA FILIERE BOIS D’ŒUVRE D’EUCALYPTUS
3.4- RECOMMANDATIONS
3.4.1- RECOMMANDATIONS A PORTEE ECONOMIQUE
3.4.2- SUR LE PLAN JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
4.3- SUR LE PLAN ORGANISATIONNEL
4.4- SUR LE PLAN SOCIOLOGIQUE
4.5- SUR LE PLAN TECHNIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
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