Technologies disponibles dans le domaine agricole au Burkina Faso

Technologies disponibles dans le domaine agricole au Burkina Faso

Au Burkina Faso, une étude menée par l’AU/SAFGRAD (Union Africaine/ Recherche et Développement Agricoles dans les zones semi-arides d’Afrique) a permis de dénombrer plus de 200 technologies et innovations agricoles. Parmi ces technologies, on peut citer les technologies de gestion des ressources naturelles et les variétés améliorées des cultures, (UA/SAFGRAD, 2010).

• Les technologies de gestion des ressources naturelles: les bonnes variétés ne peuvent exprimer le maximum de leurs potentialités en dehors d’une bonne gestion des eaux et du sol combinée avec une fertilisation adéquate. C’est ainsi que des techniques CES/DRS et celles relatives à la fertilisation ont été mises au point. Le compostage, le paillage, le zaï, de haies vives, la technique de micro-dose sont des exemples de technologies rencontrées dans ce domaine (Ouédraogo et al., 2012) .

• Les variétés améliorées des cultures: les technologies rencontrées sont la création des variétés améliorées de céréales sèches (maïs, mil, sorgho, arachides, riz…). Il s’agit généralement de matériel aux caractéristiques désirables pour le contexte de production : rendement élevé, cycle court, résistance aux maladies et à la sécheresse, bonne qualité pour la transformation, bon goût (UA/SAFGRAD, 2010).

Technologies rencontrées dans le cas du maïs

Pour intensifier la production du maïs et faire face aux contraintes climatiques, diverses technologies et bonnes pratiques ont été mises au point par la recherche. Les technologies rencontrées dans ce domaine sont la création de plusieurs variétés améliorées de maïs par les instituts de recherche. Ces variétés de maïs à haut rendement, sont tolérantes aux sécheresses, précoces et résistantes aux principaux ennemis des cultures (AU-SAFGRAD, 2010). De plus, au Burkina Faso, l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) a mis au point des variétés améliorées de maïs en fonction des zones agro écologiques. Les variétés extra précoces (75 à 84 jours) et les variétés précoces (85 à 94 jours) sont recommandées pour les zones à pluviométrie inférieure à 900mm. Quant aux variétés à cycle intermédiaire de l’ordre de 95 à 110 jours, elles sont recommandées pour la zone soudanienne (INERA, 2000) .

Bonnes pratiques dans la production des variétés améliorées de maïs

Les bonnes pratiques sont un ensemble de règles à respecter dans l’implantation et la conduite des cultures de façon à optimiser la production agricole, tout en réduisant le plus possible les risques liés à ces pratiques, tant vis- à-vis de l’Homme que vis-à-vis des animaux et de l’environnement (Kaboré, 2014). Elles intègrent les notions d’application des itinéraires techniques recommandées (MAHRH/DGPV, 2010). Pour réussir la production des variétés améliorées de maïs, il est impératif de respecter ces bonnes pratiques. Dans le but d’aider les agriculteurs dans la production de ces variétés, la recherche a mis à leur disposition un manuel de production.

Préparation du sol
Pour réussir une bonne préparation du sol, le labour doit se faire sur un sol humide, tout en évitant de labourer dans le sens de la pente. Les amendements en compost et fumier de parc (10t/ha/2ans) et en Burkina phosphate (400kg/ha/2ans) sont conseillés au labour après un épandage uniforme (Sanou et al., 2015). Afin d’assurer une bonne homogénéité du sol et faciliter le semis, la levée et une bonne croissance des plantes, un hersage suivi d’un bon planage du terrain sont à réaliser. Cette étape est essentielle pour la production des variétés hybrides car elles sont sensibles à l’hétérogénéité du sol (Sanou et al., 2015).

Semis
Avant de réaliser le semis, il faut s’assurer d’une pluviométrie d’au moins 20mm. Il est conseillé de traiter la semence contre les fontes des semis et les insectes du sol afin d’avoir une bonne levée. Pour respecter la densité de peuplements, il faut utiliser le rayonneur, la corde de semis, le bâton de semis ou un semoir (Sanou et al., 2015). Les densités diffèrent en fonction du cycle de la plante. Les densités de peuplement recommandées sont obtenues avec les écartements suivants:
– 0,80m entre les lignes et 0,30m entre les poquets pour les variétés extra-précoces;
– 0,80m entre les lignes et 0,38m entre les poquets pour les variétés précoces;
– 0,80m entre les lignes et 0,40m entre les poquets pour les variétés intermédiaires.
Les densités de peuplement recommandées sont:
– 83.333 plantes/ha pour les variétés extra-précoces;
– 65.750 plantes/ha pour les variétés précoces;
– 62500 plantes/ha pour les variétés intermédiaires.

Fertilisation
Deux types de fumures sont recommandés pour la culture des variétés de maïs:
– Une fumure minérale de fonds qui est constituée par l’engrais NPK, complétée par du KCl ou K2SO4 intervient du semis au 15ème jour après semis.
– Une fumure de couverture par apport d’urée en deux applications pour tenir compte du développement de la plante.
♦ La fumure minérale de fonds constituée par l’engrais NPK doit être apportée aux doses et aux dates suivantes:
– 200Kg/ha de NPK (14-23-14) entre [0;15 jas] pour les composites (Barka; Wari; SR21 et Espoir)

– 300Kg/ha de NPK (14-23-14) entre [0;15 jas] pour les hybrides (Bondofa et Komsaya)
♦ La fumure de couverture constituée d’urée en deux applications pour tenir compte du développement de la plante, doit être apportée aux doses et aux dates suivantes:
– 100Kg/ha au 25ème jas et la seconde fraction au 35ème jas à la dose de 50Kg/ha pour la variété extra précoce Barka
– 100Kg/ha entre le 22ème jas et 25ème jas et la seconde fraction entre 38ème et le 40ème jas à la dose de 50Kg/ha pour les variétés précoces (Komsaya et Wari)
– 100Kg/ha entre le 25ème et le 30ème jas et la seconde fraction entre le 40ème et le 45ème jas à la dose de 50Kg/ha pour les variétés intermédiaires (Bondofa, Espoir et SR21).

Besoin en eau de la plante
Le maïs cultivé a besoin d’au moins 500 à 650 mm d’eau bien reparties durant la culture en fonction du cycle variétal. Les besoins maximum en eau s’estiment à environ 45% du total et se situent de 15 à 20 jours avant et 15 à 20 jours après la floraison mâle (Sanou et al., 2015). A ces périodes, il est recommandé de faire une irrigation ou un sarclage pour permettre à la plante de garder le potentiel de production lors des stress hydriques (Sanou et al., 2015).

Protection de la culture
Les plantes de maïs en cours de culture sont sujettes à plusieurs maladies telles que l’helminthosporiose, la rouille, la curvilariose . Pour pallier à ces contraintes, il est conseillé d’utiliser des variétés améliorées vulgarisées car elles sont tolérantes ou résistantes à ces maladies (Sanou et al., 2015).

Récolte
La récolte du maïs intervient après 35 jours après la floraison générale du champ. La récolte doit intervenir dans de bonnes conditions, en évitant la verse des plantes et la casse. Il faut récolter à maturité physiologique complète, et terminer le séchage en zone sécurisée à l’abri d’éventuelles pluies de fin de saison.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Clarification des concepts
1.2. Technologies disponibles dans le domaine agricole au Burkina Faso
1.2. 1. Technologies rencontrées dans le cas du maïs
1.3 Bonnes pratiques dans la production des variétés améliorées de maïs
1.4 Impact du respect des itinéraires techniques recommandés sur la production des variétés améliorées de maïs
1.5. Transfert de technologies agricoles
1.5. 1 Acteurs dans le transfert de technologies
1.5.2 Principales approches utilisées dans le transfert et la diffusion de technologies
1.5.3. Limites de ces approches
1.5.4 Impact du transfert de technologies dans la production agricole
1.5.5. Facteurs influençant le transfert et l’adoption des technologies agricoles
1.6. Production du maïs au Burkina Faso
1.6.1. Niveau d’adoption des variétés améliorées de maïs au Burkina Faso
1.6.2. Pratiques des itinéraires techniques des variétés améliorées de maïs par les producteurs
Chapitre II: MATERIEL ET METHODES
2.1. Sites d’étude
2.1.1. Répartition des sites d’étude
2.1.2. Choix des sites d’étude
2.2. Méthode d’étude
2.2.1 Dispositif expérimental
2.2.2. Méthode d’échantillonnage
2.2.3 Enquête sur les tests démonstratifs conduits par les producteurs
2.3. Analyse des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
A. Résultats
3.1. Evaluation du niveau de suivi des itinéraires techniques pour la production rentable de maïs grain
3.1.1. Niveau de suivi du labour, de la date de semis et de la méthode d’épandage
3.1.2. Niveau de suivi des écartements de semis; de la date du démariage, des doses et dates d’application du NPK et d’urées
3.1.3. Typologies des producteurs et le respect des itinéraires techniques
3.2. Analyse de l’impact du respect des itinéraires techniques sur le compte d’exploitation du producteur
3.2.1. Analyse du niveau de suivi de l’itinéraire technique et le compte d’exploitation des producteurs
3.3. Système de diffusion et de collecte dans le transfert de technologies pour la production rentable de maïs grain
3.3.1. Système de transfert de technologies
3.3.2. Système de collecte
B. Discussion
Conclusion et perspectives
Référence bibliographique
Annexes