Actuellement, le secteur pêche joue un rôle dominant pour l’économie de Madagascar et assure des recettes considérables en devises de l’Etat. Étant donné que la Région d’Anosy est riche en produits halieutiques de forte valeur marchande (plus précisément dans la souspréfecture de Tolagnaro), la pêche et le commerce des crustacés vivants sont des secteurs importants et très prometteurs pour cette région. Toutefois, le problème repose toujours sur les techniques adoptées dans les moyens de stockage afin de fournir un milieu adéquat pour ces produits de mer.
ÉTUDE BIOLOGIQUE DES CRUSTACÉS
Généralités sur les crustacés concernés
Les crustacés appartiennent à la famille des arthropodes généralement aquatiques, à respiration branchiale, et dont la carapace est formée de chitine. Ces animaux ont des tailles différentes et leur carapace est plus ou moins rigide selon les espèces. Parmi ces produits halieutiques, nous étudierons plus précisément les langoustes, homards, crabes qui sont les plus rencontrés à Madagascar.
Les langoustes
Ce sont des crustacés décapodes (qui possèdent cinq paires de pattes) marins. Elles appartiennent à la famille des Palinuridés et elles sont caractérisées par ses longues antennes épineuses. Les langoustes vivent généralement sur les récifs coralliens. Les langoustes rouges sont plus fréquentes entre 50 et 100 mètres de profondeur. Quant aux langoustes vertes, elles se situent entrent 0 à 50 mètres.
Homard
C’est aussi un crustacé décapode marin. Il se pêche sur les fonds rocheux à une profondeur de 15 à 50 mètres. Le homard est pêché au casier. Pour la capture, la pratique qui consiste à couper les tendons est progressivement abandonnée et doit disparaître car elle provoque un affaiblissement immédiat et offre une voie de pénétration à la bactérie.
Les crabes
Comme les langoustes et le homard, les crabes sont des décapodes marins, mais possédant un abdomen court et replié sous le céphalothorax. Ils vivent sur différents types de fonds et à des profondeurs comprises entre 0 et 300 mètres. Mais ils sont abondants entre 20 à 200 mètres.
Physiologie des crustacés
La connaissance des caractéristiques biologiques et des fonctions physiologiques des crustacés permet de mieux appréhender leur rôle dans la survie lors du stockage et du transport.
Croissance et mue
L’accroissement en taille et en poids s’effectue par des mues successives au cours desquelles l’animal rejette sa carapace et les pièces internes calcifiées. Ceci entraîne une absorption d’eau par les tissus. Pendant cette phase la carapace est vulnérable aux chocs, les besoins métaboliques sont élevés et la sensibilité aux substances toxiques est accrue.
Reproduction
Concernant la reproduction, lorsque la ponte intervient dans des viviers, les œufs tombent au fond et ils s’y décomposent en consommant de l’oxygène et accroissent la teneur du bassin en ammoniaque. Dans ce cas, le renouvellement partiel ou total de l’eau est nécessaire.
Système circulatoire
Il est de type semi-lacunaire ; la cavité thoracique des crustacés contient l’hémolymphe (le sang). Ce dernier assure la fonction de transport des gaz dissous au sein de l’organisme grâce à l’hémocyanine qui représente 75% à 100% des protéines de l’hémolymphe. Elle constitue une réserve de protéines alimentaires utilisables en l’absence prolongée de nourriture.
Excrétion
Pour les crustacés, l’essentiel de l’excrétion est assuré par les branchies qui éliminent l’ammoniaque et les composées uriques.
Respiration en eau
Les crustacés prélèvent l’oxygène dissous dans l’eau. Les besoins en oxygène sont variables en fonction de facteurs biotiques et abiotiques comme la température, l’alimentation ou le jeûne, le stress.
Respiration aérienne
La cavité branchiale, faiblement ouverte, limite l’évaporation et assure une protection efficace des branchies contre la dessiccation. Cette particularité permet aux crustacés de survivre un certain temps hors d’eau, mais au-delà d’un délai variable, l’asphyxie survient du fait d’une moindre absorption de l’oxygène et d’une accumulation du gaz carbonique.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDES PRELIMINAIRES
CHAPITRE 1 : ETUDE BIOLOGIQUE DES CRUSTACES
CHAPITRE 2 : LES INSTALLATIONS DE STOCKAGE
CHAPITRE 3 : NOTIONS SUR LE PRINCIPE DE LA PRODUCTION DU FROID
CHAPITRE 4 : LA MAÎTRISE DE LA QUALITE
CHAPITRE 5 : OPTIMISATION DU STOCKAGE
CHAPITRE 6 : ETUDE DE LA REGION D’IMPLANTATION
PARTIE II : CALCULS ET DIMENSIONNEMENTS DES UNITES DE STOCKAGE FRIGORIFIQUES
CHAPITRE 1 : MODE DE CALCUL
CHAPITRE 2 : DIMENSIONNEMENT DES UNITES DE STOCKAGE ET CALCUL DES CHARGES THERMIQUES
CHAPITRE 3 : SELECTION DES EVAPORATEURS ET DES COMPRESSEURS
CHAPITRE 4 : SELECTION DES AUTRES COMPOSANTS FRIGORIFIQUES
PARTIE III : TECHNOLOGIE DU TRANSPORT FRIGORIFIQUE ET CONCEPTION DU LOGICIEL
CHAPITRE 1 : TRANSPORT FRIGORIFIQUE
CHAPITRE 2 : SIMULATION DES MOYENS DE STOCKAGE DES CRUSTACES VIVANTS
CHAPITRE 3 : REGARD SUR L’ENVIRONNEMENT
CONCLUSION