Techniques usuelles pour le dosage du glucose dans des échantillons de sang

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Techniques usuelles pour le dosage du glucose dans des échantillons de sang

De nombreuses techniques ont été mises au point pour mesurer la concentration en glucose dans des échantillons de sang. Ces techniques peuvent être réparties en deux groupes :
– Les méthodes chimiques
Qui mettent en présence du glucose, un réactif. Les deux composés réagissent selon la cinétique « naturelle ». Un des produits de la réaction est dosé par une méthode chimique, photométriques (détermination de la concentration en glucose par mesure de l’absorbance de la solution à une longueur d’onde donnée) ou ampérométriques (détermination de la concentration en glucose par mesure de micro-courants dus par exemple à un échange d’électrons lors d’une réaction d’oxydoréduction). Une fois la concentration du produit connue, la concentration originale en glucose est déterminée à l’aide de la stœchiométrie de la réaction.
– Les méthodes enzymatiques
Qui fonctionnent sur le même principe que les réactions chimiques à cela près qu’un enzyme est présent en solution et catalyse la réaction entre le glucose et le deuxième réactif. L’enzyme n’est, en général, pas dégradé pendant la réaction. A nouveau, un des produits de la réaction est dosé par une méthode chimique, photométriques ou ampérométriques. Une fois la concentration du produit connue, la concentration originale en glucose est déterminée à l’aide de la stœchiométrie de la réaction.
Ces méthodes de dosage du glucose sont utilisées dans deux contextes différents : les techniques employées en laboratoire (Figure 1 (b)) et les techniques implémentées dans les lecteurs de glycémie portable (Figure 1 (a)).
Les lecteurs de glycémie (ou glucomètres) sont de petits appareils portatifs vendus dans le commerce que les patients atteints de diabète conservent avec eux. Ces appareils leur permettent de contrôler quotidiennement leur glycémie. Une micropiqûre génère une goutte de sang d’environ 1 µL qui est déposée sur une bandelette jetable sur laquelle a lieu la réaction. Selon le modèle de glucomètre, le dosage du glucose est fait par photométrie ou ampérométrie.
Suivant les technologies, les glucomètres présentent des caractéristiques diverses parmi lesquelles:
La résolution : définit la plus petite variation de glucose détectable. Cette caractéristique est conditionnée à la sensibilité liant le paramètre physique lu par le lecteur à la concentration de glucose.
 La spécificité : cette notion désigne l’aptitude ou non du capteur à réagir à d’autres grandeurs que celle dont on cherche à connaître la valeur. Par exemple, pour les capteurs de glucose traditionnels, on parle de non-spécificité lorsque le capteur réagit à la présence d’autres oses (c’est-à-dire de sucres) en solution. C’est une caractéristique importante des glucomètres car le sang est composé de nombreux constituants dont la concentration peut varier (cf Figure 2).
 L’invasivité pour l’échantillon à analyser : qui définit si l’échantillon de sang à analyser est consommé ou altéré lors de la mesure. C’est une propriété importante car elle autorise ou interdit des analyses en cascade sur un même échantillon.
 L’intégrabilité du système d’analyse. C’est une aptitude indispensable pour un objectif de « laboratoire sur puce ».
 La fiabilité de la mesure : qui fait écho à la résolution et qui, avec le prix, va in fine définir l’existence ou non d’un segment commercial.
Les deux paragraphes suivants présentent quelques techniques de dosages du glucose utilisées en laboratoire (paragraphe I.1) et implémentées dans les glucomètres commerciaux (paragraphe I.2), permettant ainsi d’établir le contexte à partir duquel la section I.3 positionne nos travaux de recherche.

Techniques de laboratoire

Ce paragraphe donne quelques exemples de dosage du glucose employés ou ayant été employés en laboratoire.

Dosage par l’ion Cu2+ (méthode chimique)

Le glucose est mis en présence de l’ion Cu2+ dans une solution tartro-sodique. On provoque alors une réaction d’oxydo-réduction entre le glucose et l’ion Cu2+ qui produit, entre autre, un précipité rouge brique d’oxyde de cuivre Cu2O : Glucose + 2Cu2+ + 5HO- acide gluconique + Cu2O + 2H2O
La concentration en glucose est déterminée par dosage de l’oxyde de cuivre Cu2O selon deux méthodes• possibles :
la méthode de Bertrand qui consiste à réduire l’oxyde de cuivre par un sulfate ferrique. Cette réaction produit un sulfate ferreux dosé par une solution de permanganate de potassium titrée.
• la deuxième méthode consiste à mettre l’oxyde de cuivre en présence de phosphomolybdate. La réaction produit du bleu de molybdène qui est ensuite dosé par photométrie à la longueur d’onde λ=660 nm. On détermine ainsi la concentration du bleu de molybdène. Connaissant la stœchiométrie des deux réactions chimiques mises en jeu, on peut déterminer la concentration en glucose.
Cette méthode n’est cependant plus utilisée dans le domaine biomédical car non-spécifique. En effet, en tant qu’oxydant, l’ion Cu2+ peut réagir avec tous les réducteurs présents dans un échantillon de sang.

Dosage par la O. toluidine (méthode chimique)

En milieu acétique concentré, le glucose est déshydraté en 5-hydroxy-méthyl-furfural qui, en présence de toluidine, donne un produit de couleur bleu-vert. Un dosage photométrique à la longueur d’onde λ=630 nm permet de déterminer la concentration de ce dernier produit, et donc de celle du glucose.
Le dosage du glucose à la o. toluidine est une méthode simple, fiable et peu coûteuse. Cependant, on n’y a peu recours en pratique car elle est nécessite l’utilisation de :
– Solutions d’acide acétique, milieu fortement corrosif,
– O. toluidine, produit classé dans le groupe des composés Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR).

Hexokinase / glucose-6-phosphate déshydrogénase (méthode enzymatique)

Cette méthode, basée sur l’action conjuguée de l’enzyme hexokinase et de la coenzyme glucose-6-phosphate déshydrogénase, constitue la technique de référence en laboratoire pour la mesure de la concentration en glucose sur des échantillons de sang [8], [9].
L’hexokinase catalyse une première réaction qui transforme le glucose en glucose-6-phosphate ; un deuxième enzyme catalyse une seconde réaction qui transforme le glucose-6-phosphate en 6-phosphogluconolactone, un composé coloré dosé par photométrie à la longueur d’onde λ=340 nm.
La précision et la fiabilité d’une telle technique de dosage font aujourd’hui autorité pour la détermination de la concentration en glucose dans les échantillons de sang.

Techniques implémentées dans les glucomètres

Les lecteurs de glycémie fonctionnent tous, exclusivement, sur des méthodes enzymatiques. Un vocabulaire spécifique est employé pour décrire les différentes techniques enzymatiques implémentées pour chaque modèle de glucomètre.
En effet, la réaction sous-jacente est toujours une réaction d‘oxydoréduction. Le glucose (réducteur) est mis en présence d’un oxydant, désigné par le terme « médiateur ». Un enzyme (auquel sont parfois adjoints un coenzyme et un enzyme supplémentaire) catalyse(nt) cette réaction d’oxydoréduction. La forme réduite du médiateur diffuse dans la bandelette jetable du dispositif (par capillarité par exemple) vers un indicateur où une nouvelle réaction d’oxydoréduction a lieu, permettant de régénérer la forme oxydante du médiateur.
L’indicateur peut être un composé chimique qui réagit avec la forme réduite du médiateur. Dans ce cas, la réaction de l’indicateur avec la forme réduite du médiateur produit un composé coloré qui est ensuite dosé par photométrie (mesure d’absorbance) à une longueur d’onde donnée.
L’indicateur peut également être une électrode métallique. L’échange d’électrons lié à la réaction d’oxydoréduction, qui a lieu entre le médiateur réduit et l’électrode, crée un courant dont l’intensité permet de connaître la concentration originelle en glucose.

Positionnement de nos travaux de recherche

Nos travaux de recherche visent à exploiter/explorer l’utilisation du principe d’interaction des ondes électromagnétiques hyperfréquences avec des fluides pour quantifier la concentration de glucose en solution aqueuse. Nous ne nous positionnons pas en concurrence et/ou en remplacement des techniques de mesure employées en laboratoire dont la fiabilité et la précision font aujourd’hui autorité. A titre d’indication, les techniques enzymatiques sont capables de détecter des variations de la concentration en glucose de l’ordre de 20 mg/L pour des solutions dont la concentration en glucose ne dépasse pas le gramme par litre.
En revanche, la technique hyperfréquence-fluidique que nous proposons présente un avantage crucial par rapport aux techniques classiques : elle ne dégrade pas les échantillons fluidiques. En effet, l’analyse de liquides repose sur une interaction onde/matière et ne requiert donc aucun enzyme, aucun réactif, aucun biomarqueur. Chaque échantillon peut alors être mesuré plusieurs fois, pour faire de la redondance, de l’analyse en temps réel [10],… Cette caractéristique, associée à d’autres paramètres comme la dimension des structures (longueur caractéristique de l’ordre du millimètre pour les plus compactes), le volume de fluide nécessaire (de l’ordre du nanolitre au microlitre), la rapidité des mesures hyperfréquences (de l’ordre de quelques secondes à quelques dizaines de secondes), font des techniques hyperfréquences des candidats pertinents pour le développement d’applications de type « laboratoire sur puce ». Comme l’affirment Hönes et al. [8] à propos des technologies émergentes pour l’analyse sur les liquides biologiques, les capteurs hyperfréquences n’apparaissent pas comme concurrents des techniques existantes pour la mesure
de concentration en glucose, mais plutôt comme des techniques complémentaires, intéressantes notamment pour la richesse d’informations qu’elles peuvent apporter.

Techniques hyperfréquences pour la caractérisation de liquides

La conception de circuits et dispositifs radio et hyperfréquences nécessitent la connaissance des propriétés intrinsèques des matériaux, comme la permittivité complexe ε* pour les isolants (ou diélectriques) et semi-conducteurs. En corollaire, des techniques de mesure et détermination de la valeur de ce paramètre, dans la gamme radio et hyperfréquence, ont donc été mis au point. Une erreur sur la détermination de la valeur exacte de la permittivité conduit à des imprécisions et défauts de conception des dispositifs hyperfréquences. La précision des techniques de mesure est donc une caractéristique primordiale.
Originellement développés pour caractériser des matériaux solides servant à la conception de substrats ou de résonateurs diélectriques, les techniques de mesures des propriétés diélectriques de matériaux ont été étendues à la caractérisation de liquides, dans un premier temps pour permettre la modélisation de ces matériaux [13] nécessaire aux simulations de dosimétrie [14, 15], et plus récemment pour le développement de biocapteurs hyperfréquences fluidiques. Ce sont ces différentes techniques que nous présentons dans la suite de ce paragraphe et que nous avons classées en trois catégories :
– les techniques réflectométriques,
– les techniques en transmission,
– les techniques résonantes.

Techniques de mesure en réflexion

Câble coaxial

Les sondes coaxiales sont très largement utilisées pour l’analyse non-invasive de liquides. Cette popularité est due à la simplicité de mise en œuvre de tels dispositifs ainsi qu’à l’existence de solutions commerciales clefs-en-main.
Ces sondes coaxiales fonctionnent sur le principe suivant : Une onde TEM se propage dans le câble. Elle est réfléchie à l’extrémité du coaxial (laissée en circuit ouvert) où les lignes de champ électrique pénètrent dans le matériau présent à l’extrémité du câble (effets de bord). Le coefficient de réflexion Г dépend donc, entre autres, de la permittivité complexe ε* dudit matériau. La mesure de la permittivité est faite à partir cette relation.
Pour la caractérisation diélectrique de fluides, une modification de la géométrie de l’extrémité du câble coaxial a été apportée afin de rendre la position du fluide reproductible. Comme le montre la Figure 5, le conducteur extérieur est prolongé de façon à former une sorte de contenant pour les solutions sous test. Une rondelle diélectrique vient obstruer la sortie du coaxial de façon à ce que le liquide ne pénètre pas entre l’âme et le conducteur extérieur du câble coaxial. Ainsi, le liquide est toujours positionné au niveau du plan de calibrage et le même volume liquide est soumis au champ électrique. Un prolongement du conducteur intérieur (Figure 5 (b)) permet d’augmenter la valeur de la capacité terminale.
Ces techniques ont notamment été utilisées (et en particulier les dispositifs présentés sur la Figure 5) par le National Physics Laboratory (Londres) pour mener des campagnes de caractérisation diélectrique de liquides de référence [16].
Ces sondes coaxiales en réflexion ont de plus été utilisées pour la caractérisation de liquides (solutions de chlorure de sodium, de propan-1-ol, de glycerol,…) et de tissus biologiques dès la fin des années 80 par T.P. Marsland et al. [17]. Les caractérisations menées dans la bande [50 MHz ; 2.6 GHz] ont montré des niveaux d’erreur relative inférieurs à 10 %.
Cependant, malgré les avantages indéniables d’une telle technique de caractérisation (rapidité de mise-en-œuvre ; existence de solutions clefs-en-main ; caractérisation large bande), les sondes coaxiales souffrent d’un niveau d’incertitude sur la mesure de la permittivité complexe globalement plus élevé que la plupart des autres techniques décrites dans ce chapitre [16]. En outre, les procédures de calibrage peuvent s’avérer délicates et chronophages. Enfin, la caractérisation diélectrique par sonde coaxiale est une technique clairement incompatible avec une vision « laboratoire sur puce ».

Guide d’onde volumique

Une alternative moins courante aux sondes coaxiales consiste en l’utilisation de guide d’onde volumique (guide rectangulaire, par exemple).
R. Jazicek et al. [18] ont par exemple mis au point un banc de mesure pour la caractérisation diélectrique de liquides et de tissus humains à partir d’un guide d’onde rectangulaire utilisé en réflexion. La Figure 6 (a) montre une représentation du dispositif de mesure avec l’analyseur de réseau vectoriel, le câble coaxial, le guide d’onde rectangulaire et le matériau sous test placé à l’extrémité ouverte du guide d’onde. La Figure 6 (b) décrit le principe de mesure avec le guide d’onde rectangulaire et le système d’excitation du champ électromagnétique et, à l’autre extrémité, la réactance et la conductance équivalentes du matériau sous test, perturbant la réflexion au niveau de la sortie en circuit ouvert du guide d’onde.
Les guides d’onde volumiques sont cependant moins utilisés que les lignes coaxiales car ils sont plus limités en largeur de bande fréquentielle et plus volumineux (ce qui requiert des volumes de fluides sous test plus importants).

Techniques de mesure en transmission

Câble coaxial

Une seconde méthode existe pour caractériser des liquides à l’aide de sondes coaxiales. L’idée est, ici, d’opérer en transmission en plaçant le liquide sous test à la place du matériau diélectrique séparant les conducteurs intérieur et extérieur de la ligne coaxiale.
Le principe de mesure repose simplement sur la caractérisation en transmission d’un câble coaxial dont le diélectrique a été remplacé par le matériau sous test sur une section de longueur ld.
Les méthodes en transmission ont été mises au point car réputées plus précises que les méthodes par sondes coaxiales utilisées en réflexion, notamment dans la gamme fréquentielle radiofréquence supérieure et hyperfréquence (typiquement f > 500 MHz) [16], [19]. Ainsi, Toropaine et al. [19] ont développés une technique de caractérisation de liquides aux propriétés diélectriques proches de certains tissus humains. La Figure 8 montre une représentation du dispositif expérimental avec l’analyseur de réseau vectoriel, la sonde de température et le câble coaxial dont le diélectrique est formé par le liquide sous test.

Cavité résonantes (modes Transverse Electrique – TE – et Transverse Magnétique – TM)

Les cavités résonantes sont constituées de cylindres aux parois métalliques permettant de confiner le champ électromagnétique à l’intérieur du volume de la cavité. Deux accès placés sur le flanc du cylindre permettent d’exciter le champ électromagnétique dans la structure. Différents modes peuvent exister dans une cavité résonante : modes TM0n0 (n est un entier), modes TE,…
Les liquides sous test sont, en général, placés dans un logement au centre du cylindre. La méthode des perturbations demeure l’outil théorique le plus fréquemment utilisé avec ce type de structures pour la caractérisation diélectrique. La précision de mesure est alors relativement bonne.
H. Kawabata et al. [28] ont proposé une cavité résonante dans laquelle est excité le mode TM010. La permittivité complexe de mélanges eau/éthanol à différentes fractions volumiques en éthanol ainsi que la permittivité complexe d’échantillons de lait à différentes concentrations en lipide ont été mesurées sur le dispositif à partir de la méthode des perturbations améliorée de l’algorithme de correction d’erreur de Ritz-Galerkin. La Figure 16 (a) montre une représentation symbolique de la cavité résonante ; la Figure 16 (b) est une photographie du dispositif expérimental.
Si la précision de mesure reste satisfaisante avec de tels dispositifs hyperfréquences, leur encombrement en fait des dispositifs non compatibles avec une vision « laboratoire sur puce ».

Résonateurs diélectriques

Les résonateurs diélectriques constituent la deuxième grande famille de structures hyperfréquences résonantes utilisées pour la caractérisation diélectrique et l’analyse, en règle générale, de liquides. Tout comme les cavités résonantes présentées au paragraphe précédent, les résonateurs diélectriques sont caractérisés par des valeurs de facteur de qualité très élevées (de quelques centaines à quelques milliers), rendant la détermination de la fréquence de résonance bien plus précise que dans le cas de résonateurs implémentés dans des guides miniatures (dont les facteurs de qualité valent de quelques unités à quelques dizaines).
Il existe principalement deux façons d‘exciter les champs électromagnétiques dans un résonateur diélectrique :
– la première consiste à exciter les modes TE01δ se propageant dans le diélectrique, 35
– la deuxième consiste à exciter les modes de galeries (« whispering-gallery modes ») intervenant généralement à plus haute fréquence.
Notons que dans le cas des modes TE01δ, le résonateur diélectrique doit être placé dans une cellule aux parois métalliques de façon à ce que le facteur de qualité du résonateur ne soit pas dégradé par les pertes radiatives. Il existe deux types de cellules pour confiner un résonateur diélectrique :
– La cellule de Hakki-Coleman (ou cellule à plans parallèles), Figure 17 (a). Dans cette configuration, le résonateur diélectrique est placé entre deux plans métalliques parallèles et séparés d’une distance inférieure à λ/2. L’excitation des modes est assurée par couplage capacitif. La cellule de Hakki-Coleman a l’avantage d’offrir un accès (pour les fluides) rapide et direct au résonateur diélectrique, avec contrôle visuel possible. Cependant, les deux plans métalliques parallèles doivent être positionnés avec soin ; leur parallélisme doit être réglé avec précision. Le contrôle en température de la cellule de Haki-Coleman est également moins évident puisque le résonateur est en contact direct avec l’ambiant.
– Le deuxième type de cellule utilisée est la cavité métallique (Figure 17 (b)) qui enferme complètement le résonateur diélectrique entre ses six parois conductrices. Le dimensionnement de la cellule est moins critique que dans le cas de la cellule de Haki-Coleman ; le contrôle en température est également plus évident mais la cavité métallique complète empêche tout contrôle visuel du résonateur et de l’échantillon fluidique. L’accès au résonateur n’est plus aussi direct qu’avec la cellule à plans parallèles.
Les modes de galeries sont des modes de résonance d’ordre supérieur qui se propagent autour de l’axe de rotation principal du résonateur diélectrique. Le champ électromagnétique est confiné à l’intérieur du disque diélectrique et l’énergie électromagnétique est concentrée principalement dans une couronne dont le grand diamètre est égal au diamètre du résonateur diélectrique. La résonance intervient lorsque l’onde retombe en phase sur son « point de départ ».
L’avantage des modes de galeries tient au fait que les pertes radiatives sont bien plus faibles qu’avec les modes TE01δ. Il n’est donc pas nécessaire d’enfermer le résonateur dans une cavité métallique pour préserver les fortes valeurs de facteur de qualité. On retrouve alors les avantages des résonateurs diélectriques et des cellules de Hakki-Coleman (accès aisé au résonateur, contrôle visuel).

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Table des matières

Chapitre I : Motivations de nos travaux et état de l’art
I. Introduction
II. Techniques usuelles pour le dosage du glucose dans des échantillons de sang
II.1. Techniques de laboratoire
II.1.a. Dosage par l’ion Cu2+ (méthode chimique)
II.1.b. Dosage par la O. toluidine (méthode chimique)
II.1.c. Hexokinase / glucose-6-phosphate déshydrogénase (méthode enzymatique)
II.2. Techniques implémentées dans les glucomètres
II.3 Positionnement de nos travaux de recherche
III. Techniques hyperfréquences pour la caractérisation de liquides
III.1 Techniques de mesure en réflexion
III.1.a Câble coaxial
III.1.b Guide d’onde volumique
III.2 Techniques de mesure en transmission
III.2.a Câble coaxial
III.2.b Guide d’onde volumique
III.2.c Guide d’onde miniature
III.3 Dispositifs résonants
III.3.a Cavité résonantes (modes Transverse Electrique et Transverse Magnétique)
III.3.b Résonateurs diélectriques
III.3.c Résonateurs miniatures (implémentés en technologie coplanaire ou microstrip)
III.4 Synthèse
IV. Biocapteurs hyperfréquences pour la détermination de la concentration en glucose en solution aqueuse
IV.1 Dispositif à base de guide d’onde
IV.2 Dispositifs à base de cavité résonante
IV.3 Dispositifs à base de résonateur diélectrique
IV.4 Synthèse
V. Conclusion
Bibliographie du chapitre I
Chapitre II : Analyse de liquides par résonateur hyperfréquence : principe de fonctionnement, modélisation, fabrication et validation expérimentale
I. Introduction
II. Principe de fonctionnement et microfabrication du biocapteur
II.1. Permittivité des matériaux
II.2. Principe de fonctionnement du biocapteur résonant
II.3. Présentation du dispositif hyperfréquence microfluidique
II.4. Fabrication du prototype en centrale de microtechnologie
II.5 Mesure des indicateurs de sortie
II.5.a. Fréquence de résonance
II.5.b. Réjection à la résonance
III. Modélisation et validation expérimentale
III.1.Techniques de simulation du biocapteur
III.2. Modélisation du biocapteur
III.3. Simplification du modèle dans le cas de mélanges eau/éthanol
III.4. Validation expérimentale à partir de mesures sur des mélanges eau/éthanol
III.5. Optimisation du couplage fluide/champ
IV. Conclusion
Bibliographie du chapitre II
Chapitre III : Bio-capteur hyperfréquence microfluidique dédié à l’analyse de la glycémie humaine
I. Introduction
II. Optimisation de l’architecture du biocapteur
II.1. Présentation des structures
II.2. Les résonateurs de la filière TFMS
II.2.a. Présentation des résonateurs
II.2.b. Conception des résonateurs
II.2.c. Fabrication en centrale de microtechnologie
II.3. Les résonateurs de la filière CPW
II.4. Amélioration du protocole de mesure et des indicateurs de sortie
II.4.a. Contraste par rapport à une référence
II.4.b. Mesure des contrastes de réjection à la résonance
II.4.c. Troisième indicateur, sur la phase
II.4.d. Incertitude de mesure
II.5. Evaluation des performances des différentes familles de biocapteurs – mesure de mélanges
eau/glucose à forte concentration en glucose
II.5.a. Sur les résonateurs implémentés en technologie « thin film microstrip » (TFMS)
II.5.b. Comparaison des trois familles de résonateurs
III. Validation expérimentale pour la mesure de glucose en solution aqueuse aux concentrations physiologiques
III.1. Résonateurs TFMS : mesures de mélanges eau/glucose aux concentrations physiologiques
III.2. Fiabilité des biocapteurs : abaque d’erreur de Clarke
III.2.a. Fiabilité des biocapteurs basés sur des stubs TFMS
III.2.b. Fiabilité des biocapteurs basés sur des stubs CPW
IV. Validation expérimentale pour la mesure de glucose en solution aqueuse dans des conditions se rapprochant des conditions physiologiques
IV.1. Mesures de mélanges binaires eau/glucose/chlorure de sodium sur les stubs TFMS
IV.2. Changement de liquide de référence
IV.3. Exploitation des résonances harmoniques
V. Conclusion
Bibliographie du chapitre III
Chapitre IV : Analyse hyperfréquence multi-paramétrique de liquides biologiques
I. Introduction
II. Techniques de mesures multi-paramétriques
II.1. Principe de superposition des perturbations
II.2. Détermination des concentrations des solutés d’un mélange binaire : techniques de
régression large bande
II.3. Détermination des concentrations des solutés d’un mélange binaire : techniques de lecture
directe sur fréquences discrètes
III. Techniques de mesures multi-échantillons
III.1. Présentation de la structure à deux résonateurs
III.2. Principe et mise en œuvre de la technique de mesure
III.2.a. Superposition des perturbations
III.2.b. Généralisation
III.2.c. Protocole de mesures
III.3. Détermination des concentrations en glucose sur deux échantillons fluidiques : techniques
de régression large bande
III.4. Détermination des concentrations en glucose sur deux échantillons fluidiques : techniques
de lecture directe sur fréquences discrètes
III.4.a. Mise en évidence graphique du principe de superposition des perturbations
III.4.b. Détermination des concentrations en glucose par une méthode algébrique
III.4.c. Détermination des concentrations en glucose : méthode graphique
III.5. Vers la généralisation des mesures multi-échantillons : structure à 4 résonateurs
III.5.a. Présentation de la structure
III.5.b. Mesures de solutions eau/glucose
IV. Conclusion
Bibliographie du chapitre IV
Conclusion générale

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