Techniques de lecture au microscope

Patients

Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur une période de 2 ans, entre 2011 et 2013, à propos de 24 cas d’anémies mégaloblastiques, réalisée au Laboratoire d’Hématologie de l’Hôpital Militaire Avicenne (HMA) de Marrakech.

Méthodes

Critères d’inclusion

Notre étude a inclus les patients qui ont bénéficié d’un myélogramme avec comme conclusion : une anémie mégaloblastique.

Le diagnostic a été orienté par :
La clinique : Les signes cliniques sont avant tout des signes généraux en rapport avec la baisse de la valeur d’hémoglobine réalisant un syndrome anémique plus ou moins sévère.
Et biologiquement par les bilans hématologiques [3, 4]:
– L’hémogramme qui permet de détecter une anémie macrocytaire (VGM élevé) isolée, bicytopénie ou pancytopénie.
– Le myélogramme, l’examen de base, qui permet de porter le diagnostic cytologique d’une anémie mégaloblastique.

Critères d’exclusion

Les autres types d’anémie ont été exclus de notre étude.

Collecte des données

Nous nous sommes basés sur les fiches des renseignements clinico-biologiques envoyées en même temps que les myélogrammes au Laboratoire d’Hématologie de l’HMA de Marrakech et les registres du laboratoire.

Fiche d’exploitation

Le recueil des données a été réalisé à l’aide d’une fiche d’exploitation qui comportait les rubriques suivantes :
 Les données épidémiologiques
 Les circonstances de découverte de la maladie
 Le bilan biologique : Hémogramme et myélogramme [Annexe 1]

Analyse des données

La saisie des textes et des données a été faite sur le logiciel Word XP et celles des graphiques sur le logiciel Excel XP. L’analyse statistique des données a été faite à l’aide du logiciel Excel XP.

Cadre d’étude

Le laboratoire d’hématologie se situe au sein du bloc des laboratoires. Il se compose de trois unités : une de cytologie, une d’hémostase et une d’immuno-hématologie.

Dans les locaux du laboratoire, nous distinguons :
– Une salle dans laquelle sont installée deux automates de cytologie.
– Une salle d’hémostase équipée de deux automates et une centrifigeuse.
– Une salle d’immuno-hématologie équipée de deux automates de sérologie.

Le personnel se composait de deux Professeurs, trois spécialistes en biologie, des résidents et neuf techniciens. L’activité démarrait à 8 heures du matin. Les techniciens procédaient à la réception des tubes de numération et des lames de myélogramme. Avant la réalisation des numérations, un contrôle de qualité interne est obligatoire pour s’assurer de la bonne fiabilité des résultats. Les anémies mégaloblastiques : à propos de 24 cas et revue de littérature .

Un examen de biologie médicale se déroule en trois phases :
1- La phase pré-analytique, qui comprend le recueil des éléments cliniques pertinents, le prélèvement d’un échantillon biologique sur le patient, l’étiquetage, le transport et la conservation de l’échantillon biologique jusqu’à l’endroit où il est analysé.
2- La phase analytique, qui est le processus technique permettant l’obtention d’un résultat d’analyse biologique ; qui est précédé par des contrôles de qualité internes.
3- La phase post-analytique de validation : elle permet l’interprétation contextuelle du résultat ainsi que sa communication appropriée au prescripteur, dans un délai compatible avec l’état de l’art.

La Numération formule sanguine (NFS)5-7

• Phase pré-analytique : Prélèvements sur tube contenant l’Ethylène Diamine Tétra-Acétique (EDTA), bien rempli, non coagulé et accompagné d’une fiche de renseignement.
• Phase analytique : Les tubes passent ensuite sur les différents automates où les analyses seront effectuées, après validation des contrôles de qualité internes. Les résultats sont validés ou vérifiés selon des critères techniques.
• Phase post-analytique : Les résultats sont ensuite validés par les biologistes, les comptes-rendus sont édités. Les tubes sont conservés trois jours à température ambiante afin d’assurer une vérification en cas de nécessité, ou des compléments de bilan.

Le Myélogramme

• Trocarts à usage unique : différents modèles sont proposés sur le marché Matériel de prélèvement
• Seringues de 20 ml
• Lames de verre pour effectuer les étalements
• Tubes avec anticoagulants (EDTA / Héparine) pour les prélèvements complémentaires (cytogénétique ; biologie moléculaire ; cultures).

Les examens complémentaires

Ils seront effectués sur des échantillons de moelle, répartis dans des tubes contenant l’anticoagulant nécessaire à chacune de ces techniques. Elle se fait en deux temps : une première lecture, rapide, à un faible grossissement (x10), une seconde lecture approfondie à l’immersion (x100) pour établir le pourcentage des cellules médullaires.

Techniques de lecture au microscope

La première lecture au faible grossissement

Apprécie la richesse de la moelle, permet d’apprécier et éventuellement compter les mégacaryocytes, recherche d’éventuels amas de cellules, enfin choisit le meilleur endroit, bien étalé, pour faire le décompte des cellules médullaires. L’appréciation de la richesse de la moelle est essentielle pour interpréter le myélogramme, même si cette appréciation est grossière et imprécise. Elle comporte une cotation en 5 grades : de 0 (moelle désertique, quasi vide de cellules) à 4 (moelle hyperplasique où les cellules sont tassées les unes contre les autres), avec les intermédiaires de 1 (moelle pauvre), 2 (moelle normale) et 3 (moelle riche).

La richesse de la moelle

toujours être donnée sur la feuille de résultat.

La seconde lecture à l’immersion

Permet d’établir le pourcentage des cellules médullaires. Pour cela il faut : reconnaitre toutes les cellules observées, compter au moins 200 cellules, rendre le résultat sous forme du pourcentage de chaque catégorie cellulaire, rédiger un commentaire sur les éventuelles anomalies constatées, et une conclusion.

La feuille de résultat

doit comporter : outre les mentions d’identification (nom, date…), l’indication du siège de la ponction, l’appréciation de la dureté de l’os ponctionné, la cotation de la richesse médullaire, le nombre absolu des mégacaryocytes sur l’ensemble de la lame, le pourcentage des diverses cellules des lignées, le pourcentage d’ensemble de chaque lignée médullaire, un commentaire sur d’éventuelles anomalies morphologiques ou sur la présence de cellules étrangères, une conclusion.
 Le myélogramme normal
– Est réalisé sans difficulté
– Est de richesse
– Comporte un 2 ou 3 nombre de mégacaryocytes égal ou supérieur à 50 pour un étalement occupant les 2/3 de la surface de la lame,
– Montre un équilibre entre les différentes lignées
Lignée granuleuse : 50-70% .

cellulaires

Lignée érythroblastique : 10-30%
Lignée non granuleuse : 10-20%
– Pour la lignée érythroblastique :
• Étape de prolifération
•peu ou pas de proérythroblastes, un peu plus d’érythroblastes basophiles (coefficient de prolifération x 2) et beaucoup d’érythroblastes polychromatophiles (car plusieurs mitoses successives).

Étape de maturation

pourcentage très proche d’érythroblastes polychromatophiles et acidophiles.
– Exemple de pourcentages pour la lignée érythroblastique: 1% de proérythroblastes, 3% de basophiles, 8% de polychromatophiles et 10% d’acidophiles (total des érythroblastes : 10-30%).

Données épidémiologiques

Les anémies mégaloblastiques diagnostiquées durant la période de notre étude se répartissent comme suit :

Répartition des patients selon l’âge

L’âge moyen des patients inclus dans notre étude était de 55,08 ans avec des extrêmes allant de 30 à 90 ans, sachant que l’âge n’était pas noté dans 03 dossiers des malades (tableau I, figure 8).

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Table des matières

INTRODUCTION 
PATIENTS ET MÉTHODES 
I. Patients
II. Méthodes
1. Critères d’inclusion
2. Critères d’exclusion
3. Collecte des données
4. Fiche d’exploitation
5. Analyse des données
III. Cadre d’étude
1. La Numération formule sanguine
2. Le Myélogramme
RÉSULTATS 
I. Données épidémiologiques
1. Répartition des patients selon l’âge
2. Répartition des patients selon le sexe
3. Répartition selon le service
II. Données cliniques
1. Les antécédents
2. Les motifs de consultation et/ou d’hospitalisation
III. Données hématologiques
1. Hémogramme
2. Myélogramme
DISCUSSION
I. Rappels
1. Epidémiologie
2. Physiologie
3. Physiopathologie
4. Circonstances de découverte
5. Diagnostic
6. Traitement
II. Discussion des résultats
1. Données épidémiologiques
2. Données cliniques
3. Données hématologiques
CONCLUSION
ANNEXES 
RÉSUMÉS 
BIBLIOGRAPHIE

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