Technique semis direct sur couvertures vegetales (SCV) 

Historique du SCV

Au début le SCV a été pratiquer dans les pays industrialisés, il a suivi plusieurs étapes avant d’être adapté dans les pays en développement comme Madagascar.
Apparition aux Etats Unies :Le SCV commence à apparaître aux Etats unies dans les années 60, après une phase expérimentale de vingt ans. C’est à partir des préoccupations environnementalistes que ces techniques sont nées et elles s’inscrivent dans une tendance générale visant à définir les conditions d’une agriculture durable. Initié par Harry young, agriculteur du kentucky encadré par l’agronome Shirley Philips, le mouvement de diffusion du SCV va passer par la Virginie avant d’atteindre le Corn Belt, puis le middle ouest, le Nord Ouest et le Sud. En ce temps, l’agriculture concerne essentiellement le maïs. En 1972, 1.200.000ha sont cultivées en SCV aux Etats Unies, puis les surfaces ne feront qu’augmenter.
Diffusion vers l’Amérique latine :Au Brésil les techniques mécanisées du SCV ont commencé à être utilisé dans les années 70 dans l’Etat de Parana qui avait connu des problèmes d’érosion similaire à ceux des Etats Unies. L’équivalent de l’agriculteur pionnier nord américain Harry Young fut au Brésil Herbetz Bartz. A la suite d’un voyage en Europe puis aux Etats Unies, il ramène au Parana un semoir américain Allés Charlemers et un semoir Anglais Rotocaster qui lui permit de mettre en œuvre les techniques de SCV. Il fut rapidement suivi par d’autres grands exploitants. Lucien Seguy et Serge Bouzinac (CIRAD) débutent leurs travaux sur les SCV, en 1978 dans l’Etat de Maranhao. L’équipe avait pour objectif la fixation de l’agriculture itinérante sur les fronts pionnier est-amazoniens. C’est surtout à partir de 1989 que les deux agronomes ont développé les techniqeus de SCV en travaillant directement avec les agriculteurs et les coopératives.
Diffusion vers le monde entier :Par la suite, la technique du SCV s’est diffusé du Brésil vers ses voisins latino et centre-américains. En Australie, le SCV a suivi la même chronologie de développement qu’aux Etats-Unis. Le SCV est ensuite expérimenté au Bénin, au Côte d’Ivoire, au Gabon, en Tunisie, à Madagascar, à la Réunion et bien d’autres pays.

Les différentes conditions pour une diffusion efficace des SCV

La diffusion du SCV a besoin d’un encadrement du point de vue politique. En effet l’adoption des techniques SCV génère une augmentation de coût que les paysans ne peuvent pas supporter tous seuls.
Les activités suivantes constituent donc le cadre politique de la vulgarisation du SCV: La réduction des taxes fiscales sur les intrants ; La sécurisation foncière ; La facilitation de l’accès au crédit; L’approvisionnement de proximité en intrants, matériels; La pratique de l’entraide (angavy, valintanana, rima,…); L’amélioration des conditions de marché (débouché, prix,…); La mise en relation des opérateurs privés avec les organisations paysannes pour sécuriser l’approvisionnement en intrants.
L’application du SCV à Madagascar et notamment au lac Alaotra a nécessité beaucoup de recherche et de volonté de la part des organismes, des bailleurs de fonds et de l’Etat. La coopération de tous les acteurs est indispensable pour atteindre les objectifs qui sont la protection de l’environnement et l’augmentation de la production. En effet les enjeux environnementaux et économiques qui reposent sur la vulgarisation du SCV sont très grands.

Notion d’économie de l’environnement

L’économie de l’environnement est une science très récente, qui étudie la valorisation monétaire des effets externes (la dégradation d’un élément de l’environnement ou la pollution) et leurs internationalisations dans le marché. L’économie de l’environnement étudie aussi l’efficacité des instruments de régulations. L’évaluation environnementale stratégique par exemple analyse les conséquences environnementales des politiques, des programmes ou des plans d’ajustements. Toute régulation induisant des coûts importants doit être justifiée sur la base d’une analyse montrant que les avantages sont supérieurs aux coûts consentis.
Différents méthodes sont possibles pour évaluer la valeur économique de la modification de l’environnement.

Effets des couvertures végétales permanentes

Propriété des plantes de couverture

Ces plantes ont des systèmes racinaires puissants et profonds et peuvent recycler les éléments nutritifs des horizons profonds vers la surface, où ils peuvent être utilisés par les cultures principales. Elles produisent également une importante biomasse et peuvent se développer en conditions difficiles ou marginales, comme durant les saisons sèches ou froides, sur des sols compactés et sous une forte pression des adventices. La couverture peut être desséchée (coupée, roulée ou tuée par pulvérisation d’herbicide), ou gardé vivante mais contrôlée par une application à faible dose d’herbicide. La biomasse (couverture) n’est pas enfoui dans le sol mais est conservée en surface.

Amélioration de la fertilité du sol

La couverture végétale permanente produit les avantages suivants: Protection du sol contre l’érosion; Augmentation de l’infiltration, l’eau est retenue dans le sol; Réduction de l’évaporation; Réduction de la variation des températures du sol; Création d’un environnement favorable au développement de l’activité; Contrôle des adventices; Accroissement du taux de matières organiques dans le sol et fournit les éléments nutritifs aux plantes; Alimentation des cultures au recyclage des nutriments lixiriés, particulièrement les nitrates de base, et à la mobilisation d’éléments peu assimilables comme le phosphore sur les sols acides; Utilisation de l’eau profond du sol pour la production de biomasse pendant la saison sèche; Création des microfaunes favorables à l’agriculture.

Méthodes des préférences révélées

Méthode de préférences révélées. Dans ce groupe de méthode, les préférences des personnes sont directement déduites de l’observation de leur comportement. Trois principales techniques sont utilisées dans ce groupe de méthode :
La méthode de coût de trajets (MCT) fait appel au temps dépensé et aux frais supportés pour visiter un site naturel ;
Le comportement d’évitement, les dépenses de protection. Sur la base de ces comportements, on obtient des informations sur les dépenses des individus pour se protéger contre une diminution de la qualité de l’environnement.
La méthode des prix hédonistes (HPN) :Cette méthode parle de constat selon lequel le prix des biens immobiliers reflète la qualité de soin de son environnement.
Mais la méthode qui sera utilisé pour l’évaluation économique de l’impact du SCV est l’EMEP ou évaluation monétaire des effets physiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU TECHNIQUE SEMIS DIRECT SUR COUVERTURES VEGETALES (SCV) 
CHAPITRE I] PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 
Section 1] Présentation du milieu physique
1-1 Le sol
1.1.1. Les baiboho
1-1-2 Les sols minéraux
1-1-3 Les sols moyennement organiques (6 à 20% de matière organique)
1-1-4 Les sols tourbeux (taux de matières organiques supérieurs à 20%)
1-2 L’eau
1-2-1 Les cours d’eau
1-2-2 La pluviométrie
1-2-3 Nature des précipitations
Section 2] présentation du milieu biologique 
2.1 Potentialité environnementale
2.2. Les différents usages du bois et essences forestières
Section 3] contexte socio-économique
3-1 Le milieu humain
3-1-1 Historique
3-1-2 Une démographie galopante
3-1-3 Une pression démographique et foncière
3-2 Contexte social
3-2-1 Santé
3-2-2 Education
3-3 L’économie
3-3-1 Les infrastructures
3-3-2 L’agriculture
3-3-3 L’élevage
3-3-4 La pêche
CHAPITRE II] : PRESENTATION DU TECHNIQUE SEMIS DIRECT SUR COUVERTURES VEGETALES
Section 1] Historique du SCV 
1.1. Origine
1.1.1.Apparition aux Etats Unies
1.2.1. Diffusion vers l’Amérique latine
1.2.2. Diffusion vers le monde entier
1-2 Application du SCV à Madagascar
1-2-1 Les premiers essais
1-2-2 La mise au point des systèmes SCV dans les diverses écologies de Madagascar
1-2-3 Les grandes dates
1-3 Application du SCV au lac Alaotra
1-3-1 Les techniques diffusées au lac Alaotra
1-3-2 Protection de Bassins Versants
1-3-3 l’utilisation de variétés de riz polyaptitudes (SEBOTA)
Section 2] : Stratégie de diffusion du SCV 
2-1 Les différents promoteurs du SCV à Madagascar
2-1-1 Les principaux organismes
2-1-2 Les sociétés privés et les bailleurs de fond
2-1-3 Les principaux rôles de l’ANAE
2-2 Approches terroirs
2 2-1 Premières années d’intervention
2 2-2 Deuxièmes années d’intervention
2-2-3 Avantages de l’approche terroirs
2-3 Les différentes conditions pour une diffusion efficace des SCV
CHAPITRE III] LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DU SCV A MADAGASCAR
Section 1] Principe du technique SCV
1-1 les techniques du semis direct
1-1-1 Le zéro labour
1-1-2 Application du SCV dans les rizières à mauvaise maîtrise de l’eau
1-1-3 Application du SCV dans les tanety
1-2 Effets des couvertures végétales permanentes
1-2-1 Propriété des plantes de couverture
1-2-2 Amélioration de la fertilité du sol
1-2-3 Spécificités des plantes de couvertures
Section 2] Avantage du SCV
2-1 Les grands défis du SCV
2-1-1 Considération environnemental
2-1-2 Les alternatives au tavy
2-1-3 La sécurité alimentaire dans les zones semis arides
2-2 Potentiel du SCV à Ambatondrazaka
Section 3] Avantages du point de vue économique
3.1 : grands potentiels économique du SCV
3.1.1 : Aspect sociaux et économiques
3.1.2 : Impact technico-économique des systèmes de cultures
3.1.3 : Augmentation des revenus agricoles
3.2-Mobilisation des autres formes de capitales : foncier , financier humain et social
3.2.1-Sécurisation du capital foncier
3.2.2-Accès au capital financier
3.2.3 : Opportunité de nouveau marché
DEUXIEME PARTIE : POTENTIALITE ECONOMIQUE DU SCV
CHAPITRE I] METHODE D’EVALUATION ECONOMIQUE D’UN PROJET 
Section 1] Cadre théorique
1.1. Apport des théoriciens classiques
1.1.1. Hypothèse de l’étude
1.1.2. Théorie de l’avantage comparatif
1.1.3. Notion de rente différentielle et la loi des rendements décroissant
Section 2] Notion de surplus
2-1 Surplus des consommateurs
2-2 Surplus des producteurs et fonction d’offre
2-3 Fonction de demande et fonction d’utilité
CHAPITRE II] METHODE D’EVALUATION ECONOMIQUE DE L’IMPACT D’UNE MODIFICATION DE L’ENVIRONNEMENT 
Section 1] les différentes méthodes de calcul pour estimer la valeur économique d’un impact sur l’environnement
1.1. Notion d’économie de l’environnement
1.2. Le CVM (contingent value méthode)
1.3. Méthodes des préférences révélées
Section 2] Evaluation monétaire des effets physiques (EMEP)
2-1 première étape, détermination des différents impacts sur l’environnement
2-2 deuxièmes étapes, estimation de la différence que cet effet produira sur la production
2-3Troisièmes étapes, estimation de la valeur monétaire de ce rendement (changement dans la production ou les coûts
CHAPITRE III] ANALYSES COUTS AVANTAGES DU SCV 
Section 1] Situation sans SCV Cas du riz 
Section 2] Calcul coût bénéfice pour le cas du SCV avec utilisation du variété SEBOTA
CONCLUSION

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