Technique de mensurations anthropométriques

Technique de mensurations anthropométriques

Selon la définition de l’OMS, la malnutrition se caractérise par un « état pathologique résultant de la carence ou de l’excès, relatif ou absolu, d’un ou plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement ou ne soitdécelable que par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques». Elle résulte aussi bien d’une alimentation inadéquate que d’un environnement sanitaire déficient. Les pratiques alimentaires inadéquates font référence, non seulement à la qualité et à la quantité des aliments donnés aux enfants, mais aussi aux étapes de leur introduction[1].

La malnutrition, un problème connu pour ses conséquences dévastatrices, affaiblit le système immunitaire et aggrave les maladies. Elle est la cause de près de la moitié des décès chez les enfants de moins de 5 ans[2]. Ceux qui lui survivent, ont une capacité d’apprentissage réduite et une faible productivité lorsqu’ils atteignent l’âge adulte. La malnutrition diminue la qualité de vie et entraîne des pertes financières importantes dans les familles, les communautés et les pays [2].

Dans le monde 143 millions d’enfantsde moins de 5 ans souffrent de malnutrition, dont 20 millions de malnutrition aiguë sévère[3]. Chaque minute environ 10 enfants meurent de malnutrition, soit 5 millions par ans dans le monde [3]. La malnutrition représentait au moins30% de la mortalité infantile en 2013 dans le monde [3].

Près de 200 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique en Afrique et 5 millions de personnes meurent de famine chaque année[3].

En Afrique de l’ouest et du centre, on estime que 6,3 millions d’enfants souffrent de malnutrition aigüe dont 1,4 millions de malnutrition aiguë sévère en2012[4].En Afrique subsaharienne, un enfant sur trois est chétif, alors que deux enfants sur cinq ont un retard de croissance en 2013[5].

Comme les autres pays en voie de développements, l’enquête SMART de 2012 au Mali montre que la malnutrition aiguë affecte 10,4% des enfants de moins de cinq ans pour un seuil d’alerte international de 10% fixé par l’OMS [6]. Quant aux malnutritions chronique et globale, elles touchent respectivement 27% et 19,7% des enfants de moins de cinq [6]. Ces deux dernières formes de malnutrition touchent presque toutes les régions du Mali. En effet, la production alimentaire excédentaire de la région de Ségou reste entacher par cette malnutrition qui sévit au Mali. Ainsi, 12,2% des enfants de moins de cinq ans de cette région souffrent de malnutrition aiguë, tandis que 33,3% souffrent de malnutrition chronique. De plus, 25,3% de ces enfants sont atteints Malnutrition globale [6].

En 2013 selon le rapport de l’Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Ambulatoire Sévère (URENAS) et l’Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Ambulatoire Modérée (URENAM) de la commune rurale de Siribala, 16,9% d’ enfants de 6 à 59 mois dépistés émaciés,7,8%présentent une formesévère contre 9,0% de forme modérée .

Cependant, il existe peu de donné sur l’état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois dans l’aire de santé de Siribala, aussi bien que dans beaucoup d’autre aires du district sanitaire de Niono dans la région de Ségou. C’est pour cette raison que la présente étude a été porte sur le statut nutritionnel des enfants 6 à 59 mois à Siribala. Pour mieux appréhender la problématique de la malnutrition, et pour une meilleure organisation de la lutte.

METHODOLOGIE 

Généralités sur la commune de Siribala 

Cadre
Présentation de la zone d’étude (la commune rurale de Siribala)

Situation géographique et administrative
La commune rurale de Siribala a été créée par la loi n° 96-059 AN RM du 4 Novembre 1996 portant création des collectivités territoriales. La commune de Siribala est située dans la région de Ségou, plus précisément dans le cercle de Niono. Elle est limitée au
➧ Nord par la par la commune urbaine de Niono,
➧ Sud par les communes rurales de Dougabougou et Pogo,
➧ Est par la commune rurale de Pogo
➧ Ouest par les communes rurales de KalaSiguida et de Doura (cercle de Ségou) [22].

Population
La population totale de l’aire sante est estimée à 38150 habitants [22].D’autre part la population est très jeune, les moins de 20 ans représentent plus de 50%[22]. La pyramide des âges a une forme triangulaire ce qui témoigne d’une forte natalité et aussi d’une forte mortalité. Le taux de mortalité des femmes de 15 à 49 ans est très élevé. Les principales ethnies sont les bambaras, les peuhls, les dogons, les bobos, les miniankas, les touaregs, les bozos et les somonos. La population est très hétéroclite et très variable d’une saison à une autre [22].

Accessibilité
Commune de Siribala est situé au bord de la RR 23 (Ségou – Niono). Elle est traversée par le goudron sur une distance de plus de 30 km. L’accès à la commune est difficile à partir des autres zones pendant l’hivernage [22].

Ressource naturelle
Sur le plan environnemental, la commune est située dans la plaine du Delta sur un sol argileux et peu sablonneux. La végétation est de type sahélienne, on y rencontre des épineux. La commune est à cheval sur le fala de Molodo et parcourue par d’importantes canaux d’irrigation de l’office du Niger. Les champs de canne à sucre occupent une superficie de plus de plus de 3000 Hectares. Le climat est de type sahélien et se caractérise par trois saisons : la période sèche, chaude et pluvieuse. La commune n’a guère une bonne pluviométrie [22].

Infrastructures et Equipements
La commune dispose d’un certain nombre d’infrastructures et d’équipements mais insuffisant pour son développement. Le secteur secondaire est représenté par l’unique usine sucrière (SUKALA S.A) qui occupe la quasi-totalité des salariés. L’usine traite la production de quelque3000 ha de canne à sucre. La production de sucre est de 25 000 tonnes en moyenne par an et 2 000 000 litres d’alcool [22].

Etat des infrastructures/équipements de la commune
⇀ 85 salles de classe dont 47 en dur ; 16 en semi dur et 22 en banco (56 en bon état et 29 en mauvais état),
⇀ 1 Bibliothèque fournie
⇀ 18 latrines en bon état
⇀ 2 écoles sont clôturées en banco en mauvais état
⇀ Absence de points d’eau modernes
⇀ 1001 Tables bancs dont 43 en mauvais état
⇀ 55 Bureau pour maître dont 43 en bon état et 19 en mauvais état
⇀ 21 Armoires en bon état.
Le taux de scolarisation a atteint un niveau satisfaisant grâce aux efforts de l’Etat et le concours substantiel des différents partenaires comme : les populations, les travailleurs de SUKALA S.A et l’ONG AMAPROS. A ce jour, les écoles communales sont confrontées à des problèmes tels : les effectifs pléthoriques, le manque de matériels didactiques, l’insuffisance d’enseignants, la déscolarisation, l’insuffisance des salles de classes, l’absence declôturedesécoles [22].

Les infrastructures sanitaires sont le CSCOM de Siribala qui dispose du seul
laboratoire (1 frigo, 1 glacière, 1 moto et 1 RAC non fonctionnel, 3 latrines, 2 incinérateurs, 1 PMH sont en bon état), le centre de santé de Bôh et le centre de santé de SUKALA SA. L’aire de sante de Siribala recouvre 20 villages.Une pharmacie, trois (3) dépôts privés avec le dépôt de vente du CSCOM constituent les fournisseurs en produits pharmaceutiques. L’insuffisance de la couverture sanitaire est atténuée par les campagnes de vaccination. 1pharmacie vétérinaire .

Technique et mode de collecte 

Elle comportait :
L’administration aux mères ou gardiennes d’enfants des questionnaires relatifs à l’état de santé, l’état vaccinal, l’âge de sevrage des enfants et des caractéristiques sociodémographiques des personnes enquêtées ; Prise des mesures anthropométriques de tous les enfants de 6 à 59 mois dans chaque ménage.Nous avons saisir la réunion hebdomadaire du directeur technique du centre (DTC) avec les relais au sein du cscom pour explique l’objectif de l’étude. L’études a été conduite dans le district sanitaire par une équipe de 3 enquêteurs, renforcées par la suite par le relai du village. L’équipe a été composée de trois agents pour l’anthropométrie et un agent pour l’enregistrement. Les relais, après une formation les relais sont allésà leur tour informe et sensibilise les autorités locales de l’arrivée de l’équipes. Le jour de l’enquête, les équipes et le relais sont allés faire la salutation des autorités et leur expliquer l’objectif et les avantages de l’enquête. Apres avoirdonné leur accord sur la faisabilité de l’enquête, nous avons demandé le centre géographique du village. Sur le lieu (centre géographique), nous avons déterminés une direction de manières aléatoires en jetant un crayon dont la pointe a indiqué la direction à suivre. On a numéroté les concessions de droite à gauche jusqu’au bout de la direction, on avait choisi au hasard le numéro de la première concession au début de l’enquête. Dans les ménages, après les salutations nous avons demandé accord du chef de ménage, après le consentement libre, éclairée signature du participant. La détermination de l’âge des enfants de 06 à 59 mois, a étéeffectuée en regardant le carnet de famille, acte de naissance, en fonction des dents de lait, et calendrier événement locaux. Apres avoir arrivée au bout de la direction, si le nombre d’enfant n’étaient pas atteint, on prit une autre direction. Apres les concessions, si le nombre ne sont toujours pas atteint on partirent dans le village plus proche géographiquement.

CONCLUSION

Dans l’aire de sante de Siribala, les enfants de 6 à 59 mois présentaient des états nutritionnels préoccupant pour la malnutrition aigüe (11%), la malnutrition chronique (27,1%) et la malnutrition globale (15,8%).Ceux qui constituent une situation nutritionnelle élevée par rapport aux normes de l’OMS. Il n’en demeure pas moins que la situation reste préoccupante car ces taux sont nettement supérieurs à des taux qu’on s’attendait à trouver dans une population en bonne santé et bien nourrie. Il est donc important de noter que la malnutrition chronique ou retard de croissance, qui constitue un indicateur de pauvreté reste plutôt augmentée. La diarrhée, infection respiratoire aigüe et le paludisme étaient les maladies fréquemment rencontrées. Cependant, le faible niveau de scolarisation des mères (17,9%) pourrait avoir une répercussion négative sur l’état nutritionnel des enfants. La supplémentation en vitamine A des enfants est d’un niveau peu satisfaisant de même que la couverture vaccinaleet cela par rapport à la moyenne nationale.

 

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Table des matières

1. INTRODUCTION 
2. OBJECTIFS 
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. GENERALITES
3.1. Définition des concepts
3.2. Causes de la malnutrition
3.3 Aspects cliniques de la malnutrition[15]
3.4 Les complications de la malnutrition[19]
3.5 La prise en charge de la malnutrition
4. METHODOLOGIE 
4.1. Généralités sur la commune de Siribala
4.1.1. Cadre
4.2. Période de l’étude
4.3. Type et lieu d’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Critères d’inclusion
4.6. Critères de non inclusion
4.7. Échantillonnage
4.9. Technique et mode de collecte
4.10. Les instruments de mesure
4.11. Technique de mensurations anthropométriques
4.12. Analyse des données
4.12.1. Saisie et analyse des données
5. Considérations éthique
6. RESULTATS 
6.1. Données sociodémographiques
6.1.1. Données sociodémographiques des mères
6.2. Données sociodémographiques des enfants de 6 à 59 mois
6.3. Répartition de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois dans l’aire de
santé de Siribala.
7. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS
7.1. Les limites et contraintes de notre étude
7.2. Par rapport à l’échantillonnage
7.3. Par rapport aux maladies rencontrées
7.4. Par rapport au statut nutritionnel
7.5. Par rapport au statut vaccinal
8. CONCLUSION

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