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Phase érythrocytaire
Les mérozoïtes pénètrent dans les hématies et se ansformenttr en trophozoïtes. Le jeune trophozoïte (parfois appelé stade « en anneau », en raison de sa morphologie sur les frottis) commence par grandir avant de commencer une série de divisions du noyau. Un schizonte mûr (quelquefois appelé méronte) possède un nombre variable de méroïtes,z qui est caractéristique de l’espèce (par exemple, un méronte de P. falciparum a 16-18 mérozoïtes, un méronte deP. malariae seulement 6-8). Les nouveaux mérozoïtes ainsi formés sont libérés par éclatementdes globules rouges, à la fin de la schizogonie, et vont pénétrer dans d’autres hématies, c’est au cours de cette phase que survient l’accès fébrile dû à la libération de l’hémozoïne ou pigment malarique. P. falciparum aboutit au nombre de mérozoïtes le plus élevé. Le cycle de maturation intra-érythrocytaire varie selon l’espèce et dure soit 48 heures (P.falciparum, P.vivax, P .ovale), soit 72 heures (P.malariae). Les mérozoïtes libérés vont parasiter d’autres lobulesg rouges et le cycle asexué se continue. Après plusieurs cycles apparaissent des gamétocytes mâles et femelles. Ces formes peuvent persister plusieurs semaines après la guérison (8).
Cycle sexué chez l’anophèle
Le gamétocyte femelle donnera chez le moustique un unique gamète femelle. Le gamétocyte mâle, en revanche, donnera à chaque gamète mâle, de forme filamentaire.
Chez l’anophèle : après une piqûre sur un patient infecté, le moustique absorbe des schizontes, des corps en rosace, des gamétocytes. Les éléments asexués sont digérés et seuls les gamétocytes ingérés poursuivent le cycle. Dans l’estomac du moustique, le gamétocyte mâle se transforme en gamète par ex flagellation, le gamétocyte femelle par expulsion de corpuscules chromatiniens.
Cette ex flagellation ne se produit pas dans l’organisme humain, mais peut être obtenue dans le sang humain mis entre lame et lamelle, et grâce à des modifications physico-chimiques.
La fécondation du gamète femelle donne un œuf mobile, l’ookinète, qui traverse la paroi de l’estomac de l’anophèle, et se fixe sur la face externe, formant l’oocyste dans lequel s’individualise les s porozoïtes. Ils sont libérés par l’éclatement de l’oocyste, et gagnent les glandes salivaires de l’anophèle. La durée du cycle sporogonique varie entre 10 à 40 jours (9).
Accès palustre grave (pernicieux ou neuropaludisme)
Le paludisme grave se définit par la présence d’aumoins un des 15 critères de gravité définis par l’OMS. Il existe 2 groupes de ritèresc de gravité (11):
Les critères cliniques, notamment :
· Prostration .
· Troubles de la conscience .
· Convulsions répétées (Convulsion > 2 fois par 24 h).
· Ictère .
· Collapsus cardio- vasculaire ou état de choc .
· Saignement anormal .
· Détresse respiratoire.
Les critères paracliniques, notamment :
· Œdème aigu du poumon à la radiographie du thorax .
· Insuffisance rénale (Créatininémie > 295 µmol/ l) .
· Hyperlactatémie (Lactatémie > 5mmol/ l) .
· Anémie sévère (Hémoglobinémie < 6g/dl) .
· Hypoglycémie sévère (Glycémie < 2,2 mmol/ l) .
· Hémoglobinurie .
· Acidose métabolique (HCO3¯< 15 mmol/ l) .
· Hyperparasitémie (Parasitémie > 4% chez les sujetsnon immuns et ≥ 20% en zone endémique).
Autres formes de paludisme
Ils existent autres formes du paludisme, notamment le paludisme viscéral évolutif, et la fièvre bilieuse hémoglobinurique.
Diagnostic d’orientation
Toute fièvre au retour d’une zone d’endémie doit être suspectée de paludisme (10). L’hémogramme montre une anémie et une thrombopénie. La leucopénie est inconstante. Elle est parfois remplacée par une hyperleucocytose modérée à polynucléaires neutrophiles. Le bilan hépatique montre des altérations de la fonction hépatique qui sont fréquentes mais énéralementg modérées avec élévation de la bilirubine libre, du lactate de déshydrogénase (LDH) et du glutamate pyruvate transaminase (SGPT) (12). Le bilan urinaire montre une hématurie par hémoglobinurie.
Diagnostic de certitude
Il repose surtout sur la mise en évidence des plasmodies dans le sang total par l’examen direct (13).
Diagnostic direct
C’est le diagnostic de routine qui consiste à mett re en évidence la présence des hématozoaires dans le sang (13).
Microscopie
L’examen microscopique est le seul moyen sûr de détecter les quatre espèces de Plasmodium capables d’infecter les humains en examinant au microscope des frottis colorés à la recherche de parasites. Les objectifs étant de :
· rechercher le parasite.
· d’évaluer le taux de parasitémie.
· d’identifier l’espèce de Plasmodium responsable.
Il est nécessaire de préparer à la fois une goutte épaisse et un frottis mince, puis de les fixer et colorer avec la méthode appropriée.
Q.B.C (Quantitative Buffy Coat) malaria
Cette technique permet d’identifier les parasites après coloration de leur vacuole digestive par l’acridine rouge. Elle trouve son indication dans le diagnostic des formes pauciparasitémiques du paludisme (14). Les parasites et leucocytes sont colorés par le fluorochrome. Ils deviennent fluorescents lorsque le tube est examiné en lumière ultraviolette. Cependant, elle est rarement utilisée du fait de la toxicité de ce réactif et aussi de la difficulté d’identifier ’espècel plasmodiale.
Test immuno chromatographique
C’est un test manuel par chromatographie sur bandelette enduite d’anticorps monoclonaux contre les antigènes spécifiques des plasmodies permettant la détection immuno-chimique qualitativede l’antigène dans le sérum. Il se caractérise par sa spécificité pourne espèce plasmodiale et la simplicité de la réalisation. Chaque kit a sapropre spécificité selon les types d’anticorps monoclonaux utilisés. Il y a des tests qui détectent la protéine HRPII (histidine rich protein-II). Il s’agit d’une molécule présente chez le parasite pendant toute la durée de son cycle érythrocytaire. Certains détectent la pLDH plasmodium( lactate déshydrogénase : enzyme produit par toutes les plasmodies humaines au cours de leur développement intra-érythrocytaire. C’est le test de diagnostic rapide du paludisme ou TDR.
Amplification génique par la PCR (Polymerase Chain Reaction)
La PCR amplifie les séquences génomiques plasmodiales reconnues et les rend facilement repérables. Elle permet alors la détection de parasitémie trèsfaible. La PCR n’est pas utilisée dans le diagnostic de routine du paludisme (15). Elle est indiquée devant un examen direct négatif avec une ortef suspicion clinique de paludisme.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. Généralités sur le paludisme
1.1. Définition
1.2. Aperçu historique
1.3. Epidémiologique
1.4. Cycle biologique du plasmodium
1.4.1. Cycle asexué chez l’homme
1.4.2. Cycle sexué chez l’Anophèle
2. Anatomie pathologique du paludisme
3. Physiopathologie du paludisme
4. Diagnostic
4.1. Diagnostic clinique
4.3. Diagnostic biologique
4.3.1. Diagnostic d’orientation
4.3.2. Diagnostic de certitude
5. Traitement
DEXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
1. Critères de sélection des patients
2. Paramètres étudiés
3. Réalisation des examens biologiques
4. Technique de GE/FM pour le diagnostic du paludisme
5. Technique du Kit CareStart
6. Critères de positivité du paludisme
7. Evaluation technique du CareStart
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
1. Description générale de la population d’étude
2. Résultats de la recherche du paludisme avec les deux techniques
3. Résultats techniques
3.1. Comparaison du test CareStart par rapport aux GE/FM
3.2. Etude de la concordance des résultats de CareStart par rapport aux GE/FM
3.3. Comparaison des résultats positifs concordant par CareStart et GE/FM
4. Résultats cliniques
4.1. Résultats de recherche du paludisme selon l’âge
4.2. Résultats de recherche du paludisme selon le sexe
4.3. Résultats de recherche du paludisme selon la provenance
4.4. Résultats de la population cible de l’OMS pour la lutte contre le paludisme
4.5. Résultats selon la température
4.6. Résultats selon les signes cliniques observés chez les patients affectes par le paludisme
QUATRIEME PARTIE: DISCUSSION, COMMENTAIRE, SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
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