Taxonomie de l’olivier (Cronquist, 1981)

L’olivier, Olea europea est l’un des arbres les plus caractéristiques de la région méditerranéenne ; un arbre chargé de symboles : de paix et de réconciliation, de victoire, de force et de fidélité, de longévité et d’espérance, comme il a une grande importance nutritionnelle, sociale et économique pour les peuples de cette région où il est largement distribué (Gaouar, 1995). L’olivier est exposé à un complexe parasitaire très diversifié : ravageurs, oiseaux, maladies cryptogamiques, bactériennes et plantes parasites. L’ensemble des maladies de l’olivier entraîne des chutes de rendement considérables et représente une menace pour l’oléiculture.

Bactrocera oleae est considéré comme l’un des ravageurs les plus redoutables parmi les insectes nuisibles, attirant l’attention de tous les oléiculteurs, notamment en Algérie (Gaouar et Debouzie, 1991; Gaouar, 1996 ; Bouktir, 2003 ; Hamiche, 2005). Ce phytophage transmet également des champignons et bactéries provoquant la pourriture des fruits. En effet, en se nourrissant, les larves de ce phytophage créent des galeries à travers le fruit ; la destruction et la consommation de la pulpe permettent l’accès et le développement de ces bioagresseurs qui déprécient la qualité de l’huile d’olive (Athar, 2005).

La recherche des alternatives biologiques et naturelles aux pesticides est une grande préoccupation pour l’industrie alimentaire, principalement en raison des pertes post-récolte importantes qui se produisent en raison de la contamination fongique. En même temps, les agences et les organisations de protection de l’environnement expriment leur inquiétude à propos de l’utilisation généralisée des fongicides de synthèse qui contaminent le sol et l’eau et laissent des résidus toxiques qui pourraient affecter les cultures ainsi que les consommateurs. D’un point de vue santé, le plus grand danger est associé au développement des champignons est leur capacité à produire des mycotoxines. La possibilité d’utiliser des composés extraits de plantes ou leurs extraits entiers pour contrôler la contamination par les mycotoxines est une alternative prometteuse. Le fait d’utiliser des plantes qui ont été historiquement employées par la médecine alternative, dont la sécurité est avérée, renforce la confiance chez les consommateurs qui sont de plus en plus intéressés à obtenir des « produits verts » et « bio ». Il induit également un avantage économique supplémentaire en raison de la possibilité de fournir une utilisation pour une large gamme de plantes.

De nombreuses études ont été consacrées à la recherche de produits naturels ayant une activité antimicrobienne, surtout fongicide ; cependant, l’activité insecticide des huiles essentielles a été peu étudiée, ce qui nous incite à effectuer ce travail afin de savoir si l’on peut utiliser certaines huiles essentielles pour lutter contre la mouche de l’olive, l’un des ravageurs des plus importants au monde. Pour contribuer à une gestion durable de l’environnement, la mise en place de nouvelles alternatives de contrôle des insectes est davantage encouragée et justifie l’élaboration de ce travail afin d’évaluer l’activité insecticide, larvicide, fongicide et bactérienne des huiles  essentielles des plantes médicinales aromatiques sur Bactrocera oleae, la mouche de l’olive et la flore microbienne qui l’accompagne. Pour toutes ces raisons, nous avons jugé utile d’étudier les infestations du ravageur Bactrocera oleae dans un verger situé à Bouhanak (wilaya de Tlemcen) ainsi que des champignons et bactéries pathogènes dont l’installation est favorisée par les attaques de ce phytophage. Nous avons testé l’efficacité insecticide et fongicide des huiles essentielles de trois plantes aromatiques locales sur ces bioagresseurs de l’olive.

Description botanique de la plante

L’olivier appartient à l’ordre des Ligustrales et à la famille des Oléacées ; cette famille comportant environ 30 genres et 600 espèces dont les lilas (Syringae), Forsythia et troènes (Ligustrum), les frênes (Faxinus) et le Phillyrea (Lousert et Brousse, 1978).

Taxonomie de l’olivier (Cronquist, 1981)

Embranchement : Magnoliophyta
Sous-embranchement : Magnoliophytina
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Asteridae
Ordre : Scrophulariales
Famille : Oleaceae
Genre : Olea
Espèce : Olea europea L.

Morphologie de l’olivier

Arbre fruitier se distinguant des autres espèces par sa pérennité et sa grande longévité, il est réputé pour sa grande rusticité et sa plasticité, lui permettant de se développer dans différentes conditions de milieu et de climat.

Système racinaire
Le système racinaire est fonction des conditions du sol et du mode de multiplication. Il est pivotant s’il est issu de semis et dans des terres légères ; fasciculé s’il est obtenu par bouturage et dans des terres lourdes. Selon Benrouina (2001), le nombre de racines et leur étendue à différentes profondeurs du sol sont fortement dépendants de la nature du sol. Il reste généralement localisé à une profondeur de 50 à 70cm. Le système radiculaire de l’olivier arrive à former sous le tronc une souche ligneuse très importante appelée « matte » ou « cépée » dans laquelle s’accumule d’importantes quantités de réserves qui lui permettent de résister aux conditions difficiles.

Tronc
C’est le principal support de l’arbre, qui va du collet au niveau du sol jusqu’au point d’insertion de la première branche. Il est d’aspect et de couleur variables selon l’âge. Chez les jeunes arbres, le tronc est droit, circulaire, lisse, de couleur gris-verdâtre. En vieillissant, il devient noueux, crevassé, élargi à la base en prenant une couleur gris foncé presque noire. Le tronc qui atteint parfois 10 à 20 mètres de circonférence et 12 mètres de hauteur, est recouvert d’une écorce brun-grisâtre, lisse chez les jeunes, et plus ou moins crevassée sur les vieux pieds d’oliviers. Il peut vivre plusieurs centaines d’années.

Feuilles
Les feuilles de l’olivier sont entières et lancéolées, disposées sur les branches avec un pétiole de courte taille ; comme chez toutes les Oléacées, elles sont opposées . Même si la forme générale est lancéolée, ses proportions varient des ovales à presque linéales, selon la variété. Leur couleur peut aussi varier, on observe des variétés avec des feuilles de couleur vert brillant et d’autres de tonalités plus foncées. Dans l’envers, la couleur varie entre des tonalités grises argentées et d’autres plus châtains, dues à la présence des poils étoilés dans cette position. Ce sont des feuilles persistantes avec une durée moyenne de 2 à 3 ans. Leur taille varie entre 3 et 8 cm de longueur et 1 à 2,5 de largeur. Elles sont habituellement très rigides et présentent un nerf central très marqué.

Fleurs
Les fleurs sont blanches avec une corolle, deux étamines, un calice à quatre pétales ovales et un ovaire de forme arrondie qui porte un style assez épais et terminé par un stigmate . Cet ovaire contient deux ovules. Les fleurs sont regroupées en petites grappes de 10 à 20, poussant à l’aisselle des feuilles au début du printemps. La plupart des oliviers sont auto-fertiles, c’est-à-dire que leur propre pollen peut féconder leurs propres ovaires. La fécondation se fait principalement par le vent et ne dure qu’une petite semaine par an. S’il ne pleut pas trop durant cette période, 5 à 10% des fleurs produiront des fruits pour une bonne production.

Fruit ou drupe
Le fruit de l’olivier appelé olive est une drupe à mésocarpe charnu, riche en lipides dont on extrait l’huile. Il est recouvert par un péricarpe lisse et un noyau ou endocarpe fusiforme, très dur, protégeant l’amande. A maturité, l’épicarpe passe de la couleur vert tendre (olive verte) à la couleur violette ou rouge (olive tournante) puis à la coloration noirâtre (olive noire). La forme du fruit peut être sphérique, ovoïde ou ovoïde-allongé. Celle de l’endocarpe est sphérique, ovoïde, elliptique ou allongée . La forme et la dimension du fruit et du noyau ainsi que le nombre de sillons sont des caractéristiques variétales. Fontanazza et Baldoni (1990) signalent que la longueur du fruit et celle du noyau sont les caractères les plus héréditaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Synthèse bibliographique
I-Présentation de la plante hôte
1. Description botanique de la plante
1.1. Taxonomie de l’olivier (Cronquist, 1981)
1.2. Morphologie de l’olivier
1.2.1. Système racinaire
1.2.2. Tronc
1.2.3. Feuilles
1.2.4. Fleurs
1.2.5. Fruit ou drupe
1.3. Cycle végétatif
1.4. Exigences de l’olivier
1.4.1.Climat
1.4.2.Températures
1.4.1.Eau
1.4.2.Lumière
1.4.3.Exigences pédologiques
1.5. Répartition géographique de l’olivier
2. Bioagresseurs de l’olivier
II. La mouche de l’olive Bactrocera oleae Gmel
1. Description
2. Biologie et cycle de développement
3. Facteurs favorisant le développement de la mouche de L’olive
4. Dégâts
5. Lutte contre Bactrocera oleae
a. Lutte intégrée (IPM)
b. Lutte chimique
III. Les huiles essentielles
1. Composition chimique des huiles essentielles
1.2. Les monoterpènes
1.3. Les sesquiterpènes
1.4. Phénols et phényles propanoïdes
1.5. Molécules aliphatiques non terpénoïdes
2. Activité antioxydante des huiles essentielles
3. Activité antifongique et antibactérienne des huiles essentielles
4. Effets synergiques, additifs et antagonistes des mélanges alimentaires sur les capacités antioxydantes et antifongiques totaux
IV. Les plantes étudiées
1. Ammoïdes verticillata
1.1. Présentation de la plante
1.2. Caractéristiques générales des Apiacées
1.3. Nom scientifique
1.4. Composition chimique
1.5. Utilisation thérapeutique
2. Curcuma longa
2.1. Présentation de la plante
2.2. Nom scientifique
2.3. Composition chimique
2.4. Utilisation thérapeutique
3. Allium sativum
3.1. Présentation de la plante
3.2. Nom scientifique
3.3. Composition chimique
3.4. Utilisation thérapeutique
V. Micro-encapsulation des huiles essentielles
1. Définition de l’encapsulation
2. Intérêt de l’Encapsulation
3. Les formes galéniques obtenues
4. Techniques de Micro-encapsulation de l’huile essentielle
5. Coacervation
5.1. Principe
5.2. Usage
Matériels et Méthodes
Conclusion

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *