Principe de la technique utilisée
L’intensité de la coloration, mesurée par spectrophotométrie, est proportionnelle à la concentration en Ac anti-HBs de l’échantillon. Les valeurs d’absorbance mesurées par spectrophotométrie pour chaque échantillon sont comparées à une valeur seuil (Vs) déterminée à partir du calibrateur dont la concentration est de 10 UI/l
Vaccin contre le VHB
La prévention vaccinale permettrait d’éviter au moins 85 % à 90 % des décès liés à l’infection par l’HVB [33]. Ainsi l’OMS a recommandé dés 1992 une vaccination contre le VHB, cependant, le Maroc a entrepris cette vaccination à partir 1999 [8]. Il a ainsi adopté une stratégie visant la vaccination de tous les nourrissons âgés de moins d’un an. Ce qui est indispensable pour diminuer la prévalence de l’HVB contractée surtout au jeune âge comme le montre l’étude de Chakib et al [34]. Selon les recommandations de l’OMS, plusieurs stratégies de vaccination ont été évaluées dans plusieurs pays, basées sur la vaccination systématique des nourrissons ; la prévention de la transmission périnatale du VHB ; et la vaccination de rattrapage pour les sujets plus âgés [7]. Les premiers vaccins anti-HVB ont été disponibles dès 1981 à la suite des travaux de Maupas et al [35,36]. Ils étaient constitués de l’antigène de surface du VHB (Ag HBs) purifié à partir de plasmas de « porteurs sains ». Par la suite, sont intervenus les vaccins conçus par recombinaison génétique. Le gène viral codant pour la protéine de surface du VHB a été inséré dans des cellules de levures ou d’ovaires de hamster. Cette nouvelle technologie a permis une production importante de doses vaccinales, et ainsi, des programmes de vaccination universelle [37]. La région située entre les hélices II et III forme une boucle portant les épitopes antigéniques de la protéine S et est donc impliquée dans la réponse immune anti-VHB. Le principal déterminant antigénique, cible majeure des anticorps neutralisants induits par la vaccination est appelé déterminant « a » et est situé entre les acides aminés 121 et 149 [37] (Figure-17).
Taux d’immunisation contre le VHB
Plusieurs études visant l’évaluation de l’efficacité du vaccin anti VHB, ont fixé le seuil protecteur des anticorps anti HBs à 10UI/l [7, 9, 40, 41, 42, 43]. Les enfants répondeurs au vaccin sont répartis en deux types de catégories, ceux fortement immunisés dont les anticorps anti HBs sont supérieurs à 100UI/l et ceux modérément immunisés dont les anticorps sont généralement compris entre 10 et 100UI/l [9, 44,45, 46]. Au terme de notre étude nous avons trouvé que la vaccination anti VHB a conféré une immunité protectrice chez 90,5% des enfants contre 9,5% qui étaient non immunisés (tauxd’anticorps anti HBs <10UI/l). En effet, ce taux d’immunisation post vaccinale varie selon les séries d’études réalisées chez différentes populations pédiatriques dans le monde. Une étude menée à Malaisie durant 8 ans (de 2002 à 2010) concernant des nourrissons âgés d’environ un an et vaccinés contre HVB avec un schéma de trois doses (à la naissance, à un mois et à six mois) ; ils ont montré que le taux d’immunisation était de 96,7% [47]. Une autre similaire conduite à l’hôpital Le Dantec à Dakar a retrouvé un taux d’immunisation (90%) similaire à celui de notre étude [43]. Un taux d’immunisation approximativement similaire, de 92,5% a également été noté dans une étude américaine réalisée à Atlanta Georgia chez des enfants âgés d’au moins 6 mois [46]. Une étude multicentrique conduite dans neufs provinces de l’Afrique du sud chez des enfants âgés de 18 mois a objectivé un taux protecteur d’anticorps anti-HBs de l’ordre de 93% [48]. D’autres études ont par contre décrit un taux d’immunisation moins important, notamment celle conduite dans la Province de Limpopo (Afrique du Sud), et celle à Gauteng ont objectivé un taux d’immunisation proche de celui de notre étude, de l’ordre de 86,8% [49] et 85,7% [45] respectivement.
Persistance de l’immunité post-vaccinale
Il a été prouvé que le vaccin anti-VHB est très immunogène et les anticorps anti-HBs qu’il confère persistent plus de 10 ans à un taux protecteur (Ac>10UI/l), témoignant d’une immunisation prolongée [53, 54, 55]. Les données épidémiologiques et immunologiques ont démontré que cette protection est de longue durée et qu’elle pourrait même durer toute la vie chez les répondeurs (Ac anti-HBs > 10 Ul/l) [7]. Une étude iranienne a montré que la réponse au vaccin a persisté chez 75,4% des enfants 5 ans après le dernier vaccin [56], une autre similaire en Arabie Saoudite a objectivé un taux de 38% aprés18 ans [66], celle conduite en Egypte a trouvé un taux de 47,5% après 6 ans et 39% après 9 ans [57]. En Thaïlande, une étude similaire a rapporté la persistance d’immunisation 20 ans après la vaccination [58]. D’autres études ont prouvé que cette immunisation persiste grâce à des cellules B mémoire qu’on peut détecter et quantifier actuellement par leur différentiation en plasmocytes grâce à la stimulation in vitro par les lymphocytes T chez les enfants vaccinés même ceux ayant un taux faible d’anticorps anti HBs (Ac compris entre 10 et100UI/l) [59, 60, 61,29, 62]. Plusieurs études consolident l’hypothèse de la longue durée de protection du vaccin
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Table des matières
INTRODDUCTION
PATIENTS ET METHODES
I-Population cible
II-Lieu de l’étude
III-Questionnaire
IV-Prélevement des échantillons sanguins
V-Analyse des échantillons sanguins
1-principe du test
2- Seuil d’immunisation
3- Saisie des données
RESULTATS
I-Caractéristiques socio-démographiques
1Age
2- Sexe
3-Habitat
4-Niveau socio-économique
II-Résultats du dosage immunologique
1-Taux d’immunisation globale
2-Taux d’immunisation selon les centres de santé
3 -Taux d’immunisation selon l’ancienneté de la vaccination
4 – Taux d’immunisation selon le sexe
5 – Taux d’immunisation selon le niveau socio-économique
6 – Taux d’immunisation selon le poids au moment de l’étude
7 – Taux d’immunisation selon le poids de naissance
8 – Taux d’immunisation selon le type de l’allaitement
9 – Taux d’immunisation selon les conditions pathologiques associés
9-1 Pathologies chroniques
9-2 Tabagisme passif
9-3 Prise de corticoides
10 Taux d’immunisation selon le type de vaccin et les conditions d’administration
10-1 Type de vaccin
10-2 Site d’injection
10-3 Respect du schéma vaccinal
10-4 Lot de vaccin
10-5 Date de péremption
10 -5 Chaine de froid
DISCUSSION
I-Généralités sur le virus de l’hépatite B
1-Epidémiologie
1-1 Zones de forte endémie
1-2 Zones de moyen endémie
1-3 Zones de faible endémie
1-4 Situation au Maroc
2- Rappel virologique
3- Modes de transmission
4- Etapes de l’hépatite virale B
5- Vaccin anti hépatite B
II-Discussion des résultats de l’étude
1-Taux globale d’immunisation contre le VHB
2- Persistance de l’immunité post vaccinal
3-Taux d’immunisation selon l’ancienneté de la vaccination
4-Taux d’immunisation selon le sexe
5 -Taux d’immunisation selon le poids
6-Taux d’immunisation selon le type de l’allaitement
7- Taux d’immunisation selon le type de vaccin
8- Taux d’immunisation selon le calendrier vaccinal
9 – Taux d’immunisation et site d’injection
10-Taux d’immunisation et conditions de conservation du vaccin
11-Taux d’immunisation et pathologies chroniques
12- Effet du tabagisme passif
13- Effet de la prise de corticoides
14 – Taux d’immunisation et statut VHB de la maman
III-Phénomènes pathologiques
1- Les maladies aigues démyélinisantes
2 – Les maladies auto-immunes
3 – Vaccin anti HVB et leucémie
4 – Vaccin anti HVB et syndrome de fatigue chroniques
5- synthese
IV- Recommandation
1-Conduite selon taux d’immunisation
1-1- Taux compris entre 10 et 100 UI/l
1-2-Taux <10 UI/l
2 – Formation et information
3 – Encourager la vaccination des nourissons
Conclusion
RESUMES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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