Systèmes sensoriels et sons

Un sujet au sein de l’Éducation nationale

   Parler de son appelle à faire un parallèle avec la discipline de l’éducation musicale à l’école. Cette formation est intégrée aux enseignements artistiques des programmes publiés au bulletin officiel spécial numéro 11 du 26 novembre 2015. Éduscol, site d’accompagnement aux professionnels de l’éducation et portail national proposé par le ministère de l’éducation nationale, apporte des approfondissements en termes de ressources sur cette matière. En cycle des apprentissages fondamentaux, l’idée est de développer chez l’élève une sensibilité et une expressivité face à des pièces musicales variées. Les enseignements artistiques prennent en compte le son et les images qui font partie de l’environnement quotidien des élèves. Ils développent une écoute, un regard curieux et informé sur l’art, dans sa diversité. Ils contribuent ainsi à la construction de la personnalité et à la formation du citoyen, développant l’intelligence sensible et procurant des repères culturels, nécessaires pour participer à la vie sociale (BOEN, 2015, p. 35). Cette perspective de relier la découverte artistique à la vie sociale s’inscrit dans développer chez l’enfant une curiosité mais aussi une écoute attentive. Celle-ci va permettre par la suite d’interagir avec des interlocuteurs dans le respect des règles implicites des échanges : savoir se taire quand la personne parle, respecter l’avis de chacun et s’exprimer quand c’est son tour. « L’éducation musicale développe deux grands champs de compétences structurant l’ensemble du parcours de formation de l’élève jusqu’à la fin du cycle 4 : la perception et la production » (BOEN, 2015, p. 42). C’est bien cette perception qui est en jeu dans mon étude, derrière les concepts de silence, de son et de bruit que je veux travailler. Enfin, les attendus de fin de cycle pour cette discipline finissent de formaliser mon raisonnement, une des compétences donnée étant : « connaître et mettre en œuvre les conditions d’une écoute attentive et précise » (BOEN, 2015, p. 44). L’éducation musicale va bien au-delà de chanter ou d’écouter, elle s’inscrit dans un champ interdisciplinaire qui fait écho à l’enseignement moral et civique et vise des comportements favorables à l’apprentissage en classe. Il apparaît que, pour le ministère de l’éducation nationale, les arts sont une priorité : le 17 septembre 2018 Françoise Nyssen, ministre de la Culture et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, ont présenté un plan d’action qui concoure notamment à la mise en place de chorales dans les écoles primaires (MEN, 2018b).

Les systèmes sensoriels et le cerveau

   Si les sens les plus connus sont ceux de l’odorat, du goût, de l’ouïe, de la vue et du toucher, tous ne sont pas à exploiter pour apprendre. En effet, certaines sensations dites intéroceptives comme le goût et l’odorat sont liées à un corps étranger qui entre en contact avec une partie interne du corps humain (on peut donner comme exemple un morceau de chocolat qui touche notre palais). Les sensations extéroceptives sur lesquels l’enseignant peut s’appuyer en provoquant des stimuli variés sont établies par liaison entre le monde extérieur et les agents externes du corps (yeux, mains, oreilles). Enfin, les sensations proprioceptives sont attachées au mouvement qui permet de ressentir l’espace qui nous environne ; ainsi qu’à la position et le placement de notre corps (par exemple, je suis assis sur ce banc devant cette personne). Dans Sensory integration and the child, A. Jean Ayres explique : Le système sensoriel est l’entrée par laquelle les sensations arrivent et sont acheminées au cerveau, le système nerveux central. C’est l’ensemble des nerfs et des cellules nerveuses qui transforme l’information provenant de l’extérieur du corps en impulsion électrique pour l’acheminer au cerveau. La sensation, c’est l’énergie qui active les cellules nerveuses et met en branle le processus neurologique (référence de Côté S., 2016, p.17). Il en ressort trois moyens pour retenir et apprendre : le système sensoriel acoustique (se parler à soi-même ou se répéter des paroles entendues), le système visuel (se donner et créer des images visuelles), le système tactile (se dessiner des croquis, des schémas, esquisser des gestes). L’éveil de la conscience ne se ferait que par l’expérience des sens (toucher, dire, écouter), les systèmes sensoriels pouvant être d’un, deux ou trois combinés pour une même personne. À cela s’ajoutent donc les réponses motrices suite aux expériences des sens.

L’analyse au sein de mon école

   J’ai demandé aux enseignants de mon école de participer à l’étude du niveau sonore pour avoir une vision plus globale. À partir de ce graphique, on peut souligner plusieurs points :
-on voit nettement que la classe de CP est plus bruyante que les autres classes, on note dix décibels en moyenne de plus. Au cours de la journée on se trouve entre 65,4 et 80,2 dB
-les pics de nuisance sonore ne sont pas toujours situés lors de parties similaires dans la journée ; on remarque seulement vingt décibels de plus dans les classes à 11H15 et 15H30
-la classe de CE2 a un niveau sonore assez élevé mais la moyenne sur la journée donne 64,9 dB contre une moyenne de 73,5 dans ma classe de CP
-dans la deuxième classe où j’enseigne (en CM1) le niveau sonore maximal est de 65 dB, il équivaut aux mesures minimales de ma classe de CP. Quand mes CM1 sont bruyants, ils produisent des sons au seuil le plus faible de celui en classe de cours préparatoire Le guide Bruit et santé du CIDB précise : « Au-delà de la sphère auditive, le bruit peut affecter l’individu et entrainer des troubles de formes très diverses : perturbations du sommeil, désordres cardiovasculaires, troubles digestifs […] » (p.2). « Notre oreille commence à souffrir sans que nous le sachions, à partir d’une exposition à 85 dB pendant 8 heures » (p.8). « L’exposition au bruit peut perturber les communications […]. Pour que les conditions d’écoute soient satisfaisantes, le niveau sonore de la voix doit être supérieur au bruit de fond de 10 à 12 dB. En classe, un niveau de 35 dB […] est recommandé pour une bonne compréhension de la parole » (p.18). On peut mettre en avant le fait qu’aucune classe ne compte 35 dB de volume sonore dans une journée. J’ai pu évaluer 36,2 dB dans ma classe de CM1 à 10H30 : c’est la mesure la plus basse de mon étude. Il est intéressant de faire des parallèles avec les nuisances sonores de la vie courante. Notamment, on estime que 60 dB correspondent au bruit dans un grand magasin. 70 dB est le palier pour la circulation routière. Enfin, 80 dB est le bruit que fait une moto ou qu’on retrouve dans un restaurant complet. La gêne aux sons se trouve à 55 dB. Nous sommes seulement à 5 dB en classe de CP du risque de diminution de l’acuité auditive (85 dB). L’exposition sonore est constamment centrée entre 65 et 80 dB ce qui provoque un inconfort, une fatigue à la fois chez l’enseignant mais aussi les élèves.

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Table des matières

Introduction
1. Cadre de l’étude
1.1. État des lieux de la question
1.1.1. Un sujet au sein des recherches scientifiques
1.1.2. Un sujet au sein de l’Éducation nationale
1.2. Cadre théorique
1.2.1. Définitions, concepts et notions
1.2.2. Perception différenciée du bruit et développement de l’enfant
1.2.3. Les systèmes sensoriels et le cerveau
1.3. Problématique
1.4. Hypothèses
1.5. Méthodologie envisagée
1.5.1. Les sujets concernés
1.5.2. La méthode
2. L’étude
2.1. Déroulement et calendrier
2.2. Procédure
2.3. Moyens de recueillement des données
2.4. Matériel
2.5. Séances
3. Résultats
3.1. Les données recueillies et leur mise en forme
3.1.1. L’analyse au sein de ma classe
3.1.2. L’analyse au sein de mon école
3.2. Interprétation en regard du cadre théorique et de la méthode
3.3. Limites de l’étude
Conclusion
Références bibliographiques
Index des tableaux et des figures
Sommaire des annexes
Annexes
4ème de couverture

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