Système semencier au Burkina Faso

Système semencier au Burkina Faso

Les semences améliorées sont produites sous deux systèmes: le système formel et le système informel.

Système formel 

Le système est dit formel lorsque la semence qui est produite provient de la sélection faite par la recherche scientifique, la certification est sous le contrôle des semences de laboratoire. La multiplication est suivie et contrôlée par des agents techniques spécialisés de la production semencière. La production est de type intensif et les semences obtenues sont orientées vers le marché et développées soit par le secteur public, soit par le secteur privé {NIANGADO, 20 Il).

Selon SANOU, (2009), l’agriculture qui est pratiquée dans la production des variétés améliorées se base sur leur potentiel en rendement. En effet, l’agriculture traditionnelle porte sur les variétés dont le rendement est de 2 à 3 t/ha. L’agriculture semi-intensive utilise des variétés dont le potentiel variétal atteint 3,5 à 6,5 t/ha et celle intensive utilise les variétés dont le potentiel variétal atteint 5 à 7 t/ha.

Système informel 

Ce système se fonde sur les pratiques ancestrales et sur l’expérience des producteurs en matière de sélection (ILBOUDO, 2005). Plus de 80 % des semences de cultures vivrières proviennent de la production des paysans qui se chargent de récolter les plus beaux épis, panicules qu’ils conservent pour les prochaines cultures. Pour la qualité des épis et panicules conservés, le paysan lui-même assure le contrôle au moment de l’utilisation (NIANGADO, 2011).

Importance de la semence améliorée 

Selon la FAO (1979), la semence améliorée présente une grande pureté variétale et physique et un haut pouvoir germinatif. Elle permet aux agriculteurs d’utiliser des semences saines et sélectionnées dont la valeur agricole doit être appréciée et contrôlée par des essais en laboratoire (MACIEJEWSKI, 1991). En plus de sa pureté variétale et physique la semence améliorée contribue à augmenter le rendement de l’ordre de 40% par rapport à la semence traditionnelle (pDSA, 2011).

Acteurs intervenant dans les activités semencières

Les activités de la semence améliorée sont appuyées par des structures spécialisées de l’Etat, par des partenaires au développement et des ONG qui visent à accroitre la sécurité alimentaire. Nous pouvons citer entre autres les institutions de recherche, le secteur public et le secteur privé.

Institutions de recherche 

La recherche sur les nouvelles variétés repose sur l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). Elle a en son sein une station de recherche qui est chargée de la création des variétés et de la production des semences (BEAUVAL, 20 Il). Les essais « en plein champ, puis en milieu paysan sont réalisés avec une approche participative. Un accompagnement technique et un suivi rapproché est réalisé (GUEGUEN, 2010).

Secteur public

Le secteur public vise à certifier confonnément aux nonnes et règles définies par les règlements techniques, toute production de semences destinées à la commercialisation (article 17 de la loi 010-2006/AN/BF au Burkina Faso). L’administration, la coordination et la surveillance de la production semencière relèvent du ministère en charge de l’agriculture. La Direction Générale des Productions Végétales (DGPV) à travers le Service National des Semences (SNS) assure la tutelle technique. La certification des semences est faite après analyse obligatoire au laboratoire (SNS, 2012).

Secteur privé 

Il existe plusieurs sociétés privées qui ont pour rôle la production et la distribution des semences au Burkina. Panni celles-ci on peut citer la société Neema Agricole du Faso Sarl «NAFASa ». La société NAFASa est l’une des sociétés privées au Burkina la plus connue et a pour objectifla production des semences de variétés améliorées, la transformation, le conditionnement, la diffusion et la commercialisation des semences à un coût accessible par un grand nombre de producteurs. Elle participe aussi au renforcement des capacités des producteurs par des .formations en rapport avec les exigences des différentes variétés améliorées (NAFASa, 2012).

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LITTERATURE
CHAPITRE 1 : GEOGRAPHIE ET ACTIVITE ECONOMIQUE DE LA ZONE
1.1. Milieu physique
1.2. Milieu humain
1.3. Activités économiques
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES SEMENCES
2.1. Production des semences améliorées
2.2. Production des semences certifiées
2.3. Système semencier au Burkina Faso
2.3.1. Système formel
2.3.2. Système informel
2.4. Importance de la semence améliorée
2.5. Acteurs intervenant dans les activités semencières
2.5.1. Institutions de recherche
2.5.2. Secteur public
2.5.3. Secteur privé
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAïs
3.1. Morphologie du maïs
3.2. Différentes variétés améliorées de maïs vulgarisées au Burkina Faso
3.3. Fertilisation du maïs
3.3 .1. Fertilisation minérale
3.3.2. Fertilisation organique
3.4. Techniques culturales du maïs
3.4.1. Préparation du sol
3.4.2. Sclnis
3.4.3. Entretien
3.4.4. Récolte
CHAPITRE IV: GENERALITES SUR LE RIZ
4.1. Morphologie et besoins du riz
4.2. Différentes variétés de riz vulgarisées au Burkina Faso
4.3. Facteurs influençant la production du riz
4.4. Techniques culturales de la production du riz
4.4.1. Préparation du sol
4.4.1.1. Culture irriguée
4.4.1.2. Culture pluviale
4.4.2. Semis
4.4.2.1. Pépinière
4.4.2.2. Semis direct
4.4.3. Fertilisation
4.4.4. Récolte
CHAPITRE V : LES NOTIONS ECONOMIQUES
5.1. Charges
5.2. Produit
5.3. Amortissement
5.4. Revenu agricole
5.5. Commercialisation
5.6. Acteurs intervenant dans la commercialisation
5.6.1. Organisations Paysannes
5.6.2. Etat
5.6.3. ONG
5.7. Contraintes de l’activité semencière
CHAPITRE VI : PRESENTATION DE LA DRASA DES HAUTS BASSINS
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERlMENTALE
CHAPITRE 1: MATERIEL ET METHODES
1.1. Matériel utilisé
1.2. Méthodes utilisées
1.2.1. Définition et choix de la zone d’étude
1.2.2. Méthodes d’échantillonnage
1.2.3. Elaboration des outils de collecte des données
1.2.4. Administration des questionnaires
1.2.5. Traitement et analyse des données
1.2.6. Méthode d’évaluation des performances économiques
1.3. Difficultés rencontrées
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSIONS
2.1. Caractéristiques générales des producteurs semenciers
2.2. Paramètres de production de maïs
2.2.1. Situation des emblavures
2.2.2. Niveau d’équipement
2.2.3. Expérience dans la production
2.2.4. Répartition des producteurs en fonction des variétés produites
2.2.5. Utilisation de la main d’œuvre
2.2.6. Production des semences
2.2.7, Aspects liés à la fertilisation
2.2.7.1. Mode d’acquisition de l’engrais organique
2.2.7.2. Quantité d’intrants utilisés par les producteurs
2.2.8. Répartition des rendements
2.3. Paramètres de production de riz
2.3.1. Niveau d’équipement
2.3.2. Expérience dans la production
2.3.3. Répartition des producteurs en fonction des variétés produites
2.3.4. Utilisation de la main d’œuvre
2.3.5. Aspects liés à la fertilisation
2.3.5.1. Mode d’acquisition de l’engrais organique
2.3.5.2. Quantités d’intrants utilisés par les producteurs
2.3.6. Répartition des rendements
2.4. Etude de la rentabilité des semences
2.4.1. Classification des exploitations
2.4.1.1. Catégorie des producteurs spécifiques de maïs
2.4.1.2. Catégorie des producteurs spécifiques de riz
2.4.1.3. Catégorie lnixte
2.4.2. Niveau d’intensification
2.4.2.1. Niveau d’intensification en engrais organique
2.4.2.2. Niveau d’intensification en engrais minéral
2.5. Situation économique des exploitations
2.5.1. Prix de vente des produits
2.5.2. Performances économiques des exploitations
2.5.2.1. Catégorie des producteurs spécifiques de maïs
2.5.2.2. Catégorie des producteurs spécifiques de riz
2.5.2.3. Catégorie mixte
2.6. Potentialités et contraintes de l’activité de production des semences certifiées
CONCLUSION
ANNEXES

Télécharger le rapport complet