ANNALES DES INSTITUTIONS FINANCIERES
Support des relations économiques
Genèse des outils monétaires
Donnant, donnant. Du jour où les hommes se sont mis à parler ainsi, la voie était ouverte pour l’éventuelle utilisation d’un instrument d’échange moderne, plus approprié – la monnaie. Certes, dans un premier temps, les échanges se firent par voie de troc : donne-moi telle quantité de A, je te donnerai telle quantité de B. Mais ce genre de discussion suppose qu’au départ on sache apprécier la valeur relative de A et de B. Le plus sûr moyen d’y parvenir, le plus répandu en tout cas, est d’apprécier chacun des deux biens par rapport à un troisième, qui lui, soit d’usage courant.
Certains peuples, par exemple, prirent l’habitude d’exprimer les valeurs en tête de bétail, donnant à celle-ci la signification d’une monnaie de compte avant la lettre. La mémoire collective en a d’ailleurs gardé le souvenir : quand nous disons, à la suite d’Eschyle, que telle personne a un bœuf sur sa langue, c’est une façon d’insinuer qu’elle a monnayé son silence ; l’allusion est claire. Chez d’autres peuples, ce sont l’orge ou le riz, le poisson ou les peaux de bête qui servirent de référence.
Ainsi, l’existence de la monnaie de compte est sous-jacente à la notion d’échanges, alors même que ces échanges se font sous la forme primitive du troc.
Un progrès décisif fut accompli lorsqu’on prit pour référence, ici et là, les objets faciles à manipuler et à conserver comme des coquillages, des perles ou des lingots de métal. Ces objets ou « espèces » pouvaient être effectivement engagés dans n’importe quelle transaction pour fournir la contrepartie d’un bien, ou tout simplement faire l’appoint. Autrement dit, en même temps que monnaie de compte, ils devenaient monnaie de règlement. Toute vente, désormais, pouvait être réglée en espèces, et il appartient au vendeur de réutiliser ailleurs les espèces ainsi obtenues, ou de les conserver pour en faire usage plus tard.
Le système présentait tout de même un défaut : dès lors que les vendeurs acceptaient d’être payés en espèces, toute personne courait le risque de recevoir des coquillages défectueux, des perles plus petites que les autres, des lingots de poids ou de titre insuffisants. Les lingots, certes, pouvaient être analysés et pesés à chaque transaction, mais c’était décidément compliqué.
Fiche technique des échanges
Les monnaies constituent les moyens de paiement. La monnaie a trois rôles qu’elle joue sur les échanges :
✘ Etalon de valeur, car c’est à travers la monnaie qu’on estime la valeur d’un bien ou d’un service
✘ Instrument d’échanges car elles constituent le moyen de paiement.
✘ Instrument de domination puisque le fait d’avoir beaucoup d’argents sur soi permet d’acquérir ce qu’on veut, se faire respecter par tout le monde.
Jadis, on parlait traditionnellement de deux types de monnaies : la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
Les monnaies fiduciaires sont composées des billets de banque et des pièces dont la circulation se concrétise par simple remise de la main à la main.
L’espèce présente l’avantage d’être simple d’utilisation et un paiement immédiat.
Cependant, dans certains cas, en l’occurrence pour les gros paiements, il est dangereux de manier beaucoup d’argents sur soi, alors les gens sont contraints de recourir à d’autres moyens de paiements comme les chèques, instruments par lesquels circulent la monnaie scripturale. Le chèque permet d’effectuer des paiements de gros montants, sans avoir des liasses de billets sur soi. Toutefois, l’inconvénient pour le bénéficiaire du chèque est surtout l’absence de garantie de paiement conférée par le chèque, sauf dans le cas d’un chèque certifié ou visé. En effet, le chèque risque de lui être retourné impayé.
D’ailleurs, toutes les monnaies scripturales possèdent les mêmes inconvénients sauf les virements. Malgré ce manque de garantie qu’imposent les monnaies scripturales, la loi malgache a pris une disposition qui protège les bénéficiaires et avise en même temps les émetteurs que pour un chèque / effet de commerce retourné impayé pour des raisons de provision insuffisante, avec un montant non plafonné, l’émetteur vas être frappé d’interdiction bancaire, et il va être figuré dans la liste noire de la banque centrale, pendant un an.
Actuellement, à part les deux principaux moyens de paiement utilisés à Madagascar cités ci-dessus, il y a aussi la carte bancaire et transfert télégraphique ou Swift, ce sont des monnaies électroniques ou monnaies virtuelles.
La carte bancaire est un mode de paiement courant et usuel dans les économies développées. Elles constituent une innovation dans les systèmes de paiement nationaux, de par sa rapidité, sa mobilité et la sécurité qu’elle offre.
A Madagascar, la carte bancaire a vu le jour vers la fin de l’année 1999, et la première banque qui a eu le premier usage fut la Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI). La carte était réservée d’abord, aux gens aisés qui ne voulaient pas faire la queue au guichet de la banque. Peu après l’émergence massive des cartes des autres banques confrères, toute personne ayant un compte en Banque a droit à une carte et se sert de cette carte pour leur menu retrait quotidien, malgré le fait que les retraits par carte bancaire sont limités et payants.
Le message Swift ou transfert par voie de message Swift est un moyen de payement électronique que les banques utilisent pour effectuer les virements internationaux. Chaque banque a sont code Swift figurant dans l’annuaire des Swift: c’est un peu comme un numéro de téléphone ou une adresse e-mail. Par exemple, pour: City Bank New York: CITIUS33, Société Générale : SOGFRPP, SBM Madagascar : BSBMMGMG.
Les messages SWIFT ont un rôle capital pour les transactions internationales. Grâce à eux, les virements émis/reçus par un client de l’étranger sont reçus par le fournisseur en quelques jours : deux à trois jours, maximum quatre, selon les décalages horaires des deux pays, et surtout de la date de valeur du virement, selon les jours ouvrables des banques des deux pays. Il arrive parfois que l’argent flotte entre deux banques, de pays différents car la banque émettrice a déjà envoyé et effectué le transfert le jeudi, mais seulement la banque correspondante ne travaille pas le vendredi après midi (pour les banques américaines).
NB: La monnaie divisionnaire est destinée à régler les menues dépenses ou à faire l’appoint.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I. ANNALES DES INSTITUTIONS FINANCIERES
Section I. Support des relations économiques
§1. Genèse des outils monétaires
§2. Fiche technique des échanges
Section II. Apparition des Organisations Bancaires
§1. Institution Financière dans le monde
1.1. Les débuts de la spéculation bancaire
1.2 La constitution de la Banque Centrale
§2. Institution Bancaire à Madagascar
2.1 La Bank of Africa Madagascar
2.2 Banque Malgache de l’ Océan Indien
2.3 La Mauritius Commercial Bank
2.4 La BFV Société Général
2. 5 La State Bank of Mauritius
Section III Développement du système bancaire
§1. Utilités des Activités bancaires
§2. Evolution des Pratiques d’Echanges
CHAPITRE II. CONTEXTE ECONOMIQUE DU MILLENIUM
Section I. O.M.D et Situation Financière Mondiale
§1. Organisation ONUSIENNE et croissance
§2. Coopération Internationale-Continentale et Régionale
2.1. La Coopé ration internationale Continentale
2.2. La Coopé ration Régionale
Section II. Continent du Tiers Monde et Développement
§1. Système d’économie d’Echanges
§2. O.M.C – Accord Multifibres et Fibre optique
2.1. Le projet du Consortium EASSY
Section III. Opportunités Financières Locales
§1. Projet et lancement Zones Franches
§2. Projet et lancement PME/PMI
CHAPITRE III. POLE D’ACTION STRATEGIQUE BANCAIRES
Section I. Réseau global : Clientèles Bancaires
§1. Sociétés Commerçants : (PersonnesMorales)
1.1 La Gestion du compte en permanence
1.2 Plus de liberté
1.3 Le Condition d’ ouverture de ce type de compte
§2. Particuliers-Associations : (Personnes Physiques)
2.1. Les comptes courants
2.2 Les différents usages possibles de ce compte
2.3 Les conditions d’ouverture de ce compte
2.4 Les comptes d’épargnes
2.4.1 Le compte d’épargne ordinaire
2.4.2.Les conditions d’ouverture de ce compte
2.4.3 Le compte spécial Epargne (C.S.E)
Section II. Réseau particulier système B to C et concurrence
§1. Positionnement et ciblage
§2. Secteurs concurrentiels
2.1 BOA Madagascar
2.2 BFV Société Général
2.3 BNI Crédit Agricole
2.4 Banque Malgache de l’ Océan Indien
2.5 Mauritius Commercial Bank
2.6 State Bank of Mauritius Madagascar
2.7 BICM
2.8 Access Banque Madagascar
Section III. Réseau professionnel : système B to B et concurrence
§1. Positionnement et ciblage
1.1. Les divers « publicités » ou présentation de la SBM
1.2. Les visites à domiciles / au bureau de la société ciblé
1.3 La rapidité des opérations surtout pour le déblocage des fonds
§2. Secteurs concurrentiels
2.1. Les établissements bancaires
2.2 Les Institution de Micro finance à Madagascar
2.3 La micro finance à Madagascar
2.3.1 Institution de Micro finance Mutualiste
2.3.2 Institution de Micro finance non Mutualiste
2.3.3 Les catégories d`établissement de crédit
2.3.4 Les conditions d`exercice de l`activité
2.3.5. Le fonctionnement
2.3.6 La supervision
CONCLUSION