Système de surveillance épidémiologique

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Généralité sur la méningite bactérienne

Selon l’OMS, la méningite bactérienne est une inflammation des méninges (fines membranes protectrices entourant le cerveau et la moelle épinière) causée par des bactéries [7].
Trois principaux groupes étiologiques sont à l’origine des méningites bactériennes. Il s’agit de : Neisseria meningitidis (Nm); Haemophilus influenzae type b (Hib) et Streptococcus pneumoniae (Sp).
L’homme est le seul réservoir. A partir d’un porteur, les méningocoques sont véhiculés par les gouttelettes de Pflügge (salive) lors de la parole ou de l’éternuement, et vont coloniser le rhinopharynx d’une autre personne. L’infection méningococcique passe le plus souvent inaperçue ou s’exprime sous forme d’une banale pharyngite. Dans la grande majorité des cas, le sujet s’immunise en fabriquant des anticorps protecteurs et devient un porteur sain. Dans un petit nombre de cas, l’infection diffuse par voie sanguine et provoque une méningite ou une septicémie à méningocoque [18].

Définitions standards de cas de méningite

Au Burkina Faso la surveillance de la méningite bactérienne a nécessité des définitions standards de cas. Ces définitions ont fait l’objet d’une validation par l’ensemble des acteurs de la surveillance épidémiologique au niveau national avec la collaboration de l’OMS.

Cas suspect de méningite

Tout enfant de plus de 30 mois ou toute personne adulte avec apparition brutale d’une fièvre ≥ 38,5°C avec un des signes suivants : raideur de la nuque, trouble neurologique ou tout autre signe méningé.
Tout nourrisson avec apparition brutale d’une fièvre ≥ 38,5°C avec un des signes suivants : raideur de la nuque ou nuque molle, bombement de la fontanelle, plafonnement du regard, convulsion ou tout autre signe méningé [19].

Cas probable de méningite

Tout cas suspect chez qui la ponction lombaire (PL) ramène un liquide céphalorachidien (LCR) d’aspect macroscopique louche, trouble, purulent ou xanthochromique ou la présence de diplocoques à Gram négatif (DGN), diplocoques à Gram positif (DGP), bacilles à Gram négatif (BGN) à l’examen microscopique, ou si le compte de leucocytes est supérieur à 10 cellules/mm3 [19].

Cas confirmé de méningite

Tout cas suspect ou probable chez qui l’agent causal (N. meningitidis, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae b…) a été mis en évidence à partir du LCR par culture ou par polymerase chain reaction (PCR) ou par la détection de l’antigène spécifique dans le LCR (latex) [19].

Définition des seuils d’intervention

La mise en oeuvre de la surveillance renforcée de la méningite au Burkina Faso a fait appel à l’utilisation de seuil d’intervention. La définition des différents seuils a été validée par l’ensemble des acteurs de la surveillance épidémiologique au niveau national ainsi que par l’OMS.

Seuil d’alerte

Pour une population supérieure ou égale à 30 000 habitants : le seuil d’alerte est le taux d’attaque de 5 cas pour 100 000 habitants en une semaine.
Pour une population de moins de 30 000 habitants : c’est une incidence de 2 cas en une semaine ou une augmentation du nombre de cas comparée aux années non épidémiques antérieures [19].

Seuil épidémique

Pour une population supérieure ou égale à 30 000 habitants : un taux d’attaque de 10 cas pour 100 000 habitants par semaine constitue le seuil épidémique.
Pour une population de moins de 30 000 habitants : une incidence de 5 cas en une semaine ou un dédoublement du nombre de cas au cours de 3 semaines consécutives [19].

Définition d’une année épidémique et d’une année inter-épidémique

– Une année épidémique se définit comme une année où le taux d’incidence annuelle cumulée de méningites bactériennes dépasse 100 cas pour 100 000 habitants [20].
– Une année inter-épidémique est une année entre deux années épidémiques [20].

Les facteurs favorables à la maladie invasive et aux épidémies de méningite

Les facteurs épidémiologiques qui conditionnent la maladie invasive et les épidémies de méningite sont mal connus et certains prêtent à discussion. Une combinaison de conditions favorables relevant de l’environnement, de l’hôte et du micro-organisme est probablement nécessaire pour que survienne la maladie ou une épidémie. Parmi celles-ci, on peut citer :
– le type de germe ;
– le portage nasopharyngé ;
– l’immuno dépression individuelle et la faible réceptivité immunologique de la population peut-être due à la perte de l’immunité de groupe vis-à-vis de la souche prévalente ;
– l’altération de la muqueuse rhinopharyngée par les agressions climatiques, comme la sécheresse et le froid, vents saisonniers (vent de l’harmattan) ou une infection d’origine virale ;
– les facteurs démographiques ;
– le bas niveau socio-économique ;
– la promiscuité : la transmission augmente lorsqu’un grand nombre de personnes vivent dans un même espace clos (zone urbaine à forte densité de population, conditions socio-économiques défavorables, camps de réfugiés) ;
– les infections respiratoires aiguës hautes [3].

Type de germe y compris sérogroupe/sérotype

Sur douze sérogroupes de Neisseria meningitidis identifiés, six d’entre eux (A, C, X, Y, W et B) sont responsables de la plupart des épidémies. Les grandes flambées épidémiques sont généralement dues au méningocoque, en particulier du sérogroupe A dans plus de 80% des cas.
Haemophilus influenzae comporte six sérotypes distincts sur le plan antigénique « a » à « f » selon l’antigène polysaccharide capsulaire. Les souches non typables de H. influenzae de même que d’autres souches typables non b de H.influenzae peuvent rarement causer la maladie invasive. Streptococcus pneumoniae (Sp) comporte 90 sérotypes et ses facteurs de virulence sont la capsule bactérienne et la pneumolysine. La capsule permet à la bactérie d’échapper au système immunitaire de l’hôte en résistant à la phagocytose. La pneumolysine possède une activité cytotoxique directe vis-à-vis des cellules respiratoires et endothéliales [3].

Portage nasopharyngé

L’épidémiologie du portage nasopharyngé des principaux germes à l’origine de la méningite est mal connue. On sait qu’il est saisonnier, généralement asymptomatique et très probablement le principal facteur de dissémination de la bactérie, donc le premier responsable des épidémies [21, 22, 23, 24]. Cependant ni le taux de portage, ni la proportion d’un sérogroupe spécifique ne peuvent être utilisés pour prédire de la survenue d’une épidémie. Le taux de porteurs, qui se situe entre 1 et 50%, varie avec l’âge, la situation socioéconomique et la souche prédominante en circulation dans la région, mais il ne varie pas nettement avec la saison et l’immunité de groupe. Bien qu’un taux accru de porteurs puisse augmenter le risque d’infection des personnes non immunes, il n’y a pas de relation étroite et constante entre le taux de portage et l’incidence de la maladie. [3]. L’antériorité du portage sur la diffusion de l’épidémie et son caractère asymptomatique réduit considérablement l’intérêt des mesures de contrôle de l’épidémie après son déclanchement [3]. Seule l’immunité des sujets contacts au moment de l’apparition du portage peut limiter l’extension de l’épidémie

Facteurs climatiques

Les facteurs climatiques jouent un rôle important dans la recrudescence saisonnière de la méningite à méningocoque. En Afrique sub-saharienne la dissémination de l’infection peut être aggravée par les vents secs. Les épidémies s’arrêtent généralement avec le début des pluies. Une humidité très réduite, ainsi que les vents secs, peuvent favoriser l’invasion du méningocoque en lésant directement la barrière muqueuse ou en inhibant les défenses immunitaires de surface.
Des conditions climatiques défavorables peuvent inciter les gens à s’entasser dans des habitations mal ventilées, favorisant la propagation des germes méningés virulents [3].

Facteurs démographiques

Les voyages et migrations facilitent la circulation de souches virulentes à l’intérieur d’un pays et d’un pays à l’autre. Le rassemblement de personnes réceptives est un facteur important de risque épidémique, comme en témoignent les nombreuses épidémies survenues dans les communautés militaires, notamment parmi les nouvelles recrues. Les vastes mouvements de population, tels les pèlerinages, jouent un rôle majeur dans la dissémination de l’infection et de la maladie. L’épidémie qui a éclaté à la Mecque en 1987, à la fin du pèlerinage, a provoqué plus de cas chez les pèlerins que parmi la population saoudienne. Dans plusieurs pays, le retour des pèlerins a suscité la survenue de cas de méningite à méningocoque dans leur entourage immédiat. D’autres grands déplacements de population, tels que ceux de réfugiés, peuvent apporter un risque analogue [3].

Les vaccins contre la méningite au Burkina Faso

– Le vaccin contre le Hib et contre les infections à pneumocoque dans le Programme élargi de vaccination (PEV)
A l’instar d’autres pays de la Région Africaine de l’OMS (AFRO), le Burkina Faso a adopté la vaccination systématique des enfants de 0 à 11 mois dans le cadre du PEV pendant les années 1980. A cette époque, il offrait des prestations de service de vaccination contre les six maladies les plus meurtrières de l’enfance : la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite, la tuberculose et la rougeole. Par la suite, les vaccinations contre le tétanos pour les femmes enceintes et contre la fièvre jaune dans les pays à haut risque ont été introduites.
Malheureusement, depuis plus de 20 ans, le PEV n’a pas connu une augmentation de sa gamme d’antigènes ; essentiellement dû à des difficultés d’ordre financier. Grâce à l’avènement de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi) constituée en 1999 comme partenariat mondial en vue «de s’assurer que tous les enfants du monde ont accès aux vaccins souhaités pour leur survie», l’intégration de nouveaux vaccins est devenue possible pour la plupart des pays du monde à revenu faible, particulièrement ceux de la région africaine. Gavi a mis en place des mécanismes par lesquels les pays peuvent bénéficier d’un appui financier pour l’introduction de nouveaux vaccins et du matériel d’injection approprié à travers le Fonds Mondial pour la vaccination (VF) qui est une institution créée par Gavi en appui à la réalisation des objectifs qu’il s’est assignés [14].
Ainsi avec l’appui de GAVI, de l’OMS et d’autres organisations sanitaires internationales, le Burkina Faso a introduit :
• en 2006 les vaccins contre le Hib concomitamment avec celui contre l’HepB ;
• en 2013 les vaccins contre les infections dues au Sp et les infections dues au rotavirus
• en 2014 le vaccin contre la rubéole et la deuxième dose du vaccin anti rougeoleux. Les deux étant administrés concomitamment.
Les nouveaux vaccins ont été introduits conformément au calendrier ci – dessous, et tous les antigènes du programme devraient avoir été administrés avant l’âge de 18 mois en 6 contacts vaccinaux.
– Le vaccin conjugué contre la méningite à méningocoque A pour l’Afrique (MenAfriVacTM)
Après les grosses épidémies de méningite de 1996 et de 1997 l’OMS a mis en place un Projet « Meningitis Vaccine Project » (MVP) en partenariat avec le Programme for appropriate technology for Health (PATH) grâce à une subvention de la fondation Bill et Melinda Gates en vue «d’éliminer les épidémies de méningite comme problème de santé publique en Afrique subsaharienne par la fabrication, la conduite d’essais cliniques, l’homologation et l’introduction à large échelle d’un nouveau vaccin conjugué anti-méningococcique A» [4,7].
Sur des arguments d’ordre épidémiologique, logistique et économique, MVP a ainsi entrepris la fabrication/développement d’un vaccin conjugué monovalent contre le méningocoque A pour l’Afrique à un coût abordable ($0.40 la dose) en vue de l’élimination des épidémies de méningite dues au NmA [4,7].
Ce vaccin dénommé «MenAfriVacTM» [7, 33] est un vaccin lyophilisé du polysaccharide méningococcique A, purifié et lié de façon covalente à l’anatoxine tétanique (AT) qui agit comme une protéine porteuse.
Ce vaccin offre des avantages comparativement aux vaccins polyosidiques car en plus d’améliorer la réponse immunitaire de l’organisme, il est capable de :
• protéger les jeunes enfants de moins de deux ans ;
• créer une immunité de groupe en réduisant le portage nasopharyngé ;
• procurer une protection de plus longue durée (10 ans) que celle offerte par les vaccins polyosidiques.

Campagnes de vaccination contre la méningite à Nm organisées au Burkina Faso de 2002 à 2015

En vue de répondre aux épidémies de méningites, le Burkina Faso a eu à organiser plusieurs campagnes de vaccinations réactives voir préventives.
Les vaccinations réactives n’ont pas été d’envergure nationale. Elles ont été menées de façon ciblée dans certains districts.
Le 6 décembre 2010, le Burkina Faso devenait le premier pays à introduire ce vaccin sous forme de campagne de vaccination de masse préventive chez les personnes âgées de 1 à 29 ans sur toute l’étendue de son territoire.

Les médicaments pour la prise en charge des cas de méningite au Burkina Faso

Après la réunion sous régionale, tenue en octobre 1996 à Ouagadougou sur la lutte contre les épidémies dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, le chloramphénicol huileux est devenu l’antibiotique de choix dans la prise en charge des cas de méningite. Il est administré à dose unique en IM suivi si besoin d’une 2ème injection 48 heures plus tard.
Pour les cas graves, l’Ampicilline injectable sera administrée en Intra veineuse directe (IVD) à la dose de 200 mg/kg/jour pendant 5 jours, ou le chloramphénicol aqueux en Intra veineuse (IV) à la dose de 100mg/kg/jour pendant 5 jours.
Selon le cas, on peut associer un traitement symptomatique (anticonvulsivants, antipyrétique, réhydratants). [25].

Données démographiques

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006, la population du Burkina Faso était de 14 017 262 habitants avec une densité d’environ 51,8 habitants au km2 [36]. Avec un taux d’accroissement naturel de 3,1% [36], la population résidente du Burkina Faso est estimée à 18 450 494 d’habitants en 2015 [41]. Les femmes représentent 51,7% de la population générale. Cette population est essentiellement jeune ; de 0 à 15 ans représente 46,4 % de la population et de moins de 5 ans 19,03% de la population. Le taux brut de mortalité est de 11,8 ‰ ; le taux brut de natalité est estimé à 45,8‰ et celui de la mortalité générale est de 11,8‰. L’espérance de vie à la naissance de 56,7 ans. L’indice synthétique de fécondité (ISF) est de 6,2 pour l’ensemble du pays.
Le pays connaît des flux migratoires importants :
– migration interne : on constate des flux saisonniers des régions arides vers les régions arrosées et des afflux de populations vers les sites aurifères.
– migration externe : Ces dix dernières années, avec les crises socio-politiques dans la sous-région, le Burkina a accueilli d’importants flux de réfugiés surtout dans les régions du sahel et du centre.

Données socio – économiques

L’économie reste par ailleurs marquée par son caractère peu diversifié et sa grande dépendance de l’importation. L’activité économique est basée essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et le commerce. L’industrie reste peu développée.
Selon le dernier rapport du PNUD sur le développement humain (2013), le Burkina Faso occupe le 183ème rang sur 187 pays (Rapport PNUD, 2013) avec un Indice de développement humain (IDH) de 0,343 en 2013 [24]. Le seuil de pauvreté était estimé à 108 454 FCFA par adulte et par an en 2009. Le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 43,9% au niveau national (INSD, résultats préliminaires EICVM 2009-2010).
Le pays présente une très grande diversité culturelle avec plus d’une soixantaine de groupes ethniques. Les religions dominantes sont : l’islam (60,50%), le christianisme (23,2%) et l’animisme (15,3%). [41].
Malgré les progrès enregistrés ces dernières années, l’accès à l’éducation de base demeure limité au Burkina Faso. Le taux brut de scolarisation du primaire (6 -12 ans) est de 79,6% pour l’année 2011-2012; il est de 78,1 % chez les filles et de 81,1 % chez les garçons. La situation n’est guère meilleure dans les cycles secondaire et supérieur [25]. le taux brut de scolarisation au secondaire était de 22,2 Le taux d’alphabétisation reste faible (28,3% en 2007-2008, DEP MESSRS, Annuaire statistique 2009-2010)
Le Burkina Faso est desservi par un réseau routier classé d’une longueur totale de 12 349 km. Les routes bitumées sont à 70% en bon état contre 30% pour les pistes améliorées.
Les structures chargées des télécommunications offrent une gamme variée de produits et de services : téléphone, télégraphe, télex, télécopie, téléphone mobile, noeud national d’interconnexion avec Internet etc.

Données sanitaires de base

Le profil épidémiologique du pays est marqué par la persistance des endémo-épidémies y compris l’infection à VIH et par l’augmentation progressive du fardeau des maladies non transmissibles. Parmi les dix principaux motifs de consultation au niveau des districts sanitaires en 2011, le paludisme représente 45,4%, suivi des infections respiratoires aigües avec 18% et des affections de la peau avec 3,9%.
Dans les hôpitaux, les dix principaux motifs d’hospitalisation sont entre autres et par ordre d’importance le paludisme grave (17,9%), les accouchements normaux (7%), les anémies (5,3%), les accouchements dystociques (2,9%).
La méningite représente la quatrième cause de décès après le paludisme grave, les infections respiratoires aigües basses et les anémies. [26]

Système de surveillance épidémiologique

Organisation du système de surveillance

Dans le secteur de la santé, le système de surveillance épidémiologique est organisé selon le modèle pyramidal du système national de santé et a pour but la détection précoce, la notification et la réponse adéquate aux épidémies et autres situations d’urgence. Le laboratoire, quelque soit son niveau dans la pyramide sanitaire, occupe une place primordiale dans la surveillance épidémiologique. L’importance de son rôle dans le diagnostic des maladies à potentiel épidémique et autres risques n’est plus à démontrer.
Au niveau central, la coordination des activités de surveillance est assurée par le Service de surveillance épidémiologique de la Direction de la lutte contre la maladie (DLM). Au niveau intermédiaire, chaque direction régionale de la santé dispose d’un Service
de lutte contre la maladie et la protection des groupes spécifiques (SLM/PGS) chargé de la surveillance des maladies. Au niveau district, le Centre d’information sanitaire et de la surveillance épidémiologique (CISSE) assure la surveillance épidémiologique des maladies et l’analyse des données pour la prise de décision. La transmission des rapports hebdomadaires de surveillance est assurée du niveau périphérique au niveau hiérarchique supérieur par le personnel de santé des structures existantes en utilisant les supports de données recommandés par la Surveillance intégrée de la maladie et la riposte (SIMR) et les moyens de communication existants (Téléphone, Fax et Courrier électronique). L’analyse des données est assurée à tous les niveaux. La DLM partage les informations avec le Comité national de gestion des épidémies (CNGE), les partenaires à travers l’OMS et assure la rétro information (RI) au personnel de santé ayant transmis les rapports.

Echantillonnage et technique de sondage

Critères d’inclusion et de non inclusion

Pour pouvoir réaliser cette étude dans les 13 régions sanitaires nous avons inclu tous les cas suspects de méningite ayant bénéficié d’une ponction lombaire pendant la période allant du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2015 et dont le LCR est parvenu dans un des cinq laboratoires de référence de la méningite.
Nous n’avons pas inclus de cette étude, tous les cas dont les LCR arrivés aux laboratoires de référence de méningite et n’ayant aucun résultats (Latex et/ou culture et/ou PCR).

Constitution de l’échantillonnage

L’échantillonnage a été exhaustif : tous les cas suspects provenant de toutes les régions sanitaires, enregistrés du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2015 dans les registres des cinq laboratoires de référence de la méningite ont été collectés.

Collecte des données

Technique de collecte et sources des données

Compte tenu du caractère rétrospectif de notre étude, la revue documentaire a été la technique utilisée pour collecter l’ensemble des données de notre étude.
Pour la méningite, toutes les données ont été collectées dans les cinq laboratoires de référence de la méningite et à la Direction de la lutte contre la maladie (DLM).
Celles relatives à la couverture vaccinale ont été collectées à la Direction de la prévention par les vaccinations (DPV).
Toutes ces données sont collectées en routine avec des supports validés par le Ministère de la santé, l’OMS et d’autres partenaires techniques et financiers [19]. Collectées périodiquement à partir des structures opérationnelles périphériques, ces données ont fait l’objet d’une validation annuelle et d’un archivage au niveau central.
– Au niveau de la Direction de la lutte contre la maladie
Les rapports du Télégramme, lettre officiel hebdomadaire (TLOH) archivés ont servis de source pour la collecte des données agrégées de cas suspects et décès sur la méningite.
– Au niveau des laboratoires de référence
Les cinq laboratoires de référence (laboratoire du CHUP-CDG, laboratoire CHU-YO, laboratoire national de santé publique, laboratoire de CHU-SS et le laboratoire du Centre Muraz) reçoivent les LCR de l’ensemble des formations sanitaires du pays. Ces LCR font l’objet d’un traitement au latex, à la culture et à la PCR et les résultats sont consignés dans des registres.
Les variables qui ont été collectées à partir des registres sont :
• l’origine du cas : région ;
• l’année du prélèvement du LCR du cas ;
• l’âge du cas ;
• le sexe : féminin, masculin ;
• les résultats de l’examen du LCR au latex, à la culture et à la PCR ;
• les résultats de l’antibiogramme pour trois antibiotiques recommandés dans le traitement de la méningite au Burkina Faso : le chloramphénicol, l’ampicilline et la ceftriaxone.
– Au niveau de la Direction de la prévention par les vaccinations
Les rapports mensuels de vaccination ont servi de source pour la collecte des données de couverture vaccinale.
Les variables collectées ont été :
• les couvertures vaccinales administratives du vaccin anti-Hib de 2002 à 2015 ;
• les couvertures vaccinales administratives du vaccin anti Sp de 2002 à 2015 ;
• les couvertures vaccinales du vaccin conjugué A (MenAfriVacTM) en 2010 après enquête.

Outils de collecte et collecte des données

Des masques conçus à partir du logiciel Excel ont été utilisés pour collecter les différentes données. La collecte des données a été faite par sept infirmiers spécialisés en épidémiologie. Déjà initiés à l’utilisation des logiciels Excel, ils ont bénéficié d’une formation sur le remplissage des différents masques conçus à cet effet. La supervision de cette collecte a été assurée par l’investigateur.

Description des variables de l’étude

Variables d’appréciation de l’évolution du profil épidémiologique de la méningite

L’évolution du profil épidémiologique de la méningite a été appréciée par la proportion des sérogroupes/sérotypes parmi les résultats positifs. Pour cette étude nous considérons comme résultats positifs tous les résultats positifs au latex et/ou à la culture et/ou à la PCR. Toute fois les résultats de la PCR priment sur tous les autres résultats et le résultat de la culture prime sur celui du latex.
Les indicateurs utilisés pour cette appréciation sont les suivantes :
– proportion de NmA : c’est le nombre de cas avec NmA confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;
– proportion de NmX : c’est le nombre de cas avec NmX confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;
– proportion de NmW : c’est le nombre de cas avec NmW confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;
– proportion de NmY : c’est le nombre de cas avec NmY confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;
– proportion de Hib : c’est le nombre de cas avec Hib confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;
– proportion de Sp : c’est le nombre de cas avec Sp confirmés au laboratoire référence parmi les résultats positifs ;

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Table des matières

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
RESUME
INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. Généralité sur la méningite bactérienne
1.2. Définitions standards de cas de méningite
1.3. Définition des seuils d’intervention
1.4. Définition d’une année épidémique et d’une année inter-épidémique
1.5. Les facteurs favorables à la maladie invasive et aux épidémies de méningite
1.6. Les moyens de contrôle
1.7. Définition du profil épidémiologique
2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3. CADRE CONCEPTUEL
4. QUESTIONS DE RECHERCHE
5. CADRE DE L’ETUDE
5.1. Généralités
5.2 Système de surveillance épidémiologique
6. METHODOLOGIE
6.1. Type d’étude
6.2. Population d’étude
6.3. Echantillonnage et technique de sondage
6.4. Collecte des données
6.5. Description des variables de l’étude
6.6. Saisie et analyse des données
6.7 Considérations éthiques
7. RESULTATS
7.1 Etude descriptive
7.2. Analyse bi-variée
8. DISCUSSION
8.1 Limites de l’étude
8.2 Atteinte des objectifs de l’étude
8.3 Caractéristiques démographiques des personnes
8.4 La tendance évolutive des principaux germes en cause
8.5 Les facteurs associés à la tendance évolutive du profil épidémiologique de la méningite de 2002 à 2015 au Burkina Faso.
9. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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